Sujet : fêtes historiques, événement moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. idée sorties, marché noël. Evénement : « Noël au château » Lieu : Wasselonne, Bas-Rhin (Alsace) Dates : les 3 et 4 décembre 2016
Bonjour à tous,
l’approche des fêtes de fin d’année, la réputation des marchés de Noël alsaciens n’est plus à faire et si vous êtes proche du Bas-Rhin, cette fin de semaine, la cité de Wasselonne et son château vous proposent en plus d’un incontournable marché de Noël dans les règles de l’Art, deux jours de fêtes costumées ayant pour thème tout à la fois le moyen-âge mais aussi noël.
Le Programme des réjouissances:
Marché de noël et animations médiévales
‘événement débutera le samedi 3 décembre dans l’après-midi pour se poursuivre jusqu’au dimanche 4, en soirée. Côté ambiance et animations, c’est une fête de deux jours relativement panachée et aux couleurs clairement locale. Rien à voir, il faut bien le dire, avec un grand festival historique comme nous en présentons souvent ici avec des dizaines de compagnies médiévales, etc… Et il faut plutôt y voir l’occasion d’aller voir un beau marché de Noël alsacien, tout en ayant des animations et un cadre historiques à se mettre sous la dent.
On y célébrera donc Noël autant et sinon plus que le moyen-âge. Du côté du monde médiéval, vous pourrez toutefois trouver de nombreux ateliers avec démonstrations d’artisanat et métiers anciens (cuir, taille de pierre, vannerie, etc,…), des animations musicales de type fanfare médiévale avec le trio Toroul Boroul et le groupe Muzikë, un campement avec présentation d’armes et d’armures par la jeune association locale « l’Ost du Hibou » et encore un atelier de tir à l’arc et des démonstrations de fauconnerie.
Côté nativité, des concerts de chant de Noël seront proposés du côté des différentes paroisses de la ville, ainsi que des contes pour les enfants sur le même thème. Quand au marché de Noël, il sera ouvert traditionnellement le samedi jusqu’à 21 heures et le dimanche jusqu’à 20 heures.
Côté ripailles, outre les nombreuses gourmandises qui vous attendent sur place en journée, si vous vous sentez l’âme gauloise, on prévoit le samedi de faire rôtir un sanglier à la broche!
‘archéologie et l’histoire font remonter l’occupation du site de Wasselonne à plus de 20 000 ans, à partir du néolithique jusqu’à la période gallo-romaine et, plus tard, sous les mérovingiens. La première mention écrite de la ville date du VIIIe siècle et du haut moyen-âge. Elle était alors vraisemblablement occupée par des tribus celtiques et on la nomme: Wasselnheim. Depuis le VIIe siècle, elle bénéficie aussi de sa proximité avec le village de Kirchheim où les rois carolingiens, Charles le Gros, notamment, ont établi l’une de leur résidence royale.
Au début du XIVe siècle, en 1308, l’empereur du Saint Empire romain, Henri VII, cédera la moitié des terres de la commune aux évêques de Strasbourg pour reprendre la main sur Mulhouse. C’est durant ce même XIVe siècle que l’on trouve les premières mentions du château de Wasselonne. Il est possible qu’une autre construction l’ait précédée mais l’édifice défensif, fait de pierre de gré rose, ne prendra sa vraie dimension que durant ce siècle et le suivant. Au XVe siècle. Il sera devenu un des plus gros château-forts de la basse Alsace avec pas moins de vingt-sept tours.
‘est au milieu de ce même XVe siècle que la forteresse et le village seront assiégés par les troupes strasbourgeoises lors d’un conflit qui les opposera au bailli de Dhan, alors propriétaire du château, au motif d’une alliance que ce dernier avait conclu avec le comte de Fenétrange, ennemi juré des Strasbourgeois qui avait, lui-même, soutenu les Armagnacs lors du sac des campagnes autour de Strasbourg. Suite à cet épisode de deux ans, connu sous le nom de guerre de Wasselonne (1446-1448), le château, incendié et ravagé par le siège, sera bien vite reconstruit (les gravures présentes dans cet article témoignent de cette nouvelle architecture).
Pour en finir avec l’Histoire médiévale de Wasselonne, à la fin du XVe siècle le village ainsi que son château seront vendus à la ville de Strasbourg par Walther von Dahn, avec le consentement du Saint-Empire et de son empereur d’alors Maximilien 1er.
ce jour, il ne reste du château que quelques vestiges: la porte d’entrée, le logis du bailli, quelques restes de l’enceinte et la base d’une tour ronde. Il fut en effet partiellement détruit au XVIIe siècle pendant la guerre de Hollande et ne fut jamais plus reconstruit. L’illustration ci-dessous, tirée du panneau présent dans la cour du château, vous donne de plus amples détails sur les vestiges actuelle de cette forteresse.
Voilà pour la sortie week-end, mes amis, pour le cas où vous soyez proche de l’Alsace cette fin de semaine. avec, une fois n’est pas coutume, une saveur de fêtes de noël, autant qu’une touche de médiéval. Quoiqu’il en soit, et comme toujours, que vous puissiez vous y rendre ou non, passez un excellente fin de semaine.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : fêtes historiques, festival moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. festival historique. histoire vivante Evénement : Fous d’Histoire à Margny Lès Compiègne Lieu : Margny Lès Compiègne, Oise (Hauts de France) Date : les 19 et 20 novembre 2016
Bonjour à tous,
vec l’arrivée du mois de décembre et celle du froid aussi, les fêtes autour du moyen-âge cèdent progressivement le pas aux marchés de noël mais c’est sans compter sans nos amis de l’Association Histoire Vivante qui nous ont concocté un autre grand rassemblement de deux jours complets pour célébrer l’Histoire , au sens large, et avec elle le monde médiéval.
Cette fois-ci c’est dans l’Oise qu’ils nous donnent rendez-vous, pour la 11e édition du festival Fous d’Histoire de Margny Lès Compiègne. Y sont attendues comme toujours de nombreuses compagnies pour y célébrer l’histoire vivante, mais aussi les arts poétiques, musicaux, théâtraux, dansés, et encore le spectacle de rue ou les numéros faisant intervenir le dressage animalier et plus généralement tout type de créations autour de l’Histoire réaliste ou plus imaginaire et allégorique. L’événement hébergera encore un grand marché historique avec plus de 200 artisans venus de l’Europe entière.
Un programme digne d’un grand festival
oncernant la programmation détaillée des activités qui auront lieu autour du parc d’Exposition le Tigre, ce sont pas moins de six pages de programmes étalées sur deux jours que vous propose les organisateurs. Autant dire que vous n’aurez que l’embarras du choix et peu le temps de vous ennuyer si vous souhaitez tout voir.
(Les derniers trouvères, groupe de musique festive aux sonorités médiévales avec de très belles orchestrations sur des paroles originales, seront présents.)
En réalité, le salon ouvre dès le vendredi 18 à guichet fermé mais cette journée est réservée aux scolaires et aux professionnels. De son côté, le grand public est attendu à partir du samedi 19,novembre, à partir 10h00 du matin pour un événement qui durera jusqu’au dimanche soir 18h00.
Côté tarif, rien à redire avec un ticket journée de 9 euros, et des tarifs réduits à 4,50 euros (enfants -12 ans, demandeurs d’emplois, handicapés), le festival se démarque encore par son accessibilité quand on songe aux nombres de spectacles et d’animations qui y sont proposées sur chacune des journées.
(Ci-contre la Compagnie Arcadia théâtre sera également de la fête.)
Si vous aviez eu la chance de vous rendre au Festival Fous d’Histoire de Dinan, il faut encore préciser que l’Association pour l’Histoire Vivante ne cède pas un pouce à la facilité puisqu’on retrouvera à l’occasion de cette édition de Margny-Lès-Compiègne de nombreuses compagnies et artisans historiques et médiévaux qui n’étaient pas présents à Dinan. Nous en présentons seulement quelques uns sur cette page, mais vous pourrez en retrouver la liste complète sur le site du festival.
Pour plus d’informations sur l’Association pour l’Histoire Vivante, partie-prenante de l’organisation de cet événement, nous vous renvoyons à l’article que nous avions fait sur le Festival Fous d’Histoire de Dinan auquel ils étaient déjà associés.
En vous souhaitant de très belles fêtes historiques de fin de semaine à Margny-lès-Compiègne si vous avez le plaisir de pouvoir vous y rendre, et sinon, quoiqu’il en soit, que la joie accompagne chacun de vos pas durant ce week end!
Fred
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Sujet : fêtes historiques, festival moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. festival historique. Evénement : Salon Fous d’Histoire 2016 Lieu : Dinan, Côtes-d’Armor (Bretagne) Date : les 22 et 23 octobre 2016
Bonjour à tous,
e week end, la cité médiévale de Dinan vous accueille en ses murs pour y célébrer l’Histoire au sens large. Elle héberge, en effet, pour la deuxième fois consécutive, le festival Fous d’Histoire, un grand événement qui entend bien faire coup double, puisqu’il se destine à la fois au grand public mais aussi aux professionnels.
A travers le nombre impressionnant de compagnies venues se joindre au festival pour présenter reconstitutions et spectacles, les visiteurs pourront se divertir à loisir, quant aux organisateurs d’événements historiques, ils pourront ainsi juger sur pied et découvrir de nouvelles animations autour de différentes périodes de l’histoire et de leur reconstitution.
La période couverte est donc assez large et si les passionnés de moyen-âge n’y seront pas en reste puisque de très nombreuses compagnies médiévales y seront présentes, les curieux d’Histoire au sens large y trouveront, eux aussi, leur compte.
Le programme et les compagnies présentes.
‘est au Comité de la Fête des Rempartsde Dinanqui organise dans la belle citée médiévale la grande majorité des manifestations historiques, ainsi qu’à l’Association pour l’Histoire vivante (dont nous touchons un mot plus loin), que nous devons cette seconde édition du Festival Fous d’Histoire de Dinan.
L’événement a ceci d’ambitieux et d’original qu’il fait coexister un grand salon du spectacle historique qui accueillera des compagnies venues des quatre coins de France pour présenter leurs nouveaux spectacles et vous régaler de leurs prestations sur scène ou dans la rue, avec un marché de l’histoire et ses produits d’inspiration historiques, mais encore de nombreuses et très sérieuses conférences sur tous ces sujets. Il y aura même un espace dédié aux éditeurs pour vous y faire découvrir magazines, bandes dessinées, livres et autres ouvrages spécialisés sur le sujet de l’Histoire au sens large.
Pour preuve encore que ce festival met véritablement la barre très haute, du samedi 22 octobre au matin au soir du dimanche 23, plus de trente compagnies et exposants y sont attendus pour faire vibrer la cité médiévale de leur passion et de leur art. Se joindront encore à eux de nombreux autres acteurs qui oeuvrent dans le domaine de l’histoire vivante sous toutes ses formes. Au menu des réjouissances et des animations: musique, chants, danses, théâtres, spectacles et arts de rue, numéro de dressage animalier, art militaire et techniques de combats anciennes mais encore artisanat, fabrications d’armures, de décors, d’accessoires ou d’instruments anciens, et autres prestations diverses.
Nous vous présentons, tout au long de cet article et sous forme visuelle, une liste non exhaustive des compagnies présentes (en nous excusant auprès de ceux qui ne s’y trouveront pas) afin que vous puissiez vous faire une idée de la densité d’événements et de spectacles qui se trouvent concentrés sur ces deux journées. Nous sommes, chaque semaine, plus étonnés de voir combien de compagnies, d’artistes et de passionnés se dédient à l’Histoire et ce grand festival en propose un très bel échantillon. Pour plus de détails, vous pouvez valablement consulter le site de l’Association pour l’Histoire vivante qui, nous le disions plus haut, organise l’événement en coordination avec la municipalité de Dinan et son association historique.
Pour en terminer avec ce programme, et si vous comptez encore parmi les sceptiques qui pensent qu’Histoire peut parfois rimer avec rasoir, sachez qu’en Bretagne ce week end, tout sera fait pour vous démontrer le contraire. De nombreux spectacles seront humoristiques, d’autres encore tutoieront la poésie visuelle, et le rire, autant que la magie artistique, seront présents tout au long de ces deux jours dans les rues de Dinan. Il s’agit donc bien de se divertir sans compter, dans l’ambiance d’un festival haut en couleurs et en émotion. Ajoutons enfin, pour ceux qui pensent s’y rendre en famille que les enfants, là non plus, n’ont pas été oubliés puisque des grandes aires de jeux sont également prévues pour eux.
L’Association pour l’Histoire Vivante
réée en 2010, l’Association pour l’Histoire vivante, loi 1901,a pour vocation de promouvoir les différentes corporations, compagnies ou acteurs de la reconstitution historique en France. Même s’il existe un certain nombre d’institutions, associations, organismes, et compagnies spécialisées dans certaines périodes spécifiques de l’Histoire, une large place était, en effet, laissée à la promotion de l’Histoire vivante au sens large; c’est ce qui a motivé la création de cette Association et c’est, de fait, ce à quoi elle s’emploie depuis sa création.
A cette fin, elle organise et coordonne de multiples événements: marchés, festivals, spectacles et est aussi fournisseur de services dans le domaine de la reconstitution historique et de l’histoire vivante. En contact avec un grand nombre de compagnies du secteur
qu’elle aide à se produire, elle a eu également l’occasion de prêter la main à l’occasion de tournages historiques pour les chaînes de télévision généralistes ou plus spécialisées. Sur son site, elle propose encore la vente de produits autour de ses thématiques de prédilection. Quant au salon fous d’Histoire, il n’en est pas à sa première édition et elle le propose déjà dans plusieurs villes de France.
Dinan, cité médiévale historique
a cité de Dinan fournit un merveilleux cadre pour ce salon historique et comme il y est plus question d’y célébrer l’Histoire vivante au sens large, que l’Histoire même de la ville, nous n’en dirons qu’un mot ici.
Même si l’on suppose des traces d’occupation du site datant de l’antiquité, l’histoire connue de Dinan commence au moyen-âge central et au XIe siècle, date à laquelle elle est fondée par Josselin, l’un des fils du vicomte de Saint-Malo (qui s’appelle alors Alet). Ce sont ses descendants qui favoriseront l’installation sur le site d’un prieuré bénédictin ainsi que d’une église dans le courant de ce même siècle.
Située sur les bords de la Rance, la cité se dotera bientôt d’un port fluvial qui lui permettra d’établir des relations commerciales fortes avec l’Angleterre et la Flandre. Les deux siècles suivants, elle continuera de prospérer et verra même se construire une seconde église paroissiale. Son développement suscitera bientôt l’intérêt du duc de Bretagne, Jean 1er (gravure ci-contre) qui en achètera la moitié, flouant au passage les droits du seigneur légitime des lieux, Henri III d’Avaugour. Ce dernier disputera longtemps son héritage, mais la marche de l’Histoire sera la plus forte et Dinan sera bientôt tout entière sous la main du duché de Bretagne. La croissance de la ville s’y poursuivra au XIIIe siècle et les ducs y feront construire de puissants remparts qui feront alors de Dinan, après Nantes et Rennes, une des villes les mieux fortifiées de Bretagne. Ces efforts dénotent bien de la prospérité économique de la cité d’alors et l’installation de nouvelles communautés religieuses dans le courant de ce XIIIe siècle viendra encore confirmer ce fait.
Les efforts de fortifications se poursuivront aux XIVe et XVe siècles, faisant de Dinan une place forte stratégique pour la défense du territoire breton. Le début du XIVe siècle verra naître, non loin, le célèbre dogue noir de Brocéliande, Bertrand Du Guesclin et quelques quarante ans plus tard, ce dernier défendra avec succès la cité assiégée par les anglais, lors de la guerre de succession du duché de Bretagne. Une statue de lui est d’ailleurs érigée à Dinan (photo ci-contre).
Au début du XVIe siècle, tandis que le pouvoir royal se centralise de plus en plus, la cité deviendra française avec le reste des villes bretonnes. Au cours des siècles suivants, elle poursuivra son développement, en s’organisant notamment autour du commerce de toile qu’elle exportera vers le nord, et plus tard vers l’Espagne et même les Amériques. Sa noblesse et sa bourgeoisie y prospéreront jusqu’au XVIIIe, laissant en témoignage de nombreux édifices et de riches maisons datant de cette époque dans le centre historique de la ville.
Pour ce qui est de l’architecture de la ville, voici un reportage très court et très bien fait, tiré de l’émission de France 3, Des racines et des Ailes et qui vous permettra de vous en faire une belle idée :
Pour le reste, mes chers amis, si vous en avez l’opportunité, vous êtes cordialement attendus, cette fin de semaine, dans la jolie cité médiévale de Dinan pour y festoyer à l’occasion de ce grand festival qui célèbre la passion de l’histoire vivante!
En vous souhaitant une très belle fin de semaine.
Fréd
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : fêtes historiques, festival moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. Evénement : Les Trobades médiévales de Perpignan 2016 Lieu : Perpignan (Pyrénées-Orientales, Occitanie) Date : les 15 et 16 octobre 2016
Bonjour à tous,
ette fin de semaine, sur l’agenda des événements célébrant le monde médiéval, c’est vers le sud de la France que nous vous invitons à diriger vos chausses si vous ne vous y trouvez pas déjà, pour une grande fête de deux jours en bord de mer, dans la cité de Perpignan la Catalane.
L’événement, organisé à la fois par la ville et par l’office du tourisme, est de taille puisque pendant ces deux journées de samedi et dimanche ce sont plus de deux cent cinquante figurants et acteurs et près de vingt compagnies médiévales qui investiront le centre historique de la cité catalane, pour la faire revenir pour vous au moyen-âge central des XIIIe et XIVe siècles.
Le programme détaillé
des trobades de Perpignan 2016
Entre jeux médiévaux, défilés et parades, animations, concerts de musique, troubadours et jongleurs, de la farce légère aux reconstitutions historiques les plus sérieuses, le programme de ces Trobades 2016, s’annonce fort chargé et ne vous laissera que l’embarras du choix. Au titre des spectacles de rue, il y aura même une troupe humoristique qui vous fera voyager dans la médecine des temps anciens et encore une bande de joyeux goliards pour vous entraîner dans leurs facéties musicales et farcesques.
Les chevaux seront aussi de la fête et une belle place leur a été ménagée puisque trois compagnies différentes les représenteront, entre camp équestre, numéros de dressage en costumes d’époque, mais encore joutes et voltiges. En plus de toutes ces animations historiques et festives, vous pourrez, bien sûr, compter sur des campements ou ateliers thématiques à la redécouverte des métiers du moyen-âge mais encore – que les amateurs de ripailles se rassurent – sur un marché médiéval et « gourmand »! Ajoutons enfin que la fête se veut résolument familiale et que les enfants n’ont pas été oubliés puisque de nombreuses animations leur seront également destinées.
La riche histoire médiévale
de Perpignyà, la catalane
L’histoire du site de Perpignan et de ses environs ne commence pas tout à fait au moyen-âge. Au VIIe siècle avant notre ère, on trouve, en effet, des traces attestées d’occupation des lieux par les Sordes, une tribu d’origine ibérique, qui y tenaient leur capitale: une cité du nom de Ruscino, qui donnera plus tard son nom à la province du Roussillon. Autour du premier siècle et après la colonisation romaine, les Sordes finiront par disparaître et les romains s’installeront sur ce site, situé à quelques kilomètres de l’actuel cité de Perpignan. Ils y établiront un Forum et feront même de Ruscino une véritable cité romaine mais l’abandonneront pourtant, un peu plus tard dans le temps, pour des raisons que les historiens n’ont pas réussi à percer à ce jour (l’hypothèse d’un séisme a été soulevée sans être, pour l’instant, avérée). Vraisemblablement, ils iront s’installer un peu plus loin pour y fonder la ville de Perpignan. De son côté, la ville de Ruscillo restera occupée durant le haut moyen-âge mais son histoire est mal connue, même si des découvertes récentes montrent qu’elle a pu jouer un rôle important, au VIIe siècle, dans la conquête de Narbonne par les Arabes. Quoiqu’il en soit, elle disparaîtra, semble-t’il, de manière définitive à la période carolingienne et la seule certitude que l’on est que le site de la ville actuelle de Perpignan est sans relation avec celui dont les Sordes avait fait, à quelques kilomètres de là leur capitale. Concernant la cité catalane, il faudra attendre le Xe siècle pour en trouver les premières mentions. (ci- dessus la tour de Château Roussillon, construite au XIIIe, XIVe siècles, sur le site de l’ancienne Ruscino ).
Perpignan en Roussillon-Empúries
L’histoire médiévale de Perpignan est assez mouvementée. La cité changera, en effet, plusieurs fois de main, de province et même de nation, du moyen-âge central, jusqu’au XVIIe siècle. Dès son entrée dans l’histoire du Xe siècle, en 927 précisément, elle sera sous l’égide des comtes de Roussillon-Empuries.
Unifiés au IXe siècle par le comte catalan Sunyer II, fondateur de la maison d’Empúries (Ampurias), les deux comtés d’Empúries et de Roussillon étaient alors sous la même main et Perpignan la catalane en était devenue la capitale. A la fin du Xe siècle, en 991, et quelques trois générations plus tard, à la mort de Gausfred 1er, les comtés se retrouveront divisés entre deux de ses héritiers: Hug et Guislabert qui deviendront respectivement les comtes Hug 1er d’Empuries et Guislabert 1er de Roussillon. Par un jeu complexe d’alliances, d’obligations et d’héritage, un status quo sera toutefois maintenu entre les deux provinces pendant encore longtemps et la séparation ne semblera même pas effective jusque dans le courant du XIe siècle. Les alliances résisteront même à de sérieux conflits qui éclateront entre les deux maisons, jusqu’à ce dans le courant du XIIe siècle le comte de Barcelone devenant lui-même de plus en plus puissant s’en mêle. En commençant à faire pression sur le comte d’Empúries, il modifia, en effet, le jeu des forces pour que ce dernier se sépare de manière plus tranchée de ses alliances d’avec le comté de Roussillon. Bien que le Roussillon s’en trouva quitte de céder certaines de ses terres et châteaux, la séparation ne fut pour autant pas consommée et malgré un fort déséquilibre entre les deux comtés né de ces jeux de pouvoirs, les relations loyales complexes qui s’étaient été établies de longue date entre les deux provinces perdurèrent longtemps et même après que le Roussillon et Perpignan aient changé de mains pour passer dans celles d’Aragon*.
D’Aragon à Majorque
En 1172, le comté de Roussillon et la ville de Perpignan seront finalement légués par Girard II de Roussillon à la couronne d’Aragon, en la personne d’Alphone II d’Aragon. Pierre II le catholique, le fils de ce dernier crééra vingt ans plus tard dans la cité, un consulat, accordant à la ville et ses habitants des privilèges et droits en matière politique, juridique et civile ce qui marque bien l’importance que la ville avait alors déjà prise. Il faudra pourtant attendre le fils de Pierre II: Jacques 1er d’Aragon, nommé en catalan Jaume el Conqueridorpour que le cours du destin de Perpignan soit changé à jamais.
Sous le règne de ce roi chevalier conquérant, la ville connaîtra, en effet, sa période la plus florissante et, pour le dire autrement, un véritable âge d’or. Il en fera la capitale du royaume de Majorque, y fera construire un palais des rois et, de 1276 à 1344, Perpignan connaîtra un essor économique et commercial sans précédent: cuir, draperie, orfèvrerie, artisanat de luxe, elle sera devenue alors le centre d’un royaume nouveau fondé de toutes pièces par ce personnage historique flamboyant dont il faut dire un mot ici.
Jacques 1er ou Jaume le conquérant
Né à Montpellier, cet homme est devenu un véritable héros catalan. Fils de Pierre II et de Marie de Montpellier, il se montrera, en effet, durant son long règne, aussi fin politique que bon stratège. Roi d’Aragon, comte de Barcelone, D’abord contesté par les nobles d’Aragon, il s’imposera bientôt en faisant d’habiles alliances avec la couronne d’Espagne et en mettant en place des réformes sur ses territoires. Sous la pression des marchands et nobles de Barcelone qui se plaindront alors de nombreux raids de pirates maures dans les eaux côtières, tout autant qu’animé par l’idée chrétienne de reprendre des territoires historiques des mains des maures, il organisera bientôt de véritables campagne de reconquêtes et connaîtra un succès retentissant dans ses entreprises qui lui vaudront son surnom, autant que son entrée dans la postérité: il reprendra, en effet, des mains des musulmans et avec ses armées les territoires de Majorque (Mallorqua), mais aussi la Ville de Valence et plus au sud celle d’Alzira. Il réussira même à soumettre Minorque (Menorqua).
Au sortir de ses conquêtes il fondera le royaume de Majorque et fera de Perpignan sa capitale, faisant entrer cette dernière dans la période la plus faste de son histoire. La liste de titres que Jacques le Conquérant possède alors donne la mesure de son influence et, du même coup, du rayonnement et du prestige qu’il offrira à la cité catalane: souverain de la couronne d’Aragon et comte de Ribagorce, comte de Barcelone, de Gérone, de Besalú et de Pallars Jussà, Roi de Valence, Comte de Gevaudan, Comte d’Urgell, Seigneur de Montpellier, et pour finir, comte de Roussillon et roi de Majorque.
Au terme d’un règne de plus de soixante-ans, il laissera derrière lui douze héritiers issus de deux mariages différents. Le royaume de Majorque, la seigneurie de Montpellier, les comtés de Cerdagne et celui de Roussillon et avec lui Perpignan, reviendront alors à son fils cadet Jacques (Jaume) II de Majorque, ce qui n’ira pas sans poser quelques problèmes à son fils ainé, Pierre III d’Aragon dit Pierre le Grand que l’héritage de l’aragonais, de Barcelone et de Valence ne semblait pas seul contenter. Huit ans après la mort de Jaume le conquérant, cette mésentente et les tensions entre les deux frères nés de cette convoitise, se traduiront par une mésalliance. Le roi de France Philippe III le Hardipartant à la conquête de l’Aragonais avec la bénédiction du pape Martin IV qui voulait freiner les ardeurs conquérantes de Pierre III en Sicile, le cadet Jacques II, s’alliera, en effet, avec le roi de France contre son frère aîné. Revenant de cette croisade infructueuse contre Pierre III d’Aragon, c’est d’ailleurs dans la ville de Perpignan que le roi de France trouvera la mort en 1285. Mais le conflit laissera longtemps des traces entre les deux branches familiales et pour le dire trivialement, le ver sera dans le fruit.
De fait, deux générations plus tard, en 1344 et durant la guerre de cent ans, le royaume de Majorque périclitera suite à une trahison entre les descendants des deux maisons, Pierre IV d’Aragon (ci-contre) et Jacques III de Majorque, autant que par des prises de position par ce dernier « un peu trop anglaises » au goût du royaume de France, en la personne de Phillipe VI qui aura son rôle à jouer. Indéniablement, sur l’échiquier, il faudra désormais compter sur la couronne française et sur son intérêt pour la province qui ne fera que s’affirmer avec le temps. Au sortir du conflit, la seigneurie de Montpellier sera rachetée par le roi de France et le Roussillon tombera aux mains de Pierre IV. Perpignan sera redevenue aragonaise. Elle perdra alors son statut de capitale mais conservera tout de même son importance se voyant construire une université et, quelques trente ans plus tard, un tribunal de la mer. Entre temps, en 1346, la peste noire l’aura sévèrement mise à l’épreuve.
Perpignan et la Catalogne
prises entre deux couronnes
Au moyen-âge finissant et dans le courant du XVe siècle, la couronne de France confirmera ses visées expansionnistes en occupant Perpignan dans la ferme intention de la reprendre. Les habitants de l’entendront pourtant pas de cette oreille et la cité se soulèvera quelques dix ans plus tard, en pure perte, lors d’un siège cruellement mémorable de deux ans, de 1473 à 1475. A l’issu du conflit, elle restera française mais sa pugnacité sera saluée par les rois d’Aragon. Le coeur catalan n’a jamais eu le goût de la soumission. Vingt ans plus tard, Charles VIII la restituera toutefois avec le Roussillon aux rois catholiques dans une Espagne qui, à l’image des autres royaumes d’Europe, s’unifie et entend bien centraliser son pouvoir. A partir de cette période, la cité fera les frais des conflits entre les deux grandes puissances et son économie en pâtira.
Dans le courant du XVIIe, en 1640, durant la guerre des faucheurs et le soulèvement des catalans contre l’occupation de leur territoire par les troupes madrilènes, Perpignan se révoltera aussi contre Madrid et la ville connaîtra, à nouveau, un siège. Elle sera alors alliée dans ce conflit avec la France. Vingt ans plus tard, le traité des Pyrénées de 1659 la restituera, cette fois-ci définitivement, avec le Roussillon et la moitié du comté de Cerdagne, à la couronne de France, laissant la Catalogne coupée en deux par une frontière qui, dans le coeur de nombre de catalans, n’a toujours existé que sur le papier. Qu’il suffise de lever un peu la tête en se promenant dans Perpignan en toute saison, pour y voir les bannières dorées au quatre griffures rouge sang, pour s’en apercevoir (ci-dessus la première page du traité des Pyrénées).
Quelques siècles plus tard et après bien des péripéties, Perpignan la catalane de coeur n’a rien oublié de son histoire et pour aller la découvrir et s’ouvrir à ce riche passé, il n’y a surement pas de plus belles occasions que ces trobades en fête qu’elle vous offre cette fin de semaine. Vous y êtes donc conviés chaleureusement et si vous avez l’opportunité de vous y rendre, n’hésitez pas un seul instant.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.