Archives de catégorie : Documentaires sur le Moyen Âge
Hissez la grand voile pour une sélection variée de vidéo-documentaires autour du Moyen Âge : reconstitutions d’armures, béhourd, expérimentations archéologiques, essais de réalisateurs sur le monde médiéval, etc…
ans le cadre du tournage de la nouvelle saison d’une grande série documentaire historique, sa société de production télévisuelle est à la recherche de reconstituteurs pour compléter sa figuration.
Période : XVIe, XVIIe siècle
Le documentaire portera sur la deuxième partie du XVIe siècle et la première moitié du XVIIe et les règnes d’Henri IV (1553 – 1610) et de Louis XIII (1601 -1643). Les reconstituteurs attendus devront être spécialisés et aguerris dans les périodes visées et disposer de l’équipement d’époque : armures, armes ou vêtements.
En terme de tournage, les attentes portent sur des scènes de vie civile et villageoise, mais aussi sur des scènes plus martiales, à pied ou montées : bataille, escorte, etc…
Du point de vue des lieux et dates, les prises auront lieu en Bourgogne-Franche-Comté ainsi qu’en Pays de Loire, entre mi juin et mi juillet. Pour l’instant, la production est en phase de pré-sélection, aussi, si vous êtes intéressés, merci de nous contacter par courriel afin d’obtenir leurs coordonnées, ainsi que la marche à suivre :
Une belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet: Béhourd, art martial, combat médiéval, documentaire, reportage, Championnat de France, vidéo, Tournoi. passion, reconstitution, Période: moyen-âge central à tardif Evénement : Tournoi de Saint-Dizier Date : 9 et 10 mars 2019 Chaîne youtube :Road N Troll
Bonjour à tous,
uite au Tournoi de Béhourd de Saint-Dizier, comptant pour les championnats de France 2019 de la discipline, la chaîne Youtube Road N Troll a produit une excellent reportage sur le sujet. On y découvre la discipline et son esprit dans les grands largeurs et nous ne résistons pas à le partager ici.
Si le Béhourd fait appel à une sérieuse dose de passion médiévale, du côté des inspirations, des armes et des armures, pour ceux qui pourraient encore se poser la question de sa nature martiale, il ne devrait guère subsister de doutes après ça. Bien qu’il existe aussi un Béhourd féminin, cette discipline spectaculaire et musclée n’est, en effet, pas pour tout le monde et comme on dit trivialement, ça envoie du bois !
Merci encore à Road N Troll pour ce top reportage !
Sujet : armure médiévale, équipement, histoire vivante, reconstitution historique, armure viking Période : haut moyen-âge, Xe siècle Média : vidéo documentaire Auteur :Ola Onsrud (chaîne youtube)
Bonjour à tous,
ous partageons, aujourd’hui, un nouveau vidéo documentaire produit par Ola Onsrud. A l’occasion d’un article précédent ( voir passion histoire vivante : revêtir une armure du XIVe siècle ), nous vous avions déjà touché un mot de ce passionné d’histoire médiévale d’origine norvégienne qui s’efforce de restituer au plus près les armures, armes et même parfois les armoiries de guerriers et chevaliers nordiques du haut moyen-âge au moyen-âge tardif.
Du point de vue méthodologique, ce reconstituteur chevronné prend sa tâche très à cœur en épluchant consciencieusement les manuscrits anciens et les ouvrages les plus sérieux sur la question, mais en visitant également, au besoin, les églises datant de la période médiévale et les gisants des chevaliers, princes ou puissants que l’on peut encore y trouver.
Une armure viking du Xe siècle
Dans cette vidéo publiée, il y a déjà quelque temps, sur sa chaîne youtube, il nous invitait à la découverte de la tenue d’un homme du nord et d’un viking du haut moyen-âge et particulièrement du Xe siècle.
Limites de la reconstitution
Comme le dit lui-même, par ailleurs, Ola Onsrud, recréer très fidèlement et précisément une armure viking du Xe siècle relève de la gageure. Les sources sont peu nombreuses, souvent incomplètes et laissent libre champ à certaines interprétations. De fait, certains détails peuvent toujours être sujets à débat entre experts de la question. Faut-il privilégier, comme il a été fait dans cette vidéo, un camail d’armure en forme de capuche qui recouvre entièrement la tête et le cou ou plutôt lui préférer un simple couvre-nuque que l’on attachait directement au casque et qui permettait de protéger le cou, voir la partie inférieure du visage ? Sans doute retrouvait-on ce dernier de manière plus commune au Xe siècle. De la même façon dans le courant de ce même siècle et du suivant, l’usage des casques comprenant une visière en métal cerclant les yeux et permettant de les protéger ainsi que le nez, semble avoir eu tendance à se généraliser (voir photo ci-dessus).
L’armure, marque de pouvoir et de privilèges
Bien entendu, sauf à inclure l’usage de pièces glanées pendant les raids ou confisquées à la faveur des batailles, il faut encore ajouter que de telles armures n’étaient pas le lot de tous les vikings mais plutôt celui des plus prestigieux. De nombreux guerriers de base devaient, quant à eux, se contenter de combattre avec des protections bien moins sophistiquées et onéreuses.
Ci contre détail d’une illustration deAngus Mc Bride : Vikings contre Carolingiens. (Osprey Publishing)
Quoiqu’il en soit, nous avons ici une base sérieuse pour approcher le sujet. Inutile donc d’y chercher l’ombre de quelques casques à cornes, nous sommes loin des fantasmagories hollywoodiennes qui, dans les débuts du 7e art et quelquefois même jusqu’à très récemment, se souciaient autant de réalisme que de l’an quarante.
En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet : pont, reconstitution 3D, vidéo, architecture médiévale, Provence médiévale, monument historique, Saint Bénézet. Période : Moyen-âge central, XIVe siècle Lieu : Pont Bénézet, Avignon, PACA
Bonjour à tous,
n 2015, après quatre ans de recherches et de travail assidus, une équipe pluridisciplinaire du CNRS, composée d’historiens médiévistes, d’archéologues, d’ingénieurs, d’architectes, ainsi que d’infographistes 3D redonnait vie au Pont Saint-Bénézet d’Avignon, en présentant au public une reconstitution 3D exceptionnelle de l’ouvrage médiéval.
En plus de la vidéo dévoilée à l’issue du projet que vous retrouverez ci-dessous, une application de réalité augmentée voyait également le jour. Elle permet, encore aujourd’hui, aux visiteurs du monument dotés d’une Iphone et d’un Ipad, d’observer l’ouvrage à deux moments clés de son histoire : le moyen-âge tardif et le XIVe siècle (1350) et la fin du XVIIe (1675).
La reconstitution 3D du pont d’Avignon par le CNRS
Saint Bénézet et le Pont d’Avignon
endu populaire par une chanson du XVe siècle, le célèbre pont d’Avignon fut construit, dans le courant du XIIe siècle, sur les restes d’un ouvrage romain. Son édification fit l’objet d’une légende bien connue qui possède, sans doute, un fond de vérité puisqu’il semble que le personnage qui en est à l’origine ait véritablement existé. C’est celle d’un modeste pâtre ardéchois du nom de Bénézet (Petit Benoit) qui, sur la foi d’une vision divine et dans le courant de l’année 1177, en aurait posé la première pierre, alors qu’il était tout juste âgé de 12 ans. Au vue du poids exceptionnel de cette dernière, l’histoire conte que les habitants furent bientôt convaincus de la dimension miraculeuse et divine de l’injonction et se mirent à l’aider à édifier l’ouvrage. Dans la même veine, la construction du pont fut encore à la source de nombreux autres miracles parmi lesquels on compte près d’une vingtaine de guérisons miraculeuses opérées par celui qui devint bientôt Saint-Bénézet (1165 -1184), un Saint Provençal non canonisé par Rome. Las!, ce dernier ne vit pas la fin de son entreprise puisqu’il décéda prématurément, à l’âge de 19 ans, un avant que l’ouvrage ne soit achevé.
Un ouvrage médiéval d’exception
D’une longueur de plus de 900 mètres, le pont enjambait alors les deux bras du Rhône pour rallier la cité royale de Villeneuve-lès- Avignon, sur l’autre rive. Au sortir de sa première construction, il possédait encore un tablier de bois et ce n’est que dans le courant du XIIIe qu’il sera édifié en pierre dans sa totalité. Il fut, depuis lors, l’objet de nombreuses reconstructions et ce, jusqu’au XVIIe siècle qui, pour autant, ne permirent pas son maintien.
A la faveur notamment d’un changement climatique et de la glaciation qui à touché l’occident du XIIIe au XVe siècle, l’oeuvre du puissant fleuve et de ses crues ont fini par avoir raison de la presque totalité de l’ouvrage médiéval. Aujourd’hui, il n’en subsiste plus que quatre arches qui s’arrêtent net au dessus du fleuve et lui confèrent une étrange aura de mystère. Du point de vue patrimonial, il fut classé monument historique en 1840.
Pour revenir à l’histoire de Bénézet et d’une manière plus factuelle, il semble que sa volonté s’était aussi accompagnée de grandes collectes et d’aumône pour réunir les moyens nécessaires à la construction de l’ouvrage. Il fonda même une confrérie laïque dont Jean Mesqui (voir article ic) nous apprend qu’elle était « sous l’autorité d’un prieur et qu’elle disposait d’une chapelle et d’un chapelain ». La confrérie demeurait alors dans une maison proche du pont pour veiller sur l’ouvrage et moins d’un demi-siècle plus tard, un hôpital dédié aux pauvres y fut également ouvert.
Œuvres de pont et frères Pontifes
Concernant l’édification du Pont d’Avignon et de quelques autres ouvrage du couloir rhodanien de la même époque, à la légende du pâtre Bénézet, quelques auteurs des XVIIIe et XIXe allaient bientôt soulevé l’hypothèse d’un ordre monacal puissant, celui des frères pontifes (les fratres pontifices) qui, dans le courant du XIIIe siècle auraient construit certains ponts le long des fleuves et en aurait même garder l’accès contre d’éventuels brigandages, protégeant ainsi Pèlerins et voyageurs. Depuis lors et au vue de la disparité des sources, les historiens médiévistes ont pourtant réfuté ces hypothèses. S’il existait bien des fraternités de pont qui assumaient l’entretien des ouvrages et leur protection, il ne semble pas qu’un ordre de bienfaiteurs religieux unique ait été en charge de cette mission. Comme l’affirme Jean Mesqui dans l’exemple d’Avignon, dans un certain nombre de cas, c’étaient bien plutôt des laïques locaux, qui, ayant eux-mêmes participé à la construction des ponts, prolongeaient tout naturellement leurs œuvres sur la gestion de ces mêmes ouvrages. On trouve encore la confirmation de ce fait dans l’ouvrage de Daniel Le Blévec – La part du pauvre. L’assistance dans les pays du Bas-Rhône, du XIIe siècle au milieu du XVe siècle. (Rome, Ecole Française, 2000).
En vous souhaitant une excellente journée.
Frédéric EFFE
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