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Pérouges, histoire d’une belle cité médiévale au coeur du bugey

perouges_blason_histoire_cite_medievale_patrimoine_moyen-age_centralSujet :  histoire médiévale, plus beaux villages de France, histoire du Lyonnais, comte du Forez et de Lyon, Guichard d’Anthon. Guigues II,  Guichard de Pontigny
Période : moyen-âge central et tardif
Lieu : Pérouges (Ain – région Rhône-Alpes).

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passion‘agenda des sorties de fin de semaine nous amène du côté du célèbre village médiéval de Pérouges et comme il s’agit d’un lieu d’intérêt véritablement unique, nous voulons toucher ici deux mots de son histoire médiévale.

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 L’histoire médiévale de Pérouges

Il y a, à Pérouges, comme pour de nombreux autres sites, un fossé ou si l’on préfère une zone d’ombre entre les découvertes de l’archéologie ancienne et les éléments connus par leurs traces écrites à compter du moyen-âge central. On sait que le site  était déjà occupé plus de deux perouges_histoire_medievale_age_du_cuivre_merovingien_archeologiemille cinq cent ans avant notre ère, durant l’âge du cuivre et qu’il le fut jusqu’au XVIIIe siècle et à l’époque mérovingienne. Dans les années 80, cinquante-huit tombes couvrant cette large période furent, en effet, découvertes sur place

Sépulture mérovingienne – site archéologique de la Croix Tombée, (Musée du vieux Pérouges )

Après cela, il faut attendre le XIIe siècle pour reprendre l’Histoire en marche. La seigneurie de Pérouges était alors sous la main des comtes de Forez et de Lyon qui l’inféodèrent à Guichard d’Anthon 1er.  Nous sommes autour de l’an 1100, ce dernier est de retour victorieux de la première Croisade. Il y a conquis Jérusalem aux côtés de Girart de Roussillon. C’est dans le courant de ce même XIIe siècle qu’on trouvera la première mention d’un château sur le lieu dit nommé alors Péroges. Il est vraisemblable que le Seigneur d’Anthon le fit ériger.

Des comtes de Forez à l’Archevêché de Lyon

perouges_histoire_medievale_plus_beau_village_de_france_lieu_interetA l’approche de la fin du XIIe siècle, Guigues II,  comte de Forez et de Lyon, traite avec l’Archevêché de Lyon mettant  ainsi fin à des tensions et un conflit de près d’un siècle entre les comtes de Forez et l’Eglise pour la possession du Lyonnais.  Ce traité datant de 1173 et connu sous le nom de Permutatio est entériné par une bulle papale de 1174. L’église y cède ses terres du Forez et de Loire et récupère en échange toutes les terres lyonnaises de Guigues II, prenant ainsi la main sur la région dont elle devient la suzeraine. La  cession de la seigneurie de Pérouges, ainsi que son château sont dans les termes du traité. Ils passent donc sous le contrôle de l’archevêché lyonnais, en la personne de  Guichard de Pontigny.  Les Anthons conservent la tenue du fief.

Permutation 1173 - le traité d'échange entre le Comte de Forez et l'Eglise de Lyon (source Chapitre de Lyon — Archives départementales du Rhône )
Permutation 1173 – le traité d’échange entre le Comte de Forez et l’Eglise de Lyon (source Chapitre de Lyon — Archives départementales du Rhône )

Au XIIIe siècle, la Seigneurie de Pérouges passe par jeu de mariages des Anthon à la famille de Genève pour finalement échoir au début du XIVe aux Dauphins du Viennois qui accordèrent à la cité, entre les années 1329 et 1334, d’importants privilèges .

En 1343, le dernier dauphin du Viennois cède la seigneurie à la maison de France qui l’échangera contre d’autres terres, 11 ans plus tard, en 1354, aux comtes de Savoie. En 1469, le duc de Savoie s’étant allié à Charles le Téméraire, Louis XI envoie les troupes dauphinoises à l’assaut de Pérouges. La cité résistera bravement aux assauts et ne tombera pas. Elle recevra de ce fait, un perouges_histoire_village_medievale_dauphine_savoie_lieu_interetan plus tard, de nouveaux privilèges, cette fois ci de la main de son seigneur savoyard Philippe de Savoie: exonération de droits de fouages, subsides, péages, gabelle et Pontonnage pour un durée de 20 ans.

Dans le courant du XVIe siècle, Pérouges sera échangée par les Ducs de Savoie contre d’autres terres, au profit du Baron de Meximieux, puis finalement du Baron de Monfort. La ville suivra, par la suite, le jeu des familles et des héritages nobiliaires jusque XVIIIe siècle.

Pérouges, bijou médiéval, classé parmi
les plus beaux villages de France

C’est entre le XIIIe et le XIVe siècle que le château de Pérouges sera partiellement détruit et qu’une ville fortifiée sera établie sur le site, suite à un droit de franchise concédé aux habitants du lieu. Les murs d’enceinte datant du XIIe y sont encore relativement bien conservés et c’est la seule cité de tout le département de l’Ain qui ait su préserver intacte sa physionomie comme son architecture médiévale.

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Une belle ruelle de Pérouges – photo très réussie de Ltduende sur le site monnuage.fr

Son état de conservation est tel qu’un écrin mystérieux semble l’avoir protégée du passage du temps et l’on oublierait presque, le temps d’une ballade sur les vieux pavés de ses rues en pente, qu’elle fut sauvée des morsures du temps, au début du XXe siècle, sous la houlette d’Edouard Herriot. Depuis, sa beauté unique en a fait un lieu privilégié de tournage de film d’époques et ce n’est pas par hasard, si Pérouges est classé parmi les plus beaux villages de France. C’est une appellation amplement méritée.

Si vous passez dans la région Rhône-Alpes ou si vous ne connaissez pas encore cette belle cité médiévale, nous ne pouvons que vous conseiller de faire un crochet pour la visiter. Et s’il fallait vous convaincre qu’elle en vaut vraiment le coup d’oeil, sachez qu’entre toutes les personnalités célèbres que ses murs ont vu passer dans le courant du XXe siècle, le président américain Bill Clinton lui-même a fait le détour pour la visiter.

En vous souhaitant une belle journée !

Fred
Pourmoyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

Tintagel, un site archéologique d’exception au coeur des légendes arthuriennes

excalibur_legendes_arthuriennes_conference_histoire_medieval_litterature_moyen-age_michel_pastoureauSujet : archéologie, histoire médiévale, Tintagel, château, fouilles archéologiques, roi Arthur, légendes Arthuriennes. château,  royaume celte.
Période : Haut Moyen Âge, Moyen Âge central.
Lieu d’Intérêt : Tintagel, site archéologique d’exception, découvertes récentes
Gestion du site : English Heritage

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionujourd’hui, nous parlons un peu  d’archéologie outre-manche et de Tintagel  en Cornouailles, berceau des légendes Arthuriennes, mais surtout site d’exception archéologique. Nous en profitons pour aborder les les dernières découvertes en date, en examinant leurs   possibles convergences  avec  les légendes arthuriennes.

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Tintagel au Moyen Âge central

Entre presse à sensation et archéologie, le  site de Tintagel est marqué du sceau indélébile de Geoffrey de Monmouth, religieux  et historien anglo-normand du XIIe siècle, au service du roi Henri 1er d’Angleterre qui, dans son Historia Regum Britanniae, fit de l’endroit le lieu mythique de la naissance du Roi Arthur, enfanté par Uther Pandragon suite à un subterfuge rendu possible par  l’enchanteur Merlin. Aujourd’hui, Tintagel  est sans doute une des places historiques les plus visitées d’Angleterre, certainement d’ailleurs bien plus pour ses références au  légendaire roi breton que pour sa réalité historique établie.  

Dans les faits, le site de Tintagel héberge les ruines d’un château construit durant le Moyen Âge central et au XIIIe siècle. Sise sur un emplacement qui ne semble pas avoir « à première vue » de valeur stratégique particulière, cette forteresse n’est  pourtant pas sans lien avec le Roi Arthur puisqu’on admet généralement qu’elle fut construite à cet endroit même par Richard 1er, comte de Cornouailles et  frère du Roi Henri III d’Angleterre chateau_tintagel_haut_moyen-age_celte_histoire_archeologie_medievale_legendes_roi_arthur_angleterre pour mieux asseoir sa légitimité auprès des habitants de la province, en établissant l’idée d’une connexion entre sa lignée et celle du mythique souverain. C’est encore une preuve de la force des légendes arthuriennes dans l’Angleterre du Moyen Âge central.

Si la majorité des historiens contemporains conteste dans les grandes lignes, la réalité des faits du roi Arthur et de ses chevaliers, ou à tout le moins fait le constat qu’il est impossible d’en établir la véracité, au vue des documents en présence, pour les hommes de Moyen Âge, il ne faisait guère de doute que le fils de Uther Pendragon avait réellement existé et conduit nombre des exploits que les contes gallois ou les écrits  de Geoffrey de Monmouth lui prêtaient.

Héritier des légendes arthuriennes

Eblason_cornouailles_richard_1er_tintagel_site_archeologie_histoire_medieval_moyen-age_centraln 1225, Richard 1er de Cornouailles  échangea donc avec Gervase de Tintagel ses terres de Merthen contre celle de Tintagel pour y bâtir sa forteresse.  Au titre des détails intéressants de l’histoire qui viennent encore renforcer ses intentions, il semble même qu’alors il fit bâtir le château  dans un style architectural antérieur  à celui dont  il était contemporain, afin de le faire paraître plus ancien et donc finalement encore plus « Arthurien » et légitime aux yeux des populations de Cornouailles. En affichant la volonté de se situer dans l’héritage des légendes arthuriennes, le noble  ne fit pas exception. Comme cité précédemment (voir article), il n’était, en effet, pas rare que les rois anglais des XIIIe et XIVe siècles se référent au légendaire héros, pour s’inscrire dans sa « lignée » ou son « esprit » comme d’autres le faisaient alors avec  Charlemagne, en France.  Pour que tout cela soit possible, il fallut tout de même attendre que les rois de l’île britannique  tintagel_chateau_legendes_roi_arthur_archeologie_histoire_medievale_lieu_historique_moyen-age« anglicisent » en quelque sorte Arthur et le « christianisent » même un peu plus, afin qu’il soit « récupérable » et « présentable ». Dans les siècles précédents le XIIIe, ce dernier incarnait, en effet, un idéal breton ou celte un peu « encombrant » pour l’élite noble anglaise. Cette dernière s’étant finalement réconciliée avec le légendaire roi de Bretagne, on se mit à revendiquer de plus en plus son héritage. De nos jours encore, l’aristocratie britannique continue quelquefois sur cette lancée, en utilisant le célèbre prénom dans le nom donné aux enfants : Prince William Arthur Philip Louis, Princes Charles Philip Arthur George.

Un château peut en cacher un autre

Pour en venir à l’archéologie sur site, la campagne de fouilles actuelle à Tintagel est conduite par l’association English Heritage depuis les années 90.  Disons d’emblée que le but  déclaré n’est pas –  les archéologues sur place s’en défendent largement – de rechercher une quelconque  corrélation entre les découvertes et les légendes arthuriennes, mais bien plutôt de mettre à jour les vestiges  de bâtiments  du haut Moyen Âge.

Dans les années 30,  certaines fouilles avaient, en effet, permis de découvrir les traces d’édifices datant d’une période contemporaine des légendes : les Ve, VIᵉ siècles et le haut Moyen Âge. Suite à ces découvertes effectuées du début du XXe siècle, les fouilles s’étaient interrompues pour quelques décennies et, pire même, la demeure de l’archéologue qui les avait en charge ayant été détruite par des bombardements durant la deuxième guerre mondiale, les traces de ses conclusions avaient été en grande partie perdues. Quoiqu’il en soit, depuis les années 70-80, on admettait généralement que les vestiges mis à jour et les traces de bâtiments enfouis pouvaient être les restes d’une forteresse celte, et peut-être même le centre du Royaume de Dumnonia (Domnonée). A partir du IVe siècle et jusqu’au début du IXe siècle et l’invasion des saxons, cette province s’étendait de part et d’autre de la manche sur l’île britannique,  mais aussi en Bretagne continentale.

« La pierre d’Arthur »

chateau_tintagel_archeologie_histoire_medievale_site_haut_moyen-age_pierre_roi_arthurDébutée dans les années 90, la campagne de fouilles menée par l’organisme English Heritage a permis de mettre à jour une  première découverte troublante dans le courant de l’année 98. Si elle ne créa pas de révolution majeure chez les archéologues, amateurs de faits avérés  et peu enclins à s’échauffer rapidement, la nouvelle fit le « buzz » dans la presse anglaise. La découverte était un fragment d’ardoise plate gravée d’inscriptions. On émet l’hypothèse qu’elles furent écrites par une main gauloise et toutes ne sont pas entières mais la partie déchiffrable permet de lire :  « Pater Coliavificit Artognov« . L’archéologue et historien   Charles Thomas  (1928-2016) de l’Université  d’Exeter  la traduisit ainsi :  « Artognou, father of a descendant of Coll, has had this built » soit en français moderne : « Artognov (Arthnou, Arthur) père et descendant de Coll a possédé cette  construction« .

chateau_tintagel_archeologie_histoire_medievale_haut_moyen-age_pierre_arthur_legendes_arthuriennesLa pierre a passé, avec succès, les tests de datation et on a pu ainsi la faire remonter au VIe siècle. Elle serait donc contemporaine de la période durant laquelle Arthur aurait vécu. Comme nous le disions plus haut, les historiens et archéologues ne sont jamais prompts à  sauter trop rapidement sur les conclusions et se tiennent toujours dans une réserve scientifique prudente, mais certains sont tout de même plus enclins à s’enthousiasmer que d’autres. Ainsi, au moment de la découverte, quand les uns affirmaient que la seule chose que l’on puisse déduire, pour l’instant et avec certitude, de cette pierre était que le prénom « Arthur » était en usage à l’époque, mais aussi que ses inscriptions établissaient la présence d’une compétence de lecture et d’écriture en dehors du cadre religieux, le professeur  et archéologue  Geoffrey Wainwright présent sur le site se montrait, quant à lui, largement plus enthousiaste et déclarait :

« Tintagel  nous a présenté la preuve de l’existence d’un prince de Cornouailles, au haut Moyen Âge (dark ages), d’un statut social élevé et qui vivait au temps où Arthur vivait.  Le site nous a livré le nom d’une personne : « Arthnou ». Arthnou était ici, c’est son nom que nous retrouvons sur ce morceau de pierre. C’est tout de même assez énorme comme coïncidence,  C’est là que le mythe rejoint l’histoire. C’est la découverte de toute une vie. »
 Geoffrey Wainwright, Arthur Stone Discovery at Tintagel

Les découvertes de 2016

En août  2016, en poursuivant   les   fouilles sur le  site, l’équipe d’archéologues a mis à jour de nouvelles découvertes : les restes d’un  mur enfoui d’un mètre d’épaisseur datée de ce même haut Moyen Âge et également de nombreux fragments de  poterie et d’objets de verre  qui, à l’analyse, proviennent  de sites très distants : romains, anatoliens et méditerranéens notamment. L’ensemble tend chateau_tintagel_site_archeologique_haut_moyen-age_celte_histoire_medievale_legendes_arthuriennes_Domnoneeà confirmer la présence sur place d’une installation de taille, peut-être même d’une forteresse « royale » qui aurait pu être, comme on le pensait depuis quelque temps déjà, le centre de la Domnonée.

De manière certaine, en tout cas, le site était le lieu de vie  d’une élite, abritée derrière de hauts et solides murs de pierre dans un complexe élaboré, tant au niveau architectural  que défensif. L’endroit  était aussi, à l’évidence, le centre d’une forte activité commerciale.  Les experts de cette période et de ce peuple celte brittonique de Domnonée avancent que  ces derniers échangeaient très  certainement de l’étain, et peut-être même encore des esclaves et des chiens de chasse  contre ces produits élaborés  d’origine lointaine et méditerranéenne (vin, huile d’olive, etc…).  Plus d’informations sur la Domnonée ici  ( en anglais).

Corrélations arthuriennes ?

Et Arthur dans tout ça, me direz-vous ? Et bien les bâtiments sont,  encore une fois,  contemporains du siècle  où la légende situe le roi breton mais les archéologues restent, là encore, prudents. Si certains y cèdent volontiers, il semble tout de même que l’ensemble de la corporation voit la poursuite des légendes arthuriennes plus proche d’un film de Stephen Spielberg que d’un travail sérieux de recherche de terrain. Arthur n’est donc pas devenu leur Graal et ils se défendent, au moins officiellement, d’en poursuivre la chimère. Ils préfèrent donc se focaliser sur les informations cruciales que promettent, quoiqu’il en soit, d’apporter les fouilles de Tintagel dans les années à venir sur l’Angleterre du haut moyen âge, et sur cette période encore peu connue de son histoire qui fait suite à  la chute de l’empire romain.  Ajoutons que ces dernières trouvailles  archéologiques ont fait  de Tintagel, un tintagel_chateau_legendes_roi_arthur_archeologie_histoire_medievale_lieu_historique_haut_moyen-agesite d’exception et sans doute même, l’un des plus importants d’Europe de l’ouest, sur la période du haut Moyen Âge.

Bien sûr, du côté des amateurs du mythe d’Arthur et ses preux chevaliers, chaque découverte allant dans le sens de la légende est toujours un enchantement  et ces dernières trouvailles risquent de  garantir encore pour longtemps la haute fréquentation du site de Tintagel.

En vous souhaitant une très belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

Exposition : le moyen-âge à la lumière des dernieres découvertes de l’archéologie et de l’histoire médiévale

exposition_archeologie_histoire_medievale_evenement_moyen-age_cite_des_sciences_InrapSujet : événement, exposition multimédia et interactive monde médiéval, exploration, archéologie, histoire médiévale,  INRAP, Cité des Sciences et  de l’Industrie, contre les  idées reçues et à la lumière des  dernières  découvertes.
Période : haut moyen-âge au moyen-âge central
Lieu : Cité  des Sciences et de l’Industrie,
30 avenue Corentin Cariou, PARIS
Titre : « Quoi de Neuf au moyen-âge ? »
Dates : jusqu’au 6 août 2017

Bonjour à tous,

uand la Cité des Sciences et de l’industrie  décide d’associer son expérience avec l’INRAP et les dernières découvertes archéologiques sur le moyen-âge, cela donne une belle exposition dédiée au monde médiéval et à l’assaut des idées reçues.

Interactivité, multimédia,
et divertissement tout public

Entre archéologie et histoire médiévale une exposition à l'assaut des idées reçues.L’exposition qui  se tient donc à la Cité des Sciences depuis maintenant près de quatre mois, y sera encore pour les cinq mois qui viennent et jusqu’au début du mois d’août 2017. Il est donc encore temps d’en profiter.

Familles, curieux, public jeune ou moins jeune, le parti-pris est celui de la vulgarisation dans le bon sens du terme, soit prendre les éléments savants en matière de moyen-âge pour les rendre accessibles, à tous le plus fidèlement possible. Et comme il s’agit d’explorer et de s’informer tout en se divertissant, l’exposition reste résolument multimédia et interactive et propose de nombreux supports de découverte : vidéo-documentaires, maquettes, visites guidées par des personnages historiques recréés pour l’occasion, jeux interactifs, etc…

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A la lumière des dernières révélations de l’Archéologie et de l’histoire médiévale

« Brosser un portrait novateur de cette époque dynamique et inventive qui couvre plus de mille ans. »

Loin des images toutes faites et souvent erronées, il est question avec l’exposition  Quoi de neuf au moyen-âge  d’une restitution réaliste du moyen-âge, basée sur les éléments de découverte concrets de toutes ces dernières années en histoire et en archéologie médiévales, mais aussi dans des branches scientifiques moins connues du public comme l’archéozoologie ou encore l’archéobotanique.

Et comme le moyen-âge, nous ne cessons de le constater et de l’affirmer ici, continue, presque en dépit des historiens et archéologues qui l’étudient au jour le jour, de  souffrir d’une image  chargée de préjugés,  présenter clairement la réalité  des découvertes et des recherches fait déjà en soi office de réhabilitation. Au demeurant, les intentions du côté de l’INRAP  comme de la Cité des Sciences restent  bien claires : faire aussi, avec cette exposition, la chasse aux « sornettes et balivernes » qui collent à la peau des mille ans d’histoire que couvre la période médiévale.

En dehors des solides repères chronologiques que l’exposition vous fournira, en jetant même des ponts du moyen-âge occidental aux événements survenus dans le même temps, en Chine, au Moyen-orient ou même en Amérique pré-colombienne,  Quoi de neuf au moyen-âge  lève encore le voile  sur  six grandes thématiques  de la période médiévale :  les  invasions ou même plutôt les migrations, les campagnes au quotidien, les hommes, les paysages et les ressources, les élites  au moyen-âge, les voyages et les échanges, et encore les villes du moyen-âge. Pour en savoir sur tous ces aspects, vous pouvez valablement consulter les pages web très détaillées de l’exposition.

Comme cette exposition fait suite à une première collaboration  de la Cité des Sciences avec l’INRAP qui avait  en  2012 et sur le thème  de la Gaule et des Gaulois, attirée  près de 280 000 visiteurs, tout le mal que l’on souhaite à cet événement sur le moyen-âge est de rencontrer dans les mois qui lui restent à courir, le même succès que cette première opération, voire même de le dépasser.

En vous souhaitant une très belle journée.
Fred

Pour moyenagepassion.com
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Archéologie expérimentale et habitat rural du haut Moyen Âge: six trous de poteaux pour une belle maison de l’an mil

archeologie_experimentale_monde_medievalSujet: archéologie expérimentale, chantier, architecture, habitat médiéval, histoire vivante, reconstitution historique.
Période : haut Moyen Âge, an mille
Média : vidéo-documentaire
Distribution : artisans d’Histoire
les films de la trame (2013)
Réalisatrice : Florence Cerbaï


« L’habitat rural du premier Moyen Âge est composé d’une ou plusieurs unités agricoles ou fermes, comprenant un bâtiment principal (habitation) entouré de ses annexes (ateliers, granges, écuries, aires de stockage). Les bâtiments sont, pour la plupart, construits sur des poteaux plantés, et parfois sur des soubassements en pierre ou des sablières en bois. Les murs sont en terre (torchis) et en bois, et la toiture couverte de chaume. De petits bâtiments semi-enterrés assurent des fonctions multiples : annexe domestique, atelier de tissage, remise, abri pour jeunes animaux, laiterie… »
Inrap.fr  occupations, habitats, logement au Moyen Âge


Bonjour à tous,

Nous vous en parlions dans notre deuxième épisode vidéo sur l’histoire des mottes castrales, dans de nombreux cas, quand ils étudient des sites occupés du haut Moyen Âge, les archéologues n’ont bien souvent à se mettre sous la dent que des terrains parsemés de trous et de fosses.

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A partir de là, avec l’aide les artefacts que les fouilles permettent de mettre à jour, l’appui des relevés et des prélèvements de sol, et encore l’étude comparative des autres sites de datation semblable ou les apports documentaires de l’Histoire, il leur faut tenter d’imaginer et  de reconstituer les formes autant que les vocations de ces habitats de bois et de torchis dont il ne reste, après plusieurs centaines d’années, que quelques trous de poteaux dans le sol. (photo ci-dessus trous de poteaux bâtiment médiéval protégeant une fosse silo, fouilles de Décines 2011. Inrap.fr)

Des passionnés de reconstitution historique
et d’archéologie expérimentale

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Dans le documentaire que nous vous proposons aujourd’hui, les Films de la trame sont partis à la rencontre d’un groupe original, composé de compagnies spécialisées dans la reconstitution historique et l’Histoire vivante (Artisans d’Histoire, la compagnie de la branche rouge, la Druzhina Hansa, Leita at Bardagi etc) mais également d’artisans, étudiants ou amateurs passionnés d’archéologie. Réunis à la faveur d’un projet d’archéologie expérimentale, c’est en tout plus d’une vingtaine de personnes qui ont décidé de reconstruire une maison de l’an mille dans les règles de l’Art: les matériaux utilisés proviennent tous du site d’élection, les outils utilisés sont fabriqués par un forgeron qui travaille comme aux temps médiévaux (une forge en Mitgard), et nos « reconstituteurs » partent ainsi à la (re)découverte de toutes les techniques de construction d’époque: de la charpente à l’ancienne, en passant par les enduis, la construction des murs de torchis et le réalisation du toit de chaume.

Six trous de poteaux, le documentaire

Pour notre plus grand plaisir, cette expérience dédiée à l’Histoire vivante est filmée et restituée parfaitement dans cette vidéo.

En vous souhaitant un bon visionnage et une excellente journée!

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.