Sujet : musique médiévale et ancienne, danse médiévale, estampies royales Période : moyen-âge central, XIIIe siècle, Titre : La Prime Estampie Royale Tirée du manuscrit du Roy (Roi), chansonnier du Roy, Français 844, BnF Interprète:Jordi SAVALL, Hespèrion XXI Album : Estampies & danses royales Production : Alia Vox (2008)
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous explorons à nouveau le manuscrit du Roy appelé encore le chansonnier du roy et ses estampies royales en vous proposant une autres de ses estampies, danse compliquée dont le maître de musique Jean de Grouchy expliquait dans son traité Ars musicae. du XIIIe siècle que le concentration qu’elle requérait pouvait éloigner de l’esprit les mauvaises pensées et la vanité.
Pour l’estampie que nous partageons ici, nous continuons de suivre l’interprétation de la formation de Jordi Savall, Hespèrion XXI et son excellent album « Estampies et danses royales« , enregistré en 2007 au monastère de Santes Creus, abbaye cistercienne du XIIᵉ siècle de la province de Tarragone.
L’album « Estampies & Danses Royales »
e me permets de citer ici les mots même de Jordi Savall à propos de cet album entièrement dédié aux estampies du manuscrit du Roy parce qu’ils ont le mérite de montrer tout le soin et le sérieux apportés à la préparation de ce type d’albums. En l’absence d’annotations (instruments, tempo, ornementation, etc…), il s’agit d’effectuer là un véritable travail de reconstitution et on voit bien à quel point l’artiste et le chercheur travaillent alors de « concert » pour retrouver l’interprétation la plus juste tout en conservant une liberté laissée de fait également aux musiciens d’alors, par les « vides » même de l’écriture musicale médiévale:
« Notre choix d’une édition intégrale se justifie non seulement par la grande singularité et l’importance de ce recueil, mais surtout par la beauté et l’énergie vitale qui émanent de ces musiques apparemment très archaïques mais, en fin de compte, véritablement modernes par leur caractère « improvisatoire » et leurs structures et conception géniales. (…) Nos choix d’instrumentation, de caractère, de tempo, d’ornementation et d’improvisation, ont été faits après l’étude des principales sources historiques contemporaines du manuscrit. Ils ont été faits aussi après avoir consulté les nombreux textes qui nous parlent de l’Estampie ou des instruments joués selon les écrits poétiques de l’époque, comme les Leys d’Amors qui nous parlent des « Cil vieleur vielent lais Canconnetez et estampiez » ou des « Menestrel de viele (qui) ont une estampie nouvelle ». Nous avons aussi et surtout tenu compte des nombreuses informations théoriques et pratiques contenues dans les principaux traités de l’époque, tel que celui de De Musica, publié par le grand théoricien de la musique Jean de Grouchy, le parisien connu surtout comme Johannes de Grocheo (c. 1255 – c. 1320). » Jordi Savall – A propos de l’album Estampies et Danses royales
Pour plus de détails sur le contenu de l’album autant que sur l’approche artistique et, il faut bien le dire, historique de cet artiste passionné de musiques médiévales et anciennes, je vous recommande de consulter la page suivante sur le site Alia-vox.
Avant d’en conclure, ajoutons qu’entre autres nombreux interprètes et musicien, vous pourrez retrouver à la vielle à roue dans cet album l’instrumentiste, musicien et chanteur René Zosso.
En vous souhaitant une bonne écoute et une très belle journée.
Fred
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Sujet : musique, danse médiévale, danse, ductia, musique ancienne, cour d’Espagne Période : XIIIe siècle, moyen-âge central Auteur : Alphonse X de Castille Interprète : Jordi Savall, Hesperion XXI Titre: Cantiga Santa Maria 248 Album : « Orient – Occident » Editeur : Alia Vox (2006)
Bonjour à tous,
ous vous proposons un peu de musique, à nouveau aujourd’hui, avec le groupe Hespérion XXI et le grand musicien de talent qui le mène et l’inspire: Jordi Savall.
Nous avions déjà présenté une autre version de cette Ductia 248, danse médiévale de cour, tirée des Cantigas de Santa Maria, et des œuvres du roi poète, érudit Alphonse X de Castille, plus connu encore sous le nom d’Alphonse le Sage ou même Alphonse le Savant.
Cette fois-ci, Jordi Savall et sa formation reviennent sur le même morceau dans le cadre de l’album Orient – Occident et à la première version plus minimaliste que l’on peut retrouver sur l’album La Lira D’esperia II, ils nous présentent, cette fois, une pièce largement plus orchestrée, sur un tempo plus soutenu aussi.
En vous souhaitant une belle écoute et une excellente journée!
Fred
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Sujet : fêtes historiques, festival moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. festival historique. Evénement : Salon Fous d’Histoire 2016 Lieu : Dinan, Côtes-d’Armor (Bretagne) Date : les 22 et 23 octobre 2016
Bonjour à tous,
e week end, la cité médiévale de Dinan vous accueille en ses murs pour y célébrer l’Histoire au sens large. Elle héberge, en effet, pour la deuxième fois consécutive, le festival Fous d’Histoire, un grand événement qui entend bien faire coup double, puisqu’il se destine à la fois au grand public mais aussi aux professionnels.
A travers le nombre impressionnant de compagnies venues se joindre au festival pour présenter reconstitutions et spectacles, les visiteurs pourront se divertir à loisir, quant aux organisateurs d’événements historiques, ils pourront ainsi juger sur pied et découvrir de nouvelles animations autour de différentes périodes de l’histoire et de leur reconstitution.
La période couverte est donc assez large et si les passionnés de moyen-âge n’y seront pas en reste puisque de très nombreuses compagnies médiévales y seront présentes, les curieux d’Histoire au sens large y trouveront, eux aussi, leur compte.
Le programme et les compagnies présentes.
‘est au Comité de la Fête des Rempartsde Dinanqui organise dans la belle citée médiévale la grande majorité des manifestations historiques, ainsi qu’à l’Association pour l’Histoire vivante (dont nous touchons un mot plus loin), que nous devons cette seconde édition du Festival Fous d’Histoire de Dinan.
L’événement a ceci d’ambitieux et d’original qu’il fait coexister un grand salon du spectacle historique qui accueillera des compagnies venues des quatre coins de France pour présenter leurs nouveaux spectacles et vous régaler de leurs prestations sur scène ou dans la rue, avec un marché de l’histoire et ses produits d’inspiration historiques, mais encore de nombreuses et très sérieuses conférences sur tous ces sujets. Il y aura même un espace dédié aux éditeurs pour vous y faire découvrir magazines, bandes dessinées, livres et autres ouvrages spécialisés sur le sujet de l’Histoire au sens large.
Pour preuve encore que ce festival met véritablement la barre très haute, du samedi 22 octobre au matin au soir du dimanche 23, plus de trente compagnies et exposants y sont attendus pour faire vibrer la cité médiévale de leur passion et de leur art. Se joindront encore à eux de nombreux autres acteurs qui oeuvrent dans le domaine de l’histoire vivante sous toutes ses formes. Au menu des réjouissances et des animations: musique, chants, danses, théâtres, spectacles et arts de rue, numéro de dressage animalier, art militaire et techniques de combats anciennes mais encore artisanat, fabrications d’armures, de décors, d’accessoires ou d’instruments anciens, et autres prestations diverses.
Nous vous présentons, tout au long de cet article et sous forme visuelle, une liste non exhaustive des compagnies présentes (en nous excusant auprès de ceux qui ne s’y trouveront pas) afin que vous puissiez vous faire une idée de la densité d’événements et de spectacles qui se trouvent concentrés sur ces deux journées. Nous sommes, chaque semaine, plus étonnés de voir combien de compagnies, d’artistes et de passionnés se dédient à l’Histoire et ce grand festival en propose un très bel échantillon. Pour plus de détails, vous pouvez valablement consulter le site de l’Association pour l’Histoire vivante qui, nous le disions plus haut, organise l’événement en coordination avec la municipalité de Dinan et son association historique.
Pour en terminer avec ce programme, et si vous comptez encore parmi les sceptiques qui pensent qu’Histoire peut parfois rimer avec rasoir, sachez qu’en Bretagne ce week end, tout sera fait pour vous démontrer le contraire. De nombreux spectacles seront humoristiques, d’autres encore tutoieront la poésie visuelle, et le rire, autant que la magie artistique, seront présents tout au long de ces deux jours dans les rues de Dinan. Il s’agit donc bien de se divertir sans compter, dans l’ambiance d’un festival haut en couleurs et en émotion. Ajoutons enfin, pour ceux qui pensent s’y rendre en famille que les enfants, là non plus, n’ont pas été oubliés puisque des grandes aires de jeux sont également prévues pour eux.
L’Association pour l’Histoire Vivante
réée en 2010, l’Association pour l’Histoire vivante, loi 1901,a pour vocation de promouvoir les différentes corporations, compagnies ou acteurs de la reconstitution historique en France. Même s’il existe un certain nombre d’institutions, associations, organismes, et compagnies spécialisées dans certaines périodes spécifiques de l’Histoire, une large place était, en effet, laissée à la promotion de l’Histoire vivante au sens large; c’est ce qui a motivé la création de cette Association et c’est, de fait, ce à quoi elle s’emploie depuis sa création.
A cette fin, elle organise et coordonne de multiples événements: marchés, festivals, spectacles et est aussi fournisseur de services dans le domaine de la reconstitution historique et de l’histoire vivante. En contact avec un grand nombre de compagnies du secteur
qu’elle aide à se produire, elle a eu également l’occasion de prêter la main à l’occasion de tournages historiques pour les chaînes de télévision généralistes ou plus spécialisées. Sur son site, elle propose encore la vente de produits autour de ses thématiques de prédilection. Quant au salon fous d’Histoire, il n’en est pas à sa première édition et elle le propose déjà dans plusieurs villes de France.
Dinan, cité médiévale historique
a cité de Dinan fournit un merveilleux cadre pour ce salon historique et comme il y est plus question d’y célébrer l’Histoire vivante au sens large, que l’Histoire même de la ville, nous n’en dirons qu’un mot ici.
Même si l’on suppose des traces d’occupation du site datant de l’antiquité, l’histoire connue de Dinan commence au moyen-âge central et au XIe siècle, date à laquelle elle est fondée par Josselin, l’un des fils du vicomte de Saint-Malo (qui s’appelle alors Alet). Ce sont ses descendants qui favoriseront l’installation sur le site d’un prieuré bénédictin ainsi que d’une église dans le courant de ce même siècle.
Située sur les bords de la Rance, la cité se dotera bientôt d’un port fluvial qui lui permettra d’établir des relations commerciales fortes avec l’Angleterre et la Flandre. Les deux siècles suivants, elle continuera de prospérer et verra même se construire une seconde église paroissiale. Son développement suscitera bientôt l’intérêt du duc de Bretagne, Jean 1er (gravure ci-contre) qui en achètera la moitié, flouant au passage les droits du seigneur légitime des lieux, Henri III d’Avaugour. Ce dernier disputera longtemps son héritage, mais la marche de l’Histoire sera la plus forte et Dinan sera bientôt tout entière sous la main du duché de Bretagne. La croissance de la ville s’y poursuivra au XIIIe siècle et les ducs y feront construire de puissants remparts qui feront alors de Dinan, après Nantes et Rennes, une des villes les mieux fortifiées de Bretagne. Ces efforts dénotent bien de la prospérité économique de la cité d’alors et l’installation de nouvelles communautés religieuses dans le courant de ce XIIIe siècle viendra encore confirmer ce fait.
Les efforts de fortifications se poursuivront aux XIVe et XVe siècles, faisant de Dinan une place forte stratégique pour la défense du territoire breton. Le début du XIVe siècle verra naître, non loin, le célèbre dogue noir de Brocéliande, Bertrand Du Guesclin et quelques quarante ans plus tard, ce dernier défendra avec succès la cité assiégée par les anglais, lors de la guerre de succession du duché de Bretagne. Une statue de lui est d’ailleurs érigée à Dinan (photo ci-contre).
Au début du XVIe siècle, tandis que le pouvoir royal se centralise de plus en plus, la cité deviendra française avec le reste des villes bretonnes. Au cours des siècles suivants, elle poursuivra son développement, en s’organisant notamment autour du commerce de toile qu’elle exportera vers le nord, et plus tard vers l’Espagne et même les Amériques. Sa noblesse et sa bourgeoisie y prospéreront jusqu’au XVIIIe, laissant en témoignage de nombreux édifices et de riches maisons datant de cette époque dans le centre historique de la ville.
Pour ce qui est de l’architecture de la ville, voici un reportage très court et très bien fait, tiré de l’émission de France 3, Des racines et des Ailes et qui vous permettra de vous en faire une belle idée :
Pour le reste, mes chers amis, si vous en avez l’opportunité, vous êtes cordialement attendus, cette fin de semaine, dans la jolie cité médiévale de Dinan pour y festoyer à l’occasion de ce grand festival qui célèbre la passion de l’histoire vivante!
En vous souhaitant une très belle fin de semaine.
Fréd
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ous avions déjà publié, il y a quelques temps une composition de 2007 du musicien et guitariste professionnel Frédéric Mesnier qui s’intitulait « Medieval Song« . Un an après, il récidivait avec une nouvelle création d’inspiration moyenâgeuse: « medieval dance » et nous avons le plaisir de la partager avec vous aujourd’hui.
Il nous offre encore ici une belle démonstration de son talent et de sa maîtrise de la guitare. Si vous êtes intéressés par la tablature, vous pourrez la retrouver sur son site avec ses nombreuses autres productions: tout est là.
En vous souhaitant une belle journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C