Archives de catégorie : Musiques, Poésies et Chansons médiévales
Vous trouverez ici une large sélection de textes du Moyen âge : poésies, fabliaux, contes, chansons d’auteurs, de trouvères ou de troubadours. Toutes les œuvres médiévales sont fournis avec leurs traductions du vieux français ou d’autres langues anciennes (ou plus modernes) vers le français moderne : Galaïco-portugais, Occitan, Anglais, Espagnol, …
Du point du vue des thématiques, vous trouverez regroupés des Chansons d’Amour courtois, des Chants de Croisade, des Chants plus liturgiques comme les Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X de Castille, mais aussi d’autres formes versifiées du moyen-âge qui n’étaient pas forcément destinées à être chantées : Ballades médiévales, Poésies satiriques et morales,… Nous présentons aussi des éléments de biographie sur leurs auteurs quand ils nous sont connus ainsi que des informations sur les sources historiques et manuscrites d’époque.
En prenant un peu le temps d’explorer, vous pourrez croiser quelques beaux textes issus de rares manuscrits anciens que nos recherches nous permettent de débusquer. Il y a actuellement dans cette catégorie prés de 450 articles exclusifs sur des chansons, poésies et musiques médiévales.
Sujet : poésie médiévale, poésie morale, moyen-français, condition humaine, auteur médiéval, poète médiéval, ignorance, folie Période : moyen-âge tardif, XVe siècle Auteur : Alain Chartier (1385(?)-1430) Ouvrage : L’Espérance ou Consolation des Trois Vertus tirée de Les Oeuvres de Maistre Alain Chartier (1617)
Bonjour à tous,
ujourd’hui, en fait de long billet, voici quelques jolis vers d’Alain Chartier, sur la fragilité de la condition humaine, prise entre faiblesse, ignorance et déraison. Ils sont tirés de son ouvrage inachevé L’Espérance ou Consolation des Trois Vertus.
Chetive créature humaine, Née a travail et a paine, De fraelle corps revestue, Tant es foible et tant es vaine Tendre, passible, incertaine, Et de legier (par un rien)abbatue ! Ton penser te devertue (t’affablie), Ton fol sens te nuit et tue, Et a nonscavoir (ignorance) te maine. Tant es de povre venue Que tu ne peu’z vivre saine, Se des cieux n’es soustenue.
Alain Chartier – L’Espérance ou Consolation des Trois Vertus
En vous souhaitant une belle journée.
Frédéric EFFE.
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen-Age sous toutes ses formes.
Sujet : musique médiévale, chanson médiévale, amour courtois, trouvère, compositeur médiéval, Roman de Fauvel, Manuscrit médiéval, français 146, vieux -français, langue d’oïl, ballade Période : Moyen Âge, XIIIe, XIVe siècle
Auteur : Jehannotde Lescurel
Bonjour à tous,
ous revenons, aujourd’hui, à la toute fin du XIIIe siècle, avec le trouvère et compositeur Jehannot de Lescurel. Dans le pure style de la lyrique médiévale courtoise, le poète se déclare, dans cette chanson, le plus loyal et serviable des amants. Il n’attend en retour et pour unique gage, que de pouvoir effleurer les lèvres de la belle et qu’elle lui concède un baiser.
Sources : le manuscrit médiéval français 146
Comme nous l’avions déjà indiqué, on retrouve les œuvres de Jehannot de Lescurel dans le manuscrit ancien Français 146 de la BnF. Daté des débuts du XIVe siècle (1318-1320) cet ouvrage joliment enluminé, est surtout connu pour contenir le Roman de Fauvel de Gervais du Bus et Raoul Chaillou de Pesstain : cette copie est même considérée comme une des plus fameuses à ce jour (source Bnf).
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la chanson et sa notation musicale
Outre le Roman de Fauvel et les chansons et compositions de Jehannot de Lescurel, on peut également trouver, dans ce manuscrit médiéval, des poésies et dits de Geoffroy de Paris (Geoffroi), ainsi que sa chronique métrique : témoignage historique versifié de ce dernier, sur la couronne de France et notamment la politique de Philippe le Bel, aux débuts du XIVe siècle.
Belle, com loiaus amans
une ballade de Jeannot de Lescurel
Pour la traduction de cette pièce, à quelques variantes maison près, nous nous sommes largement appuyé sur une anthologie de la poésie française qui a comme point le départ le Moyen Âge, comme on en trouve quantité au XIXe siècle, avec les mises à jour croissantes de manuscrits et la systématisation de leur traduction.
Cette anthologie en plusieurs volumes à pour titre « Les Poètes Français, recueil des chefs-d’oeuvre de la poésie française (1861). Sous la direction de Eugène Crépet (1827-1892), homme politique, bibliographe, romaniste, féru de poésie et de littérature, ami de Baudelaire, elle ouvre son premier tome sur le XIIe siècle et elle a encore comme particularité de mettre à contribution, dans ses notices littéraires, de nombreux auteurs et poètes célèbres du XIXe siècle. Entre autres noms, on retiendra ceux de Théophile Gautier, Charles Baudelaire et Théodore de Banville.
Belle, com loiaus amans Vostres sui : car soiez moie. Je vous servirai touz tans N’autre amer je ne voudroie Ne ne puis; se le povoie, N’ i voudroie estre entendans. Et pour ce , se Dex me voie ! Dame , bon gré vous saroie, Se vostre bouche riant Daignoit toucher à la moie.
Belle, comme loyal amant Je suis vôtre, aussi soyez mienne. Je vous servirai toujours Et ne voudrais en aimer d’autre Ni ne le pourrais ; si je le pouvais, Je n’en serais pas désireux, (je ne voudrais m’y résoudre) Aussi, Dieu m’en soit témoin î Dame , bon gré, vous saurais Si votre bouche riante Daignait toucher la mienne.
Li dons est nobles et grans; Car, se par vou gré l’avoie, Je seroie connoisanz Que de vous amez seroie, Et mieus vous en ameroie. Pour ce , biaus cuers dous et fran Par si qu’aviser m’en doie, Dame, bon gré vous saroie , Se vostre bouche riant Daignoit toucher à la moie.
Le don* (le présent) est noble et grand, Car, si je l’obtenais de vous, Je connaîtrais alors (je saurais alors avec certitude) Que je suis aimé de vous, Et vous en aimerais davantage. Ainsi , beau cœur doux et franc, Puisqu’il vous faut m’éclairer sur cela, Dame , je vous saurais bon gré Si votre bouche riante Daignait toucher la mienne.
Vostre vis est si plaisans Que jà ne me soleroie D’estre à vo plaisir baisans, S’amez de vous me sentoie ; A mieus souhaidier faudroie. Pour ce que soie sentant Quelle est d’amer la grant joie, Dame , bon gré vous saroie, Se vostre bouche riant Daignoit toucher à la moie.
Votre visage est si ravissant Que jamais je ne me lasserais De le baiser à votre plaisir. Si je me sentais aimé de vous ; C’est le meilleur souhait que je puisse former. Afin je puisse éprouver Ce qu’est la grande joie d’aimer, Dame, je vous saurais bon gré Si votre bouche riante Daignait toucher la mienne.
En vous souhaitant une belle journée.
Frédéric EFFE.
Pour Moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes
Sources utiles
Chansons, ballades et rondeaux de Jehannot de Lescurel, poète du XIVe siècle, Anatole de Montaiglon, (1855),
Les Poètes Français, recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française, Tome 1, sous la direction de Eugène Crépet (1861)
Sujet : musique médiévale, chansons de toile, chanson d’Histoire, chanson médiévale, vieux français, trouvères, langue d’oïl. Période : moyen-âge central, XIIIe siècle Auteur : anonyme Titre : La Bele Doette Interprète : Ensemble Sequentia Album : Trouvères (1987)
Bonjour à tous,
n dehors des chants d’amour courtois, des chants de croisades ou encore des sirvantois que nous avons souvent abordés ici, le moyen-âge central, a donné le jour à bien d’autres créations musicales chantées. Aujourd’hui, nous nous arrêtons sur un genre un peu plus marginal en terme de quantité de productions. Il est connu sous le nom de chansons de toile ou chansons d’Histoire.
Les chansons de toile
Un peu dans l’esprit des Cantigas de Amigo de la péninsule ibérique médiévale, ces chansons mettent en scène une belle amoureuse, généralement de noble lignée, qui pense à son promis et l’attend. Durant les pièces qui se présentent comme de petits récits, on la trouve souvent affairée à l’ouvrage ( broderie, filage, …) et si on a longtemps admis, avec Gaston Paris, que ces chansons avaient pu avoir vocation à être entonnées par les femmes ou leurs servantes durant leur travail, les médiévistes qui se sont penchés sur le sujet, depuis, n’ont pas tous partagé cet avis.
Stitching the Standard(piquant l’étendard) Toile de Edmund Blair Leighton (1911) Moyen-âge & romantisme anglais.
Datation
En suivant les pas du médiéviste Edmond Faral, (les chansons de Toile ou chansons d’Histoire, Romania 276, 1946), il faut entendre l’appellation « chanson d’Histoire », dans le sens de récit, mais peut-être encore plus sûrement, dans le sens de chansons anciennes, ou évocatrices de temps lointains et passés.
Factuellement, les chansons de toile nous sont connues à travers des manuscrits datés du XIIIe siècle. Quelques médiévistes du XIXe siècle ont pourtant été enclins à spéculer sur une antériorité de certaines de ces pièces, par rapport aux sources dans lesquelles on les trouve. Les arguments des experts, à l’appui de cette datation, ont porté sur les rimes, les métriques, certains archaïsmes stylistiques, mais encore une forme de similarité thématique avec les chansons de geste : ambiance, décorum seigneurial, noblesse, arrière plan épique, … Nous laisserons ces conjectures aux médiévistes et romanistes qui en sont friands pour retenir le constat très pragmatique du même Edmond Faral (op cité): les chansons de toile ont émergé, dans les sources, au début et dans le courant du XIIIe siècle, pour s’étendre sur une cinquantaine d’années. Avant, on n’en trouve pas la trace factuelle ; peuvent-elles être datées de la toute fin du XIIe siècle ? A la rigueur, on pourrait admettre ce léger glissement (qui reste spéculatif) de leur émergence.
Dans le dernier tiers du XIIIe siècle, l’engouement pour le genre semble, en tout cas, se perdre, même si on trouvera ultérieurement des chansons qui pourront les évoquer sur le fond. Du reste, le mythe de la belle cousant ou filant, dans l’attente de son promis ou de son prince, fera long feu. L’image restera associée au Moyen-âge et séduira même quelques auteurs romantiques des XIXe, XXe siècles (voir la toile de Edmund Blair Leighton plus haut dans l’article).
Sources et manuscrits anciens
Concernant le nombre de chansons de toile médiévales ayant traversé le temps jusqu’à nous, on en recense une vingtaine. Dans leur majorité, elles sont publiées séparément, entières ou fragmentées, avec ou sans mélodie, dans deux célèbres manuscrits anciens : le Ms français 844 ou Manuscrit du Roy ou encore le Ms français 20050 ou Chansonnier de Saint-Germain des Prés. D’autres sont incluses et citées dans des romans médiévaux (le roman de la violette, le lai d’Aristote, le roman de Guillaume de Dole). La Belle Doette qui nous occupe aujourd’hui, est issue du français 20050 (consulter ici sur Gallica ). A l’image de nombre de ces pièces (13 sur les 20 recensées), elle est demeurée anonyme.
Pour clore sur ce très bref panorama et pour ceux qui désireraient creuser le sujet, on citera l’ouvrage de Michel Zink sur cette question : Belle: essai sur les chansons de toile (1978).
La belle Doette par l’Ensemble Sequentia
Trouvères – Chansons d’amour courtoises du nord de la France, par l’Ensemble Sequentia
Edité en 1987, cet excellent double album de l’Ensemble Sequentia, sous la direction de Benjamin Bagby demeure une référence du genre, avec plus de quarante pièces issues du répertoire des trouvères du moyen-âge central (voir article détaillé ici). Ce titre est toujours disponible à la vente, au format CD ou dématérialisé MP3. Pour plus d’informations, voir le lien suivant : Trouveres (Höfische Liebeslieder Aus Nordfrankreich), Sequentia.
Bele Doette as fenestres se siet : paroles & traduction
de la langue d’oïl au français moderne
La version que nous vous proposons de cette Bele Doette est tirée de Morceaux choisis des auteurs français, poètes et prosateurs, de Louis Petit de Julleville (1901). Si sa traduction nous a servi de base, nous l’avons, tout de même, revisitée par endroits.
Bele Doette as fenestres se siet, Lit en un livre, mais au cuer ne l’en tient; De son ami Doon li ressovient, Qu’en autres terres est alez tornoier. E or en ai dol.
Belle Doette à la fenêtre assise, Lit en un livre, mais son cœur est ailleurs, De son ami Doon, lui ressouvient, Qui, en d’autres terres, est allé au tournoi Et, désormais, j’en porte le deuil.
Un escuiers az degrés de la sale Est dessenduz, s’est destrossé sa male. Bele Doette les degrez en avale, Ne cuide pas oïr novele maie. E or en ai dol.
Un écuyer, les marches de la salle A descendu et a défait sa malle. Belle Doette les marches en dévale, Ne pense pas ouïr mauvaise nouvelle Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette tantost li demanda : « Ou est mes sires que ne vi tel pieça ? » Cil ot tel duel que de pitié plora. Bêle Doette maintenant se pasma. E or en ai dol.
Belle Doette aussitôt lui demanda : « Où est mon seigneur, que je n’ai vu, depuis longtemps ? » Lui (l’écuyer) en eut telle douleur que de pitié, il pleura, Belle Doette, alors, se pâma. Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette s’est en estant drecie, Voit l’escuier, vers lui s’est adrecie, En son cuer est dolante et correcie, Por son seignor dont ele ne voit mie. E or en ai dol.
Belle Doette s’est alors relevée, Regarde l’écuyer, vers lui s’est dirigée ; En son cœur il n’y a que douleur et courroux, Pour son seigneur qu’elle ne voit pas venir. Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette li prist a demander : « Ou est mes sires cui je doi tant amer? — En non Deu, dame, nel vos quier mais celer : Morz est mes sires, ocis fu al joster. E or en ai dol.
Belle Doette lui demanda alors : « Où est mon Sire que je dois tant aimer ? » — Au nom de Dieu, Dame, je ne veux le cacher, Mort est mon seigneur, occis durant les joutes, Et, désormais, j’en porte le deuil.
Bele Doette a pris son duel a faire. « Tant mar i fustes, cuens Do, frans debonaire*. Por vostre amor vestirai-je la haire, Ne sor mon cors n’avra pelice vaire. E or en ai dol :
Por vos devenrai nonne en l’eglyse Saint Pol. »
Belle Doette a alors pris son deuil » Tant de malheur, Comte Doon, noble et franc Pour votre amour, je vêtirai la haire, (1) Ni, sur mon corps, n’aurais fourrure de vair (2) Et, désormais, j’en porte le deuil.
Pour vous me ferai nonne en l’Eglise Saint-Paul. »
(1) Haire (littré) : « Petite chemise de crin ou de poil de chèvre portée sur la peau par esprit de mortification et de pénitence. » Sens figuré : douleur, peine, tourment (Petit dictionnaire de l’ancien français. Hilaire van Daele.)
(2)Vair (littré) : anciennement, fourrure de la peau d’une espèce d’écureuil, du même nom, qui était colombine par-dessus et blanche par-dessous ; c’est ce qu’on nomme aujourd’hui petit gris. »
Sujet : musique médiévale, Cantigas de Santa Maria, galaïco-portugais, culte marial, miracles, Sainte-Marie, vierge, pèlerin, pèlerinage médiéval, Rocamadour. Période : moyen-âge central, XIIIe siècle Auteur : Alphonse X (1221-1284) Titre : Cantiga 159 Non sofre Santa María Ensemble : Freiburger Spielleyt Album : Cantigas de Santa Maria, Tales of Miracles (1994)
Bonjour à tous,
l y a quelque temps, nous vous avions présenté, dans le détail, la Cantiga de Santa Maria 159 d’Alphonse X de Castille. Ce chant médiéval, dévot au culte marial, nous rapportait l’histoire d’infortunés pèlerins de Rocamadour auxquels une tranche de viande avait été dérobée. Avec l’aide miraculeuse de la sainte, le récit nous contait comment ils avaient finalement retrouvé l’objet du larcin, tambourinant et sautillant dans un coffre.
Après l’interprétation du Clemencic Consort que nous vous avions alors proposé, nous vous présentons, ici, dans un registre plus lyrique, celle du Freiburger Spielleyt . Elle nous fournira l’occasion de vous toucher un mot de ce bel ensemble suisse qui a fait des musiques médiévales et anciennes un de ses terrains d’élection.
La Cantiga de Santa Maria 159 par le Freiburger Spielleyt
Le Freiburger Spielleyt : à bonne école
Fondé dans le courant de l’année 1990, le Freiburger Spielleyt est composé d’artistes qui se sont rencontrés durant leurs études à l’Université de Musicologie de Fribourg mais aussi, dans le cadre de la célèbre Schola Cantorum Basiliensis de Bâle. Quand on s’intéresse de près à la scène musicale médiévale européenne, on peut difficilement passer à côté de cette prestigieuse école suisse, devenue une référence dans le domaine de l’enseignement des musiques anciennes ; elle a vu naître un nombre considérable de formations prestigieuses (Hespérion, Sequentia, Hirundi Maris, Project Ars Project, … ) et elle a aussi vu passer les professeurs les plus talentueux (voir notamment l’autobiographie intellectuelle de Jordi Savall)
Les membres du Freiburger Spielleyt
Regina Kabis, (soprano), Murat Coskun (percussions), Maria Ferré (luth, guitares anciennes), Bernd Maier (cornemuse, vielle à roue), Jutta Haaf (harpe), Albrecht Haaf (flûtes, organetto, vièle à archet).
Répertoire et productions
Si le Freiburger Spielleyt a affirmé très tôt sa prédilection pour les musiques anciennes et le répertoire médiéval, l’ensemble n’a pas hésité, depuis, à explorer des époques plus tardives (renaissance, période baroque ou encore XVIIIe et IXe siècle). Du point de vue musical et expérimental, il s’est aussi aventuré sur des terrains plus contemporains, à la fusion des sonorités modernes et anciennes, en collaboration avec d’autres formations dont notamment l’ensemble de Jazz oriental FisFüz.
Depuis ses débuts de carrière, le Freiburger Spielleyt a produit un total de douze albums au nombre desquels on pourra trouver, pour ne citer que quelques références, des cantigas de Santa Maria, des cantigas de Amigo, des chants de pèlerins, des chants de Noel, ou même encore chant de fortune et d’infortunes du Moyen-âge. Le tout a donné lieu à des programmes et concerts qui sont proposés sur l’ensemble de la scène européenne et même au delà.
En 1994, la formation partait à la découverte de l’Espagne médiévale et les « récits de Miracles » des Cantigas de Santa Maria. L’album présentait ainsi une sélection de onze pièces auxquelles la soprano Regina Kabis prêtait sa talentueuse voix. Là encore, dans une approche fusion, l’ensemble suisse faisait le choix d’ajouter à leurs instruments anciens, une touche de sonorités plus électroniques et modernes.