« -Qu’est-ce qui est petit et jaune et qui fait peur à tout le monde ? »
Un poussin avec une arbalète.
(j’étais vraiment à deux doigts de pas la faire celle-là…)
« -Qu’est-ce qui est petit et jaune et qui fait peur à tout le monde ? »
Un poussin avec une arbalète.
(j’étais vraiment à deux doigts de pas la faire celle-là…)
Sujet : Châteaux et forteresses, Château Montbrun, Dournazac, Haute vienne.
Histoire et architecture médiévales
Média : vidéo, réplique du château
Période : moyen-âge central
Bonjour à tous!
‘est avec grand plaisir que nous partageons aujourd’hui cette nouvelle vidéo sur le moyen-âge et ses forteresses, dans laquelle nous parlons du merveilleux et célèbre château Montbrun et de son domaine.
La construction de cette forteresse a débuté au XIIe siècle et s’est achevée au XVe s. Depuis, le château Montbrun a été sujet à diverses restaurations dont notamment une au XIXe siècle et une autre courant XXe par son actuel propriétaire. Par chance, il semble que l’ensemble de ces travaux n’ait pas dénaturé la forteresse d’origine, aujourd’hui classée au titre des monuments historiques français.
Le château Montbrun est situé en Haute-Vienne sur la commune de Dournazac. L’histoire, autant que les origines des terres autour de Montbrun, sont au moins aussi intéressantes et passionnantes que le château lui-même. Le terrain autour de la forteresse a en effet été occupé depuis des millénaires par des ethnies ou tribus successives qui, au delà de sa simple position stratégique, semblent y avoir vu et même découverts des richesses (mines d’or?) qui fondent encore les légendes actuelles du domaine et de château Montbrun. Les Celtes l’ont occupé, puis les francs et on y a même retrouvé la présence d’une motte castrale et d’une tour en bois. Non loin de là, encore, dans le courant du XIIe siècle (en 1199 pour être plus précis), sur le site de Châlus Chabrol, le roi Richard Coeur de lion en personne (rendu célèbre entre autre par les aventures de Robin de Bois) a trouvé la mort pendant un autre siège après avoir reçu un carreau d’arbalète à la base du cou. Au passage, si vous le souhaiter, vous pouvez consulter l’article sur la très belle complainte poétique que Richard Coeur de Lion nous a laissée alors qu’il était emprisonné en Autriche.
Pourquoi ce titre ? Et bien tout d’abord parce que ce château et son gigantesque domaine (étables, maisons, dépendance, immense restaurant taverne, etc) sont à vendre. Le propriétaire actuel est un hollandais d’origine celte passionné et qui a beaucoup investi dans le château pour l’amener au niveau d’une prestation de luxe (héliport, jacuzzi, suites mirobolantes, mobilier d’époque, …) dans le respect de son architecture et de son histoire mais il souhaite apparemment le vendre depuis quelques années. Avis donc aux acheteurs nantis! On raconte même que Brad Pitt a failli l’acheter mais que Angelina Jolie le trouvait un peu isolé lui préférant une propriété un peu plus proche du bord de mer et des alizés. Je précise que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout, en situation de vérifier cette information hautement people, glanée sur le web et qui ne me passionne qu’à demi, il me faut bien l’avouer, mais comme certains pourraient la trouver intéressante, je la mentionne. Il en faut pour tout le monde.
Pour le côté « siège » du titre et de la vidéo, il s’agit bien sûr de siège médiéval. En effet, en 1424, le château est assiégé par le roi de France, Charles VII au motif que Guy Brun, le seigneur du domaine de cette époque refuse obstinément de se soumettre à son autorité, lui préférant la couronne anglaise et Henri VI. L’infortuné et outrecuidant Guy Brun périra dans ce siège.
En construisant une réplique de ce château à l’aide du moteur du jeu « Medieval Engineers » et de sa boîte à outils (sandbox*) pour bien sûr parler d’histoire et d’architecture médiévales nous avons aussi voulu ouvrir l’opportunité de pouvoir revivre ce siège de la manière la plus réaliste qui soit aux détenteurs de ce jeu vidéo.
Grand château symétrique, à la cour intérieur carrée, doté de tours d’angle défensives dont une est surmontée d’un donjon immense, (chaque tour étant bien sûr relié par des courtines), il ne fait aucun doute que le Château Montbrun largement reconstruit au XVe hérite des standard de l’architecture philippienne.
Même si de l’extérieur, le château de Montbrun en impose par l’élévation de ses murs autant que par la hauteur vertigineuse de son donjon, nous ne sommes pas non plus en face d’une forteresse gigantesque mais plutôt d’un château de taille moyenne. Pourtant à flâner à l’intérieur de ses couloirs, ses escaliers de colimaçon et ses tours, on se rend bien compte de la surface habitable (plus de 400 m²) et l’impression de grandeur est au rendez-vous.
A l’image de nombreux autres châteaux du moyen-âge, cet édifice ramassé sur lui-même et dont chaque mètre carré semble avoir été optimisé à l’intérieur de son enceinte, contient tous les standards qu’on peut attendre d’un château-fort médiéval: une chapelle, un vaste logis du seigneur, de spacieuses cuisines et un grand hall pour les fêtes, et bien sûr de nombreuses dépendances et habitations. On y trouve même des oubliettes en sous-sol d’une des tours et, ô merveille pour les amateurs de souterrains et autre passage secret!, une chambre secrète dans une autre tour.
Comme mentionné plus haut, le château a été superbement restauré et entretenu par son actuel propriétaire. Si vous souhaitez en savoir plus sur la question, vous trouverez plus de photos et détails ici : site web du château Montbrun à vendre. Je vous mets aussi quelques photos ci-dessous afin que vous vous en fassiez une idée.
Comme la réplique que nous avons faite a pour vocation d’aborder l’architecture et l’Histoire de château Montbrun, mais également de permettre de revivre le siège de 1424, nous ne l’avons pour l’instant pas meublé. Nous avons par contre mis force dispositifs en place pour en sécuriser les accès qu’il s’agisse de sa porterie principale avec sa grande portes et sa grille mais aussi de tout accès vers les bâtiments depuis la cour intérieure. Voici quelques captures d’écran de ces dispositifs.
Pour ce château comme pour tant d’autres, on conte l’histoire d’un revenant que l’on aperçoit encore de nos jours au hasard d’un couloir et d’une nuit sans lune. C’est l’âme d’une dame en peine, Jaquette de Bourdeille, qui erre à la recherche de sa bague.
N’hésitez pas à regardez la vidéo présente dans cet article pour en savoir plus sur elle et sur château Montbrun. Tout y est!
Merci de votre intérêt et Longue vie!
Fred
Pour moyenagepassion.com
* Sandbox : bac à sable. Désigne la boite à outils de jeu vidéo qui propose des pièces permettant l’assemblage et la construction d’édifices, de technologie ou d’objets complexes.
« Il n’y a point de place faible, là ou il y a des gens de cœur »
Pierre de Terrail de Bayard (1476 – 1524)
Citation médiévale du célèbre chevalier sans peur et sans reproche.
our aborder l’architecture médiévale et les systèmes de défense essentiels des châteaux forts que sont les hourds, les mâchicoulis et bretèches, voici une autre de nos vidéos, réalisée à l’aide du moteur du Jeu Medieval Engineers.
En dehors de ses tours défensives, de ses hauts murs, ses pont-levis ou ses élévations (qu’elles soient naturelles ou de pierre), en dehors même des archères ou meurtrières qui offrent aux défenseurs la possibilité de tirer sur les assaillants en restant à couvert, au moyen d’arcs longs ou à l’arbalète, minimisant ainsi leurs chances d’être vus ou touchés, il existe, dans l’architecture des châteaux forts et forteresses, d’autres mécaniques de défense passive qui permettent d’ouvrir des angles supplémentaires sur les pieds de murailles ou les portes, et de les défendre avec plus d’efficacité.
Ces systèmes de défenses sont plusieurs ordres : les hourds, les mâchicoulis et les bretèches. Dans les trois cas, ils procèdent d’ouvertures verticales qui permettent des tirs plongeants ou des jets de liquides ou d’objets sur les assaillants arrivés au pied des murailles ou devant les portes du château ou de la forteresse. Dans les trois cas encore, ces systèmes défensifs ménagent une couverture au défendeur, de façon à ce qu’il puisse tirer ou jeter des choses sur les assaillants sans être lui-même fortement exposé à leurs possibles représailles. Qu’ils se tiennent sur des murs droits ou de corbeilles à créneaux, l’objectif des hourds et des mâchicoulis reste donc toujours le même, améliorer la visibilité sur les pieds de murs ou de tours et offrir un couvert propice à la défense du bâtiment.
Les hourds sont en bois. On trouve les premières traces de leur présence ou, en tout cas, de leur mention, dans l’ouvrage de Jules César « commentaires sur la guerre des gaules ». On a donc la certitude que les romains les connaissaient, même s’il est difficile de les dater précisément.
On a émis l’hypothèse que les hourds n’étaient montés qu’en temps de guerre et ôtés en temps de paix. On les trouve sur les hauts des murailles, le long des chemins de ronde, ou en haut des corps de garde et des porteries, mais aussi sur le haut des tours défensives qu’ils ornent des leurs merveilleuses boiseries. Dans ce dernier cas, comme ils sont aussi, souvent, les supports de toitures, il semble peu probable qu’on se soit pris de l’idée de les démonter, sauf à s’assurer que les années de paix allaient durer; nul doute qu’on ne le faisait pas dans les régions où les conflits perduraient entre seigneuries ou entre territoires frontaliers. Avec le temps, ces installations de bois ont été peu à peu supplantées par les mâchicoulis qui sont des trous et des ouvertures ménagés directement dans les corbeilles de pierre qui soutiennent les créneaux; le défenseur bénéficie alors de l’abri des créneaux et le dispositif a l’avantage d’être plus solide que les hourds de bois et surtout moins inflammable.
* sur la photo ci-dessus, prise à Carcassonne, les hourds reconstitués par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc en 1850 .
Avec l’évolution des engins de siège et spécialement l’avènement des trébuchets dans le courant du douzième siècle – engins redoutables, capables de propulser à grande vitesse dans les airs et contre les murailles des châteaux des blocs de pierre pouvant peser plus de 140 kilos -, la résistance des hourds se trouvait fortement compromise. De fait, progressivement, au fil du XIIIe XIVe siècle, les mâchicoulis sont venus s’y substituer. Jusque tard dans le temps et même s’ils n’avaient plus la même fonction défensive, on a tout de même souvent laissé les anciens hourds en place en haut des tours défensives, justement parce que, comme nous le disions plus haut, les toitures reposaient sur eux.
Comme les mâchicoulis, (photo ci-dessus) les bretèches sont également en pierre et sont ménagées le long des murs, pour protéger une porte ou même un angle de mur ou de muraille. (photo à gauche).
Comme le bois est périssable, la majorité des hourds n’a pas traversé le temps, certains ont été entretenus et les bois remplacés et sont encore visibles, d’autres ont été reconstitués totalement. Il faut savoir qu’à la période où les hourds étaient populaires, on pouvait en observer, pas uniquement sur les tours de garde ou les murailles des châteaux, mais également sur les églises ou même sur les bâtiments ou fermes qui se situaient dans des zones fortement exposées ou conflictuelles.
On trouve encore aujourd’hui sur le territoire français et, notamment, dans la Meuse, des églises qui ont conservé ou pris soin de leur hourd.
Quant aux mâchicoulis ou aux bretèches, on peut encore les observer dans les châteaux en pierre d’époque quand les œuvres de restauration des siècles précédents ne les ont pas détruits ou simplement bouchés.
Dans le courant du XVe siècle, avec l’avènement de l’artillerie lourde et la recentralisation des pouvoirs autour d’un roi et d’une armée forte, les guerres changeront. Graduellement, les châteaux passeront alors de châteaux forts et bâtiments défensifs à palais d’agrément et de prestige, on trouvera pourtant, encore, dans ces nouveaux édifices élevés à la gloire de leurs princes ou de leurs rois, des traces de bretèches mais elles ne seront plus alors que décoratives, comme en hommage à leurs ancêtres de pierre et aux châteaux forts.
Voilà, mes amis, un peu d’informations sur ces systèmes de défense et sur l’architecture médiévale défensive.
Une excellente journée à tous.
Frédéric EFFE.
moyenagepassion.com
A la découverte du monde du moyen-âge sous toutes ces formes.
Titre : MEDIEVAL ENGINEERS
Editeur : Keen Software
Type de jeu : construction et architecture médiévale, siège de château, etc…
Environnement : médiéval réaliste
Mode : Solo, bac à sable, sandbox créatif ou survie et multiplayer
oilà enfin un jeu qui va vous transporter en plein coeur du moyen-âge et vous permettre, après une prise en main rapide, de pouvoir construire vos propres châteaux et forteresses, et plus encore.
De nombreuses pièces sont disponibles dans « medieval engineers », sans parler d’une communauté relativement active qui crée autour du moteur du jeu des mods* additionnels. Le jeu se passe dans un environnement 3D, architecturé sur une technologie voxel. Vous pouvez donc non seulement construire châteaux et forteresses avec force pont-levis, créneaux, tours défensives et autres hourds ou mâchicoulis, mais vous pourrez également agir sur les reliefs de la carte en creusant des douves, en créant de montagnes, des souterrains ou des mines, à l’envie.
Voici la vidéo de présentation du jeu par la société keen software:
TUTORIEL DE PRISE EN MAIN
Voici un petit tutoriel de prise en main maison pour vous présenter un peu Medieval Engineers et sa boîte à outils.
BAC A SABLE MAIS PAS SEULEMENT!
Mode Survie/Mode créatif
Outre le fait de pouvoir créer vos forteresses en mode bac à sable, Medieval Engineers vous permet également de jouer en mode survie en récoltant les ressources nécessaires à vos constructions (bois, pierre) et en devant, bien sûr, vous alimenter pour survivre. Les sous-bois sont nantis de nombreuses baies et champignons pour vous permettre de le faire.
Barbares en vue!
Si vous le souhaitez, vous pourrez également mettre à l’épreuve vos capacités de survie et la résistance de vos constructions médiévales en faisant face à des hordes de barbares qui viendront vous défier, par vagues successives.
Mode Multi
Le mode multiplayer vous permettra de jouer en mode survie mais propose également un mode Siège médiéval (Castle Siege) dans lequel vous pourrez défendre ou attaquer des forteresses à grand coups d’engins de siège, de masse ou encore d’arbalète.
INTEGRITE STRUCTURELLE
Casse réaliste des bâtiments et intégrité structurelle font une grande différence dans ce jeu puisque, si vous activez ces options, vous devrez construire vos bâtiments en respectant certaines contraintes logiques et mécaniques pour qu’ils tiennent debout!
EN BREF
i vous êtes de ceux qui sont restés sur leur faim sur les jeux de la série Stronghold, sortis il y a maintenant quelques années, attendant vainement qu’un autre jeu graphiquement acceptable donne le change, Medieval Engineers devrait vous combler.
Bien que ce jeu vidéo soit encore en Alpha, ce qui a l’avantage de le rendre accessible à petit prix et le désagrément de devoir un peu essuyer les plâtres par moments, la société Keen Software l’actualise chaque semaine avec des nouveautés ou des corrections. La communauté autour du jeu est aussi relativement active pour un titre qui n’a que quelques mois. Pour les fans de « modding »*, il y a donc aussi de quoi s’amuser. Il faut dire que Keen Sotfware a déjà, à son actif, le jeu vidéo Space Engineers qui a rencontré un grand succès; une partie de cette communauté faisant déjà confiance à la petite société d’édition tchèque a, naturellement, accordé sa confiance à Medieval Engineers.
Esthétiquement, l’environnement est convaincant, gère les modes jour/nuit, le brouillard, mais pas encore le climat, et même si l’on aimerait quelques blocs en plus mais aussi voir l’eau « procédurale » débarquer dans le jeu (elle n’est pas encore disponible et il faut se contenter pour l’instant d’eau statique), on parvient à passer des heures agréables en explorant les modes créatifs ou survie pour des forteresses qui, au final, peuvent être très réussies pour peu qu’on y passe un peu de temps.
En plus des blocs statiques de pierre ou de bois (planches, toits, murailles, créneaux, arches, portes et fenêtres, etc…), le jeu vous propose également des outils dynamiques permettant de faire des pièces mécaniques assez élaborées : rotors, poulies, rouleaux de corde, ressorts, roues, crochets, pales de moulin, etc… Avec tout cela, vous pourrez créer sans problème, pont-levis et autres mécaniques ou engins de levage mais aussi, bien entendu, engins de siège, catapulte etc… Bonne nouvelle, les trébuchets et leur force de propulsion impressionnante sont aussi disponibles.
Bon jeu donc!
Fred
moyenagepassion.com
* Modding : le modding consiste à installer en plus du noyau d’un jeu videos de petits programmes additionnels (les « mods »)visant à l’améliorer, voir même le modifier. Dans le cas de médiéval engineers, comme dans le cas de nombreux autres jeux vidéos, les mods sont développés par la communauté de joueurs gravitant autour du jeu.