Sujet : Kaamelott, La légende du Roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde, humour, clin d’oeil, alexandrin.
Période : haut moyen-âge, médiéval fantastique
Format : série télévisée « culte »
Auteur/ Réalisateur : Alexandre Astier
Date de sortie : de 2005 à 2010
Production : CALT & Alexandre Astier
Diffusion : Série télévisée. M6
Bonjour à tous,
on c’est le week end, alors un peu de détente et un peu de « poésie », façon Kaamelott. Bon, attention, le langage est argotique, alors âmes sensibles s’abstenir.
Suite à un commentaire sympathique sur le titre et sur le fait que l’Alexandrin obéit à des règles que j’ai ici, il est vrai, allègrement transgressées, je me sens obligé de faire tout de même faire un erratum. Disons qu’en fait d’Alexandrin, il s’agit plus ici d’une farce à pieds, la plupart du temps dodécasyllabiques et, sans aucune autre prétention que celle d’amuser. Il se peut donc que vous comptiez en quelque endroit, un peu plus de douze pieds, si c’est le cas, je fais cadeau de bonne grâce de tous ceux qui dépassent à la postérité, en m’en excusant déjà. Vous noterez encore, sans doute, que les césures et les règles propres à l’Alexandrin n’y sont pas respectées. Voilà pour l’Erratum et merci au commentaire fort pertinent qui m’a permis, ici, de rétablir les choses.
Pour le reste et sur le fond de cette farce, elle suppose bien évidemment de connaître un peu la série télévisée culte Kaamelott puisque le canevas est calqué sur les personnages d’Alexandre Astier. Vous pourrez trouver un digest sur la série Kaamelott ici et sinon, encore mieux, les DVD’s de la légende du roi Arthur revisitée par l’auteur et sa troupe sont dans toutes les bonnes boutiques.
On conte que Merlin, un jour, mal tourné,
S’en fut pour voir Elias, enchanteur renommé.
« Ca commence à bien faire vos âneries » lui dit-il,
Le roi m’prend pour une truffe, voire même pour un débile.
Depuis que vous êtes dans le coin, y a plus rien qui va droit!
Vous m’avez j’té un sort ou un machin comme ça ?
J’vous préviens vaut mieux l’dire, plutôt que d’le cacher
J’finirai par l’savoir, parce qu’ici tout se sait. »
Elias a levé l’nez, en toisant l’vieux barbu :
« Moi, vous jetez un sort, à vous, vieux malotru?
Non désolé, mais là, vous vous trompez d’crémerie,
Moi quand on parle turbin, j’fais jamais rien d’gratuit.
J’aurais bien fait l’effort si c’était jour de fêtes
D’vous changer en morue ou même, tiens, en schtroumphette,
Mais j’vous préfère nature, car finalement dans l’fond,
Vous n’avez pas b’soin d’moi pour passer pour un thon. »
Merlin devint pivoine en entendant ses mots,
« Là vous l’aurez voulu, espèce de tête de veau! »,
Sortit de sous sa robe, un parchemin roulé.
Il y allait avoir du grain, ça sentait la raclée!
« SORT DE FOUDRE! » il a fait, en déroulant le papier,
« J’vais vous griller sur place, espèce de gougnafier »
« Alors ça vient ou quoi? » Elias il a demandé,
Vous le lancez votre truc ou il faut vous aider? »
« Non mais c’est bon, en fait, qu’il lui a fait Merlin
« J’me suis gouré d’pap’lard, c’est la r’cette d’un gratin… »
Une belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Bonjour noble béotien,
Si la volonté de composer en alexandrins est louable, je suis au regret de vous annoncer qu’ils sont presque tous « faux ».
La versification française tire une partie de sa noblesse et de prestige d’être régie par des règles strictes assez contraignantes, et dont il faut savoir s’accomoder. Sinon, c’est un peu vain.
Mais je vous invite à vous renseigner davantage sur le sujet, et à vous exercer.
Bien à vous
Bonjour,
Merci de votre commentaire.
L’intention n’était ici que de coucher une farce à pieds, non point de m’inscrire au panthéon de la poésie française, mais vous l’aviez, je suis sûr, compris.
Pour le reste, j’ai, il est vrai, quelque peu piétiné les règles autant que la métrique et les césures de l’alexandrin. De fait, je viens d’inclure un erratum utile au titre, à l’intérieur même de l’article. La référence était sans doute quelque peu usurpée. Encore une fois, aucune intention ici de faire un legs à la postérité. Je voue à la poésie suffisamment de respect pour, en général, ne pas m’aventurer à la déranger de ma plume.
Cordialement.
Fred