Sujet : musique ancienne, folk, chanson traditionnelle anglaise, version vocale Période : XVIe, début de la renaissance, toute fin du moyen-âge. Titre : Lady Greensleeves, Greensleeves to a Ground, Greensleeves Groupe : Estampie, Graham Derrick Album : Under The Greenwood Tree (1997)
Aujourd’hui, pour faire suite à l’adaptation-traduction que nous vous avions alors proposé des paroles de cette chanson, vraisemblablement née sous le règne des Tudors et dont la popularité ne s’est pas démentie dans le monde anglo-saxon depuis près de quatre cents ans, nous vous en proposons une version vocale. On la doit à une formation anglaise, du nom d’Estampiedans un album de 1997, dédié aux musiques médiévales et anciennes intitulé ; Under The Greenwood Tree.
Même si les paroles de Greensleeves furent, à l’évidence, écrites par un homme pour (ou à propos) d’une femme, la version du jour est interprétée par une très belle voix féminine mezzo soprano, celle de Anne Falloon. Pour de nombreuses chansons médiévales, il n’est pas rare que l’art ou le chant lyrique s’en soient emparé, et de fait les chanteurs masculins semblent plus rares que les chanteuses sur le répertoires des troubadours.
Dans les interprétations vocales masculines que vous pourrez trouver à la ronde, de nombreuses sont polyphoniques et tirent un peu plus cette Lady Greensleeves du côté des chants de noël, ce qu’elle est aussi devenue avec le temps mais comme cela l’éloigne encore plus de ses origines, nous leur avons largement préféré la version du jour. Pour suivre les paroles et tout savoir sur cette chanson n’hésitez pas à consulter le précédent article sur le sujet!
En vous souhaitant une bonne écoute et une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com. « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
Sujet : poésie médiévale satirique, épitaphe, humour médiéval, humour noir, mots d’esprit. Période : fin du moyen-âge, début renaissance Auteur : Clément Marot (1496-1544) Titre : « De Frère Jehan L’evesque Cordelier Natif D’Orléans », épitaphe (1520)
Bonjour à tous,
ous vous invitons à découvrir, aujourd’hui, un peu de l’esprit caustique et satirique de Clément Marot en partageant une de ses épitaphes pleine d’humour, qui se comprend très bien sans traduction.
« Cy gist, repose et dors léans Le feu Evesque d’Orléans, J’entends l’Evesque en son surnom, Et frère Jehan en propre nom, Qui mourut, l’an cinq cens et vingt, De la verolle qui luy vint. Or affin que sainctes et anges Ne prennent ses boutons estranges. Prions Dieu qu’au frère Frappart Il donne quelque chambre à part. »
Clément Marot (1496-1544),
poète, auteur de la toute fin du moyen-âge, début de la renaissance.
Une excellent journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : procès, inquisition, histoire de France, histoire médiévale et criminelle, Maréchal de France, Période : moyen-âge tardif, XVe Auteur : Blaise CENDRARS Titre : les annales de la Violence Personnage historique : Gilles de Rais ou Retz (1404-1440) Média : théâtre radiophonique (1950) France Culture
Bonjour à tous,
oici près de soixante-dix ans, Blaise Cendrars essayait sa plume aux programmes radiophoniques et pour cette émission particulière, sur un média qui était alors en gestation, c’est sur un personnage
du moyen-âge tardif, devenu tristement légendaire que le célèbre écrivain et poète du XXe siècle décidai de se pencher: le terrible et ténébreux maréchal de France Gilles De Rais ou encore de Gilles de Retz.
(Gilles de Montmorency Laval, Baron de de Raiz ou Retz (1404-1440), par Eloi Firmin Féron, XIXe, musée Versailles)
Vous l’avez compris, c’est donc un programme très particulier que nous publions aujourd’hui. Il ne sera peut-être pas du goût de certains d’entre vous parce que les voix des commentateurs ou des débatteurs d’alors lui donnent, en début de diffusion, une saveur un peu désuète et rétro. D’autres y trouveront assurément un certain charme mais, quoiqu’il en soit, cela dure peu et concernant la pièce radiophonique en elle-même, qui est ce qui nous intéresse le plus dans ce programme, les prestations, ni la voix des acteurs ne souffrent de cet aspect. Les mots et leur saveur restent et particulièrement quand ils sont sortis de la plume d’un grand écrivain.
L’émission par l’INA
Le podcast de France Culture
Deux mots sur Blaise Cendrars
omancier, poète et essayiste du XXe siècle, Blaise Cendrars (1887-1961) a fait de sa vie comme de sa poésie et ses écrits une aventure littéraire, en mélangeant les deux au point que le public avait quelquefois du mal à démêler de son personnage le vécu du romancé. D’une jeunesse voyageuse de Moscou aux Etats Unis, en passant par Paris et ses milieux artistiques dadaïstes et surréalistes, d’Apollinaire à Henri Miller, de peintres en poètes, ce talent prodigue dont on dit qu’il inspira la poésie de son temps, se singularisera aussi durant la première guerre mondiale aux côtés de la légion étrangère et qui y perdra un bras, semble avoir eu plusieurs vies en une seule. N’ayant jamais cessé d’écrire à l’exception de quelques courtes périodes, il laissera derrière lui une oeuvre considérable faite de poésies, de romans, de contes, de pièces de théâtres, de nouvelles, mais aussi d’écrits plus auto-biographiques, même si dans sa conception de la littérature, on écrivait finalement toujours le livre de sa vie à travers tous les autres.
Concernant son approche de Gilles De Rais, sous l’angle d’une forme de schizophrénie à bouffées délirantes dont une des actrices principales, bien qu’absente reste Jeanne d’Arc, on peut se demander si certains de ses traits furent, en partie, inspirés à Cendrars, par Adolf Wölfli: artiste dessinateur, et un des pères de l’Art Brut, mais aussi schizophrène violent que ses crimes sexuels et tentatives de viols sur de très jeunes filles avaient poussé à l’internement psychiatrique à vie, au début du XXe siècle. Blaise Cendrars aurait, en effet, rencontré l’homme durant ses années de médecine à Berne qui l’aurait marqué au point d’en faire l’un de ses personnages de roman: « Moravagine » qui conte l’histoire d’un fou dangereux et homicide, dont la folie fascinera tant le narrateur, un médecin, qu’il l’aidera à s’évader, avant de partir avec lui à l’aventure. Cette oeuvre à tiroirs habitera longtemps Blaise Cendrars, de même que ce personnage violent et sombre, véritable « grand fauve humain » qui campe aussi le double obscur qui hante l’auteur et que seule l’écriture lui permet d’exorciser.
oncernant Gilles De Rais et pour y revenir, dans un premier temps, nous avons choisi de poster uniquement cette pièce de théâtre qui le présente à travers le prisme et la sensibilité de l’auteur et poète suisse contemporain. D’autres articles suivront sur ce personnage historique terrifiant qui nous permettront de l’aborder plus en détail, sources historiques à l’appui, mais pour l’instant, place au théâtre radiophonique de Blaise Cendrars et à sa vision de cet étrange maréchal de France que l’on a souvent présenté et considéré comme un des premiers serial killers de l’Histoire.
En vous souhaitant une excellente journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
our information, nous avons, cette fin de semaine, actualisé et développé les menus qui se trouvent à la droite du site. A titre d’exemple, le menu « lecture audio en vieux français » a fait son apparition, ainsi qu’un menu sur les articles concernant l’histoire des châteaux-forts et des techniques de sièges médiévales. Un menu sur les auteurs dont nous avons jusque là le plus parlé est aussi disponible. Les autres menus ont été également mis à jour et réordonnés. L’ensemble devrait constituer une alternative à la navigation catégorielle de gauche ou au champ recherche qui reste, bien sûr, toujours fonctionnel et pratique pour des recherches plus ciblées.
Au vue du nombre croissant d’articles et des actualisations quotidiennes, il va certainement nous falloir, sous peu, créer des niveaux supplémentaires de catégories, mais dans l’attente, ces changements devraient, nous l’espérons, faciliter grandement vos recherches par thématique ou par auteur médiéval sur le site.
Du même coup, nous nous sommes aussi fendus d’une playlist youtube qui est tout en haut à droite du site et qui réunit – en principe et si nous n’en avons pas oublié – toutes les chansons, musiques, danses médiévales sur lesquels nous avons fait des articles détaillés jusque là : histoire, détail, auteur, interprètes, traduction-adaptation le cas échéant. Cela prend un petit côté radio « spécial moyen-âge » assez plaisant et nous y ajouterons les futurs morceaux que nous serons amené à détailler dans le futur.
Une seule chanson ne fait pas encore l’objet d’un article, la première, intitulée « Le luneux » mais je me devais vraiment de l’ajouter parce qu’elle possède une magie dont je n’ai pas réussi à me défaire depuis qu’un ami catalan me la fit découvrir, il y a un peu moins de dix ans. Il l’avait lui même écouté des années entières, sans en comprendre les paroles, fasciné par la pureté angélique de la voix de son interprète Marie Sauvet de Malicorne. Je lui ai traduit ce texte d’une poésie et d’une force incroyable, largement à la hauteur de cette interprétation à fleur de peau et il lui a plu autant qu’il l’a surpris.
En espérant que toutes ces petites nouveautés vous aident à mieux naviguer sur l’ensemble des contenus et articles du site, et que tout cela vous agrée!
Une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com « A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »