Archives par mot-clé : cinéma

Guillaume de Baskerville n’est plus : RIP Sir Sean Connery

Bonjour à tous,

e James Bond à Guillaume de Baskerville, en passant par Jimmy Malone, dans Les Incorruptibles, Henry Jones, le père d’Indiana dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue et tant d’autres rôles, Sir Thomas Sean Connery , véritable monument du cinéma vient de nous quitter.

Né en 1930, avec une carrière débutée à l’aube des années 60, l’acteur natif d’Edimbourg, à la fois irlandais et écossais par ses origines, avait fini par se forger une légende dans le monde du cinéma. Traits d’esprit, humour et classe très british ou même plutôt très scottish, il s’était aussi signalé pour ses engagements en faveur de l’indépendance de l’Ecosse ; une prise de partie qui n’empêchera pas la reine Élisabeth II d’Angleterre de l’anoblir aux débuts des années 2000, en le faisant Knight Bachelor.

Sean Connery, Guillaume de Baskerville

En 1986, dans l’adaptation sur grand écran par Jean-Jacques Annaud, du Nom de la Rose de Umberto Eco, il avait donné vie au personnage de Guillaume de Baskerville. Au cœur de l’intrigue, ce moine franciscain charismatique, adepte avant l’heure de méthodes d’investigation à la Sherlock Holmes, s’y trouvait en butte à une inquisition aveugle et punitive (voir la légende noire de l’inquisition médiévale). La grande prestation de Sean Connery dans ce rôle de fiction lui vaudra, d’ailleurs, plusieurs nominations en tant que meilleur acteur : German Film Awards, 1987 et Bafta Awards, 1988.

Pour citer quelques autres de ses rôles, toujours du côté du monde médiéval, on l’avait encore vu incarner des personnages comme Richard Cœur de Lion dans le Robin des Bois de Kevin Reynolds en 1991 ou même le Roi Arthur dans un Lancelot de 95, signé Jerry Zucker. En 1984, dans L’épée du vaillant de Stephen Weeks, il avait également tenu le rôle du chevalier vert faisant face à Gauvain dans un film adapté du roman arthurien Sire Gauvain et le Chevalier vert de Gawain Poet (XIVe s) et pour finir on retiendra encore son interprétation de Robin des Bois dans l’excellent La Rose et la Flèche  de Richard Lester , en 1974.

Couvert de prix et de nominations, Sean Connery a eu l’occasion de jouer dans quelques 70 films et a même mis la main à la patte en tant que producteur dans une dizaine de longs métrages. Grâce à son charisme indéniable autant que ses choix judicieux, il aura même réussi à rendre culte, jusqu’à ses moindres apparitions à l’écran. Il s’est éteint, cette nuit, dans son sommeil, à l’âge de 90 ans. Qu’il repose en paix.

En vous souhaitant une belle journée.
Fred
pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

Kaamelott & COVID 19 : sortie du film dans les salles reportée

Sujet  :   Kaamelott,  médiéval-fantastique, roi Loth, légendes arthuriennes, cinéma, trilogie
Période  : haut moyen-âge à central
Auteur :   Alexandre Astier
Date de sortie : reportée

Bonjour à tous,

n s’y attendait tous un peu au vue des nouvelles mesures (très contestées), prises par l’exécutif face au Covid, mais Alexandre Astier vient de le confirmer par un Tweet : la sortie du film Kaamelott au cinéma est reportée jusqu’à nouvel ordre. Aucun date n’est précisée. Il restera donc à patienter et peut-être privilégier l’acquisition de Kaamelott -Premier Volet l’album et la bande musicale du film en attendant.

Twitt Alexandre Astier, Kaamelott Cinéma

Grogne, cacophonie
et nouveau lockdown de l’économie

Dans le secteur de la culture, comme de la restauration et des services, la grogne n’en finit pas de monter tandis que, dans les médias, une cacophonie insupportable continue de donner la parole aux experts de tous poils y compris ceux dont on sait, désormais et de manière établie, qu’ils sont à la solde des laboratoires privées. Impossible donc d’y voir vraiment clair.

Dans ce climat pernicieux, fait d’injonctions contradictoires et où l’on continue d’entretenir soigneusement un peur panique du Covid (sans véritable corrélation avec sa mortalité effective) tout en expliquant aux gens qu’il faut apprendre à vivre avec, nous vous souhaitons à tous de garder la tête froide. Tous nos vœux de courage vont aussi à ceux qui sont affectés économiquement et de manière drastique par la gestion faite de cette crise depuis maintenant plus de 8 mois.

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

musique Maestro : sortie de Kaamelott premier volet, l’album

Sujet  :   Kaamelott, série télévisée,     médiéval-fantastique, comédie, légendes arthuriennes, musique, album, bande originale, film, cinéma
Auteur -compositeur :-   Alexandre Astier
Musique  :  Kaamelott premier volet, l’album
Dates : sortie le 25 novembre 2020

Bonjour à tous,

ialoguiste, scénariste, réalisateur, musicien, auteur-compositeur, Alexandre Astier a de quoi surprendre et ça tombe bien parce qu’il aime ça. D’une certaine façon, il vient à nouveau de le faire puisqu’à l’heure où les mesures sanitaires n’en finissent plus de pleuvoir, Regular Prod, sa maison de production, vient d’annoncer la sortie de l’album de la musique de Kaamelott, le film, premier volet pour le 25 novembre.

Une sortie de la musique du film
en phase avec la sortie en salles

Alexandre Astier - Direction d'orchestre

En réalité, il s’agit plus d’une confirmation que d’une surprise puisque cette date coïncide avec celle annoncée (et toujours officielle) de la sortie du film en salles. Le seul élément étonnant tient donc moins à ce choix de calendrier qu’aux doutes que pourrait faire planer la gestion du Covid sur une sortie cinématographique sereine du premier volet de la trilogie Kaamelott. En général, une bande originale de film sort en même temps, voire un peu après un film, même si, dans l’histoire du cinéma, il a pu arriver que l’inverse se produise et que la musique d’un film draine les spectateurs au cinéma.

Alors faut-il y voir une façon de faire la nique à ce Covid qui n’en finit plus de nous pourrir la vie, tout en confirmant que le film sortira bien à l’échéance convenue ? Ou la décision suit-elle simplement le plan de distribution prévu ? Point ne le sait. En tout cas, quelles que soient les mesures qui paralysent le pays, son économie, ses spectacles et sa culture, la musique du film Kaamelott, suivra, elle au moins, le calendrier et c’est une bonne chose.

Sergio Astier ou Alexandre Morricone ?

« Pour Alexandre Astier, chaque projet artistique est avant tout prétexte à écrire de la musique. »

Pensant à cette musique qui pourrait peut-être pré-exister à la découverte du film, je relisais cette citation au sujet d’Alexandre Astier, glané dans un dossier de presse, et tout cela m’évoquait un peu certains interviews, redécouverts dernièrement sur youtube du légendaire Sergio Leone. Celui qui avait fini par s’allier comme complice, dans la plupart de ses films, le grand compositeur et directeur Ennio Morricone, concevait la musique comme quelque chose qui devait se trouver au cœur du 7ème art. Pour Leone, elle n’était jamais un accessoire de l’œuvre cinématographique mais un pilier et presque un préalable. Elle devait, tout à la fois, venir poser, prolonger, soutenir l’univers. Il n’est pas question ici de fond, mais quelquefois même de poser le cadre : renforcer les dialogues au point de les rendre superflus, remplir de sens les longs silences des personnages. On raconte que le réalisateur italien la diffusait même, parfois, sur les plateaux et demandait aux acteurs de s’en imprégner parce qu’elle contenait une partie des clés pour les aider à comprendre leur personnage.

un beau teaser musical à se mettre sous la dent en attendant la sortie de l’album

Aujourd’hui, repenser aux grandes réalisations de Sergio Leone sans que la musique d’Ennio Morricone ne vienne à l’esprit relève de la gageure. Ce n’est pas dû qu’au talent de ce dernier ou du réalisateur, c’est une alchimie entre les deux. une façon d’écrire et faire en sorte que la musique participe entièrement de l’œuvre.

Avec le premier opus de cette fresque Kaamelott sur grand écran, il va être intéressant de voir à quel point Alexandre Astier a adopté cette « écriture » entremêlée ; comme il en est à la fois l’auteur, le réalisateur et le compositeur, on ne doute pas qu’il y soit allé franchement. La musique était déjà indissociable de la sérié télévisée. On se souvient même qu’elle y a pris une ampleur grandissante, à partir du Livre V et au fil des formats qui gagnaient en durée.

Sous la direction de Frank Strobel

Alexandre Astier - Direction d'orchestre

Du côté de la direction d’orchestre, vu le perfectionnisme de A. Astier et son goût pour la chose, on est presque étonné qu’il l’ait déléguée ; on se souvient aussi d’avoir vu quelques teasers le montrant face au grand Orchestre national de Lyon et laissant présager qu’il « faisait » l’orchestre à sa main. C’est le cas puisqu’il signe la composition mais aussi l’orchestration de cet album. Quant à la direction, elle a été confiée à Frank Strobel, talentueux chef d’orchestre allemand au brillant parcours.

Compositeur, arrangeur et interprète des plus grands compositeurs, Frank Strobel est un directeur de renom qui a, lui-même, beaucoup travaillé sur les interrelations entre musique et cinéma. Il a même été projectionniste avant de se consacrer à la musique d’où cette double passion. Avec le temps, il est devenu un grand spécialiste de la direction de musiques de films et on a pu le voir à la tête de nombreux orchestres de renommée internationale sur des projets touchant le 7eme art et la télévision. Avec une baguette de cette trempe, on peut être sûr que l’œuvre musicale de ce « Kaamelott premier volet » sera desservie comme il se doit.

« Dans la grande tradition de la musique symphonique pour le cinéma »

Pour Frank Strobel, l’alchimie a, en tous les cas, fonctionné puisque le grand chef d’orchestre a laissé un belle éloge à l’attention du compositeur.

Frank Strobel

« La musique d’Alexandre Astier est enracinée dans la grande tradition symphonique de musique pour le cinéma. Il faut se souvenir que ce qu’on appelle aujourd’hui le “Hollywood sound” a été créé en majorité par des compositeurs européens qui ont fui leur continent pour l’Amérique dans les années 1930. (…) Alexandre Astier, en choisissant une formation de 85 musiciens, s’inscrit dans cette tradition postromantique, mais conserve une “French touch”. Parfois, ses notes s’envolent de manière délicieuse, ses changements de couleurs sonores sont subtils : c’est presque impressionniste et assez français selon moi. »

Frank Strobel

La main à la pâte

Avec 34 pièces au menu, si Alexandre Astier s’est affranchi de la direction de ce généreux premier volet musical, c’est peut-être pour mieux céder au plaisir de mettre la main à la pâte en tant que musicien. Dans l’album, on le retrouvera, en effet, comme soliste à des instruments variés dont certains peu connus voir même exotiques : piano, guembri, ghungroo, cajón, dholak, hulusi, Bon courage aux fans de Kaamelott qui vont s’empresser de les googleliser s’ils ne les connaissent pas déjà. Retenons pour l’instant que l’auteur donne là un échantillon de ses larges talents d’instrumentiste sur claviers, percussions et instruments à cordes.

Il ne sera pas le seul à plonger dans l’arène puisque cette musique du film Kaamelott réunit autour d’elle pas moins de 115 artistes : l’Orchestre national de Lyon, le Choeur de chambre Spirito, ainsi que les solistes Cyril Dupuy (cymbalum), Gabriel Rignol (théorbe).


Coffret, CD, Vinyles, déjà en précommande

Coffret et album de musique d'Alexandre Astier

Visitez le store de Regular Prod


Enigme, décryptage et jeu de piste ?

Pour ce qui est des 34 pièces, les titres en sont très évocateurs. En bon auteur, Alexandre Astier, soigne toujours cette partie là. Un peu moins énigmatiques que certaines autres fois, à leur lecture, on imagine même déjà les vidéos des youtubeurs venues pêcher quelques vues, en essayant de deviner ou d’anticiper ce que sera le film et ses intrigues. Bon courage à eux. Hors comédie musicale, une bande originale de film est bien souvent plus étendue que ce que le film en donne à entendre. Attention par contre ! Le titre numéro 32 de cet album risque d’en faire bondir, trembler et spéculer plus d’un. Oui je sais, c’est dur. A moi aussi, ça me le fait, faut pas croire. En cherchant un peu vous devriez le retrouver facilement.

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

Tous nos articles su Kaamelott. (y en plein, on est des fous).

Retrouver notre page FB sur la série