Sujet : roman, aventure, médecine médiévale, alchimie, monde chrétien, science médiévale. Période : Moyen-âge central, XIIIe siècle Auteur : Frédéric EFFE Titre : Frères devant Dieu ou la Tentation… Date de parution : mars 2019
« Philosophie , médecine, religion, croyances et vie médiévale font de ce roman un agréable moment de lecture. Le narrateur est soit omniscient, soit ce sont les personnages tour à tour et c’est ce qui permet d’impliquer le lecteur encore plus dans l’histoire. J’aime beaucoup les romans historiques et celui ci m’a beaucoup plu. »
Sujet : auteur médiéval, conte moral, Espagne Médiévale, littérature médiévale, réalité nobiliaire, vassalisme, monde féodal, Europe médiévale. Période : Moyen-âge central ( XIVe siècle) Auteur : Don Juan Manuel (1282-1348) Ouvrage : Le comte Lucanor, traduit par Adolphe-Louis de Puibusque (1854)
Bonjour à tous,
n explorant la littérature et les faits de l’Espagne médiévale, nous avions, il y a quelque temps, croisé la route de Don Juan Manuel de Castille et de Léon, prince de Villena et duc de Penafiel et d’Escalona, entre autres titres.
Après avoir été l’un des tuteurs du jeune roi Alphonse XI, les deux hommes avaient fini par s’affronter dans des luttes sans merci, pour finalement se réconcilier, longtemps après, face à l’avancée des armées maures et aux exigences de la Reconquista. Entre temps, une princesse, la fille de Don Juan Manuel avait été retenue en otage, plus de 10 ans, par la couronne, de perfides guet-apens et de sanglants assassinats avaient aussi eu lieu, qui pourraient faire penser à certaines scènes parmi les plus spectaculaires du trône de fer de GRR Martin. Et, au sortir, la vie et la destinée de ce puissant et noble seigneur espagnol du XIVe siècle semblent ne rien avoir à envier aux plus grands romans d’aventure (voir portrait et bio détaillé ici). Aujourd’hui nous revenons donc à lui, à travers le plus célèbre de ses écrits : Le comte de Lucanor, précis d’éthique et de moral, considéré comme un ouvrage d’importance majeure pour la littérature espagnole médiévale.
Grands vassaux et seigneurs du moyen-âge,
entre tensions et luttes incessantes
Loin de l’image d’éternelles ripailles et de joyeuses agapes, de flamboyants tournois ou encore de grandes chasses en forêt, être noble et seigneur, dans le courant du Moyen-âge central, est loin d’être de tout repos, tout spécialement quand on se tient proche des couronnes et qu’on en est un grand vassal. S’il y eut, bien sûr, des périodes propices au relâchement, la vie des puissants du monde féodal demeure mouvementée. Sans même parler des départs pour la terre sainte qui ont ruiné un nombre non négligeable d’entre eux quand ils ne les ont pas simplement décimés, leurs devoirs envers leurs suzerains autant que leurs alliances, dans le contexte de guerres de territoire et de pouvoir incessantes, à quoi on ajoutera encore l’ambition d’autres héritiers ou de provinces voisines, forment bien des raisons pour eux d’avoir à s’inquiéter.
Si on la connait généralement mieux dans le contexte de l’Histoire française, cette réalité est présente sur de nombreuses terres de l’Europe médiévale et la vie de Don Juan Manuel pourrait presque en sembler un archétype, pour ne pas dire une caricature : entre pressions royales sur ses possessions et titres, fausses promesses et complots, mais aussi, réalité des invasions maures sur le territoire espagnol, peu de répit lui fut laissé et on retrouve cet esprit, évoqué plus haut, de tensions fréquentes sinon permanentes, entre de nombreuses lignes du Comte de Lucanor : la confiance n’y est jamais acquise, bien au contraire, c’est presque toujours la réserve et la méfiance qui l’emportent et, dans ce climat « délétère », les trêves semblent toujours chargées de la menace de futurs offensives ou de futurs traîtrises : la défaite, la mort, le déshonneur planent. C’est encore le cas dans cet Exemple XVIqui nous occupe aujourd’hui. Bien qu’arrivé à un certain âge, le noble espagnol se questionne encore sur le bien fondé de se distraire un peu. Comme nous l’apprend Adolphe-Louis de Puibusque, dont nous suivons ici la traduction, Don Juan Manuel puise d’ailleurs son inspiration dans l’Histoire, en invoquant le personnage de Fernán González (Ferdinand Gonzalez de Castille), puissant comte, seigneur et chevalier espagnol du Xe siècle, entré dans la légende. La réponse que fait ici ce dernier à son parent Nuños Lainez est, en effet, tirée de la PremièreChronique générale d’Alphonse X de Castille(Primera crónica general – Estoria de Espana). La boucle est ainsi bouclée.
Au delà du spectre de la défaite ou de la déroute, la morale de ce conte porte son propos un peu plus loin, en opposant au renom, l’oisiveté, désignée ici comme un des plus grands ennemis du prince ou de celui qui veut laisser, à la postérité, quelque souvenir de son nom.
Le Conte Lucanor
Exemple XVI : de la réponse que le comte Fernan Gonzalez fit à Nuño Lainez, son Parent.
e comte Lucanor s’entretenait un jour avec Patronio, son conseiller : « Patronio, lui dit-il, vous savez que je ne suis plus très jeune et que j’ai eu beaucoup de soucis et de peines dans ma vie : Eh bien ! je voudrais maintenant me donner du bon temps, chasser à loisir et me débarrasser enfin de tout le fardeau des affaires ; comme vous ne pouvez me conseiller que pour le mieux, dites-moi, je vous prie, ce que vous pensez de telle résolution. »
— Seigneur comte, répondit Patronio, puisque vous demandez un avis raisonnable, je voudrais qu’il vous plût d’apprendre ce que le comte Fernan Gonzalez dit un jour à Nuño Lainez.
— Volontiers, dit le comte.
Et Patronio poursuivit ainsi :
— Le comte Fernan Gonzalez, qui résidait à Burgos, avait eu fort à faire pour défendre ses domaines ; il arriva un moment de tranquillité qui lui permit de respirer un peu plus librement : alors Nuño Lainez, pensant que tout irait au mieux désormais l’engagea à se donner quelque répit et à ménager ses pauvres gens : » Certes, lui répliqua le comte, personne ne désire plus que moi se donner congé et liesse, mais j’ai guerre avec les Mores, avec les Léonais, avec les Navarrais, et si je me croise les bras, mes ennemis ne manqueront pas d’en profiter pour fondre sur mes terres ; je sais que s’il me plait de chasser avec de bons faucons et de chevaucher sur de bonnes mules dans tout le pays d’Arlanza, j’en suis bien le maître ; mais il pourra m’arriver ce que dit le proverbe : L’homme mourut et sa renommée avec lui : tandis que si je n’ai le souci que d’échapper à l’oisiveté, de tout faire pour me défendre et de laisser bonne mémoire, on retournera le proverbe en disant : L’homme mourut, mais non sa renommée. Puisqu’un jour nous devons tous trépasser, bons ou mauvais, il ne conviendrait pas, ce me semble, de sacrifier à l’amour du plaisir des devoirs dont l’accomplissement peut faire vivre notre nom en ce monde longtemps après que nous n’y serons plus.
— Et vous, seigneur comte Lucanor, qui savez aussi qu’il vous faudra mourir, occupez-vous toujours de votre réputation, et n’immolez rien à l’amour du repos ou du plaisir, si vous tenez à ce que votre nom vous survive.
Le comte goûta beaucoup ce conseil, il le suivit et s’en trouva bien. Don Juan Manuel, estimant aussi que la leçon était utile à retenir, la fit écrire dans ce livre et composa deux vers qui disent ceci :
« Nos jours sont peu nombreux, qui veut être cité Ne doit se reposer que dans l’éternité. »*
*On notera que bien que très réussis, les deux vers de fin, issus de la traduction de A de Puibusque sont très librement inspirés de l’original.
Version espagnole (ancien) original :
« Si por viçio et por folgura la buena fama perdemos, la vida muy poco dura, denostados fincaremos. »
Si par vice ou par folie Nous perdons notre renommée La vie est de courte durée Nous demeurerons injuriés (déshonorés).
Version espagnole moderne
« Si por descanso y placeres la buena fama perdemos, al término de la vida deshonrados quedaremos. »
Si par paresse ou pour céder aux plaisirs, nous perdons notre renommée A la fin de notre vie, nous resterons déshonorés.
En vous souhaitant une excellente journée.
Fred
pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen-âge sous toutes ses formes
Sujet : fêtes médiévales, animations médiévales, marché, compagnies médiévales, spectacle historique, sortie, moyen-âge festif Lieu : Occitanie, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire Evénement: Médiévales d’ici et d’ailleurs Dates: du 24 au 26 mai 2019
Bonjour à tous,
ar les hasards du calendrier, de nombreuses fêtes médiévales qui avaient eu lieu, l’année dernière, aux mêmes dates que celles de cet avant dernier week-end de mai, ont glissé vers la fin de semaine suivante ou les débuts du mois de juin.
Certaines autres ont aussi disparu ou se sont trouvées réduites de deux journées à une, n’ayant sans doute pas connu la fréquentation espérée. Il faut dire que le nombre impressionnant de fêtes ou d’animations déjà en place autour du Moyen-âge, compromet, sans aucun doute, le succès et la mise en place de nouveaux événements, tout spécialement quand on entend les étaler sur deux jours. Cela suppose, en effet, une logistique bien plus complexe que de les tenir sur une seule journée. Pour ces samedi et dimanche à venir, on aura donc moins de fêtes médiévales à se mettre sous la dent qu’à l’habituelle. En voici un digest, auquel il conviendra d’ajouter le Festival historique Grannus Village Gaulois de Marignane dont nous avons déjà parlé.
Les IIIe Fêtes Médiévales de Fagnières
Lieu : Fagnières, Marne, Grand Est Dates : les 25 et 26 mais 2019
Organisée par le Centre de Ressources de Fagnières, la 3ème édition de cette fête sera sous le signe du médiéval Fantastique. On s’y divertira entre vie de camp, danses et musiques médiévales, spectacles animaliers et fauconnerie, combats à la façon du moyen-âge et encore humour et scénettes. Le samedi soir, un banquet médiéval animé, sera suivi d’une nocturne avec spectacle de Feu et d’un Feu d’artifice. Un marché artisanal et « médiéval » est également prévu sur place.
Compagnies médiévales invitées : Les Barbiers Fous – Le Clan Muselheim – La Horde – Galgos – Cie Et Vie Danse – Volerie Libre Marquis – Les Jasées
Le grand Tournoi d’archerie
de la forteresse de Polignac
Lieu : forteresse de Polignac, Haute-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes Dates : les 25 et 26 mais 2019
Fidèle à la tradition, les Compagnons de Panaveyre seront de retour au château de Polignac, cette fin de semaine. Pour la 9ème année consécutive, ils organisent, en effet, en partenariat avec la forteresse et dans son enceinte, un nouveau tournoi d’archerie dans les règles de l’art médiéval. L’événement attire, d’année en année, de plus en plus de challengers et on attend encore, pour cette nouvelle édition, des archers venus de toute la France et même au delà. Autour de quatre-vingt compétiteurs chevronnés, en costume d’époque, viendront se mesurer dans des épreuves d’adresse variées.
Lieu : Château de Châteaudun, Eure-et-Loir, Centre-Val de Loire Dates : du 24 au 26 mai. spectacle en continu, parcours d’une heure
Fort du succès de ses deux éditions précédentes, avec près de 15000 visiteurs reçus, le château de Châteaudun proposera, à nouveau, cette fin de semaine, de nouvelles représentations de son
spectacle « La Grande Epopée ». Il s’agit là d’un parcours à travers les plus belles salles du Château et son domaine, animé par près de 400 bénévoles. Le moyen-âge tardif et une tranche de l’histoire du XVe siècle s’y trouve évoquée et en plus de ces nombreux figurants, on croisera une galerie de prestigieux personnages : Charles VII, Jeanne d’Arc mais encore un compagnon d’armes de cette dernière : Jean d’Orléans, comte de Dunois et Mortain, connu encore sous le nom de Jean de Dunois qui avait alors pris le château en résidence. En bref, voilà de quoi revivre quelques grandes heures de l’épopée johannique, tout en découvrant une belle pièce du patrimoine historique français.
On notera encore qu’à la faveur de ce spectacle, certains lieux du château, habituellement fermés au public, passages secrets et souterrains notamment, lui seront exceptionnellement ouverts.
Lieu : Gigean, Herault, Occitanie Dates : le dimanche 26 mai 2019
La forêt de Sherwood et son plus célèbre archer et héros médiéval se rapprocheront ce dimanche de l’Occitanie, avec la célébration de la VIe fête médiévale de Robin des Bois.
Organisée par l’Abbaye Saint Félix de Montceau, cet événement vous proposera de nombreuses animations et ateliers d’époque. Des campements installés pour l’occasion permettront aussi de découvrir des aspects de la vie au Moyen-âge et, dans le courant de la journée, on pourra encore y revivre quelques scénettes mettant en scène les héros de la célèbre légende anglaise : Robin des bois bien sûr, mais encore le Prince Jean et le terrible Sheriff de Nottingham.
Sujet : fêtes historiques, monde gallo-romain, animations historiques, marché d’époque, spectacles et reconstitutions historiques Période : Antiquité, monde gallo-romain Lieu : Marignane, Bouche-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte-d’Azur Evénement: Grannus Village Gaulois Dates : du 24 au 26 mai 2019
Bonjour à tous,
ne fois n’est pas coutume, du côté de l’agenda, nous nous aventurons hors des eaux médiévales pour une très belle fête historique qui se propose de vous transporter vers des temps plus anciens. Le festival Grannus Village Gaulois est, en effet, de retour à Marignane, cette fin de semaine. Organisé par le centre d’étude archéologique et historique l’Atelier du Patrimoine, l’événement consistera à faire revivre les grandes heures du monde gallo-romain et des civilisations de l’antiquité. Nous nous situons donc avant l’aube du Moyen-âge et finalement au temps de ses racines.
Des spectacles variés
pour un programme riche en animations
En plus d’un marché inspiré des temps gallo-romains, des camps de vie seront installés sur place : celtes, gaulois, grecs, romains avec leurs ateliers et savoir-faire d’époque. La cuisine y sera mis particulièrement à l’honneur pour accompagner la célébration de l’année de la gastronomie en Provence (MPG 2019).
Tout au long du week-end, on pourra encore assister à des animations et spectacles variés : jonglerie et musiques, fauconnerie équestres, course de chars romains, cavalerie gauloise, contes de l’ancienne Gaule, magie druidique et, bien sûr, combats ou mouvements de troupes conformes aux périodes et civilisations représentés. Le samedi, en soirée, un grand banquet gaulois sera aussi proposé qui se prolongera, en nocturne, par un spectacle de feu.
Reconstituteurs, associations et Compagnies
Troubabouc – L’Aminotaure – Association Oppida 13 – La Lance Arverne – Grannus – Vivskes – Commune Libre de St Marcel – Somatophylaques – Athena Promakhos – Legion VI Victrix – Legion X Gemina Lorica Romana – La Ferme du Soleil – Galoland – Cie Hippogriffe – Attelages du Pays D’Arles – Equi-Tempus- Mille et une vie – Communauté de l’Arbre Druidique – CMS 1er compagnie d’Arc – Association du Musée du Castrum Vetus – Fac-Similé – Union Archéologique des Bouches-du-Rhône – MMSH – INRAP – Les Amis du vieux Saint-Marcel
Grande soirée de concert et Festival celtique
A noter que cette grande fête s’enrichit cette année, le vendredi soir, d’un festival de musiques celtiques avec une soirée de concerts gratuits que trois groupes viendront animer :
Nataverne, groupe Rock-Folk Celtique, Médiéval et Pagan, Bagad Avel Su, ensemble de musique traditionnelle bretonne, et encore Véronique Duhem et les Irish tunes.