Sujet : citation, monde médiéval, médiévale, chanson, hommage, François Villon, Georges Brassens, le moyenâgeux (1966)
« Je mourrai pas à Montfaucon Mais dans un lit, comme un vrai con. Je ne mourrai, pas même pendard Avec cinq siècles de retard. Ma dernière parole soit Quelques vers de Maître François, Et que j’emporte entre les dents Un flocon des neiges d’antan. »
Sujet : poésie médiévale, fable médiévale, langue d’oïl, vieux français, anglo-normand, auteur médiéval, ysopets, poète médiéval, pauvreté, justice, poésie satirique Période : XIIe siècle, Moyen Âge central. Titre : Dou chien et d’une berbis Auteur : Marie de France (1160-1210) Ouvrage : Poésies de Marie de France Tome Second, par B de Roquefort, 1820,
Bonjour à tous,
utour du premier siècle de l’ère chrétienne, Caius Iulius Phaedrus, plus connu sous le nom de Phèdre, lègue à la postérité un grand nombre de fables. Il crée ses propres récits, mais, pour une grande part d’entre eux, marche dans les pas du grec Esope qui l’avait précédé de cinq-cents ans.
Ce double-héritage traversera le temps jusqu’au Moyen Âge pour y être repris, en partie, sous le nom d’Ysopets ou Isopets. Ces petits récits où les personnages sont plantés par des animaux inspireront ainsi quelques auteurs médiévaux. A la fin du XIIe siècle, Marie de France est l’un des plus célèbres d’entre deux. Deux siècles plus tard, au Moyen Âge tardif, Eustache Deschamps s’y frottera aussi bien que dans une moindre mesure. Plus tard encore, au XVIIe siècle, par son talent stylistique hors du commun, Jean de Lafontaine, donnera, à son tour, à ses fables antiques de nouvelles lettres de noblesse. Aujourd’hui, nous étudions ensemble la fable médiévale de Marie de France intitulée : dou chien et d’une brebis.
Ou comment les puissants utilisent
la justice pour dépouiller les faibles
On trouve la trace de cette fable du Chien et de la Brebis chez Phèdre. Elle est , toutefois, reprise dans des formes un peu différentes chez Marie de France. Chez les deux auteurs, la justice est instrumentalisée de manière perfide par les puissants, au détriment des faibles. En effet, ces derniers n’hésiteront pas à produire de faux témoins pour dépouiller la brebis, éternel symbole de pauvreté, d’innocence et de faiblesse. Dans les complices de la malversation, la poètesse franco-normande a ajouté un rapace, qu’on ne trouve pas chez Phèdre et qui vient renforcer cette idée de collusion des prédateurs.
La fin de la fable de Phèdre est aussi plus heureuse puisque la Brebis paye ce qu’on lui réclame injustement mais ne périt pas. Egalement, le loup s’y trouve punit de son mensonge et la notion d’une justice transcendantale est mise en avant : les dieux le font tomber dans une fosse pour son mensonge. Chez Marie de France, la fin est sans appel. L es pauvres et les faibles sont sacrifiés par les puissants et on se partage leurs avoirs (et, même leur chair) entre prédateurs. Faut-il y voir le simple reflet du pessimisme de la poétesse ? On serait plutôt tenté d’y décrypter l’influence contextuelle de maux de son temps qu’elle entend dénoncer ainsi, ouvertement.
Le Brebis, le chien et le loup chez Phèdre
Les menteurs n’évitent guère la punition de leurs méfaits. Un Chien de mauvaise foi demandait à la Brebis un pain qu’il soutenait lui avoir laissé en dépôt. Le Loup, cité comme témoin, affirma qu’elle en devait non pas un, mais dix. La Brebis, condamnée sur ce faux témoignage, paya ce qu`elle ne devait pas. Peu de jours après elle vit le Loup pris dans une fosse : « Voilà, dit-elle, comme les dieux récompensent le mensonge! »
Les Fables de Phèdre, traduites par par M. E. Panckoucke (éd de 1864)
Dou Chien et d’une berbis
dans l’oïl franco-normand de Marie de France
Or cunte d’un Chien mentéour De meintes guises trichéour, Qui une Berbis emplèda Devant Justise l’amena. Se li ad un Pain démandei K’il li aveit, ce dist, prestei; La Berbiz tut le dénoia E dit que nus ne li presta. Li Juges au Kien demanda Se il de ce nus tesmoins a Il li respunt k’il en ad deus, C’est li Escufles è li Leus. Cist furent avant amenei, Par sèrement unt afermei Ke ce fu voirs que li Chiens dist: Savez pur-coi chascuns le fist, Que il en atendoient partie Se la Berbis perdeit la vie.
Li Jugièrres dunc demanda A la Berbis k’il apela, Pur coi out le Pain renoié Ke li Chienz li aveit baillié, Menti aveit pur poi de pris Or li rendist ainz qu’il fust pis. La Chative n’en pot dune rendre Se li convint sa leine vendre, Ivers esteit, de froit fu morte, Li Chiens vient, sa part enporte È li Escoffles d’autre par; E puis li Leus, cui trop fu tard Ke la char entre aus detreite Car de viande aveient sofreite. È la Berbiz plus ne vesqui E ses Sires le tout perdi.
Cest essample vus voil mustrer, De meins Humes le puis pruver Ki par mentir è par trichier, Funt les Povres suvent plédier. Faus tesmoignages avant traient, De l’avoir as Povres les paient; Ne leur chaut que li Las deviengne, Mais que chascuns sa part en tiengne.
Du chien et de la brebis
Adaptation en français moderne
NB : nous avons fait le choix d’une adaptation libre et versifiée plutôt qu’une traduction littérale.
On conte d’un chien menteur Aussi tricheur que trompeur, Qui, au tribunal, attaqua Une brebis pour qu’on la jugea. Un pain elle devrait rembourser Que, jadis, il lui a prêté. La brebis nia sans délai : « Jamais tel prêt ne lui fut fait ! Aussi, le juge requit du chien Qu’il puisse produire un témoin. Le chien rétorqua, sentencieux : « Milan et loup : ils seront deux » Ainsi, témoignèrent les compères Et, sous serment, ils affirmèrent Qu’ils confirmaient du chien, les dires. Savez-vous pourquoi ils le firent ? C’est qu’ils en tireraient partie Si la brebis perdait la vie.
Lors, le juge demanda, A la brebis qu’il convoqua Pourquoi avoir nié qu’un pain Lui fut bien prêté par le chien ? C’était là piètre menterie Qu’elle rende ce qu’elle avait pris ! La pauvrette qui n’avait rien Dut vendre sa laine à bas prix. C’était l’hiver elle en périt. Le chien vint prélever sa part, Puis le milan vint à son tour Et puis le loup, un peu plus tard, Ainsi la chair fut partagée Car de viande on avait manqué Et c’en fut fait de la brebis Que ces seigneurs avaient trahie.
Moralité
Cet exemple nous montre bien (et je pourrais en trouver maints) Comment par ruse et perfidie On traîne les pauvres en plaidoirie Leur opposant de faux témoins Qui se payent sur leurs maigres biens. Peu leur chaut de ce qu’il devienne, Pourvu que chacun, sa part, prenne.
En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
près le déconfinement amorcé au courant du mois de mai et comme on l’imagine, pour bien des établissements culturels, rouvrir ses portes ne sera pas suffisant pour que les visiteurs s’y engouffrent. Les changements drastiques effectués au Puy du Fou pour accueillir le public le démontrent. Face à la crise, il est important de continuer à marquer clairement son engagement sanitaire. Du reste, d’autres événements suivent déjà : quelques fêtes médiévales sont prévues dans le cadre de château notamment. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Réjouissons-nous tout en restant prudents, au regard des mesures à respecter puisque le Coronavirus 2019 n’est toujours pas éradiqué.
Loin de nos considérations historiques et médiévales habituelles et pour déroger à nos habitude, ces événements autour de LA Covid19 (les académiciens nous expliquent qu’il faut plutôt l’abréviation du virus au féminin) soulèvent quelques réflexions que nous voulions partager ici.
L’heure du confinement
Pour prendre un pas de recul sur les premiers volets de cette crise sanitaire, tout s’est passé comme si, le vieil adage « Pour vivre heureux, vivons caché« , que certains pouvaient partager jusque là, était devenu par la force des circonstances : « Pour survivre, restons cloîtré« . Plus question de choix dès lors. A l’arrivée de l’épidémie et au vu du manque de moyens, peu d’alternatives se sont ouvertes, si peu de voies ont été tracées. L’heure était au confinement : quatre syllabes pour une mesure nécessaire (pour éviter l’engorgement des hôpitaux et au moins dans les premières semaines) et qui, paradoxalement, pouvait aussi sonner un peu comme une sentence.
Dans les sociétés humaines, au passé comme au présent, la réclusion imposée par un état ou une institution se rattache, le plus souvent, à des images d’enfermement punitif, de couvre-feu, de sanctions, de violences faites aux individus. Hors de ces contextes nous n’y sommes guère habitués mais si la mesure sanitaire a emporté nécessairement une privation relative de libertés, elle était pourtant loin d’avoir la dureté de ces symboles. Du reste, si certains trublions ont eu l’oreille un peu dure, les populations ont fini, globalement, par jouer le jeu. La pire punition de ce long confinement, sera, on le sait, la violence faite à l’économie.
Quel horizon au sortir de l’abri ?
De longues semaines d’attente plus tard, si l’annonce d’un déconfinement a sonné pour la grande majorité, comme un soulagement, en réalité, c’est une sorte de demi-sortie tiède, sans visibilité claire et sans mesures véritablement incisives qui était proposée. Au fond, ce deuxième temps d’une crise covid19 (qui n’en finit plus de ne pas finir), ressemblait plus à une version 1.01 du confinement qu’à une véritable riposte.
Pour peu, il en venait même à prendre les dehors de ces hivers post-nucléaires tels qu’on les voit dans les films de genre : la guerre est survenue. La bombe a été lâchée. Quelque temps ont passé. Les yeux redécouvrent la lumière du soleil, au sortir de l’abri. C’est bon de se sentir dehors, mais cette poussière, encore en suspension dans l’air et qui s’étire, en paillettes, sous les rayons de l’astre du jour, est-elle encore chargée d’invisible poison ? Et si c’était le cas aurions-nous le moyen d’y faire face mieux que la fois d’avant ? La seule perspective sera-t-elle le reconfinement ? Devrons-nous encore redescendre dans l’abri et à quel prix pour notre économie ? Un seule certitude, ce déconfinement, nous le savons tous, n’est pas encore le monde d’après. Ce monde là se fera désirer. A entendre les politiques, il n’a pas encore de dates sur le calendrier et même plus d’horizon.
Les pandémies apocalyptiques
Bien sûr, on nous dira que nous forçons un peu le trait en nous servant de cette imagerie apocalyptique, mais tout le monde en aura saisi le fond. Et puis, nous pourrons toujours rétorquer que ce n’est pas vraiment nous qui avons commencé. Les fictions de pandémies radicales, ou même d’un monde peuplé de survivants zombies suite à des virus extra-terrestres ou de laboratoire ont, en partie, supplanté sur nos écrans les peurs nucléaires des années 80.
Une certaine montée en épingle autour de ce Coronavirus n’est d’ailleurs sûrement pas étrangère à cela. Depuis près de 15 ans, la presse a fait ses choux gras, de chaque nouveau virus, en surfant allègrement sur cette phobie (vache folle, grippe aviaire, Sars, etc…). Le sensationnalisme fait lire et fait vendre, l’aubaine était irrésistible.. Aujourd’hui, de nouveaux prédicateurs viennent aussi nous expliquer qu’ils étaient les seuls à avoir annoncé cette « Apocalypse » (légèrement sur-vendue) de la Covid, quand cette idée est dans l’air depuis des décennies déjà. Le monde ne les avait pas attendus pour se la repasser en boucle. Du reste, au vu du mondialisme, de l’accélération de la circulation des biens et des personnes, évidemment, que nous n’étions pas prêts…
Le temps de l’impuissance et des menteries
Quoiqu’il en soit, si on n’a pas pu sortir tout à fait indemne, ni en toute tranquillité de ce long hiver de la Covid, c’est qu’il n’est pas encore fini. Nul n’est besoin que de nouvelles terreurs nous soient servies, une partie d’entre nous est encore sous le coup du confinement, mais plus encore sous le choc du véritable séisme (médiatique, politique, technocratique, économique) déclenché par la venue de celui qu’on a appelé outre-atlantique et dans de grands élans dramatiques : the invisible enemy. Angoisses spontanées et légitimes auxquelles sont venues se surajouter d’autres plus manufacturées ? Oeuvre-t-on seulement à les déconstruire autant qu’on a travaillé à les échafauder ? « Comptons nos morts au quotidien », la nouvelle conception du devoir et de l’action politique, tandis que les pseudo-experts atermoient la moindre lueur d’espoir… Au regard des chiffres véritables, certains esprits ont pu, après coup, se sentir quelque peu troublés. Bien sûr qu’une action ferme était nécessaire, mais en cas d’alerte incendie, on nous avait, jusque là, tous appris à suivre le plan d’évacuation dans le calme…
Que reste-t-il ?
Alors, que nous reste-t-il, aujourd’hui, sinon ce sentiment que la Covid nous a laissé de notre propre impuissance sociale face à ces formes inévitables d’hystérie médiatique, face à ce vent de panique qui éclatait en février et ses foules qui s’écharpaient, déjà, dans les rayons des supermarchés, face à ce manque de moyens qui, bientôt, a éclaté au grand jour, face encore à cette technocratie médicale qui est allée jusqu’à écharper ses médecins de terrain, face enfin aux collusions suspectées et déjà partiellement établies avec les géants de l’industrie sectorielle.
Toutes choses nauséabondes auxquelles il nous faut ajouter les terribles ratages d’une classe politique, férue d’idéalisme supra-nationale et d’ingénierie sociale, mais si peu armée pour partir véritablement à la guerre et prendre des décisions dans le monde réel : revirements, mensonges, interdictions, demi-autorisations, ré-interdictions, ingérence sur le terrain des prescriptions médicales et finalement bannières de non responsabilité brandies hautes devant les médias ou les commissions d’assemblée. « Les masques n’ont aucun intérêt pour le grand public« , « Nous n’avons jamais manqué de masques« , « J’ai interdit la chloroquine parce qu’on prend trop de médicaments« .
De l’incapacité de compter jusqu’à 3
Alors, « Rien ne sera jamais plus comme avant ». On n’a cessé de nous le répéter, jusqu’à l’indécence mais le pire reste que nous ne sommes toujours pas victorieux, pas d’avantage que nous ne sommes dans l’après Covid. Depuis 7 mois, nous avons surnagé dans des prises de décisions qui n’ont compté que jusqu’à deux, « confinement- déconfinement » avec des graduations entre les deux. Le temps 3 de stratégies véritables pour se donner les moyens d’une victoire ferme et sans appel n’a jamais été, véritablement, posé en perspective. La phase de retranchement du long confinement n’a pas été mise à profit pour l’établir. En revanche, le temps 4 de la crise économique et de ses violences à venir, lui, a déjà été avancé très largement et à maintes reprises. La guerre sanitaire n’est pas encore gagnée qu’on songe à la prochaine dont on nous promet déjà que nous la perdrons certainement. Rien ne nous est décidément épargné. Dans le discours politique français des quarante dernières années, il n’est pratiquement jamais question de sortir la tête de sous l’eau, mais toujours d’apprendre l’apnée.
C’est un fait pourtant. Les dernières nouvelles sur la possible persistance du Coronavirus, voire sur la présence d’un certain nombre de foyers de résurgence dans le monde, semble l’indiquer clairement : l’ennemi n’a pas été totalement défait. On est donc bien forcé d’enjoindre à la prudence, tout en se réjouissant au constat que les pratiques sanitaires préventives s’ancrent, chaque jour, un peu plus, dans l’espace public : port du masque, distances physiques, gestes barrière, gestes d’hygiène…
L’horizon politique dans les mains du marché
Le peuple fera sa part du contrat sanitaire comme il y a souscrit, globalement avec sagesse, au moment du confinement. Pour autant, saura-t-on lui offrir, cette fois-ci, un horizon véritable ? Face à la Covid 19, l’action publique a jusque là consacré son impuissance à résoudre. Au mieux, elle n’a eu l’ambition que d’atermoyer ou de se défausser. Alors, va-t-elle relever enfin la tête pour gagner cette guerre sanitaire ? Quel sera le programme ? Va-t-on daigner apprendre un peu des autres et mettre en pratique les recettes qui, ailleurs, semblent avoir fait leur preuves ? Va-t-on accélérer le dépistage massif et traiter les malades en les isolant ?
Sommes-nous vraiment dans le pendant ou encore dans l’avant ? Un avant de l’attentisme, de l’ouvrir et du fermer, un avant impuissant à mobiliser intelligemment les énergies nationales, pour mettre en place des stratégies fortes et concertées dans la perspective de l’éradication du problème… Continuerons-nous d’assister au triste spectacle d’une classe politique suspendue à ses propres idéaux technocratiques ? Naguère, on l’a vu compter sur le réveil d’une Europe des experts qui n’a pas répondu présente. Hier encore, elle implorait la venue miraculeuse (à l’arrière-goût de Tamiflue) du vaccin d’un Bill Gates ou de grands labos privés, comme une façon de nous dire : « patientez, mes frères, l’action politique est morte, la solution viendra du marché… »
Sujet : spectacle médiéval, animations historiques, animations médiévales, reconstitution, village médiéval, parc à thème, spectacles historiques, reconstituteurs. confinement, Lieu : Le Puy du Fou, Les Epesses, Vendée, Pays-de-la-Loire Dates : Juin 2020 à Novembre 2020
Bonjour à tous,
lors que le déconfinement continue de se dérouler prudemment sur les terres de France, certains sites culturels autour du patrimoine et notamment du Moyen Âge ont déjà repris leurs activités. Ainsi, de fin mai à courant juin, un certain nombre de musées, châteaux, abbayes et sites médiévaux ont pu rouvrir, sous couvert, bien sûr d’adapter leurs visites aux exigences d’une crise sanitaire qui n’en finit plus de s’éterniser (voir la carte officielle du ministère de la Culture).
La réouverture du Puy du fou
En plus de tous ces lieux d’intérêts, de nouvelles décisions prises par le pouvoir exécutif français, autour de la mi-juin. ont également opté pour la réouverture (toujours sous conditions) de certains parcs à thème en zone verte.
Cette dernière mesure a notamment permis au célèbre parc vendéen du Puy du Fou, de rouvrir ses portes. Les médias s’en sont fait l’écho, courant juin, et l’affaire n’a pas été sans déclencher une forme de grogne, voire quelques polémiques de la part de certains acteurs culturels et politiques qui se sont posés la question d’un possible favoritisme. On sait Philippe de Villiers, fondateur du Puy du Fou, relativement « proche » du chef de l’Etat français ; il ne s’en est même jamais caché, tout en en soulignant, plus d’une fois, les limites idéologiques et factuelles de cette proximité.
Nous n’entrerons pas, de notre côté, dans ces questions, étant plutôt réjoui de voir que les loisirs et les divertissements culturels puissent être, de nouveau, proposés au public. Levier ou non, ajoutons que cette décision semble avoir favorisé, en plus de l’ouverture du parc médiéval de Vendée, celle d’un grand nombre d’autres sites culturels ou de loisirs rangés à la même enseigne et qui de fait, ont aussi pu en bénéficier.
Des mesures draconiennes pour un accueil
dans les meilleures conditions
Pour assurer l’accueil de leurs visiteurs 2020 sous les meilleures auspices, les organisateurs du Puy du Fou ont mis le paquet sur la qualité des animations autant que sur les aménagements et les grandes précautions sanitaires. Ainsi, du côté des réservations et au vu du contexte, une plus grande flexibilité a été ménagée avec même des solutions sur mesure pour répondre au mieux aux contraintes de chacun. Distances obligent : on a aussi revu les plans de circulations, les infrastructures et leurs quotas d’accueil pour réserver bien plus d’espace entre tous : dans les spectacles, les allées, les restaurants du parc … Un effort logistique monumental à mesure de la taille du parc et de ses exigences.
Pour poursuivre sur l’accueil et sur les mesures résolument sanitaires, on ajoutera des distances respectées, des gestes barrières explicités tout du long, ou encore un port du masque fortement recommandé et même rendu obligatoire sur certaines parties du parc. Tout le personnel du parc est aussi équipé de matériel anti-covid et 350 agents sont prévus en renfort pour assurer la meilleure circulation du public. Dans ce même esprit, les restaurants du parc se sont également organisés pour permettre aux gourmands qui le souhaiteraient, d’emporter plus simplement leur nourriture pour la consommer à l’air libre et au confort.
Enfin, pour lister quelques mesures fortes supplémentaires, citons la présence d’un médecin et son équipe médicale sur place, de mesures d’hygiène spéciales pour le nettoyage des installations, ainsi que 250 points de distribution de gel hydroalcoolique. En bref, pour la saison 2020, on devrait pouvoir se divertir et se changer les idées à moindre risque au Puy du Fou et le parc a mis en oeuvre tous les moyens nécessaires pour le rendre possible.
Le Puy du Fou :
Histoire & divertissement en grand
Dans le Top 3 des parcs à thème de France
Du point de vue des chiffres, le parc, aujourd’hui dirigé par Nicolas de Villiers a affiché, en 2019, près de 2,3 millions de visiteurs. Cette fréquentation continue de se placer dans le Top 3 des parcs d’attractions à thème français. Face à ses deux challengers principaux — d’un côté, l’éternel Mickey et son Disneyland Paris qui le devance (empire culturel Disney et proximité de la capitale obligent), de l’autre, les irréductibles gaulois du parc Astérix, qu’il distance — le Puy du Fou continue de se positionner sur des thématiques qui s’attachent à l’Histoire de France de Vendée et à la reconstitution : du divertissement donc, tout en jouant la carte du grand parc de loisirs familial à consonance éducative.
Grand Spectacles et attractions
Les animations du Puy du Fou sont nombreuses et épiques. Certaines se sont installées sur la durée pour devenir des classiques, d’autres sont plus changeantes. En trente ans, le Parc a ainsi pu montrer sa capacité de se renouveler et de fidéliser une partie de son public, un public dont il grand soin. Ainsi, pour la saison 2020, le Puy du Fou aurait investi plus de 60 millions d’euros afin de créer de nouveaux divertissements à l’attention de ses visiteurs. Avec tant de moyens, créativité et énergie investis, on comprend dès lors qu’il ait souhaité déployer les efforts adéquats pour leur faire partager.
Au nombre de ses attractions, le parc brille par ses grands spectacles à thème. On citera notamment Rome et les jeux du cirque, les temps médiévaux et des châteaux-forts, les vikings, l’épopée de Jeanne d’Arc, la guerre de Vendée, les mousquetaires de Richelieu, et dernièrement les Noces de Feu, spectacle spécialement réalisé pour la saison 2020. Le parc manquerait à sa grande vocation familiale, si à tout cela on n’ajoutait de nombreuses animations, attractions et spectacles conçues tout spécialement à destination des enfants.
La Cinéscénie
Côté programmation, on ne manquera pas non plus de mentionner la Cinéscénie, grande fresque de l’Histoire de la Vendée avec son impressionnante tribune, ses milliers de figurants et acteurs, ses centaines de cavaliers et de techniciens, mais aussi tous les effets aquatiques, pyrotechniques et spéciaux qui lui sont associés. Cette Cinéscénie est , d’une certaine façon, la première pierre de l’histoire du Puy du Fou puisqu’elle était déjà là à l’aube des années 80.
Faune, flore : un cadre d’exception
Si, avec tout cela, vous n’étiez pas encore conquis par l’envie de partir ou repartir à la découverte de ce fleuron du divertissement culturel et du loisir français : ajoutez-y encore, pour la flore, une forêt de près de 50 hectares qui est un véritable ode à la bio-diversité, une superbe roseraie, des jardins des simples et des potagers comme au Moyen Âge. Quant à la faune, vous y découvrirez plus d’un millier d’animaux domestiques ou sauvages, locaux ou plus exotiques, dont une fauconnerie qui héberge plusieurs centaines d’oiseaux répartis dans la bagatelle de 70 espèces (et qui s’y reproduisent).
Enfin, pour prendre parfaitement la mesure du succès de Puy du Fou, ce n’est pas par hasard que, bien au delà des frontières, le parc s’est vu décerné, à plusieurs reprises et pour ses qualités, le titre de Meilleur Parc du monde, en plus d’une foule d’autres récompenses. A ce stade, il ne tient donc plus qu’à vous de décider si vous en serez. De notre côté, après une mise en sommeil forcé de l’agenda médiéval depuis plusieurs mois, nous sommes très heureux de pouvoir le ré-ouvrir avec le Puy du Fou.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du Monde Médieval sous toutes ses formes.