Sujet : troubadour et trouvère, conte médiéval
Type de musique : folk médiévale, folk catalan
Groupe : Esquirols (les écureuils)
Auteur de la chanson : Joan Vilamala
Période : moyen-âge imaginaire, monde féodal
Tiré de : album « Fent Cami » sorti en 1975
Le conte médiéval folk d’Esquirols
Nous continuons aujourd’hui notre ballade dans le moyen-âge rêvé ou imaginaire avec une pièce de musique et un conte évocateurs du monde médiéval mais plus moderne que véritablement anciens.
Les langues des troubadours du moyen-âge
Traduction libre du « conte médiéval »
Temps era temps hi havia
en un poblet medieval
un baró de mala jeia
que a tothom volia mal
Il était, il y avait une fois
dans une ville médiévale
un baron méchant et mauvais
Qui à tous voulait du mal
Amb carrossa d’or i plata
passetjava tot superb
pel seu terme que moria
d’esquifit i famolenc
En carrosse d’or et d’argent
Il passait tout fier de lui
sur ses terres qui mouraient
de faim et de rachitisme
Xics i grans mig morts de gana
li sortien al seu pas
demanant-li amb ulls plorosos
que tingués d’ells pietat
Jeunes et Vieux moitié mort de faim
sortaient tous sur son chemin
l’implorant les yeux embués
qu’il les prenne en pitié
Però ell somreia, i burleta
els cridava amb veu de tro:
« A pencar males abelles,
necessito molt més or »
Mais lui souriait et se moquait
Leur criant d’une voix de tonnerre
« Au travail, mauvaises abeilles
J’ai besoin de bien plus d’or »
Els diumenges a la tarda
organitzava un gran joc.
« Villageois venez à la fête,
Vilatans vinga a la festa,
a la festa de la mort »
Les dimanches après-midi
Il organisait un grand jeu
« Villageois, venez à la fête,
A la fête de la mort »
« Vull setze joves per banda
amb espases i garrots
a fer d’escacs a la plaça
i que guanyin els més forts »
Je veux seize jeunes en bandes
avec épée et bâtons
croisant le fer sur la place
et que gagne le plus fort!
Xics i grans mig morts de pena
li sortien al seu pas
demanant-li amb ulls plorosos
que tingués d’ells pietat
Jeunes et Vieux moitié mort de peine
Sortaient tous sur son passage
L’implorant les yeux mouillés
Qu’il les prenne en pitié
Però ell somreia, i burleta
els cridava amb veu de tro:
« A jogar batua l’olla,
que a mi m’agrada aquest joc »
Mais lui souriait et se moquait
Criant d’une voix de tonnerre
« Tous au jeu, Diables de vous,
A moi ce jeu plait beaucoup »
Un juglar passà pel poble
avançada la tardor
que amb senzilla veu cantava
i així deia la cançó:
Au village vint un menestrel
Tandis qu’avançait l’automne
qui d’une voix simple chantait
Et ainsi son chant disait
« Ai! del poble, ai! de la vila
que té un lladre per senyor
si vol pau que sigui justa
l’haurà de guanyar amb suor »
Hélas, gens du peuple! Hélas gens de la ville
Qui avez un voleur pour seigneur
si vous voulez paix et justice,
les devrez gagner par la sueur
Xics i grans tots l’escoltaven
li donàven la raó
els neixia l’esperança
van anar a trobar el baró
Jeunes et vieux l’écoutèrent
Et raison il lui donnèrent
Une espérance était née
Et baron s’en furent trouver
Però ell somreia, i burleta
els cridava amb veu de tro:
« Us faré tallar una orella
si escolteu el trobador »
Mais lui souriait et se moquait
Criant d’une voix de tonnerre
« Je ferais couper l’oreille
de qui écoute ce trouvère »
Els vilatans es negaren
a pagar més els tributs,
a palau armats anaren
i parlaren sense embuts:
Les villageois refusèrent
de payer plus de tributs,
Au palais venus armés,
Ils parlèrent sans retenue
« No et volem per baró nostre,
no et volem ves-te’n d’aquí
que si et quedes ai! de tu,
a la forca has de morir »
Ne te voulons pas pour Baron,
pars d’ici, ne te voulons plus,
car si tu restes, Hélas!
tu devras mourir pendu
Xics i grans tots a la una
li cantaven la cançó,
« Ai! del poble, ai! de la vila
que té un lladre per senyor »
Jeunes et vieux tous ensemble
entonnèrent la chanson
Hélas, du peuple, Hélas de la ville
qui avez un voleur pour seigneur
I ell callava, i de ràbia,
se li corsecava el cor
mentre el poble repetia
la cançó del trobador:
Et lui se tut, et de rage
son cœur se consuma
tandis que tous entonnaient
la chanson du troubadour
« Ai! del poble, ai! de la vila
que té un lladre per senyor
si vol pau que sigui justa
l’haurà de guanyar amb suor »
Hélas du peuple! Hélas de la ville!
Qui avez un voleur pour seigneur
Pour avoir paix et justice,
les devrez gagner par la sueur.
Une très belle journée à tous!
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »
Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C