Sujet : reconstitution, maquettes, reproduction, art, artiste, passion médiévale, portrait de passionné, architecture médiévale, médiévalisme, art réaliste.
Période : moyen-âge gothique et roman
Artiste : Pascale Laîné
Réalisations : maquettes et miniatures médiévales, exposition.
Lieu : dates et lieux d’exposition dans l’article
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous vous parlons comme toujours de passion pour le moyen-âge, mais, cette fois-ci, nous avons le plaisir de le faire sous l’angle d’un portrait. C’est, en effet, une artiste unique que nous souhaitons vous inviter à découvrir ici, une passionnée d’ambiance, d’architecture et d »époque médiévale et qui a décidé de les revisiter d’une façon toute particulière. Son nom? Pascale Laîné, ses oeuvres : de merveilleuses maquettes de scènes médiévales patiemment reconstituées, mêlant architecture, mobiliers, vitraux, statues et oeuvres d’art et bien d’autres détails encore.
Parcours d’une artiste
autodidacte et passionnée,
u’est-ce qui distingue un artiste ? Voilà bien une question qui relève du mystère: vocation, alchimie, passion? Une idée qu’il poursuit et, quelquefois même, sans qu’il puisse bien se l’expliquer, une impossibilité presque existentielle de faire autrement ? Un « quelque chose » indéfinissable après quoi il coure, sans être au fond jamais tout à fait rassasié : créer pour vivre, pour respirer, pour s’exprimer ? Pour entraîner, peut-être, après tout cela, les autres sur les sentiers de ses rêves intérieurs.
Originaire des Hauts de France, après un DEUG d’Histoire de l’Art et une entrée dans la vie active en région parisienne et dans un tout autre secteur, il n’était, en tout cas, pas question pour Pascale Laîné de renoncer à sa passion pour la création artistique, autant que pour l’Histoire et les vieilles pierres. Bientôt installée dans les Hauts de Seine, elle a donc décidé de s’improviser un atelier à domicile. Au vue de l’exiguïté de son appartement, région parisienne oblige, l’art de la reproduction et de la miniature qui l’attirait déjà lui est apparu toute indiqué. Au départ, elle commencera par recréer des vieilles fermes traditionnelles et des granges d’antan, comme pour réinviter à la ville, les belles campagnes qui lui manquent et puis, rapidement, son goût pour l’architecture médiévale et le moyen-âge prendront le dessus et elle s’y aventurera avec toujours plus d’audace.
Hyper réalisme, richesses de matériaux
et travail d’orfèvre
ous le savez, sur ce site, nous sommes passionnés à la fois de reconstitution historique et de 3D, mais quand les matériaux réels s’en mêlent pour donner vie à de véritables petits mondes avec leur ambiance, leurs détails et toute leur profondeur, comment résister? Impossible de ne pas laisser aller son imagination voguer à l’intérieur de ces scènes très réussies en suivant les pas de l’artiste. En réalité, il ne s’agit pas ici de « simples » maquettes médiévales mais bien plus de véritables oeuvres. Nous sommes sur le terrain de l’art et du rêve, au moins autant sinon plus que sur celui de la reproduction.
Scène du moyen-âge tardif, reconstitution d’une ruelle imaginaire du XVe siècle avec ses échoppes. Maquette réalisée pour le ‘Musée de la miniature et des décors de cinéma », à Lyon.
Au gré de son inspiration, certaines oeuvres de Pascale Laîné sont réelles, d’autres plus orientées sur l’imaginaire. Quelquefois même, l’artiste s’aventure sur les terres du médiéval fantastique qu’elle affectionne aussi, mais toujours sans violence, avec une préférence pour les évocations romantiques et paisibles.
Dans tous les cas, et même quand la libre inspiration est au rendez-vous, du point de vue du traitement, son parti-pris reste celui de l’hyper réalisme. Les détails sont travaillés d’après photos, textes, documents d’époque, enluminures, etc. Quant aux courants d’architecture ou artistiques qui influencent son travail, ils peuvent être indifféremment d’inspiration romane ou gothique.
uelque soit le moteur secret qui pousse un artiste à créer et qui peut même parfois aller jusqu’à le hanter quand la passion devient dévorante, pour que l’art soit abouti, une constante semble demeurer: il lui faut, la plupart du temps, passer de longues heures à creuser, à chercher, à peaufiner. Ce chemin solitaire de re-création de la matière qu’elle soit sous forme graphique, sonore, lumineuse ou organique, est aussi un processus long et laborieux au cours duquel le créateur acquiert sa propre maestria technique pour mieux la transcender, au point que ceux qui sont face à l’oeuvre finissent eux-même souvent par oublier les trésors de techniques qui se nichent là. Tout paraît alors simple, facile et gracieux. Les oeuvres de Pascale Laîné n’échappent pas à cette règle.
Ci-contre une reproduction fidèle du portail de l’Eglise Notre Dame de Surgères, en Charente Maritime.
taille 33 x 13 x 43 cm
Du point de vue du temps investi, il lui faut, en moyenne, près de 3 ans pour finaliser ses réalisations les plus complexes, soit d’innombrables heures mises bout à bout, plusieurs centaines. Tout est réalisé à la main jusque au plus petit élément des scènes. Les matériaux, les peintures, les pierres reconstituées, le polissage et le patinage pour reproduire les effets du temps, il a fallu chercher, inventer, trouver des solutions des techniques pour à peu près tout, mais, au final, ce sont ces longues heures, autant que cette fidélité aux matériaux et ce souci de perfectionnisme, qui rendent ses oeuvres si uniques. Il s’agit là rien moins que du véritable travail d’orfèvre.
Intérieur d’édifices religieux médiévaux
& « bulles de rêve »
u côté des ambiances, si Pascale Laîné avoue avoir un faible pour les édifices religieux qui, confie-t-elle, « réunissent dans le même espace ce que les hommes ont voulu créer et offrir de plus beau pour atteindre leur idéal » (architecture, sculpture, mobilier, vitraux,…) , ses scènes les présentent souvent comme des décorums désertés depuis longtemps par les hommes. La végétation y a repris ses droits dans un mélange subtil où architecture et vie organique se tutoient comme pour mieux mettre en valeur l’âge des pierres et leur patine, dans des atmosphères qui laissent libre champ à l’imagination et à la poésie. Ce charme incomparable est aussi pour l’artiste un support, une façon de réunir ses découvreurs qu’ils soient ou non croyants, dans un espace harmonieux et propice à la sérénité.
Ci-contre, Pascale a bien voulu lever pour nous le voile sur un de ses travaux en cours. Intitulée « Odes à Mélusine » et réalisée en hommage à la fée bâtisseuse médiévale, cette oeuvre devrait être présentée dans une exposition prochaine. Il manque encore les objets liés au thème mais le projet terminé, nous vous en fournirons des photos plus détaillées et plus qualitatives. A noter que sur celle-ci, qui est une photo de « chantier », les éclairages faussent quelque peu les couleurs originales de l’oeuvre, notamment celles des vitraux.
Exposition des maquettes médiévales
et des oeuvres de Pascale Laîné
usqu’au 21 septembre, les maquettes médiévales de Pascale Laîné sont exposées au Château de Sagonne dans le Cher. Elles voyageront ensuite jusqu’au château des Bordes à Urzy dans la Nièvre, à l’occasion des médiévales 2017 (les 23 et 24 septembre). Les 14 et 15 octobre prochains, vous pourrez encore aller les découvrir au Grand Théâtre d’Asnières-Sur-Seine.
Si vous souhaitez en savoir plus, ou peut-être même exposer vous-même ses oeuvres uniques nées de la passion et qui sont, chacune comme de petites machines à remonter le temps, vous pouvez contacter Pascale sur sa page Facebook dédiée à ses maquettes médiévales. Ajoutons qu’elle a encore à son actif des créations plus récentes que la période médiévale.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
C’est formidable!! Une exposition que j’aimerais voir en Bretagne! Bravo Pascale! Je te félicite tu es toujours la même!
Ce site est très agréable, merci d’être amie avec toi pour l’avoir découvert.
Dans le Finistère, il y a une jolie commune LOCRONAN médiévale où il y a des expositions, ce serait peut-être une idée!
Merci Michèle pour ces encouragements qui me touchent beaucoup !
Oui, ce site est REMARQUABLEMENT bien fait… je suis très impressionnée par sa richesse de documentation ! Pascale
J’ai eu le plaisir de découvrir son travail en exposition au Chateau des Bordes à Urzy à côté de Nevers. C’est bien plus beau en vrai. Des maquettes saisissantes réalisées avec beaucoup de goût et le soucis du détail sans tomber dans le kitch. Bravo
Merci Caroline ! Comme je suis émue que vous ayez apprécié à ce point ! J’espère toujours continuer à vous enchanter dans les prochaines maquettes ! Pascale
Venue de Lyon pour le week-end chez ma sœur qui habite à Nevers, j’ai aussi eu le privilège et le grand bonheur de découvrir le travail de Pascale aux Médiévales du Château des Bordes. J’ai été fascinée par le travail de précision et surtout le réalisme impressionnant !! Comme je l’ai dit à Pascale samedi, ses maquettes nous transportent et nous font vraiment voyager dans le temps !!! Bravo pour ce travail de fourmi et de patience et à bientôt pour découvrir de nouvelles maquettes… Petite anecdote géniale : ma fille Rafaelle a même trouvé une araignée vivante dans une maquette, ce qui la rendait encore plus vivante !!! 😉
Ah oui !!! qu’est-ce que j’ai aimé aussi voir cette petite araignée tout blanche aux fines pattes qui s’était construit son petit nid dans la ruine gothique ! elle aussi y croyait !!!! je l’ai laissé y vivre sa vie …
La réalité dépasse parfois la fiction !!!
Merci de votre visite dont je me souviens très bien avoir été très joyeuse !
Merci pour vos encouragements qui me transportent du bonheur de donner !
A bientôt pour de nouvelles aventures !!!
Pascale
Fabuleux ! Je vais aller voir ça de plus près…
Bonjour Joblin, Merci pour vos encouragements ! Pascale
Vos magnifiques réalisations allient érudition, imagination, poésie et une incroyable précision des détails !
J’ai moi-même fabriqué, à un niveau infiniment plus modeste, une maquette de château-fort en carton, bois et papier, au 1/50°.
DEUX QUESTIONS SVP : Quel matériau utilisez-vous pour la pierre (plâtre, résine, au autre ?) Quelle est l’échelle de vos maquettes ? MERCI Lionel MILLE 80800 GENTELLES
Bonjour Lionel, Merci pour vos encouragements qui me vont droits au coeur ! J’expose près de chez vous jusqu’en mars 2019 à Doullens 80600 , au musée Lombart ! vous trouverez sur ma page facebook un article du COURRIER PICARD paru ce samedi 27.10.2018 à ce sujet. Je travaille le plus souvent au 1/15ème. Cette échelle suffisamment grande me permet d’essayer de m’exprimer dans la création des arts médiévaux qui me tiennent à coeur : Sculpture, peinture , vitraux, mosaïques, mobiliers, ainsi que les objets lithurgiques , « magiques » ou du quotidien ! … Pour les sculptures : je les réalise dans un premier temps dans du « super sculpey » (en mélangeant la grise et la rose) et je sculpte par modelage avec un pinceau-gomme et les outils de dentiste ! Cette matière se cuit dans le four ménager à 130°C … c’est pratique ! … ensuite j’en fais un moule en silicone… et je coule dans ce moule de la pierre reconstituée qui s’achète toute prête (mélange de poudre de pierre+liant-colle en poudre) et on n’a plus qu’à y ajouter de l’eau …la démarche serait la même avec du plâtre, mais la pierre reconstituée à un « grain » inimitable ! Après démoulage+séchage, il faut patiner avec des « jus » de peinture et pigments minéraux afin de simuler les érosions des siècles passés… cela n’est pas compliqué, lancez-vous, mais faites des échantillons et notez vos observations comme si vous faisiez un nuancier … car on oublie vite les gestes passés et les mélanges réalisés ! Bonne création Lionel ! Amicalement, Pascale