Sujet : troubadour, chanson médiévale, poésie, occitan médiéval, catalan, pastourelle, hommage. Période : Moyen Âge central, XIIe siècle Auteur : Marcabru (1110-1150) Compositeur : Jordi Sabatés Titre : « A la fontana del vergier» Concert : Palabra de Trovador », Teatre Lliure de Barcelone (1989)
Bonjour à tous,
ous venons d’apprendre, avec tristesse, que le pianiste Jordi Sabatés vient de s’éteindre à l’âge de 73 ans. En avril dernier, nous avions dédié un article à son travail de composition autour des troubadours occitans du Moyen Âge et à ce bel album « Bréviari d’Amor« , interprété par Maria Del Mar Bonet. A cette occasion, nous avions pu échanger avec lui en ligne, et il avait répondu avec beaucoup d’ouverture et de gentillesse à nos questions.
En hommage à son travail, nous partageons ici une autre version de cette chanson de Marcabru (voir le lien pour la traduction et le texte en français actuel). Elle est extraite d’un concert donné au Teatre Lliure (Théâtre libre) de Barcelone durant l’été 89. Le programme avait pour titre “Palabra de Trovador” (parole oumots de troubadour). La chanteuse qui y prêtait sa superbe voix était Laura Simó. Paul Stouthamer était au violoncelle et on retrouvait Jordi Sabatés lui-même, au piano et à la composition. La traduction des vers de Marcabru de l’occitan médiéval au catalan avait été effectué par Toni Morena, un passionné de littérature et de musiques médiévales, ami du pianiste et que ce dernier nous avait confié avoir totalement perdu de vue, d’un jour à l’autre.
Un mot de sa riche carrière
Avec une carrière de plus de 50 ans en tant que compositeur, arrangeur, soliste ou interprète, Jordi Sabatés est loin de s’être limitée à la période médiévale. Elle est même assez marginale dans son œuvre. Il s’est signalé beaucoup plus par son goût prononcé et son talent pour le Jazz. Son album Vampyria (1974) en collaboration avec Tete Montoliu fut même considéré comme la meilleure production de toute l’histoire du jazz catalan.
Il est loin de s’être cantonné à ce seul style musical et on le retrouve dans tous les styles. Le rock, les chansons populaires, les contes pour enfants, la musique symphonique et la musique de chambre, tout cela est encore venu enrichir son répertoire. Il s’est aussi largement employé à la composition de bandes sons cinématographiques mais encore à la mise en place des concerts audiovisuels où il jouait en direct sur des films comme Nosferatu ou d’autres grandes œuvres du cinéma muet, de Méliès à Keaton, en passant par les réalisateurs Friedrich Wilhelm Murnau et Segundo de Chomón. Il faudrait encore ajouter à cette riche et longue carrière qui faisait de lui un artiste unique, un grand nombre de prix et de reconnaissance.
Nous lui souhaitons un voyage paisible, heureux et en musique de l’autre côté du miroir.
Frédéric EFFE Pour moyenagepassion.com A la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
NB : sur l ‘image d’en-tête, l’enluminure en arrière plan est tirée du codex Manesse connu également sous le nom de Manessische Handschrift. Référencé Cod. Pal. germ. 848, ce manuscrit du XIVe siècle est actuellement conservé à la Bibliothèque Universitaire de Heidelberg.
Sujet : musique médiévale, galaïco-portugais, lyrisme médiéval, culte marial, miracle Période : XIIIe siècle, Moyen Âge central Auteur : Alphonse X de Castille (1221-1284) Interprète : Jordi Savall · La Capella Reial de Catalunya · Hespèrion XXI Titre : Cantiga Santa Maria 37, « Miragres fremosos
faz por nós Santa María» Album : Cantigas de Santa Maria, Strela do dia, 2017
Bonjour à tous,
ienvenue à la cour de Castille, au cœur de l’Espagne médiévale du XIIIe siècle. Aujourd’hui, nous poursuivons, en effet, notre découverte des Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X le Sage.
L’importance du culte marial
de l’Europe médiévale aux siècles suivants
Du Moyen Âge central aux siècles suivants, le culte marial a fait plus que simplement traverser l’occident chrétien médiéval. De l’architecture à l’art, de la peinture à la littérature, il l’a grandement inspiré. Des troubadours aux trouvères, de Rutebeuf à Villon et d’autres après eux, rares seront les auteurs et poètes qui ne rédigeront leur ode à la Sainte. Certains lui feront de véritables déclarations sur le mode de l’amour courtois et même des religieux s’enflammeront pour elle.
Figure de la mère et de la sainte, proche et sacrée à la fois, mère du Dieu mort en croix, elle est celle que le croyant peut approcher en espérant que par sa douceur, son écoute et sa mansuétude, elle puisse exaucer ses prières ou, peut-être, encore intercéder, en sa faveur, auprès du christ et du ciel. On loue, tout à la fois, ses miracles, sa miséricorde et ses vertus et, sur les longues routes qui mènent aux églises ou aux chapelles qui lui sont dédiées, les pèlerins la chantent avec fièvre et foi, en priant pour la réparation, le pardon ou le salut.
Il reste, de ce culte marial, une quantité de textes, de récits, de poésies, ou encore de témoignages artistiques et patrimoniaux dans de nombreux pays d’Europe. En Espagne, le corpus réuni et mis en musique sous le règne d’Alphonse X demeure l’un des plus célèbres d’entre eux. Ils contient 427 chansons médiévales dédiées au culte de la vierge et nous avons entrepris de nous y pencher depuis quelque temps déjà : voir les Cantigas de Santa Maria, du Gallaïco-portugais et leur traduction vers le français moderne.
Le récit de Miracle de la Cantiga 37
La Cantiga Santa Maria 37 est un nouveau récit de miracle. Ce dernier nous entraîne en France, en la ville ardéchoise de Viviers et dans l’ancienne province du Vivarais. Il a pour cadre l’église locale. Au Moyen Âge, les pouvoirs que l’on reconnait à la Sainte sont incommensurables. Certains n’ont même rien à envier à ceux qu’on prête au Christ dans les évangiles. Le refrain de la Cantiga 37 ne cessera d’ailleurs de le scander : « Miragres fremosos faz por nós Santa María, e maravillosos. « , « Sainte-marie accomplit pour nous de beaux et merveilleux miracles. »
(ci-contre et ci-dessus miniatures de la Cantiga 37 tirées du Manuscrit T.I.1, Bibliothèque de l’Escurial, Madrid)
Lèpre, mal des ardents, autre maladie, accident ? Ce chant marial restera vague sur l’origine médical du problème. Toujours est-il qu’un homme atteint d’un mal qui lui infligeait des douleurs terribles au pied (ardentes) finira par se le faire trancher sans ménagement. Devenu un des plus « terribles » estropiés d’entre les estropiés, comme nous dira le poète, le malheureux ne cessera pourtant d’implorer de ses vœux un miracle marial qui finira par survenir.
Une nuit, pendant son sommeil, la Sainte viendra, en effet, à son chevet. Et dans une séance décrite, par la Cantiga, comme une véritable opération de « passes » curatives comme en font certains guérisseurs ou leveurs de maux, elle reconstituera l’organe amputé, rendant ainsi au malheureux son pouvoir de marcher normalement. A l’écoute du miracle et comme à la fin de nombreuses autres Cantigas de Santa Maria, on vînt, bientôt, de loin pour louer le prodige accompli par la vierge et son immense pouvoir.
La Cantigas 37 par Jordi Saval & la Capella Reial de Catalunya
Jordi Savall et les Cantigas de Santa Maria
Sorti pour la première fois chez Astrée en 1993, le bel album dont est tirée la cantiga du jour fut remastérisé et réédité chez Alia vox en 2017. Entouré de ses deux formations de prédilection, la Capella Reial de Catalunya et Hespèrion XXI, le maître de musique catalan Jordi Savall y dirige, en virtuose, 14 pièces issues du répertoire médiéval des cantigas d’Alphonse X de Castille. On y trouvera des versions vocales et instrumentales des cantigas 100, 400, 209, 18, 163, 37, 126, 181, 383, aux côté d’interprétations uniquement instrumentales des CSM 176, 123, 142, 77 et 119. On peut toujours trouver cette album à la vente au format CD ou Mp3. Voici un lien utile pour le pré-écouter ou l’acquérir : Cantigas de Santa Maria, Alfonso X El Sabio.
« Miragres fremosos faz por nós Santa María »
La Cantiga 37 et sa traduction en français
NB : à d’habitude, pour cette traduction nous ne prétendons pas à la perfection. Elle est le fruit de recherches personnelles et elle pourrait mériter quelques repasses. Son intérêt n’est que de fournir les clés de compréhension générale de cette pièce médiévale.
Esta é como Santa María fez cobrar séu pée ao hóme que o tallara con coita de door.
Celle-ci (cette cantiga) conte comment Sainte-Marie fit retrouver son pied à un homme qui se l’était fait trancher à cause de la grande douleur qu’il subissait.
Miragres fremosos faz por nós Santa María, e maravillosos.
Sainte-marie accomplit pour nous De beaux et merveilleux miracles.
Fremosos miragres faz que en Déus creamos, e maravillosos, por que o mais temamos; porend’ un daquestes é ben que vos digamos, dos mais pïadosos. Miragres fremosos…
Elle accomplit de beaux miracles pour que nous croyions en Dieu, Et merveilleux, pour que nous le craignons d’avantage:
A ce propos, il est bon que nous vous contions, un de ceux là parmi les plus miséricordieux. Refrain … Est’ avẽo na térra que chaman Berría, dun hóme coitado a que o pé ardía, e na sa eigreja ant’ o altar jazía ent’ outros coitosos. Miragres fremosos…
Celui-ci survint en une terre qu’on appelait Viviers (Vivarais) A propos d’un homme affligé dont un pied brûlait (fig : de douleur) Et qui gisait dans l’église, devant l’autel Au milieu d’autres malheureux.
Refrain … Aquel mal do fógo atanto o coitava, que con coita dele o pé tallar mandava; e depois eno conto dos çopos ficava, desses mais astrosos,
Ce feu de la lèpre (de la douleur) le tourmentait tellement Que dans une grande douleur, il manda qu’on lui coupa le pied, Et suite à cela, on le compta parmi les estropiés, et les plus terribles (atroces) d’entre eux.
Refrain …
pero con tod’ esto sempr’ ele confïando en Santa María e mercee chamando que dos séus miragres en el fosse mostrando non dos vagarosos,
Pourtant, malgré tout cela, il était toujours resté confiant En Sainte Marie et il implorait sa miséricorde Afin qu’elle exerce sur lui ses miracles Sans tarder (et pas des plus lents)
Refrain …
e dizendo: “Ai, Virgen, tu que és escudo sempre dos coitados, quéras que acorrudo seja per ti; se non, serei hoi mais tẽudo por dos mais nojosos.” Miragres fremosos…
En disant : « Oh, Vierge, toi qui es toujours le bouclier Des miséreux, voudras-tu que je sois secouru par toi ; sans quoi, je serais, dès à présent, tenu pour une des plus misérables créatures (une des créatures les plus répugnantes, disgracieuses)
Refrain …
Lógo a Santa Virgen a el en dormindo per aquel pé a mão indo e vĩindo trouxe muitas vezes, e de carne comprindo con dedos nerviosos. Miragres fremosos…
Suite à cela, la Sainte Vierge vint à lui alors qu’il dormait Et sur ce pied, elle passa sa main, allant et venant, De nombreuses fois, en reconstituant sa chair de ses doigts habiles (en reconstituant la chair et les nerfs de ses doigts ?)
Refrain …
E quando s’ espertou, sentiu-se mui ben são, e catou o pé; e pois foi del ben certão, non semellou lóg’, andando per esse chão, dos mais preguiçosos. Miragres fremosos…
Et quand l’homme s’éveilla, il se sentit totalement guéri Et il regarda son pied ; et puis quand il fut bien sûr de lui, après un court instant, il se mit à marcher sur le sol, en prenant son temps (avec précaution, en flânant ?) Refrain … Quantos aquest’ oíron, lóg’ alí vẽéron e aa Virgen santa graças ende déron, e os séus miragres ontr’ os outros tevéron por mais grorïosos. Miragres fremosos… Ceux qui entendirent cela, sont alors venus sur place Et à la Sainte Vierge, ils ont rendu grâce,
Ainsi qu’à ses miracles, entre autres ceux qui étaient tenus pour les plus glorieux.
Refrain …
Notes de contexte
Faut-il être soi-même chrétien pour apprécier la valeur de ces chants, de ces miracles et tout ce qu’ils nous disent du monde médiéval et de sa culture ? Ce serait se condamner (et l’exercice de l’Histoire) avec, à des vues bien étroites. Ce patrimoine et ces témoignages font partie intégrante de notre Histoire et des centaines d’années les contemplent.
Au vue de l’actualité, il semble même plus à propos que jamais de rappeler la grande importance revêtue par le culte marial en France, comme dans une partie de l’Europe médiévale, à partir du XIIe et durant de longs siècles. Dussions-nous encore abonder dans le sens contraire du vent, nous le ferions même, sans hésiter en affirmant combien il nous est agréable de voir encore les traces de ce culte marial dans nos villes, nos villages et nos campagnes. Il est même devenu tout particulièrement important et urgent de nous souvenir de sa profondeur historique à l’heure où, sous couvert d’idéologies ou d’impulsions diverses (souvent sans grande relation, semble-t-il, avec les manifestations ayant fait suite, en France, au décès de l’américain Georges Floyd), quelques individus sans grande envergure, culture, ni profondeur s’arrogent fièrement le droit de déboulonner (officiellement) ou même de vandaliser (plus sauvagement), des statues de vierges installées, ici ou là, depuis des siècles.
C’est encore cette même heure affligeante et irritante à laquelle on incendie régulièrement des églises et des cathédrales, de manière criminelle et gratuite, et en toute impunité, en donnant même, au passage, à tous ceux pour lesquels l’histoire, le patrimoine et/ou ses symboles ont encore un sens profond, l’impression que cette fameuse « haine » devenue un instrument de coercition à la mode et dont on nous rabat les oreilles, est un peu à échelle variable suivant les objets ou les valeurs qu’elle vise.
En vous souhaitant une belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : musique médiévale, amour courtois, cour d’espagne, manuscrit ancien Période : moyen-âge tardif, début renaissance Titre : « Al alba venid ». Auteur : Anonyme Manuscrit : chansonnier musical du palais, ou chansionnier de Barbieri Interprétes : The Dufay Collective Album : cancionero – music for the spanish court 1470-1520 (2006)
Bonjour à tous,
ous partageons aujourd’hui une pièce d’amour courtois que l’on chantait à la cour d’Espagne dans le courant des XVe et XVIe siècles. C’est un Villancico, soit un chant poétique traditionnel et ancien espagnol. Historiquement, le terme de Villancico recouvre plusieurs sens: à l’origine, on désignait ainsi, en Espagne, les mélodies populaires chantées par les vilains. A la renaissance, certaines d’entre elles se convertirent en chansons à une voix ou plusieurs, accompagnées souvent au luth ou de son cousin aragonais la Vihuela (voir illustration ci-dessous). Avec le temps, certains de ces Villancicos sont aussi devenus des chants que l’on entonnait dans les églises autour de la période de Noel.
L’auteur de la chanson que nous vous présentons ici est demeuré anonyme mais elle existait sans aucun doute à l’état oral avant sa transcription. Quoiqu’il en soit, bien que très simple et très épurée cette poésie n’aurait sans doute pas tellement sa place dans une église. Elle est, en effet, chantée par une dame à son amant et traite de l’attente amoureuse et du secret, thème récurrent de l’amour courtois qui pour être très pur ou très allégorique, n’en est pas moins souvent polisson, disons-le, puisqu’il n’est pas rare qu’il se plaise à jouer avec les frontières de l’interdit et des conventions dans le dos des maris.
Du point de vue de son contenu, cette chanson s’inscrit encore dans la tradition des troubadours provençaux du XIIe siècle et du moyen-âge central qui ont chanté l’aube mieux que personne, ce moment déchirant où les amants doivent se séparer. En l’occurrence dans cette chanson là, il est question qu’ils s’y réunissent et d’un rendez-vous à l’aube, ce que l’on nomme en bon espagnol, une alborada, et non plus une aubade, un albada.
Venez à l’aube, mon bon ami
Le chansonnier musical du palais ou chansonnier de Barbieri
Conservé à la bibliothèque royale de Madrid, le Cancionero Musical de Palacio, appelé encore le chansonnier de Barbieri est basé sur un manuscrit ancien datant du XVIe siècle qui contient des compositions musicales et des chansons datant du XVe au début du XVIe siècle. Nous sommes donc à la lisière de la fin du moyen-âge et du début de la renaissance. Ce travail de compilation, effectué par neuf personnes différentes au cours du temps, se serait vraisemblablement étalé sur une période d’environ quarante ans, sous le règne de rois catholiques espagnols.
Redécouvert à la bibliothèque du palais royal, dans le courant du 17e siècle, on doit Francisco Asenjo Barbieri, célèbre compositeur madrilène du même siècle, considéré comme le créateur de la zarzuela, une forme de théâtre lyrique espagnol, de l’avoir retranscrit et publié pour la première fois en 1890.
(ci-contre portrait du compositeur Francisco Asenjo Barbieri)
Originellement, l’ouvrage contenait plus de 548 pièces, mais certains feuillets se perdirent et il n’en reste plus aujourd’hui que 469. Dans leur grande majorité, les compositions sont en castillan, mais il en demeure quelques unes en latin, français, catalan, basque et portugais. On y trouve des chants pour une voix, mais aussi des pièces polyphoniques qui touchent des thèmes aussi variés que l’amour, la religion, la chevalerie, l’histoire, mais encore des sujets plus politiques, burlesques ou satiriques. Hormis les compositions qui sont restées anonymes comme celle d’aujourd’hui, on y dénombre pas moins de cinquante compositeurs et ce manuscrit ancien se présente aujourd’hui comme une véritable anthologie de la musique et des chants polyphoniques de l’Espagne du début de la renaissance et de la fin du moyen-âge.
The Dufay Collective, les interprètes du jour
Crée en 1987 par une bande de joyeux musiciens anglais, le groupe s’est spécialisé, depuis son origine, dans l’interprétation des musiques anciennes, sur une période allant du moyen-âge à la renaissance. Leur nom « The Dufay Collective » est d’ailleurs directement inspiré de celui de Guillaume Dufay (1397-1474), compositeur franco-hollandais qui fut au milieu du XVe siècle considéré comme comptant parmi les plus grands de son temps,
On doit, à ce jour, près de 11 albums au Dufay collective et ils ont aussi collaboré à la composition de plusieurs bandes originales cinématographiques de films d’époque et même d’un Harry Potter. Vous noterez, au passage, que les groupes anglais sont quand même bien les seuls à se fendre d’une couverture d’album décalée, humoristique et presque rock pour présenter des musiques médiévales, interprétées finalement de manière plutôt « classique » et « conventionnelle ». Si vous allez faire un tour sur leur site web, vous retrouverez d’ailleurs bien cet esprit.
Les paroles originales en espagnol
Al alba venid, buen amigo, al alba venid.
Amigo el que yo más quería, venid al alba del día.
Amigo el que yo más amaba, venid a la luz del alba.
Venid a la luz del día, non trayáis compañía.
Venid a la luz del alba, non traigáis gran compañía.
Leur traduction en français
A l’aube venez, bon ami A l’aube venez.
Ami, celui que je voudrais le plus Venez à l’aube du jour.
Ami celui que j’aimais le plus Venez à la lumière de l’aube.
Venez à la lumière du jour N’amenez point de compagnie.
Venez à la lumière de l’aube N’amenez pas grande compagnie.
Une très belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes