Archives de catégorie : Moyen âge passion

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Roman : « Frère devant Dieu ou la Tentation de l’alchimiste », une aventure au coeur du Moyen-âge

roman_monde_medieval_moyen-age_aventure_action_conte_fable-medievalSujet : roman, livre, aventure médiévale,  médecine médiévale, alchimie, Moyen-âge chrétien, science médiévale, savant, conte. troubadour.
Période : Moyen-âge central, XIIIe siècle
Auteur : Frédéric EFFE
Titre : Frères devant Dieu ou la Tentation de l’alchimiste
Date de parution :  13 mars 2019

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionprès d’incomptables heures de travail et de recherche, étalées sur plus de trois ans, nous avons le plaisir de vous annoncer la publication de notre roman « Frères devant Dieu ou la tentation de l’Alchimiste« .

Résumé de l’ouvrage

roman_aventure_conte_fable_medieval_medecin_alchimiste_savant_moyen-ageDébut du XIVe siècle. Un vieux moine à l’article de la mort insiste, auprès de son visiteur, pour lui faire consigner une histoire : celle de deux frères ayant vécu à la cour d’un seigneur de Provence, près d’un demi-siècle plus tôt.

Geoffroy, brillant médecin et alchimiste ne vit que pour sa science et ses patients. Guillain, son frère, est un talentueux poète et troubadour. Favori de la cour, c’est un séducteur né qui profite de l’existence, avec insouciance, en accumulant les conquêtes.

Les jours s’écoulent paisibles, au château, mais l’apparition d’une fièvre mystérieuse sur le domaine, bientôt suivie d’autres événements, va balayer cette quiétudeInsidieusement, un voile noir s’apprête à tout recouvrir, mettant le médecin et son frère face aux plus grands des défis.


Où se procurer l’ouvrage ? 

FdD ou la tentation de l’alchimiste est dores et déjà disponible à la distribution au format papier, mais aussi au format ebook et liseuse.

icone_livre Format papier.  – 18,90 €uros
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Complément : moyen-âge historique et mentalités médiévales

Si le récit de Frères devant Dieu ou la Tentation de l’alchimiste ne s’inscrit pas dans des faits politiques marquants des XIIIe, XIVe siècles, sa toile de fond reste celle du moyen-âge réaliste et historique. On y croisera, ainsi, des éléments documentés sur la médecine et l’alchimie médiévales, avec des références à Hildegarde de Bingen, Avicenne, Arnaud de Villeneuve, Roger Bacon et encore d’autres savants médecins du moyen-âge central. On y assistera aussi à nombre de scènes de vie de cour et de château, d’époque. Derrière tout cela, il est aussi question de susciter une réflexion sur les mentalités médiévales, tout en évitant de tomber dans les poncifs ou les caricatures du genre.

Bien sûr, quelques libertés y sont prises car ce récit reste, avant tout, un divertissement, une invitation au voyage.  A ce titre, il possède les ingrédients et le rythme d’un roman d’aventure, de vivants dialogues, une touche d’investigation policière et des éléments qui peuvent le rapprocher d’un conte, un peu comme une vieille histoire oubliée qui viendrait nous parler de la danse complexe du bien et du mal et, finalement, du sens de l’existence, dans une perspective médiévale, mais aussi plus actuelle.


Nous espérons vivement que ce roman vous plaira autant que nous avons pris plaisir à l’écrire. En le lisant ou en l’offrant, sachez également que vous soutiendrez nos efforts à faire vivre moyenagepassion.com.

Une très belle journée à tous.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

Edito 2019, une belle aventure médiévale

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionvec la nouvelle année, vient le temps des résolutions et c’est aussi le bon moment de faire un édito de rentrée pour présenter un peu mieux ce qui se cache derrière Moyenagepassion.

Avant toute chose, une petit bilan : après plus de 3  ans de posts réguliers, sous-tendus par des milliers d’heures de recherche, nous aurons bientôt publié 1000 articles exclusifs sur le moyen-âge, incluant des centaines de traductions originales de textes médiévaux, chansons, poésies, citations, en langues modernes (italien, espagnol, catalan, anglais) mais aussi et surtout en langues anciennes (vieux-français d’oïl, moyen-français, langue d’oc, galaïco-portugais).

Avec une audience qui s’est constituée progressivement (voir courbe  graphique dans l’illustration ci dessous), Moyenagepassion a vu passer, depuis  sa création, plus de 380 000 utilisateurs, pour près de 800 000 pages vues. Plus de la moitié de ces chiffres est représentée par l’année 2018, à quoi il faut ajouter de nombreux partages sur nos réseaux sociaux (lancés plus tardivement). De son côté, notre chaîne Youtube est un peu demeurée en retrait, faute de temps, mais totalise tout de même près de 250 000 vues.

Tous ces chiffres ne font qu’augmenter, aussi, pour introduire cet édito 2019, permettez-nous, une fois encore, de vous remercier chaleureusement de votre présence, de votre suivi et de vos partages.

Qu’est-ce que le Moyen-âge ?

« Le Moyen-âge est à la mode et je m’en félicite » disait Jacques le Goff. Depuis que le célèbre historien médiéviste a prononcé ces mots, il y a plus de quarante ans, cette tendance n’a fait que se confirmer : littérature, romans, films, séries télévisées ou jeux vidéos, (souvent plus inspirés de l’Heroic fantasy que de l’Histoire réaliste), auxquels il faut encore ajouter les centaines de municipalités, châteaux et autres monuments de notre patrimoine classé qui, chaque année, donnent des fêtes et proposent des animations toujours plus nombreuses, en l’honneur des temps médiévaux.

C’est un fait, la soif et l’intérêt de notre monde moderne pour cette longue période ne s’est toujours pas tarie. Sans comparer sa durée à celles de certaines périodes présentes dans la préhistoire ou de la protohistoire, il faut dire que le Moyen-âge « triche » un peu avec ces 1000 ans généreux (quelquefois plus), dont les historiens lui ont fait cadeau à la suite des lettrés renaissants, 1000 ans qui couvrent, dans les faits, des réalités multiples propices à bien des séductions. Entre le haut Moyen-âge de Charles le Chauve et celui qui s’éteint déjà sous le règne d’un François 1er, que de chemin parcouru, en effet, que d’évolutions, de révolutions, presque ; dans les techniques de production et de construction, dans les mouvements architecturaux, dans les phénomènes d’urbanisation, dans la naissance, la vie et la lente agonie de la féodalité, dans l’émergence edito_2019-_moyen-age_monde_medieval_definitions_symboleset la propagation des grandes universités, dans l’évolution de la musique et de ses codes, dans la transformation des langues de l’Europe occidentale, dans les changements radicaux de l’art de la guerre, dans le redécoupage des territoires et la fixation progressive des frontières de nos nations actuelles, dans les changements de mœurs aussi.

Bien qu’on l’ait énormément étudié depuis le XIXe siècle et même s’il continue de l’être assidûment par nombre d’universitaires tombé eux-même, sans s’en voiler, dans sa fascination, les pointillés et les zones d’ombre entre les certitudes, mais plus encore, sans doute, quelques visées idéologiques passées ou actuelles, ont laissé s’installer, voire s’enraciner, nombre d’idées toutes faites sur le monde médiéval, au point qu’il semble parfois qu’il s’en niche une sous chaque pierre. Par dessus ce Moyen-âge occidental dont les grands médiévistes nous expliquent que tout y était symbole, nous avons ainsi souvent empilé nos propres projections et, finalement aussi, notre propre univers de référence et nos propres « symboles ».

Projections, représentations & symboles
Moyen-âge des légendes, moyen-âge des peurs

Du côté d’un certain « Moyen-âge des légendes », littérature et faits se mêlent souvent joyeusement dans nos représentations : lyrique courtoise et féodalité, chevaliers, valeurs chevaleresques et princesses captives, châteaux merveilleux et batailles épiques et tant de choses encore. Cette période que nous sentons si proche, alors que nous l’étudions finalement si peu dans nos cycles scolaires, peut encore évoquer une époque rêvée qui nous renvoie la tenue de grandes fêtes champêtres, sorties tout droit d’un tableau de Bruegel : du rires, des joies et des ripailles, un certain sens de la distance et de la dérision et peut-être encore l’image de myriades de petites communautés à échelle humaine soudées autour des veillées, tandis que les brigands et les loups rodent au dehors. C’est un fait pourtant, bien que sans commune mesure avec les exodes rurales de l’après révolution industrielle, le moyen-âge central et tardif voit aussi un nombre d’hommes croissant, s’émanciper de la nature, pour venir grossir les nouveaux eldorado(s) urbains et leurs promesses.

Dans cette période de notre histoire qui nous apparaît comme très « horizontale », socialement, avec de fortes lignes de démarcation entre son petit peuple et ses élites seigneuriales, princières ou épiscopales se dessine aussi une étrange solidarité et interdépendance qui perdure, nonobstant quelques coups de canifs donnés au contrat, sous l’égide du schéma triangulaire des trois ordres : Laboratores « je te nourris, je confectionne tes armes et tes vêtements, je bâtis tes châteaux », Bellatores « je te protège », Oratores « je prie pour sauver ton âme ». Bien sûr, au sein de ces 1000 ans multiformes, le paysage social évoluera aussi considérablement et des classes intermédiaires nouvelles tireront leur épingle du jeu : certains artisans, mais surtout les marchands, et avec eux, les prêteurs, les lombards, dans un Moyen-âge central qui peut nous apparaître encore comme celui de l’opulence, des richesses et du commerce, celui des nombreuses foires et de l’ouverture de nouvelles routes vers l’ailleurs.

monde_medieval_ecologie_nature_enluminureDans ce monde, sans vapeur, machine ou pesticide, on pourra encore quelquefois voir projetée la vision rétrospective d’une forme de simplicité retrouvée et même, plus loin, celle d’une écologie réconciliée qu’un cher professeur d’Oxford, caché derrière sa pipe et sa plume, était venu renforcer, dans le courant du XXe. Et pris dans les filets de ce Moyen-âge de vélin, empreint d’écologie et de magie, qui succédait peut-être avec JRR Tolkien au moyen-âge romantique et gothique revisité à la façon du XIXe, on pourra être tenté d’y laisser croître quelques racines celtes ou quelques vieilles légendes nordiques d’avant la christianisation, en oubliant un peu que cette dernière avait couru depuis déjà bien longtemps chez les peuples d’Europe.

Dans sa vaste majorité, l’homme médiéval occidental, celui que l’on connait, qui nous est parvenu, à travers les textes, ne semble, en effet, déjà plus tellement enclin à quelques nostalgies païennes. Si son univers est demeuré holistique et n’est pas encore matérialiste, mécanique et tout à fait froid, la « magie » naturaliste a reculé, au fil de ses siècles, pour se couler dans le moule chrétien et monothéiste. Certes, quelques fées demeurent ci ou là et, jusque dans le courant du XIVe, l’ombre de Mélusine vient planer sous les frondaisons de Brocéliande, mais les premières traces factuelles et documentaires qui subsistent, jusqu’aux premiers écrits arthuriens nous montrent déjà le roi des Bretons portant la croix pendant les batailles. Les miracles du moyen-âge sont aux Saints, à la Vierge, au Christ ou à Dieu et jusqu’au bout de ses espoirs et de ses plus grandes peurs, l’homme de l’Europe médiévale demeure un chrétien, occupé de salut. Sur les traces de l’Empire romain finissant, jamais avant cela, le christianisme et son universalisme n’avaient connu si vaste laboratoire et si longue expérience.

Bien sûr, on ne se défait pas non plus des représentations les plus sombres à l’égard des temps médiévaux. Elles font encore les choux gras de bien des plaisanteries, quand médiéval et moyenâgeux viennent se confondre jusque dans nos coquilles de vocabulaire. Sous le trait d’une barbarie définitivement reléguée aux oubliettes par notre modernité, si douce et de si bon ton qu’elle n’en finit plus de se mentir sur ses propres exactions, ces projections prennent alors souvent les traits, de la caricature. Dans leur grand faim d’émotions et d’images fortes, leurs appétits vont au manichéisme, et elles n’ont souvent, elles aussi, de vérités que celles des cavernes platoniciennes : obscurantisme, peste, saleté, injustice, arbitraire du pouvoir, tortures, clergé gros, gras et cruel, elles recréent alors devant nous le visage d’un monde médiéval fait de cris, de peurs, de violence, de mort et d’ignorance crasse. C’est dans ce même monde que, par exemple, l’inquisition espagnole de la fin du XVe ou même encore les chasses aux sorcières du XVIIe n’en finiront pas de se réinviter, avec quelques siècles d’avance, sur toutes les terres d’Europe quand ce n’est pas, dans les esprits, sur toute la durée du moyen-âge. Et sous la pression de vieux préjugés, regonflés de nouvelles idéologies, on continuera d’instrumentaliser alors, sans le savoir, un moyen-âge devenu repoussoir à la façon dont la renaissance et plus tard les lumières l’avaient instrumentalisé. Faut-il que notre passé soit drapé à ce point de couleurs sombres, pour que notre présent en sorte plus lumineux ?

Et Moyenagepassion dans tout ça ?

A_lettrine_moyen_age_passionlors, au milieu de tout cet enchevêtrement d’archétypes, de projections, de guerres d’idées et de symboles, entre réalités et faits, rêves et fantasmagories, notre projet éditorial, celui de Moyenagepassion est certes un peu fou. En manière de clin d’œil, il pourrait sembler inspiré des visées encyclopédiques que portaient quelquefois sur leurs frêles épaules, d’ambitieux chroniqueurs médiévaux, mais il n’en a pourtant pas la nature systématique. A petit pas, jour après jour, notre projet d’archives se signe sous les dehors de l’aventure et de la musardise même si, dans cette entreprise forcément démesurée, nous ne voulons rien négliger de toutes les facettes du moyen-âge : de sa part certaine, historique et factuelle, de sa merveilleuse littérature qui nous demeure encore, par endroits, si obscure, de ses peurs, de ses joies, de ses forces, de ses croyances profondes, de ses guerres, de ses misères, jusqu’à sa part réinventée : ces temps médiévaux devenus ceux du médiévalisme à l’aulne de nos a priori, comme ceux revisités à la lumière de l’imagination ou des passions fertiles de nos contemporains entre reconstruction onirique assumée ou volonté plus rigoureuse de les faire renaître au plus près, dans de vibrantes reconstitutions historiques.

monde-medieval_moyen-age_enluminures_chevalierDans cette approche, nous n’en sommes pourtant pas aux conclusions et nous voulons toujours garder un peu de cette fraîcheur et de cet étonnement face à toutes ces « réalités ». Au bout du compte, il appartiendra à chacun de faire le tri. A force de moudre et à force de sens critique, nous fondons toutefois l’espoir de lever quelques coins de voile et de favoriser l’émergence de quelques vues plus nuancées.

Sous l’archive, bien sûr, une autre question de fond demeure. Sous le charme piquant et savoureux de l’évocation ou de l’invocation, quelles qu’en soient les formes, cet étrange « objet médiéval », support et réceptacle de tant de projections, serait-il devenu une forme d’échappatoire salutaire contre la grisaille de notre oppressante modernité ? Cette dernière a-t-elle encore des visions, des ambitions ou des valeurs à nous offrir en échange, pour faire le contrepoids ? Au delà de la légèreté et du peu de substance du concept de « Mode », c’est bien de nous, de nos aspirations et de nos rêves dont la fascination pour le moyen-âge nous parle, de nos véritables racines aussi, de celles qui ont façonné notre monde et qui lui ont donné du sens et peut-être encore de cette volonté que nous avons de nous inscrire dans une histoire qui fait sens.

Alors, approchez, approchez bonne gens ! Entrez avec nous dans ce Moyen-âge de tous les visages. Chacun pourra reconnaître le sien, celui qui se niche au plus profond de nous comme une réminiscence, quelque chose que l’on savait être mais que l’on avait oublié, celui qui court entre les lignes de nos plus beaux auteurs médiévaux et de leurs legs, celui qu’on trouvera au détour d’une rue animée, colorée et criarde, le temps d’une fête ou celui, encore, que les Historiens nous montrent du doigt.

Approchez, approchez ! Choisissez votre personnage pour le temps du voyage : serez-vous ce moine rieur à la franche descente et au joyeux coup de fourchette ou ce frère miséreux qui a tourné le dos au monde des illusions pour s’en aller prier pour un monde meilleur et le salut des âmes ? Serez-vous prince, seigneur, chevalier ou princesse ? Ce paysan goguenard qui moque le clerc venu quémander à sa porte ? Cette reine stratège qui impose à tous ses décisions et sa puissance ? Cette bergère qui se refuse au chevalier et à ses promesses de richesse, par amour pour son promis ? Soyez tout ce qu’il vous plaira et qui puisse vous rendre heureux le temps d’une incursion à nos côtés, au cœur du moyen-âge.

Une belle année 2019 à tous sur Moyenagepassion.com et encore merci de votre présence.

Frédéric F

De joyeuses fêtes de fin d’année à tous

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionux portes des congés de fin d’année, nous vous souhaitons dors et déjà, à tous, d’excellentes fêtes. Que vous les passiez en famille et au repos, au travail et aux astreintes, ou plus solitaire et, peut-être encore dans des circonstances moins favorables, sachez que nos pensées et nos vœux vous accompagnent.

monde_medieval_decouverte_moyen-age_joyeuses_fetes_2018

Manuscrit ancien : l’Evangéliaire d’Averbode

NB :  l’illustration ayant servi de base à cette carte provient d’une miniature datant du moyen-âge central et représentant la nativité. Elle est tirée de l’Évangéliaire d’Averbode (vers 1150).

Très rare et exceptionnellement conservé, ce beau manuscrit ancien de 173 feuillets s’est même vu classé Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est, aujourd’hui, conservé à Liège, en Belgique. Vous en trouverez ici une version numérisée par l’Université de Liège.

En vous remerciant encore de votre présence et en vous souhaitant à nouveau de très belles fêtes.

Fred F
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.