Sujet : Musique, médiévalisme, Black Metal, série télévisée,cover, Metal symphonique, inspiration médiévale, rock metal Période : haut moyen-âge, Dark ages, médiéval fantastique Groupe : Sangdragon Akhenaton Daemonium, Titre : Games of Thrones cover.
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous vous proposons une incursion sur les terres du Rock Métal, avec une reprise « tendance » Folk Métal (mais pas seulement), du thème principal de la série télévisée du trône de fer (Games of Thrones) d’HBO et de GRR Martin.
En réalité, vous ne manquerez pas de le remarquer en écoutant les orchestrations, le groupe SANGDRAGON AKHENATON DAEMONIUM auquel nous devons cette reprise se situe clairement au carrefour du black métal et du symphonique.
Les inspirations médiévales du Black Metal
Comme nous le mentionnions dans un article précédent, le moyen-âge et ses héros épiques – que ces derniers se situent du côté des légendes celtes, saxonnes ou nordiques -, ont inspiré le rock métal depuis les premiers pas de ce dernier. Qu’elles soient littéraires et d’époque ou plus imaginaires et fantastiques (ce qui est tout de même plus souvent le cas), du point de vue de la période de référence, nous nous situons en général plus du côté du haut moyen-âge ou des Dark ages anglais, que du moyen-âge central ou tardif.
En plus de la figure du héros et des batailles épiques qu’il lui faut affronter sur les champs de bataille physiques ou sur des terrains plus spirituels et mystiques, viennent encore souvent s’adjoindre aux racines qui alimentent ces inspirations médiévales du métal, des valeurs en provenance du paganisme, de la magie et même de l’occultisme. Cette « Dark side » que l’on prête souvent au « Dark ages » même si elle n’est pas l’unique source de référence du Heavy Metal en fait souvent partie, notamment sur ses rives les plus folks. Tout cela étant dit, on se gardera tout de même de réduire ce vaste mouvement et ses groupes à des références médiévales : la science fiction, l’horreur, les mondes lovecraftiens, l’engagement politique, la satire du monde moderne, et bien d’autres choses encore peuvent venir encore s’y adjoindre.
Quoiqu’il en soit, Heavy Metal et monde médiéval font souvent bon ménage et s’il était besoin d’insister sur ces aspects, en voici encore une belle preuve, avec cette excellente performance du groupe français de Heavy Metal Symphonique SANGDRAGON.
Black metal symphonique :
Une trilogie mythique, occulte et épique
A l’origine du groupe français Sangdragon, il y a un projet et un inspirateur : Vincent Urbain, créatif et artiste autodidacte, compositeur et fondateur du groupe, qui posa, en 1993, les premiers jalons d’une trilogie musicale à la fusion du Heavy Metal et de la musique symphonique. Au fil des années, 3 albums virent ainsi le jour :
DAEMONIUM – Dark Opera Of The Ancient War Spirit (1994)
AKHENATON – Divine Symphonies (1995)
SANGDRAGON – Requiem For Apocalypse (2015)
Dès la sortie du premier opus, l’oeuvre a connu un grand succès dans les milieux du Métal Français et elle fut largement saluée par la presse spécialisée, et même au delà des frontières.
Du point de vue du contenu, les références de cette symphonie Metal en trois actes sont à la fois mystiques et occultes. La trilogie conte, en effet, le cheminement d’un héros guerrier à travers trois plans, chaque opus correspondant à une dimension différente avec, dans l’ordre de sortie des albums : l’esprit (le mental), le spirituel (l’éthéré), et la dimension physique (la matière, le réel palpable).
De nouvelles aventures artistiques
et épiques pour les Sangdragon
La trilogie étant désormais écrite et toujours en vente d’ailleurs sur le site officiel de Sangdragon , Vincent Urbain et son groupe composé de musiciens d’excellence évoluent désormais ensemble vers d’autres horizons sans rien renier de leurs racines Black Metal et de leur goût pour la dimension épique et symphonique. Nous sommes heureux aujourd’hui de vous faire partager cette pièce en référence à Games of Thrones pour vous donner un petit aperçu de leur talent.
Ajoutons que certains membres de la formation, actuellement basée en Région Rhône-Alpes font aussi partie de ceux qui organisent le Festival de Chair et d’Acier dont nous vous parlions, il y a quelque temps et qui fusionne esprit Metal et moyen-âge dans un même festival annuel.
Sujet: portrait de passionné, combat médiéval, tournoi, joute, chevalerie, histoire vivante, reconstitution historique, art martial Période: moyen-âge central à tardif Art martial : Béhourd
Bonjour à tous,
n collaboration avec la Fédération Française de Béhourd et le site web combatmedieval.com, nous avons le plaisir de vous présenter un peu plus avant cet art martial original qui puise sa pratique et ses racines dans le monde médiéval. Ce sera l’occasion aussi pour nous de vous présenter de temps à autre, des passionnés de cette forme d’affrontement au carrefour du sport de combat et de la reconstitution historique et nous ne sommes pas peu fiers, aujourd’hui, d’ouvrir ces portraits par un grand champion français de la Discipline : Sylvain LIENARD, Alias « Tape-Dur » (en photo ci-dessous).
Le Béhourd: un art martial au carrefour de la chevalerie et de l’histoire médiévale
Nous en avions déjà parlé dans un article, à l’occasion d’un grand tournoi à Tourcoing, mais pour le cas où vous auriez manqué le début, voici un petit digest sur le Béhourd. Inspiré des antiques tournois du monde médiéval, cet art martial se pratique en armure reconstituée d’époque avec des armes réelles, le tout étant émoussé: aucun tranchant, ni aucune pointe ne sont, en effet, admis.
Il peut prendre plusieurs formes en 1vs1 ou en mêlée de taille variable (5vs5 et jusqu’à 21vs21), avec un système de comptage très réglementé et très élaboré qui va du coup porté à la mise à terre et qui varie en fonction du type d’affrontement pratiqué. En général, en mêlée, la mise à terre est éliminatoire. Techniquement, cette dernière est définie par le toucher du sol par un combattant avec un autre point d’appui que ses deux jambes. La reddition par le genou à terre peut également être demandée par le combattant.
Pour garantir la bonne tenue des affrontements et les classements, tous les combats sont bien entendu arbitrés très précisément. Du point de vue discipline, il s’agit donc bien d’un Art Martial au sens strict, à ceci près que vous y trouverez des passionnés de combat autant que d’Histoire vivante et médiévale.
Organisation et Fédérations
Comme tout art martial qui se respecte, le Béhourd a ses licenciés et ses fédérations. Loin d’être uniquement une pratique française, il est présent à l’échelle internationale et encadré par deux ligues la IMCF & HMBIA (Battle of the Nations).
Au niveau mondial, l’un des tournois les plus importants et le plus prestigieux de la discipline reste Battle of Nations ou en bon français, la bataille des Nations. Vous pourrez trouver de nombreuses vidéos le concernant en ligne. Pour le reste et en terre de France, de nombreux tournois sont organisés sous la houlette de la Fédération Française de Béhourd qui y encadre la discipline. A ce propos, les qualifications pour le Championnat de France 2017 sont encore ouvertes et les premiers affrontements auront lieux en Mars 2017. Vous trouverez un calendrier de tous ces événements sur combatmedieval.com le site de la fédération.
Sécurité: ça pique ou ça pique pas?
Concernant les risques attachés à cette pratique, le Béhourd est indéniablement plus risqué que rester chez soi devant la télévision quoique le danger soit différent dans ce dernier cas. Cela reste bien sûr un art martial et un sport assez viril même si on y trouve aussi des filles qui veulent en découdre, comme nous l’avions déjà mentionné dans notre article précédent.
La plupart des blessures de compétition, quand il y en a, reste toutefois superficielle et des équipes de soigneurs se trouvent toujours sur place. Si vous avez déjà assistés à des championnats d’arts Martiaux quels qu’ils soient ou même à certains matchs de boxe anglaise, vous avez surement pu constater que les blessures surviennent aussi. Quand il est question d’affrontement et de pousser le corps jusqu’à certaines limites, statistiquement cela demeure pratiquement inévitable. Les sports collectifs n’y échappent pas non plus. Pour en donner une idée, sur le denier tournoi Battle of nations,en dehors de bobos superfi-ciels, sur quatre cents participants, les blessures de type fractures ou luxures sont restées sous le seuil de 2% et nous parlons d’un Tournoi avec gros enjeu et des pratiquants venus du monde entier.
Si vous voulez creuser la question de manière encore plus précise, je vous conseille cet article: Béhourd et Intégrité physique, mais encore une fois les protections minimisent largement les risques de la discipline et les jurys, arbitres et autres encadrants sont toujours là pour contrôler la régularité des armes et armures employées, autant que la bonne tenue des affrontements..
Portrait de combattant : Sylvain « Tape-Dur », un grand champion venu du nord
Champion français passé maître dans l’Art du Béhourd, Sylvain LIENARD de son surnom « Tape-Dur » pratique le sport de combat depuis l’âge de 13 ans.
A l’âge de 35 ans, du haut de ses 2,10 mètres et de ses 130 kilos, notre champion français, préparateur physique et agent de sécurité dans le civil, s’entraîne plus de vingt heures par semaine dans la discipline. Il est aussi le capitaine et l’entraîneur de la ligue de Hommes du Nord, ainsi que le président de Nord Médiéval Full Contact. (la chaîne Youtube des hommes du Nord est ici).
Du point de vue du gabarit, c’est donc un géant tout en force et ceux qui connaissent Games of Thrones ou le trône de fer ne pourront s’empêcher de le comparer, au niveau de la stature au moins, au champion de la très dangereuse Cerseï Lannister: Gregor Clegane, alias « la Montagne » dans la série télévisée. Pour information, l’acteur, Hafþór Björnsson, qui incarne « la Montagne » dans le trône de fer mesure la même taille que Sylvain, ce dernier n’a donc rien à lui envier en terme de puissance physique. Rassurez-vous, notre champion français est, quant à lui, largement plus sympa quand même, en tout cas, en dehors du champ de tournoi!
Le beau Palmarès d’un passionné
de sport de combat et d’Histoire vivante
A son palmarès, Sylvain a déjà remporté de nombreux titres avec une prédilection pour l’Epée à deux mains, la sienne porte le doux nom de « tendresse », mais ne vous laissez pas abuser. Du reste, il apprécie aussi la Tourbillonnante hache à deux mains qui personnellement, me rappelle toujours le Druss la Légende de David Gemmel, le garde du corps anglais, devenu célèbre pour ses récits épiques dans l’univers du médiéval-fantaisie.
Sylvain a découvert la pratique du Béhourd, il y a six ans par le biais de Youtube, mais il a été plusieurs fois titré champion de France dans la discipline depuis, en 1vs1 mais aussi en équipe 5vs5 et il a encore à son actif de nombreuses victoires dans divers championnats en France et à l’Etranger.
Du point de vue discipline, il confesse une préférence marquée pour le 1vs1 et le profight. Le premier consiste en un affrontement 1 contre 1 à armes égales dans lequel le nombre de touches franches est compté et permet la délibération. Le pro-fight est la forme ultime du Béhourd puisque c’est un duel en 3 rounds dans lequel l’arme reste à la discrétion du combattant et tous les coups ou presque sont permis. Le comptage s’effectue également en fonction des coups portés. Dans les deux type d’affrontement, la mise à terre compte également bien évidemment.
Concernant sa période de prédilection historique, Sylvain avoue une préférence pour les armures de plates de la fin du XIVe et du début du XVe siècle. Il en possède trois, patiemment reconstituées par ses soins, en étudiant le détail d’enluminures d’époque et ne cache pas, par ailleurs, son intérêt pour le moyen-âge au sens large et les livres historiques. Et pour finir sur le portrait de ce champion, quand nous lui demandons: « si vous deviez donner envie de pratiquer le Béhourd, vous diriez quoi? » Le noble chevalier Tape-dur répond le plus simplement du monde: « Il faut venir le tester. L’essayer c’est l’adopter. »
Au carrefour de l’idéal chevaleresque, du dépassement de soi et de la passion véritable pour l’histoire martiale et le monde médiéval, il faut ajouter, pour en conclure, que le Béhourd célèbre encore, au delà de l’effort et de l’affrontement, les valeurs de la franche camaraderie.
Alors si vous êtes intéressés et curieux de vous y essayer et d’enfiler le temps d’un voyage dans le temps une belle armure d’époque pour vous couler dans la peau d’un chevalier et en découdre, n’hésitez pas à consulter le site très complet de la Fédération Française de Béhourd et sachez aussi qu’une fois affilié, vous pourrez débuter cet art martial sans armure et vous en faire prêter une, le temps de peaufiner la vôtre.
En vous souhaitant une belle journée
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : romans, livres, série télévisée, médiéval fantastique ou fantaisie Genre : aventure, guerre et jeux de pouvoirs. Auteur : GRR Martin Titre : « le Trône de Fer », la saga Titre original : « A Song of Ice and Fire », « Games of thrones » pour la télévision (HBO) Editeur : Pygmalion et J’ai lu Sortie : de 1996 à ce jour.
Bonjour à tous,
‘est aux romans et livres de GRR Martin que nous dédions cet article, même si, inévitablement, on ne peut en parler sans parler de son adaptation télévisuelle tant elle rencontre un succès énorme au niveau mondial. A l’image de la sérié télévisée, la saga écrite n’est pas encore tout à fait achevée, mais elle est déjà bien avancée et son adaptation au petit écran en refait chaque année, un sujet d’actualité brûlant jusque dans le monde du livre. A noter que son auteur aura consacré au « trône de fer » déjà plus de vingt cinq ans de sa vie, puisque le premier livre de la saga a été édité en 1996 et qu’il l’avait écrit en 1991.
SUSPENSE QUAND TU NOUS TIENS
En réalité, je suis, comme beaucoup, entré dans cette saga livresque à partir de la série télévisuelle. C’est assez rare que je fasse les choses dans ce sens, préférant généralement toujours faire l’inverse, soit lire d’abord et, éventuellement après, voir les adaptations à l’écran des oeuvres écrites. Je trouve, en effet, que l’on entre mieux dans un livre quand l’imagination n’est pas encore figée dans des images toutes faites. On a alors tout loisir de se les fabriquer soi-même et c’est tout l’intérêt de la lecture d’ailleurs; c’est un acte alchimique entre deux imaginations ou esprits qui se rencontrent et c’est surement pour cela que ceux qui lisent aiment cela, autant qu’ils aiment souvent « l’objet » livre lui-même; lire restera toujours un acte magique. D’un point de vue psychologique, le roman creuse également bien plus ses personnages là où, souvent, un simple film ne fait qu’en effleurer la surface par la nécessité qu’il a de couper dans le texte pour en extraire un scénario finalement assez court en pages, quand on le compare à un livre de taille moyenne. (photo ci-dessous l’écrivain Américain du Trône de Fer, Georges RR Martin).
Cela étant dit, il faut tout de même rendre justice aux séries télévisées découpées en « saison » dont la longueur offre une bonne solution pour coller à l’oeuvre écrite et rattraper ainsi des détails ou certains traits des personnages qu’un long métrage n’aurait pas permis d’aborder. Le pendant de cela est que ce format ménage une dépendance incommode et un suspense qui, souvent, pèse d’une semaine sur l’autre, dans l’attente du prochain épisode, et pire, d’une année sur l’autre, dans l’attente de la « nouvelle saison ». Personnellement, je me sens toujours un peu otage de ce genre de formules que ce soit à la télévision ou au cinéma. J’attends donc en principe toujours que tout soit sorti et fini avant d’acquérir les DVDs.
Dans le cas du trône de fer, j’ai toutefois dérogé à la règle sur les conseils de personnes de mon entourage qui, connaissant ma passion pour le monde médiéval, ne se lassaient pas de me vanter les qualités de la série télévisuelle. Je m’y suis donc plongé en faisant l’acquisition des DVD’s. Nous étions alors à la fin de la saison trois. A leur décharge, la série télévisuelle est excellente et, après avoir vu les trois premières saisons d’un coup, je l’ai donc prise en route jusqu’à la fin de la saison cinq. Fatalement, arrivé là, frustré une fois de plus de rester sur ma faim, je décidais de m’atteler à la lecture de ce « trône de fer » dans le texte. (ci-contre la photo du coffret DVD de la série chez HBO).
LE RESUME DE L’HISTOIRE
Je serais court sur le résumé de l’histoire parce que ceux qui ont vu la série la connaissent et ceux qui ne l’ont pas vu n’ont pas vraiment besoin d’en savoir énormément pour se plonger dans les livres. Pour ceux qui regardent la série télévisée, comme pour les autres d’ailleurs, je précise que vous ne trouverez ici aucun « spoil ».
La Carte du « Trône de fer »
Sur les territoires (fictionnels) de Westeros et d’Essos, et dans un temps que seul connaît le médiéval fantastique et qui n’est donc pas daté précisément, se tiennent sept royaumes, qui sont aussi des grandes familles, régions et cultures. L’organisation y est résolument féodale. Par le passé, l’union de ces sept régions et familles a été mise en place et une paix relative s’est maintenue dans ce que l’on a appelé et que l’on continue d’appeler « le royaume des sept couronnes » mais cela ne durera pas et les tensions vont bientôt gronder et menacer cette paix et son équilibre fragile.
Lutte et jeux de pouvoir
au royaume des Sept couronnes
Juché sur le « trône de fer » depuis lequel il gouverne les sept couronnes, le roi Robert Baratheon a vieilli et n’est plus à la hauteur de la tâche. Des complots s’ourdissent dans son dos pour la prise de pouvoir et, pour les déjouer, autant que pour l’assister dans la conduite du royaume, il nommera comme « la main du roi » son vieux compagnon de bataille « , », le seigneur du royaume du nord. Mais le poison continuera pourtant de se distiller dans le royaume et la nouvelle main du roi dérange. Eddard Stark découvrira bientôt, en effet, un terrible secret sur les héritiers de du roi Robert Barathéon qui leur coûtera cher à tous deux. Le roi mourra, en effet, bientôt d’un « accident de chasse », dit-on, et cet événement mettra définitivement en péril l’équilibre de la paix à Westeros et sera le détonateur de l’ensemble des luttes de pouvoirs et des intrigues de la saga du « trône de fer ». Personnage aussi obscure qu’impitoyable, la Reine Cersei y est-elle mêlée? Il faut dire que sa lignée, les Lannister, une famille honnie de presque tous, semble capable de tout, et même surtout du pire, pour assouvir ses ambitions. Les trois générations, du grand-père jusqu’au petit-fils (jeune héritier tyrannique et immature, mis à la hâte sur le trône), ont toujours, en effet, convoité le pouvoir, dusse être à coup de manoeuvres politiques ou dans le sang. Seul semble les garder de la folie totale, le plus raisonnable d’entre eux, Tyron Lannister, dit « le lutin », homme de petite taille, grand par l’âme et l’intelligence, mais qu’à peu près l’ensemble du clan semble s’accorder à détester.
Un Héritier et trois dragons pour le Trône de fer
Et tandis que bien des nobles de Westeros convoiteront secrètement ou réclameront ouvertement le « trône de fer », deux autres dangers planent et menacent Westeros. Sur le grand territoire de Essos, on conte, en effet, que se dressera bientôt l’héritier légitime du roi Aerys II Targaryen, roi devenu fou, dit-on, souverain des sept couronnes avant que Robert Baratheon ne le tue de sa main et ne se juche lui-même sur le trône, Cet héritier légitime posséderait des dragons et viendrait bientôt, avec leur aide, réclamer son due et son trône, ce que personne ne croit vraiment, car toute trace de créatures magiques a disparu depuis bien longtemps de ces terres.
La garde de nuit et les « autres »
Dans le nord également, un autre danger, peut-être même plus grand encore menace de mettre en péril non seulement le trône de fer mais aussi bien des vies dans les sept royaumes, en frappant quiconque se trouvera sur son chemin. D’étranges créatures, « les autres », qui porteraient en elles un froid glacial pourraient, en effet, s’y éveiller la nuit, changeant les vivants en morts qui revivraient bientôt, transformés à leur tour en zombies sanguinaires, et alors, un long et interminable hiver reviendra, qui cachera, en son sein, cette mort blanche. Mais qui peut croire, là encore, de telles histoires ? Elles font partie de la mythologie lointaine de Westeros et bien peu de gens prête foi à ces vieilles légendes. Pourtant, à la frontière de ce grand nord, on a, par le passé, construit un mur gigantesque, gardé depuis toujours et en permanence, par « la garde de nuit », une vaillante légion de soldats, pour la plupart repris de justice, et auxquels on a épargné la vie en échange de leur voeu de passer leur vie entière à garder le mur. Et tous, ici, craignent le pire, sachant bien que s’ils ont pour mission d’empêcher les forces rebelles et sauvages menées par le rebelle « Mance Rayder » et qui menacent, à tout instant, d’attaquer le mur, ils ne sont pas là que pour résister à ces envahisseurs humains. Bientôt, ils en sont convaincus l’hiver et la mort blanche reviendra pour réclamer son tribu sur Westeros,
Voilà, en quelques traits, le cadre de l’histoire du « trône de fer » et vraiment pour en faire une synthèse courte, car nous parlons là d’un total de quinze romans et ce monde est complexe tant en intrigues qu’en personnages.
IMPRESSIONS DE LECTURE
Je dois avouer qu’il m’a fallu empiler quelques pages quand même avant de me retrouver totalement immergé, mais par contre avec grand plaisir, dans cette saga écrite de GRR Martin, pour finir par la lire d’une traite jusqu’à sa fin actuelle. Comme nous le
disions plus haut, il manque encore quelques livres à cette saga pour être terminée. Officiellement, Georges RR Martin dit qu’il lui en reste deux à écrire, mais il est possible que son histoire l’emporte plus loin qu’il ne le pense; nous ne le saurons donc vraiment que quand il en aura terminé.
Une aventure médiévale fantaisie pour tous.
L’écriture de GRR Martin est une écriture factuelle et efficace, caractéristique des romans d’action ou d’aventure anglo-saxons. Je n’ai pas de « snobisme » en lecture et j’aime assez me divertir sans trop me donner de migraines. Qu’on me raconte une histoire ou un conte et me voilà satisfait. C’est un peu comme au cinéma, l’écriture qui réfléchit un peu trop à elle-même en même temps qu’elle s’écrit, ne me détend que très rarement. Sans contester l’intérêt de la haute littérature, bien entendu, disons que c’est une affaire de moment. Au fond aussi, tout cela est un peu comme la nouvelle cuisine. Il n’y a pas de recettes et il faut un vrai talent pour réussir ce genre d’exercice de style, alors, de la même façon que je préfère largement une bonne blanquette de veau traditionnelle réussie à un feuilleté aux truffes au jus de rutabaga et son coulis de framboises mentholé douteux et raté, je préfère un bon roman d’action réussi à un ouvrage prétendument littéraire mais au final pompeux, illisible, et parfois, en plus, mâtiné de cynisme. Encore une fois cela ne me détend pas*
Donc, tout cela est bien clair, avec le trône de fer, nous voilà en face d’un conte et si, paradoxalement, c’est peut-être la nature factuelle et dépouillée du style de GRR Martin qui m’a, au premier plan, un peu fait faire la moue, le temps de traverser quelques situations, de trouver les repères et l’affaire était faite. L’intérêt de la saga du trône de fer se révèle sur la longueur et l’histoire prend vite le dessus sans fioritures inutiles, qui, par ailleurs, sur la longueur aurait peut-être finie par alourdir le tout. Pas de longues pirouettes littéraires donc chez Georges RR Martin, et pas non plus de longues descriptions interminables mais du coup et, ce faisant, vous ne vous y perdrez pas non plus. (photo ci-contre, je sais, ça n’a rien à voir, mais c’était juste pour voir si vous suiviez, sans compter qu’elles déchirent ces moon boots).
Les personnages
Ce qui compte, en dehors du monde du « trône de fer » lui-même, de sa complexité, de sa taille et de ses conflits, de toutes ces intrigues qui s’entremêlent et finalement de sa grande richesse, ce sont les personnages qui rythment la saga, et, sur la longueur, sont merveilleusement bien creusés, complexes à souhait et ne semblent jamais jugés par leur auteur quelque soit leur actes. Au fil des chapitres, l’oeuvre passe ainsi d’un personnage à l’autre, en restant dans un style impersonnel, qui privélégie le « il » sur le « je » et qui crée cette distance narrative très agréable de l’auteur avec ses personnages. Il y a aussi cette dimension générationnelle des pères ou des mères d’un côté et des fils ou filles de l’autre qui doivent être à la hauteur de leur héritage et en porter le poids, qui donne un rythme particulier à cette saga et en font aussi une oeuvre ouverte à un large public.
Georges RR Martin, auteur facétieux
Je retiens aussi comme impression de fond, le plaisir jubilatoire que semble prendre l’auteur Georges RR Martin à écrire et à nous surprendre en ne tombant pas dans les schémas conventionnels « attendus ». Les héros, quels qu’ils soient, peuvent, à tout instant, mourir et peu lui importe que nous nous y attachions ou pas, ils suivent leur destinée et l’écrivain se laisse guider par les lois de son monde. Passion et plaisir, voila ce que l’on sent dans ce flot de personnages, de cultures et de situations qu’il nous a concocté dans ce « trône de fer ». Nul doute que c’est une histoire qu’il se raconte d’abord à lui-même, mais on ressent aussi de la facétie et de la truculence dans cette écriture, dans les méandres par lesquels il nous oblige à passer pour le suivre.
Alors à lire ou pas, même si on est spectateur de la série?
Oui, largement! Et pas seulement pour compter les points et jouer au jeu des sept différences entre l’auteur de « trône de fer » et les scénaristes de HBO qui adaptent la saga pour le petit écran. L’intérêt va bien au-delà de cela et si vous aimez les romans d’aventure, vous passerez de vrais bons moments sur ses terres imaginaires de Westeros et d’Essos, en compagnie de Georges Martin.
A quand la fin de la saga & le prochain livre ?
C’est pour bientôt mais de gràce, ne demandez pas à GRR Martin je pense que la question lui sort un peu par les trous de nez pour le dire trivialement! La preuve en image ci-dessous :
Une très belle journée à tous!
Fred
pour moyenagepassion.com
___________________________________________________________________________ * Encore une petite couche sur le simple plaisir de lire?
Je m’excuse de m’étaler un peu sur ce sujet, mais c’est un fait aussi que nombre d’auteurs/conteurs français de romans à succès sont dédaignés, au mieux ignorés, au pire lapidés, par une certaine critique parce qu’ils ne versent pas dans notre « grande » tradition littéraire française mais s’attellent simplement à conter des histoires par l’écrit.. Au fond, pourtant, si ce ne sont pas leurs critères, pourquoi les juger au prisme d’un filtre dont ils n’ont jamais eu la prétention de se revendiquer? On peut aimer le genre du contes, des histoires et du roman d’action ou d’aventure, sans forcément que tout y soit « hollywoodien » et « attendu » au mauvais sens du terme. J’ai de mon côté en mémoire bien des romans « de gare » qui m’ont fait aimer les trains et mon amour de la lecture de tout temps est aussi dans ceux-là. Il y a peut-être encore en France un espace (médiatique?) à combler de la « Grande » littérature aux « simples » romans, même si j’ai quand même le sentiment que l’on médiatise de moins en moins l’intérêt de la lecture et les livres. Je dis tout cela pour réhabiliter simplement l’acte de lire, quelque soit les goûts du lecteur car il y en a vraiment pour tous les goûts. En résumé, que vivent longtemps les livres, les salons du livre et la lecture sous toutes ses formes!