Sujet : animations historiques, animations médiévales, château, compagnies médiévales, joutes, spectacles équestres, reconstitutions Evénement : les Médiévales de Montfort sur Risle, Eure, Normandie Date : dimanche 5 septembre 2021
Bonjour à tous,
ans quelques semaines, les Médiévales de Montfort sur Risle reprendront du service pour une nouvelle édition. Ce 17eme cru se déroulera le dimanche 5 septembre 2021 et sera organisé, à l’habitude, par l’Association Montfort Culture et Patrimoine sur le site même du château médiéval. L’événement est toujours un temps fort pour cette structure locale très active qui compte, par ailleurs, de nombreuses activités culturelles à son actif.
Au programme des animations médiévales
Pour cette 17eme Médiévales de Montfort, un bon nombre de compagnies médiévales, artistes et artisans a été convié. Le programme s’annonce donc dense et prometteur et la Normandie médiévale sera célébrée, en grand, tout au long de la journée.
On pourra déjà compter avec des combats grandeur nature dont un siège et une tentative de prise du château. Pour cette reconstitution, les visiteurs seront transportés au début du XIe siècle, en 1027. Le voyage sera spatio-temporel puisque l’action prendra place dans le comté anglais de Kent, au château de Douvres. Hugues de Montfort est alors en charge de la défense de l’édifice aux côtés des valeureux vassaux d’Odon de Bayeux. Les preux normands auront à faire face à Eustache de Boulogne bien décidé à faire tomber le fort dans son escarcelle. Le siège aboutira-t-il ? L’histoire se répétera-t-elle ? Il faudra se rendre à Montfort sur Risle, le dimanche 5 septembre, pour le savoir.
Liste des compagnies et mesnies invitées
L’Ensemble musical Pastourel – Les Chevaliers de Saint Michel – Les Ours de Muspelheim – Le Clan Divar – Les Compagnons pour Hastings – La troupe de Mortemer et ses marionnettes –L’Association Montfort Culture et Patrimoine
Spectacles, ateliers, camp viking et marchés
En plus de ce temps consacrée à la reconstitution, une foule de réjouissances, d’ateliers et d’animations sont encore prévues : tirs de trébuchets et d’engins de siège, joutes équestres à la façon du XIe siècle par de preux chevaliers, spectacles de feu et jongleries, jeux scandinaves. Viendront s’y ajouter encore, au sein d’un grand camp de vie médiévale normand et viking du Moyen Âge central (Xe, XIe, XIIe siècle) : ateliers de confection d’armures et ateliers vikings, artisanat d’époque, démonstrations et apprentissage du maniement des armes.
En bref, une vraie fête médiévale à la Normande avec de la détente, de la découverte, du divertissement et des compagnies de passionnés, le tout dans une atmosphère musicale d’époque. Les enfants n’y seront pas oubliés avec des spectacles et animations spécialement prévus à leur attention. Et pour les envies de shopping de produits régionaux, d’objets d’inspiration médiévale ou plus créatives, on pourra aussi compter avec une marché artisanal.
L’Association Montfort Culture et Patrimoine viendra, bien sûr, apporter sa touche historique et éducative et on pourra même découvrir, en leur compagnie, une maquette reconstituée du château de Montfort. A cette occasion, les notions d’architecture défensive médiévale seront copieusement abordées.
Pour plus d’informations sur ces réjouissances médiévales normandes, n’hésitez pas à consulter les liens suivants :
Sujet : monde médiéval, podcast, préjugés, idées reçues, crise sanitaire, actualité. Période : Moyen Âge central, modernité Podcast : Delta Radio, Rediffusion du direct de Février 2021 Programme : « Vivons-nous un nouveau Moyen Âge ? « – Le poste zéro, animé par Mitch. Invités : Fréderic Effe, Florian Besson, Simon de Thuillières
Bonjour à tous,
ous espérons que ce billet vous trouve en forme. Avec l’approche du mois d’août, nous allons sensiblement ralentir le nombre de publications, en espérant pouvoir un peu mieux nous concentrer sur d’autres projets. Dans l’attente de la rentrée, nous voulions toutefois vous laisser deux ou trois choses qui, nous l’espérons, vous plairont si vous ne les avez pas encore découvertes. D’une certaine façon, elles rejoignent toutes deux l’actualité tout en questionnant le monde médiéval. Voici la première :
Le Moyen Âge est-il redevenu d’actualité ?
Il y a quelques mois, nous avions eu l’occasion de participer à une émission de radio proposé par Delta Radio. Le programme avait été diffusé en direct, courant Février 2021, et le podcast est, désormais, disponible. Si vous ne l’aviez pas écouté, nous le repartageons ici. Cela vous en fournira sans doute l’occasion de le découvrir si ce n’est déjà fait.
A près d’un an de crise sanitaire, le thème de cette émission : « Vivons-nous un nouveau Moyen Âge ? » nous donnait l’occasion de revenir sur quelques idées reçues sur cette période mais aussi d’aborder quelques différences substantielles entre monde moderne et monde médiéval. Dans le contexte de la crise sanitaire, nous y faisions, notamment, un détour sur certains éléments d’actualité, dont le rapprochement délirant fait si souvent par certains médias ou certains politiques entre Covid 19 et peste noire. Contre toute raison et à en juger la situation actuelle, il semble que cette confusion ait continué à être entretenue sur le fond.
Vous pourrez retrouver également dans ce programme Florian Besson (historien médiéviste) et Renaud Garcia aka Simon de Thuillières (illustrateur qui s’est signalé, ces dernières années, pour ses détournements entre culture pop, cinéma et enluminures).
Fred Pour moyenagepassion.com. A la découverte du Monde médiéval sous toutes ses formes.
NB : l’enluminure, sur l’image d’en-tête, est tirée du Speculum Historiale ou Miroir Historial de Vincent de Beauvais (1190-1264). Ce manuscrit médiéval (le Ms-5080 réserve de la Bibliothèque de l’Arsenal) est daté du XIVe siècle ; il est actuellement conservé à la BnF et consultable sur Gallica. Au premier coup d’œil, l’enluminure pourrait avoir d’étranges relents d’actualité, mais ce n’est pas aussi direct que cela. Dans les faits, elle représente Josephat, jeune prince indien tenu reclus longtemps par son père, découvrant le monde et tombant sous le choc devant un lépreux et un aveugle faisant l’aumône. Au Moyen Âge, les lépreux inspirent la crainte et même à certains périodes, la défiance, et on les garde soigneusement éloignés du système social et économique (voir aussiLa lèpre, première maladie épidémique de la littérature française de Baptiste Laïd).
Sujet : citations médiévales, histoire médiévale, historien, médiéviste, Moyen Âge, chevalerie, chevalier, adoubement, cérémonie, citations. Période : Moyen Âge central Auteur : Régine Pernoud (1909-1998) Ouvrage : Lumière du Moyen Age ( Grasset, 1981)
« Du futur chevalier, on exige des qualités précises, que traduit le symbolisme des cérémonies au cours desquelles on lui décerne son titre. Il doit être pieux, dévoué à l’Église, respectueux de ses lois : son initiation débute par une nuit entière passée en prières, devant l’autel sur lequel est déposée l’épée qu’il ceindra. C’est la veillée d’armes, après laquelle, en signe de pureté, il prend un bain, puis entend la messe et communie. On lui remet alors solennellement l’épée et les éperons, en lui rappelant les devoirs de sa charge : aider le pauvre et le faible, respecter la femme, se montrer preux et généreux; sa devise doit être « Vaillance et largesse ». Viennent ensuite l’adoubement et la rude « colée », le coup de plat d’épée donné sur l’épaule : au nom de saint Michel et de saint Georges, il est fait chevalier. »
Lumière du Moyen Âge, Régine Pernoud.
Une belle journée à tous
Fred Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
NB : l’enluminure, en arrière plan de Régine Pernoud sur l’image d’en tête, est tirée du Manuscrit médiéval MS Français 112 – 1, conservé au département des manuscrits de la BnF (consultez le ici sur Gallica). Elle représente l’adoubement de Lancelot du Lac par le roi Arthur (« comment Lancelot fut fait Chevalier… ») Le manuscrit, daté de 1470, est une compilation des légendes arthuriennes par Micheau Gonnot.
Sujet : musique médiévale, galaïco-portugais, culte marial, miracle, Cantiga Santa Maria 181. Période : XIIIe siècle, Moyen Âge central Auteur : Alphonse X de Castille, (1221-1284) Titre : « Pero que seja a gente d’outra lei e descreúda« Interprète : Raul Mallavibarrena, Rocio de Frutos, Musica Ficta et Ensemble Fontegara Album : Músicas Viajeras, Tres Culturas (2012)
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous nous laissons, de nouveau, entraîner en Espagne médiévale et à la cour d’Alphonse X, pour y découvrir un nouveau miracle du corpus des Cantigas de Santa Maria. Il s’agit, cette fois, de la Cantiga De Santa Maria 181.
Luttes entre dynasties berbères marocaines et dernier bastion Almohade
Cette fois ci, ce miracle médiéval sort totalement du cadre des pèlerins et dévots chrétiens puisque Marie viendra y intercéder en faveur d’un prince berbère et de ses troupes, contre un autre prince de même origine et de même confession. Dans le cadre du culte marial médiéval, le pouvoir de Marie n’a pas non plus de frontières. Pour preuve, l’histoire se déroule en terre marocaine et à Marrakech. Elle a pour cadre les luttes qui opposèrent, au XIIIe siècle, la dynastie berbère des Mérinides à celle des Almohades. Pour être plus précis, ce chant marial fait même très certainement référence au siège avorté de Marrakech en 1262.
Du point de vue des forces en présence, le prince qui tient la cité n’est pas mentionné dans la Cantiga 181 mais il s’agit vraisemblablement de Abû Hafs Umar al-Murtadâ, khalife almohade de Marrakech de 1248 à 1266. Il est illustré dans la miniature ci contre, tirée d’un des manuscrit médiéval des Cantigas de Santa Maria (manuscrit T ou Codex Rico Ms TI1 conservé à la bibliothèque de l’Escurial à Madrid). L’assiégeant, nommé Aboíuçaf dans la cantiga ne peut être que Abu Yusuf (Abû Yûsuf Yaqûb ben `Abd al-Haqq ), souverain et chef militaire de la dynastie mérinide qui convoitait alors la prise de la cité. Il échouera en 1262 même si sa persévérance lui permettra de parvenir à ses fins plus tard.
Ainsi, après l’échec du siège, il offrira son soutien à un chef rebelle almohade, cousin de ce même Khalife de Marrakech, afin qu’il renverse son parent. Y étant parvenu en 1266, le rebelle refusera de céder les clefs de la cité à Abu Yusuf et ce dernier devra attendre 1269 pour que la ville tombe définitivement dans ses mains, mettant fin à la régence marocaine de la dynastie almohade.
Marie du côté de ses amis mécréants
Pour revenir au miracle de la Cantiga de Santa Maria 181, il met donc en scène la Sainte en terre berbère et intercédant au cœur du conflit. Qu’il suffise de brandir sa bannière et de demander le soutien des chrétiens et de leur croix pour que, sitôt, Sainte Marie freine les ardeurs des guerriers les plus téméraires. Elle se rangera ici du côté de ceux qui, ayant foi en son pouvoir, invoquent sa protection, et qu’importe s’ils ne sont pas chrétiens et vivent sous une autre loi. Elle mettra en déroute les armées de l’assiégeant en soutenant le Khalife ayant eu la sagesse d’écouter ses conseillers.
On le voit, au Moyen Âge, le pouvoir du culte marial est infini et à chaque nouvelle cantiga, la sainte semble étendre sa capacité d’intercession sur les hommes et le monde toujours plus loin. Comment expliquer le fait que le Khalife berbère et musulman écoute ses conseillers, eux-mêmes réceptifs au pouvoir de la Sainte ? Marie (Maryam) est largement mentionnée dans le Coran (plus de trente fois). Elle est considérée comme une femme de grande vertu et le miracle de la nativité, tout comme la reconnaissance de Jésus (Īsā) y sont également repris. Rapprochement volontaire ou non de la part de Alphonse X, ce détail vient ajouter une certaine touche de crédibilité au miracle.
Aboíuçaf dans les cantigas de Santa Maria
Une autre cantiga de Santa Maria, la 169, mentionne le même Aboíuçaf (Aboyuçaf). Cette fois, le thème de ce miracle marial sera les vaines tentatives pour tenter de détruire une église chrétienne dédiée à la Vierge dans la région de Murcia, district alors aux mains des musulmans. Finalement, l’Eglise ne sera pas détruite malgré un accord de principe concédé du bout des lèvres par Alphonse X. Pressé de mettre à bas le lieu de culte marial par ses sujets, le seigneur musulman de Murcia y renoncera pourtant exhortant les empressés de craindre de s’en prendre à la sainte vierge. Plus tard, une autre tentative pour détruire l’édifice, cette fois conduite par Aboíuçaf, échouera également.
Raúl Mallavibarrena à la découverte des trois cultures de l’Espagne médiévale
Nous avions déjà eu l’occasion de vous toucher un mot ici des deux formations médiévales Musica Ficta et Ensemble Fontegara, ainsi que de leur fondateur et directeur Raúl Mallavibarrena, également directeur de la maison d’édition musicale Enchiriadis (voir article précédent à leur sujet).
Au début des années 2010, ce dernier s’adjoignait la collaboration de la chanteuse soprano Rocío de Frutos, mais aussi de la célèbre flutiste Tamar Lalo pour un album intitulé Músicas Viajeras : Tres Culturas. Comme son titre l’indique, il s’agissait là d’un voyage musical autour des fameuses trois cultures de l’Espagne médiévale, souvent mises en exergue par une nombre important d’ensembles médiévaux ibériques modernes.
Avec 15 pièces « itinérantes », ce riche album ne s’arrête pas aux Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X. De fait, il n’en présente même que deux ; la cantiga 156 et celle du jour, la 181. Pour le reste, il offre plutôt une sélection qui alterne divers ensembles ou solistes et leur permette de mettre en avant leur Moyen Âge des trois cultures. La version CD est épuisée à date de cet article mais mais vous pouvez trouver la version numérisée de cet album en ligne. Voici un lien utile pour cela : Músicas Viajeras : Tres Culturas
Musiciens ayant participé à cet album
Tamar Lalo (flûtes) Sara Ruiz (viole de gambe) Manuel Vilas (harpe) , Rocío de Frutos (Soprano), Musica Ficta, Ensemble Fontegara, Raúl Mallavibarrena (direction).
La cantigas de Santa Maria 181 En galaïco-portugais et en français actuel
Esta é como Aboíuçaf foi desbaratado en Marrócos pela sina de Santa María.
Pero que seja a gente d’outra lei e descreuda, os que a Virgen mais aman, a esses ela ajuda.
Celle-ci raconte comment Abu Youssouf fut vaincu à Marrakech par la bannière de Sainte Marie.
Pour autant que les gens soient D’une autre loi et incroyants (mécréants) À ceux qui aiment le plus à la vierge, À ceux-là, elle vient en secours.
Fremosa miragre desto fez a Virgen groriosa na cidade de Marrocos, que é mui gran’ e fremosa, a un rei que era ende sennor, que perigoosa guerra con outro avia, per que gran mester ajuda. Pero que seja a gente…
Un merveilleux miracle à ce sujet, Fit la vierge glorieuse En la cité de Marrakech, Qui est très grande et belle, Et dans laquelle, il y avait un roi Qui était son seigneur, mais qui était engagé Dans une guerre dangereuse Contre un autre roi. Ce pourquoi, il avait besoin d’une grande aide. Refrain
Avia de quen lla désse: ca assi corn’ el cercado jazia dentr’ en Marrocos ca o outro ja passado era per un grande rio que Morabe é chamado con muitos de cavaleiros e mui gran gente miuda. Pero que seja a gente…
De la part de qui pouvait lui donner ; Ainsi, alors qu’il était reclus A l’intérieur de Marrakech, Son ennemi était déjà passé Par un grand fleuve, Qu’on nomme Morabe, Avec un grand nombre de chevaliers Et de nombreux gens à pied (fantassins). Refrain
E corrian pelas portas da vila, e quant’ achavan que fosse fora dos muros todo per força fillavan. E porend’ os de Marrocos al Rei tal conssello davan que saisse da cidade con bõa gent’ esleuda. Pero que seja a gente…
Et ceux-là couraient en direction des portes De la ville et tout ce qu’ils trouvaient qui fut hors des murs, Ils le dérobaient. Si bien que ceux de Marrakech, Donnèrent au roi ce conseil : Qu’il sorte de la ville, Avec des personnes de qualitéet bien choisies Refrain
D’armas e que mantenente cono outro rei lidasse e logo fora da vila a sina sacar mandasse da Virgen Santa Maria, e que per ren non dultasse que os logo non vencesse, pois la ouvesse tenduda. Pero que seja a gente…
En armes, et qu’instamment Il se présente face à l’autre roi. Et qu’une fois sortis de la ville, Ils brandissent l’étendard De la vierge Sainte Marie, Afin qu’en aucune façon, ses ennemis ne doutent Qu’ils seraient vaincus sur le champ, Aussitôt que la bannière serait dressée. Refrain
Demais, que sair fesesse dos crishõos o concello conas cruzes da eigreja. E el creeu seu consello; e poi-la sina sacaron daquela que é espello dos angeos e dos santos, e dos mouros foi viuda. Pero que seja a gente…
En plus de cela, le roi devrait encore faire sortir la communauté chrétienne Portant les croix de l’Eglise. Ce dernier tint compte du conseil. Et après qu’ils déployèrent l’étendard de celle qui est le miroir Des anges et des saints, Il fut vu par les maures. Refrain
Que eran da outra parte, atal espant’ en colleron que, pero gran poder era, logo todos se venceron, e as tendas que trouxeran e o al todo perderon, e morreu y muita gente dessa fea e barvuda. Pero que seja a gente…
Qui se tenaient de l’autre côté, Et ces derniers furent pris d’une telle terreur Que, malgré leur grand pouvoir, Ils se déclarèrent tous vaincus. Et les tentes qu’ils avaient apportées, Et tout le reste, ils le perdirent, Et, là-bas, moururent beaucoup de ses gens Barbus et disgracieux. Refrain
E per Morabe passaron que ante passad’ ouveran, en sen que perdud’ avian todo quant’ ali trouxeran, atan gran medo da sina e das cruzes y preseran, que fogindo non avia niun redea teuda. Pero que seja a gente…
Et ils repassèrent par le Morabe Qu’ils avaient passé auparavant Et malgré qu’ils aient perdu Tout ce qu’ils avaient emmené avec eux Ils avaient eu si peur de l’étendard Et des croix Que, dans leur fuite, Pas un d’entre eux ne tenait ses rênes en main. Refrain
E assi Santa Maria ajudou a seus amigos, pero que d’outra lei eran, a britar seus eemigos que, macar que eran muitos, nonos preçaron dous figos, e assi foi ssa mercee de todos mui connoçuda. Pero que seja a gente…
Et c’est ainsi que sainte Marie Aida ses amis, Bien qu’ils fussent d’une autre loi, À briser leurs ennemis Qui, bien qu’ils fussent très nombreux, Ne valurent pas deux figues, Et ainsi sa grande miséricorde Fut bien connue de tous. Refrain
Frédéric EFFE Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
NB : la miniature médiévale ayant servi à l’image d’en-tête est également tirée du Codex Rico, Ms TI1. Ce manuscrit médiéval daté du courant du XIIIe siècle est conservé à la bibliothèque de l’Escurial de Madrid. On y voit clairement les forces en présence et la bannière de la Sainte évoquées dans la cantiga.