Archives de catégorie : Musiques, Poésies et Chansons médiévales
Vous trouverez ici une large sélection de textes du Moyen âge : poésies, fabliaux, contes, chansons d’auteurs, de trouvères ou de troubadours. Toutes les œuvres médiévales sont fournis avec leurs traductions du vieux français ou d’autres langues anciennes (ou plus modernes) vers le français moderne : Galaïco-portugais, Occitan, Anglais, Espagnol, …
Du point du vue des thématiques, vous trouverez regroupés des Chansons d’Amour courtois, des Chants de Croisade, des Chants plus liturgiques comme les Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X de Castille, mais aussi d’autres formes versifiées du moyen-âge qui n’étaient pas forcément destinées à être chantées : Ballades médiévales, Poésies satiriques et morales,… Nous présentons aussi des éléments de biographie sur leurs auteurs quand ils nous sont connus ainsi que des informations sur les sources historiques et manuscrites d’époque.
En prenant un peu le temps d’explorer, vous pourrez croiser quelques beaux textes issus de rares manuscrits anciens que nos recherches nous permettent de débusquer. Il y a actuellement dans cette catégorie prés de 450 articles exclusifs sur des chansons, poésies et musiques médiévales.
Sujet : danse, musique médiévale, estampie, Italie, Ghaetta. Période : Moyen Âge tardif, XIVe siècle. Auteur : anonyme Source :Manuscrit Add 29987, Manuscrit de Londres, British Museum Titre : Ghaetta Interprètes : Arte Factum Album: « Saltos brincos y reverencias »
Bonjour à tous,
n espérant que ce billet vous trouve en joie, nous vous proposons une danse médiévale pour égayer votre journée. Tirée du Manuscrit de Londres, cette pièce nommée Ghaetta est une estampie de l’Italie du XIVe siècle, dont l’auteur est demeuré anonyme.
On trouve de nombreuses versions de cette pièce mais, aujourd’hui, nous vous proposons l’interprétation de l’excellente formation espagnole Artefactum dont nous avons déjà parlé, ici, à quelques reprises.
Tout entier dédié au répertoire de la musique médiévale, ce quatuor d’artistes andalous revisite avec bonheur les « classiques » du moyen-âge, en puisant à la source des manuscrits et des codex anciens. On leur doit, à ce jour, des albums qui passent pas les chansons de troubadours des XII, XIIe siècle, et vont jusqu’à Carmina Burana ou aux chants de pèlerins du moyen-âge central, en passant par les très célèbres Cantigas Santa Maria, et les danses médiévales et autres estampies qu’ils ont mis à l’honneur dans leur album « Saltos, brincos y reverencias » sorti en 2007 et réédité dans le courant de l’année 2016.
En vous souhaitant une merveilleuse journée et une belle écoute.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : musique et chanson médiévales, poésie goliardique, golliards, poésie latine et satirique Période : XIIe, XIIIe siècle, moyen-âge central Titre : Tempus Est iocundum Carmina Burana Manuscrit ancien : Codex Buranus 179 Compositeur : Carl Orff (Karl) Interprètes :Oni Wytars & ensemble Unicorn
Bonjour à tous,
ous vous proposons de revenir, aujourd’hui, sur la Cantate Carmina buranade Carl Orff, tirée du manuscrit ancien Codex Buranus 179, connu aussi sous le nom de Chants de Benediktbeuern. Nous en avons déjà parlé, ici, à plusieurs reprises, ce manuscrit ancien du moyen-âge central est devenu célèbre, largement grâce au compositeur allemand qui, au passage, a contribué à « populariser » également ainsi la poésie des Goliards, ces jeunes étudiants ou clercs quelque peu dévoyés qui, au XIIe siècle sillonnait la France pour chanter en latin leurs amours, leurs joies et aussi leur moment de fêtes et de perdition.
La formation Oni Wytars en collaboration
avec l’ensemble Unicorn
ette fois-ci, la pièce que nous partageons est la chanson « Tempus Est iocundum », interprétée conjointement et de manière très énergique par l’excellent ensemble Unicorn, originaire d’Autriche et les membres de la formation Oni Wytars.
Formé en 1983 en Allemagne, par le compositeur, musicien et vielliste Marco Ambrosini, l’ensemble Oni Wytarsse dédie à un répertoire qui va du monde médiéval à celui de la renaissance, en élargissant son champ d’investigation musical et instrumental au berceau méditerranéen et à des pièces en provenance du monde byzantin ou de l’Est de l’Europe. La qualité des artistes qui le composent les ont amenés à participer à des concerts ou productions en collaboration avec d’autres formations, et ils font eux-même appel, à l’occasion, à d’autres musiciens ou formations comme ici dans cette interprétation de Carmina Burana avec l’ensemble Unicorn.
Pour faire partager sa passion, Oni Wytars organise encore des stages de formations à la musique ancienne. Les quelques 15 albums qu’ils ont produit à ce jour se trouvent à la vente sur leur site web (hélas pour le moment seulement disponible en allemand et japonais) mais on en trouve également quelques uns sur Amazon ou sur le site de la FNAC. Quand au fondateur du groupe, Marco Ambrosini (portrait ci-contre) sa renommée n’est plus à faire et il compte une participation sous formes diverses dans plus de 110 albums, autour des musiques anciennes, et ce au niveau international.
Les paroles de Tempus est iocundum
et leur traduction adaptation en français
Tempus est iocundum, o virgines, modo congaudete vos iuvenes.
Le temps est joyeux, O vierges, Réjouissez-vous avec Vos jeunes hommes.
Oh – oh, totus floreo, iam amore virginali totus ardeo, novus, novus amor est, quo pereo.
Oh, oh, oh ! Je fleuris entièrement ! De mon tout premier amour Je brûle ardemment ! Un nouvel, nouvel amour Est ce dont je meure.
Mea me comfortat promissio, mea me deportat negatio.
Je suis réconfortée Par ma promesse, Je suis abattue par mon refus
Oh – oh, totus floreo, iam amore virginali totus ardeo, novus, novus amor est, quo pereo.
Oh, oh, oh ! Je fleuris entièrement ! De mon tout premier amour Je brûle ardemment ! Un nouvel, nouvel amour Est ce dont je meure.
Tempore brumali vir patiens, animo vernali lasciviens.
Au solstice d’hiver L’homme patient, Par l’esprit printanier Devient folâtre.
Oh – oh, totus floreo, iam amore virginali totus ardeo, novus, novus amor est, quo pereo.
Oh, oh, oh ! Je fleuris entièrement ! De mon tout premier amour Je brûle ardemment ! Un nouvel, nouvel amour Est ce dont je meure.
Mea mecum ludit virginitas, mea me detrudit simplicitas.
Ma virginité Me rend folâtre, Ma simplicité Me retient.
Oh – oh, totus floreo, iam amore virginali totus ardeo, novus, novus amor est, quo pereo.
Oh, oh, oh ! Je fleuris entièrement ! De mon tout premier amour Je brûle ardemment ! Un nouvel, nouvel amour Est ce dont je meure.
Veni, domicella, cum gaudio; veni, veni, pulchra, iam pereo.
Viens, ma maîtresse, Avec joie, Viens, viens, ma toute belle, Déjà je me meure !
Oh – oh, totus floreo, iam amore virginali totus ardeo, novus, novus amor est, quo pereo.
Oh, oh, oh !
Je fleuris entièrement !
De mon tout premier amour
Je brûle ardemment !
Un nouvel, nouvel amour
Est ce dont je meure.
Oh, oh, oh, une belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : poésie médiévale, satirique, satire, humour, poète, épigramme, poésies courtes. Période : fin du moyen-âge, début renaissance Auteur : Clément Marot (1496-1544) Titre : « Epigramme de la Formis enclose en de l’Ambre »
Bonjour à tous,
ous partageons une nouvelle épigramme « satirique » de Clément Marotaujourd’hui. Difficile de savoir s’il le destinait à quelqu’un, mais connaissant sa verve et sa langue bien déliée, le contraire serait étonnant. Pour le reste, le poète du début de la renaissance, longtemps protégé du roi François 1er, n’en est pas à sa première moquerie sur le thème de la mort. On lui doit quelques épitaphes très drôles sur la question et quelques autres épigrammes sur le même ton satirique.
« Dessous l’arbre où l’ambre degoutte, La petite formis alla : Sur elle en tomba une goutte, Qui tout à coup se congela, Dont la fournis demoura là Au milieu de l’ambre enfermée, Ainsi la beste desprisée, Et peu prisée quand vivoit, Est à sa mort fort estimée, Quand si beau sepulchre on luy voit. »
Clément MAROT, (1496-1544) Epigramme De la Formis enclose en de l’Ambre.
Sujet : musique, chanson ancienne, médiévale, musicien, maître de musique, virelai Titre : Douce Dame Jolie Auteur: Guillaume de Machaut (1300-1377) Période : XIVe siècle, Moyen Âge tardif Interprétes : Marc Mauillon et l’ensemble La Morra, Festival Muzyka w Raju, Pologne, 2015
Bonjour à tous,
ous vous proposons, aujourd’hui, une nouvelle version d’un des titres les plus célèbres de Guillaume de Machaut : « Douce dame jolie ». Pour des éléments de biographie sur le grand maître de musique du XIVe siècle, ainsi que pour les paroles de ce virelai, nous vous renvoyons à l’article que nous avions déjà écrit, il y a quelque temps sur cette pièce : Guillaume de Machaut, éléments de biographie.
Les interprètes du jour
Formé dans les années 2000 à Bâle en Suisse, par les musiciens et instrumentistes Corina Marti et Michal Gondko, l’ensemble La Morra est ici rejoint par l’artiste lyrique Marc Mauillon. Le concert qui date de 2015 avait pour thème le sacré et le profane dans la poésie française du XIIIe siècle et se jouait dans le cadre du festival musical polonais Muzyka w Raju, dédié tout entier aux musiques anciennes.
A ce jour, la formation suisse La Morra a enregistré huit albums. A chaque occasion, ils assument l’entière direction artistique de leurs productions et s’entourent des meilleurs musiciens. Leur répertoire, résolument ancré dans les musiques anciennes est particulièrement attaché au Moyen Âge tardif et s’étire jusqu’au début de la renaissance. Sur le terrain du profane comme du sacré, leurs choix sont toujours audacieux et l’ensemble explore avec virtuosité des voies originales hors des sentiers quelquefois un peu balisés du répertoire médiéval. Leur travail vaut donc vraiment la peine d’être découvert pour cette fraîcheur et nous aurons, à coup sûr, l’occasion d’y revenir ici..
Marc Mauillon, artiste Lyrique
De son côté, le très talentueux baryton et ténor Marc Mauillon, remarqué notamment à l’occasion des victoires de la musique classique de 2010 où il fut nommé dans la catégorie Révélation Artiste Lyrique, compte une participation dans près de trente albums. Et même si on le retrouve régulièrement en collaboration avec des ensembles dédiés aux musiques médiévales (Hespèrion XXI en fait partie), son champ d’investigation artistique ne s’arrête pas là. Il fait également des apparitions toujours très saluées à l’opéra et dans le répertoire classique au sens large, mais s’aventure encore avec bonheur sur des compositions du début du XXe siècle et des musiciens de la grande guerre.
Sur la partie la plus médiévale de son travail, il faut noter chez lui, une affection particulière à l’encontre de Guillaume de Machaut auquel il a en effet dédié, à ce jour, trois albums. Cette familiarité qu’il semble entretenir avec le grand maître de musique du Moyen Âge tardif se donne d’ailleurs tout entière dans la pièce du jour et dans l’aisance qu’il y trouve.
En vous souhaitant une très belle écoute et une merveilleuse journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes