Sujet : humour, légendes arthuriennes, Excalibur,roi Arthur, extraits, dialogues, citations médiévales, cinéma, médiéval fantaisie. Titre : Sacré Graal (the Holy Grail) Période : haut moyen-âge,moyen-âge central Réalisation : Les Monty Python Date de sortie :1975
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous partageons un peu de l’humour des Monty Python autour d’Excalibur et des légendes Arthuriennes. A plus de quarante ans de la sortie de Sacrée Graal, certains passages de ce film à l’humour totalement décalé sont demeurés cultes. C’est le cas de celui que nous partageons aujourd’hui.
On se souvient qu’en 1975, certains puristes de la saga arthurienne se sont montrés choqués par les délires débridés des 5 comiques anglais, en y voyant un manque de respect. Ce n’était pas la première fois, du reste, qu’une partie du public passait à côté de leur humour. Pour d’autres, le film des Monty s’inscrivait légitimement, bien qu’à sa manière, dans la fresque arthurienne, et sur ses franges les plus drôles et les plus déjantées. Bien sûr, l’humour n’y avait pas grand chose de médiéval, et, au contraire, était tout à fait moderne.
Citations et dialogue extrait du sacrée Graal.
Le roi Arthur (Graham Chapman) bat la campagne, en compagnie de son serviteur Patsy (Terry Gilliam). Il s’arrête pour demander son chemin à un couple de vilains affairés à gratter la terre, au bord d’un champ. Il est loin de se douter qu’il va tomber sur des anarcho-syndicalistes, légèrement, en avance sur leur temps. (les deux vilains sont joués par Terry Jones, la femme, et Michael Palin). La conversation est, à peine, engagé, que l’un des deux vilains se lance dans une logorrhée politique sans fin. Excédé, Arthur finit par s’énerver et monte le ton.
Arthur : Calmez-vous ! Je vous ordonne de vous calmer ! Femme : Ordonner ? Et pour qui il se prend celui là ? Arthur : Je suis votre roi ! Femme : En tout cas, j’ai pas voté pour vous !!! Arthur : Les rois ne sont pas élus… Femme : Dans ce cas, comment êtes-vous devenu roi, alors ?
(départ d’une musique de fond épique)
Arthur :La Dame du Lac… Son bras vêtu du brocart le plus pur et scintillant, a fait surgir Excalibur des profondeurs des eaux, signifiant que, par la divine providence, moi, Arthur, était élu pour porter Excalibur. Et voilà pourquoi JE SUIS VOTRE ROI ! Autre vilain :Écoutez, d’étranges femmes allongées dans des mares et qui distribuent des épées, ne constituent pas une base sérieuse pour un système de gouvernement. Le pouvoir exécutif suprême provient d’un mandat délivré par le peuple, pas d’une cérémonie aquatique grotesque ! Arthur : Calmez-vous! Autre vilain : je veux dire, vous ne pouvez pas sérieusement espérer détenir le pouvoir exécutif suprême jusque parce qu’une pétasse détrempée vous a jeté un épée ! Arthur : FERMEZ-LÀ !!!!!
Dialogue original en anglais
Arthur: I am your king! Woman: Well I didn’t vote for you! Arthur: You don’t vote for kings… Woman: Well, how’d you become king then? Arthur: The Lady of the Lake, her arm clad in the purest shimmering silmite held aloft Excalibur from the bosom of the water, signifying by divine providence that I, Arthur, was to carry Excalibur. THAT is why I am your king! Dennis : Listen, strange women lyin’ in ponds distributin’ swords is no basis for a system of government! Supreme executive power derives from a mandate from the masses, not from some farcical aquatic ceremony! Arthur : BE QUIET! Dennis : I mean you can’t expect to wield supreme executive power just because some watery tart threw a sword at you! Arthur : SHUT UP !
Sujet : légendes arthuriennes, cinéma, Excalibur, Merlin, citations médiévales, citations autour du Moyen-âge Période : Moyen-âge central, haut moyen-âge Film : Excalibur (1981) Réalisateur : John Boorman
« Les jours de ceux de notre espèce sont comptés. Le Dieu unique s’en vient pour chasser les multiples dieux. Les esprits des bois et des ruisseaux se font silencieux. C’est la marche des choses. Oui… Le temps est venu des hommes et de leurs manières. »
« The days of our kind are numbered. The one God comes to drive out the many gods. The spirits of wood and stream grow silent. It’s the way of things. Yes… it’s a time for men, and their ways. »
Merlin (Nicol Williamson), citation extraite de Excalibur, John Boorman
De la Morte d’Arthur de Malory
au 7ème art de John Boorman
Bonjour à tous,
n 1981, le réalisateur John Boorman s’attaquait aux légendes arthuriennes avec un long métrage titré Excalibur, et demeuré, encore à ce jour, célèbre pour bien des cinéphiles, amateurs ou non de Moyen-âge.
Empreint de lyrisme, avec des dialogues finement ciselés et des scènes d’action percutantes, le long métrage se signait aussi par la qualité de ses acteurs et de son casting. Ecrit à deux mains par John Boorman et Rospo Pallenberg, le scénario était directement inspiré de l’ouvrage médiéval La morte d’Arthur de Thomas Malory, daté de la deuxième moitié du XVe siècle. Cette oeuvre compilait plusieurs sources arthuriennes de provenance diverses, réinterprétées et remaniées par son auteur ; elle est toujours considérée par de nombreux spécialistes, comme un des premiers grand roman arthurien moderne.
A partir de cette matière de choix, Boorman (en photo ci-contre) et son grand complice d’écriture créèrent une oeuvre cinématographique épique et finalement majeure. Pour un grand nombre de passionnés de moyen-âge et de matière arthurienne, Excalibur entra directement au panthéon des longs-métrages de référence sur ces sujets. Aujourd’hui encore, il fait figure de film emblématique pour qui s’intéresse au cinéma du début des années 80.
« Forged by a god. Foretold by a wizard. Found by a king. »
« Forgée par un Dieu, prédit par un Magicien, trouvée par un roi » (slogan présent sur l’affiche d’Excalibur)
Avec, Excalibur, le réalisateur anglais allait marquer les esprits et même, à sa manière, relancer l’intérêt d’une partie du grand public pour les légendes arthuriennes. Si cette production anglo-américaine suscita, peut-être, des vocations d’historiens ou de futurs médiévistes, elle lança assurément la carrière de certains acteurs dont le moindre n’est pas Liam Neeson. Il y incarnait le rôle de Gauvain, aux côtés d’autres jeunes premiers qui devinrent, plus tard, eux aussi, des pointures du cinéma américain.
De son côté, Nicol Williamson (1936-2011), dans le rôle de Merlin l’enchanteur, n’en était déjà plus à ses premiers pas, au moment du tournage. Grand acteur britannique de formation classique, à la longue carrière cinématographique, il s’était aussi illustré sur les planches, dès ses débuts, dans de nombreux rôles shakespeariens. On retrouve, du reste, de ce classicisme dans son incarnation de Merlin à l’écran : mystérieux, insaisissable, surpuissant et empreint aussi, par instants, d’une grande théâtralité.
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Sujet : humour, détournement, série télévisée, légendes arthuriennes, Kaamelott, Alexandre Astier, comédie, série culte, Merlin, Elias, druides, enchanteurs Période : moyen-âge central et haut moyen-âge Auteuroriginal:Alexandre Astier Distribution : CALT production, M6 Média : détournement
Bonjour à tous,
la faveur du week end, voici un nouveau clin d’oeil à la série Kaamelott d’Alexandre Astier avec un petit mélange de reposts détournements, mêlé de nouveautés, mais aussi quelques réflexions sur le Merlin de la célèbre série télévisée et encore un peu d’actualité sur les acteurs qui donnent vie à l’écran au deux « enchanteurs » du royaume.
De Excalibur à Kaamelott, Merlin VS Merlin
our comparer deux versions modernes de ce personnage des légendes arthuriennes, il y a entre le Merlin d’Alexandre Astier et celui d’Excalibur de John Boorman, à peu près autant de points communs qu’entre une sole meunière et un scie circulaire. Outre les différences indéniables de ton dans les dialogues, mais aussi dans le jeu d’acteur – on se souvient que le Merlin de Boorman campé par Nicol Williamson partait presque, par instants, dans des envolés théâtrales lyriques et shakespeariennes – le Merlin de Kaamelott, incarné par le très drôle Jacques Chambon est bien plus druide, que magicien ou même enchanteur.
Est-ce le fait, comme il le dit lui-même, qu’il n’est pas fait pour vivre entre quatre murs dans un château mais bien plutôt au milieu de mère nature, dans la forêt et au grand air qui freine quelque peu son efficacité ? Rien n’est moins sûr. Il reste en tout cas ce personnage en décalage, étourdi, un peu gauche, venu d’un autre monde, souvent incompris et, il faut bien le dire, tordant. Pour notre plus grand plaisir, Alexandre Astier s’amuse, là encore, à prendre le mythe arthurien à contre pied, au point qu’on finirait presque par se demander comment ce même Merlin là a pu prodiguer à Uther Pandragon le sort lui ayant permis d’abuser de DameYgraine en prenant l’apparence de son époux le Duc de Cornouailles, concevant ainsi malgrè elle, l’enfant qu’allait devenir Arthur.
« Mais à un moment donné, il est vraiment druide ce mec là ou ça fait 15 ans qui m’prend pour un con ? » Arthur, au sujet de Merlin, Kaamelott, Alexandre Astier.
Ne soyons pas trop dur avec ce Merlin, il a tout de même quelques savoir-faire à son actif: il réalise quelques potions utiles (quand il ne se trompe dans les ingrédients), il dispose également de quelques puissants parchemins de sorts (quand il ne les égare pas sur les sentiers en les abandonnant par mégarde aux pires ennemis de la couronne) et il sait aussi (bien que la chose ne se soit pas révélée d’une utilité extrême jusque là), se transformer en animal, en fonction d’un calendrier druidique dont lui seul connait les arcanes.
Hormis cela, d’une manière générale, un « léger » voile plane sur ses réelles aptitudes en magie et du côté de la divination, n’attendez pas non plus de sa part qu’il vous livre des prophéties ou vous conseille sur la marche à tenir pour mener le royaume, ses compétences sont largement plus élevées en soins et en langages animaliers (et encore pas toutes les espèces) qu’en cette matière.
Pas toujours de bonne volonté, la plupart du temps sur la défensive, le Merlin de Kaamelottn’est souvent pas au rendez-vous des attentes de son souverain, et il brille par son inutilité dans la plupart des situations. Il est d’ailleurs tellement en dessous que le roi Arthur a nommé un autre personnage pour le seconder au château, dans le domaine des sciences magiques, druidiques et mystiques : Elias de Kelliwic’h (le talentueux Bruno Fontaine à l’écran). Ce dernier est résolument magicien et même surpuissant et redouté dans son domaine, mais, hélas, outre sa légendaire fourberie, ses intérêts personnels et pécuniaires passent, la plupart du temps, bien au dessus de ceux du royaume.
Merlin Le boulet et Elias le Fourbe
1 enchanteur en 2, dédoublement troublant
e fait, il est amusant de noter que le personnage d’Elias vient combler le déficit de compétences magique de Merlin tout en ne rétablissant pas totalement l’équilibre, puisqu’il a ses propres travers et, comique oblige, il faut bien qu’il les ait.
En plus de tout cela et c’est sans doute le plus troublant au niveau ressemblance physique (âge, pilosité faciale, etc) mais aussi vêtements et accessoires (manteau, couleur, sceptre), Elias est finalement bien plus proche du Merlin de l’Excalibur de John Boorman que ne l’est le Merlin de Kaamelott. Ce dernier ne porte pas de sceptre, il est vêtu de blanc.
Il se rapproche, en définitive, beaucoup plus de l’image du druide celte, proche de la nature et pourrait évoquer plus favorablement le célèbre Panoramix d’Asterix et Obelix. Il n’en a pas encore le grand âge mais il en a, en tout cas, plus l’apparence générale (pilosité, couleur de vêtements, etc). Par ailleurs, le goût d’Alexandre Astier, pour l’oeuvre d’Uderzo et de Gosciny, autant que son talent de réalisateur la concernant n’est plus à prouver et est même en passe, d’être démontré une seconde fois.
Redif : une colère gratinée. Episode hommage.
ar ses effets et sa longue barbe, on pourrait encore rapprocher ce Merlin de l’image du Merlin sage et ancien que nous livre une certaine littérature anglo-saxonne et, là encore, il est intéressant de remarquer le clin d’oeil visuel fait dans Kaamelottd’un Merlin vêtu de gris du temps de la jeunesse romaine d’Arthur (Livre VI) , à un Merlin drapé de blanc au moment de la quête du Graal. A-t-il comme le Gandalf de JRR Tolkien passé les épreuves suffisantes et acquis la maîtrise de son art, pour avoir laisser le gris au profit du blanc? Il laissera à nouveau la couleur pure et diaphane de côté, au profit de couleurs plus sombres quand il quittera le château et tout au long du livre V,
Ce n’est qu’une hypothèse mais, finalement, au delà de leurs travers comiques, dans cette sorte de dédoublement du personnage de l’enchanteur qu’il nous propose avec Merlin et Elias, peut-être Alexandre Astiernous invite-t-il à considérer deux faces de Merlin, à travers les légendes, en le scindant, d’une certaine manière, en deux personnages différents : d’un côté, le druide breton et celte traditionnel, de l’autre le magicien enchanteur capable de tout et surpuissant. D’un côté encore Merlin l’ancien, un peu fatigué, un peu en dessous, avec la bonhomie d’un Panoramix, de l’autre Merlin, l’enchanteur puissant et terrifiant, redouté de tous et manipulateur, ce qui est finalement le propre d’Elias dans Kaamelott.
« Une pluie de pierres en intérieur, donc ! Je vous prenais pour un pied de chaise, mais vous êtes un précurseur, en fait ! » Elias (Bruno Fontaine à Merlin. A Astier – Kaamelott
Quoiqu’il en soit, ne cherchez pas entre les deux enchanteurs de Kaamelottla marque d’une fine équipe, pas d’avantage que l’esprit d’entraide ou une belle de complicité. Eliasn’aide Merlinque contraint et forcé par Arthur et, en réalité, s’il le traite volontiers de boulet, il est loin de le porter ses épaules. Au grand dam du roi, cette collaboration ne tient pas.
L’actualité théâtrale
de Bruno Fontaine & Jacques Chambon
our dire deux mots de l’actualité de ces deux talentueux acteurs, vous pouviez retrouver Bruno Fontaine récemment sur les scènes théâtrales et en région lyonnaise. Il incarnait le célèbre commissaire San Antonio de Frédéric Dard. Retrouvez toute son actualité sur sa page Facebook .
Quant à Jacques Chambon,, très actif également sur la scène théâtrale, il écrit des pièces humoristiques et joue aussi dans d’autres créations. Là encore l’abonnement à son Facebook semble le moyen le plus simple de suivre son agenda de spectacles.
Avant de nous quitter, il en est encore temps, souhaitons un joyeux anniversaire à Alexandre Astier qui fêtait hier ses 43 ans. Longue vie à lui !
En vous souhaitant une excellente fin de week-end.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.
Sujet : Roi Arthur, légendes arthuriennes, roman arthurien, Excalibur, épée, tradition celtes, mythologie et légendes. Période : haut moyen-âge et moyen-âge central Sources : Excalibur, Britannia.com Auteur : David Nash Ford (historien britannique),
Traduit de l’anglais
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous remontons aux sources des légendes arthuriennes et notamment à la partie qui concerne la célèbre épée du roi : Excalibur. Nous le faisons en bonne compagnie puisque nous vous proposons, cette fois-ci, la traduction d’un article issu du très sérieux site Britannia.com.
Nous le devons à David Nash Ford, jeune historien et archéologue britannique littéralement tombé, enfant, dans les légendes arthuriennes, après avoir visité le site du château de Tintagel et qui s’en est fait, depuis, une spécialité. Pour faire bonne mesure, en plus de sa traduction depuis l’anglais, nous y adjoignons quelques notes et éléments explicatifs, ainsi que des illustrations provenant d’autres sources.
En vous souhaitant une très bonne lecture !
EXCALIBUR Une discussion sur les origines de l’épée du Roi Arthur, par D Nash Ford
La tradition
Le nom Excalibur fut utilisé pour la première fois par les romanciers français pour désigner l’épée du Roi Arthur . Ce n’était pas alors la célèbre « épée du rocher » (qui s’est brisée lors d’une bataille), mais une deuxième épée acquise par le roi par l’intermédiaire de son conseiller druidique Merddyn (Merlin). Inquiet qu’Arthur puisse tomber à la bataille, Merlin emmena le roi jusqu’à un lac magique où une main mystérieuse jaillit de l’eau, brandissant une épée magnifique. C’était la Dame du lac offrant à Arthur une épée magique incassable, forgée de la main même d’un elfe forgeron d’Avalon, ainsi qu’un fourreau qui permettrait de la protéger autant que son porteur, tant qu’il l’aurait sur lui.(ndt; le fourreau en lui-même était doté du pouvoir magique d’empêcher la mort de son porteur en cas de perte de sang occasionnée par des blessures).
Près de la fin du règne d’Arthur, durant les temps troublés de la rébellion de Medrod(Mordred ou Mordred), Excalibur fut volée par la demi-soeur sorcière d’Arthur, la FéeMorgane. Bien que l’épée fut retrouvée, le fourreau, quant à lui, fut perdu à jamais.
La fée Morgane se débarrasse du fourreau magique d’Excalibur (gravure de Henri Justice Ford 1902)
C’est ainsi qu’Arthur fut mortellement blessé durant la bataille de Camlann*. Suite à cela, le roi donna l’instruction à Bedwyr (ou Girflet) (le chevalier de la table ronde nommé Bedivere) de rendre Excaliburau lac d’où elle était venue. Toutefois, questionné sur les circonstances autour du retour d’Excalibur dans l’eau, Bedwyr clama n’avoir rien noté d’extraordinaire. Arthur sut dès lors que Bedwyr avait gardé Excaliburpour lui-même et le renvoya une nouvelle fois au Lac. Ayant cette fois lancé l’épée dans les eaux troubles, Bedwyr vit la main mystérieuse apparaître et s’emparer d’Excalibur pour l’entraîner dans les fonds du lac pour la dernière fois.
L’évolution du nom
Les histoires arthuriennes les plus anciennes nomment l’épée du Roi Arthur Caladwich, un nom gallois dérivé de Calad-Bolg et qui signifie « Foudre puissante » (« Hard Lightning »). Par la suite, le nom a évolué pour devenir « Caliburn » chez Geoffroy de Monmouth, ce qui a finalement donné lieu au francisé Excalibur que nous connaissons aujourd’hui.
Les origines anciennes
Des figures légendaires sont associées à des épées magiques à travers le monde, ces dernières représentant souvent le symbole de leur pouvoir royal. Il est intéressant de noter que Curtana, une épée datant du XVIIe siècle et succédant à l’épée originale de Ogier de Danemarche(Ogier the Dane, chevalier Danois légendaire) est encore utilisée jusqu’à ce jour durant les cérémonies de couronnement anglaises. La légende du roi Arthur a aussi des similarités particulières avec la légende nordique de Sigurd, mais des parallèles encore plus frappants peuvent être faits avec le héros irlandais: Cu Chulainn (Cúchulainn) qui possédait lui aussi une épée du nom de Caladbolg.
Cúchulainn héros et guerrier aux pouvoirs extraordinaires parmi les plus importants personnage de la mythologie celte irlandaise.
De telles épées étaient en général réputées avoir été créées par un forgeron elfe. Dans la mythologie saxonne, on le connait sous le nom de Wayland, mais pour les celtes il s’appelait Gofannon. On peut encore l’identifier au Dieu romain Vulcain et au Dieu grec Hephaistos (Hephaestus) qui forgèrent des armes magiques que les muses donnèrent à Persée, et que Tétis (Thétis) donna a Achille. La capitulation ou la destruction ultime de l’épée est une symbole universel bien connu de défaite. Dans le cas présent, elle est emblématique de la mort elle-même.
Le « dépôt » d’épée, d’armes ou d’autres objets de valeurs dans les lacs sacrés et les rivières était une pratique répandue chez les peuple celtes. Strabon(historien géographe grec -64 BC. +25 AC) a mentionné de tels rituels près de Toulouse en France et a noté que d’autres lacs sacrés ont existé à travers l’Europe. Grégoire de Tours (538-594) fait une allusion à des festivités de trois jours autour du lac Gévaudan dans les Cévennes, dédiées à ces rituels. Certains érudits avancent que de telles pratiques faisaient parties des rites funéraires celtes.
Guerriers celtes et « dépôt » d’armes. Illustration sur la base de découvertes archéologiques dans la Ljubljanica (rivière de Slovènie).
Des découvertes archéo-logiques de dépôts de pièces de métal venues de lointaines destinations, sont attestés dans le lac de Llyn Fawr dans le comté de Glamorgan(Morgannwg- Sud du pays de Galles). Elles incluent des haches et des faucilles datant de l’an 600 avant JC. D’autres armes ont été découvertes dans le lac de Llyn Cerrig Bach de l’île galloise d’Anglesey. Leur datation va du 2e siècle avant J.C. jusqu’au 1er siècle Après J.C. De tels dépôts dans les rivières, durant l’âge de fer celtique, sont si nombreux qu’on ne peut les compter. Parmi les plus célèbres d’entre eux, on peut mentionner le superbe bouclier de Battersea ainsi que le Casque du Waterloo Bridge trouvés dans la Tamise. La grande majorité des rivières anglaises semble avoir été communément utilisée pour y déposer des épées du type de celle d’Arthur.«
David Nash Ford (historien britannique),
Traduit de l’anglais par moyenagepassion.com.
*Bataille de Camlann : dernière bataille auquel Arthur aurait pris part, la plus ancienne référence historique de sa mention se trouve dans les annales de Galles (Annales Cambriae). Ce manuscrit datant du Xe siècle est vraisemblablement une compilation d’auteurs divers. Voilà ce que dit l’entrée pour l’année 516 et 537 de notre ère:
« 516. La bataille de Badon, durant laquelle Arthur porta la croix de notre seigneur Jésus-Christ durant trois jours et trois nuits sur ses épaules et les bretons furent victorieux. « 537. La bataille de Camlann, durant laquelle Arthur et Medraut (Mordred) tombèrent. Et il y eu de nombreux morts (« plague ») sur l’ïle de Bretagne (Britain) et en Irlande. »
Une belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.