Archives par mot-clé : citations médiévales

Un principe naturel et médicinal selon Paracelse

paracelse_citations_medievales_monde_medecine_medieval« C’est la dose qui fait le poison. »
Citation médiévale, sagesse  de Paracelse,
Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim (1493-1541): médecin, alchimiste, philosophe et astrologue du  moyen-âge tardif.

Bonjour,

V_lettrine_moyen_age_passion copiaoilà sans doute une des citations les plus connues de Paracelse, ce médecin et savant controversé  du XVIe siècle qui s’est aussi signalé par ses excès et ses diatribes contre les médecins et savants de son temps et à travers eux contre les universités.

Et en même temps, ça va paraître surement un tantinet hors sujet mais plus je la relis, plus je suis persuadé que cette phrase recèle une contre pétrie sans pourtant arriver à mettre la main dessus. Essayez, vous allez voir c’est super énervant.

Fred
Pour moyenagespassion.com
A la découverte des plus belles contrepèteries cachées de Paracelse.

L’homme intérieur, selon Maître Eckhart

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moyen-age_chretien_mystique_chrétienne_maitre_eckhart« L’homme intérieur ne se situe ni dans le temps ni dans l’espace, mais purement et simplement dans l’éternité. »

Citation de Maître Eckhart (1260-1328) Théologien, philosophe  et grand mystique chrétien dominicain du moyen-âge.

Amour du prochain, bon sens et réthorique chrétienne dans le codicille de Jean de Meung

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“Se tu es beaulx et riches, de legier peuz vouloir
Que je le soye aussi sans riens de toy douIoir;
Se je vaulx et tu vaulx, il ne t’en doit challoir,
Puisque tu ne puis moins de ma valeur valoir.”

Jean de Meung (1250-1305) Le codicille.

Adaptation libre français moderne:

« Si tu es beau et riche, il t’est facile de vouloir
Que je le sois aussi, sans que cela te nuise;
Si je vaux et tu vaux, il ne doit t’importer;
Puisque tu ne peux moins que ma valeur valoir. »

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous partageons à nouveau, ici, quelques alexandrins, en forme de citation médiévale, tirés du codicille de Jean de Meung: ce long poème de bonne conduite et de recommandations que le poète érudit du moyen-âge laissa en legs à ses contemporains.

S’ils ne sont pas les seuls thèmes abordés dans l’ensemble de ce texte, les questions de la conduite dans le monde en vue de l’après-vie (éternelle), et avec elles celles de la pratique chrétienne, de sa morale et de la sainte trinité y sont bien sûr omniprésentes. Rien de bien original, me direz-vous, on fait difficilement l’économie de ces questions existentielles dans l’Europe chrétienne du moyen-âge central.

C’est donc dans ce contexte que viennent s’inscrire ces quatre vers, dans une « démonstration » rhétorique par Jean de Meung du bien fondé, qu’il y à vouloir le bien d’autrui: privilégier la réussite de l’autre plutôt que de l’envier ou vouloir lui nuire et comprendre qu’au sortir de l’équation, personne n’est perdant puisqu’il y a égalité de valeurs entre les hommes et devant Dieu. Il n’est ici question que de « raison » et même de nature. Au sortir de cette citation et sous la plume du poète médiéval, l’amour du prochain se n’est, au fond, qu’une question de bon sens qui, en plus, ça tombe bien, se trouve être conforme à la morale chrétienne et plaire à Dieu. D’ailleurs, les vers qui suivront clôtureront la démonstration:

Toute rien veult et ayme son pareil par nature,
Pource, dis-je, que femme ou homs se desnature,
Qui n’ayme à ceste fin humaine créature;
Car rayson si accorde, Dieu et saincte escripture.

Chacun ne veut qu’aimer son pareil par nature
Pour ce, dis-je, que femme ou homme se dénature
Qui n’aime à cette fin humaine créature
Car raison s’y accorde, Dieu et la Sainte Ecriture.

Voilà, deux sous de bon sens humaniste et chrétien selon Jean de Meung et qui ne coûte pas plus cher. Du coup, j’en profite pour vous souhaiter à tous d’être beaux et riches, comme ça, ce sera fait. Enfin si ça vous dit, je ne veux forcer personne.

En vous souhaitant une belle journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

Saadi : poésie et sagesse persane du moyen-âge

“Quiconque n’a pas pitié des petits
mérite d’éprouver la tyrannie des grands.”
Gulistan ou le jardin des roses –  Mocharrafoddin Saadi (1210-1291), poète et conteur persan du moyen-âge central.