Sujet : école d’été, Summer School, Histoire, monde médiéval, patrimoine, passion, enseignement, conférence, visites guidées, Période : du moyen-âge à l’ancien régime Organisateur : Ecole nationale des Chartes Lieu : sites historiques d’intérêt, Cité internationale universitaire de Paris. Date : du lundi 3 au vendredi 7 juillet 2017
Bonjour à tous,
l serait injuste de réduire l’enseignement de l’Histoire en France à une seule école. Elle vit dans nos universités du Sud au Nord et de l’Est à l’Ouest, portée par des passionnés de recherche et de grands historiens mais, pour autant, on peut difficilement parler d’excellence dans cette discipline au niveau national, sans penser à la prestigieuse et très renommée Ecole Nationale des Chartes.
Créée par ordonnance royale de Louis XVIII en 1821, sise à l’ombre de la Sorbonne, l’école porte près de deux cents ans d’histoire et d’enseignement. Au delà des formations qu’elle dispense dans la science historique mais aussi dans les métiers liés à l’archivage, l’exploitation et la conservation du patrimoine, elle a su élargir son champ d’investigation aux sciences de l’homme et de la société pour proposer une approche large et pluridisciplinaire de l’Histoire. Diplôme d’archiviste-paléographes, études doctorales, master(s) mention «Histoire» et encore mention «Nouvelles technologies appliquées à l’Histoire», les qualifications offertes par cette grande école sont largement reconnues et valorisées sur le territoire français, mais les programmes qu’elle a su mettre en place et son ouverture lui confèrent encore un rayonnement au niveau européen et international.
Nous avons partagé ici, à plusieurs reprises, quelques unes des brillantes conférences que l’école met à disposition du public via sa chaîne youtube notamment, mais aujourd’hui nous voulons relayer une information qu’elle nous a fait parvenir et vous toucher une mot de son Ecole d’été.
L’École d’été internationale
« Histoire et patrimoines de la France »
Cité internationale universitaire de Paris, point de départ de la formation de l’université d’été de l’école des Chartes
‘Ecole nationale de Chartes ouvrira, en effet, dans quelques mois, ses premières classes d’été. Le programme s’étalera sur la première semaine de juillet et les sujets abordés couvriront une période qui va du moyen-âge à l’ancien régime. L’enseignement alternera visites guidées par d’éminents spécialistes, conférences et ateliers pratiques. On pourra notamment y retrouver Michel Pastoureau dont nous avons souvent parlé ici, mais aussi d’autres grands historiens et archéologues de l’école, et encore d’autres érudits venus spécialement pour l’occasion.
Le site Richelieu de la BNF au coeur des archives françaises
Les sites visités seront des lieux prestigieux de l’Histoire et du patrimoine français : le musée de Cluny, les archives françaiseset le site Richelieu de la BnF, le château de Versailles, et encore l’abbaye de Royaumont dans le Val d’Oise, véritable fleuron de l’architecture monastique cistercienne du XIIIe siècle. Il n’est pas question ici de visites ordinaires qu’on le comprenne bien. Pour ceux qui auront le privilège de suivre ce programme, il s’agit bien sûr de visites privées et d’accès à des lieux très privilégiés en compagnie d’érudits versés dans ces questions.
Nuitée et diner de gala au coeur de l’abbaye de Royaumont
Tarifs, inscription et informations pratiques
ntre excellence et prestige, ce programme d’enseignement unique, se place à tous les niveaux sous le signe de la qualité. S’il fallait comparer peut-être pourrait-on dire qu’il est un peu au patrimoine et à l’Histoire de France ce que l’opéra est à la musique, un véritable moment d’exception.
Du point de vue fonctionnel et pratique, la formation se présente comme un package qui couvre la logistique, les visites, les transports, l’hébergement, les repas et les enseignements. Ceux qui auront la chance de la suivre participeront également à un prestigieux dîner de gala donné à l’abbaye de Royaumont où ils passeront une nuitée. Durant la journée passée à Versailles, ils auront encore l’opportunité de déguster un repas gastronomique.
Eu égard à l’excellence des enseignements autant qu’au cadre général et à la qualité visée, l’Ecole propose une grille de tarifs largement positionnée, au plus près des frais engagés. Individuels, couples, étudiants ou retraités, chacun devrait y trouver sa place; l’objectif restant bien pour la prestigieuse Ecole d’ouvrir cette semaine très spéciale autour de l’Histoire et du patrimoine à tous les passionnés du sujet.
Nous vous laissons consulter l’ensemble des détails pratiques de l’inscription directement sur le site de l’ENC.
joutons encore qu’en terme de validation des acquis, la poursuite de l’enseignement de cette école d’été donnera lieu à l’obtention d’un Certificat. Dans le système d’équivalence mis en place au niveau européen ce dernier équivaudra à 1 ECTS.
Pour conclure, voici une petite vidéo de présentation
En vous souhaitant une excellente journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : archéologie, histoire médiévale, Tintagel, château, fouilles archéologiques, roi Arthur, légendes Arthuriennes. château, royaume celte. Période : Haut Moyen Âge, Moyen Âge central. Lieu d’Intérêt : Tintagel, site archéologique d’exception, découvertes récentes Gestion du site : English Heritage
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous parlons un peu d’archéologie outre-manche et de Tintagel en Cornouailles, berceau des légendes Arthuriennes, mais surtout site d’exception archéologique. Nous en profitons pour aborder les les dernières découvertes en date, en examinant leurs possibles convergences avec les légendes arthuriennes.
Tintagel au Moyen Âge central
Entre presse à sensation et archéologie, le site de Tintagel est marqué du sceau indélébile de Geoffrey de Monmouth,religieux et historien anglo-normand du XIIe siècle, au service du roi Henri 1er d’Angleterrequi, dans son Historia Regum Britanniae, fit de l’endroitle lieu mythique de la naissance du Roi Arthur, enfanté par Uther Pandragon suite à un subterfuge rendu possible par l’enchanteur Merlin. Aujourd’hui, Tintagel est sans doute une des places historiques les plus visitées d’Angleterre, certainement d’ailleurs bien plus pour ses références au légendaire roi breton que pour sa réalité historique établie.
Dans les faits, le site de Tintagel héberge les ruines d’un château construit durant le Moyen Âge central et au XIIIe siècle. Sise sur un emplacement qui ne semble pas avoir « à première vue » de valeur stratégique particulière, cette forteresse n’est pourtant pas sans lien avec le Roi Arthur puisqu’on admet généralement qu’elle fut construite à cet endroit même par Richard 1er, comte de Cornouailles et frère du Roi Henri IIId’Angleterre pour mieux asseoir sa légitimité auprès des habitants de la province, en établissant l’idée d’une connexion entre sa lignée et celle du mythique souverain. C’est encore une preuve de la force des légendes arthuriennes dans l’Angleterre du Moyen Âge central.
Si la majorité des historiens contemporains conteste dans les grandes lignes, la réalité des faits du roi Arthur et de ses chevaliers, ou à tout le moins fait le constat qu’il est impossible d’en établir la véracité, au vue des documents en présence, pour les hommes de Moyen Âge, il ne faisait guère de doute que le fils de Uther Pendragon avait réellement existé et conduit nombre des exploits que les contes gallois ou les écrits de Geoffrey de Monmouth lui prêtaient.
Héritier des légendes arthuriennes
En 1225, Richard 1er de Cornouailles échangea donc avec Gervase de Tintagelses terres de Merthen contre celle de Tintagel pour y bâtir sa forteresse. Au titre des détails intéressants de l’histoire qui viennent encore renforcer ses intentions, il semble même qu’alors il fit bâtir le château dans un style architectural antérieur à celui dont il était contemporain, afin de le faire paraître plus ancien et donc finalement encore plus « Arthurien » et légitime aux yeux des populations de Cornouailles. En affichant la volonté de se situer dans l’héritage des légendes arthuriennes, le noble ne fit pas exception. Comme cité précédemment (voir article), il n’était, en effet, pas rare que les rois anglais des XIIIe et XIVe siècles se référent au légendaire héros, pour s’inscrire dans sa « lignée » ou son « esprit » comme d’autres le faisaient alors avec Charlemagne, en France. Pour que tout cela soit possible, il fallut tout de même attendre que les rois de l’île britannique « anglicisent » en quelque sorte Arthur et le « christianisent » même un peu plus, afin qu’il soit « récupérable » et « présentable ». Dans les siècles précédents le XIIIe, ce dernier incarnait, en effet, un idéal breton ou celte un peu « encombrant » pour l’élite noble anglaise. Cette dernière s’étant finalement réconciliée avec le légendaire roi de Bretagne, on se mit à revendiquer de plus en plus son héritage. De nos jours encore, l’aristocratie britannique continue quelquefois sur cette lancée, en utilisant le célèbre prénom dans le nom donné aux enfants : Prince William Arthur Philip Louis, Princes Charles Philip Arthur George.
Un château peut en cacher un autre
Pour en venir à l’archéologie sur site, la campagne de fouilles actuelle à Tintagel est conduite par l’association English Heritage depuis les années 90. Disons d’emblée que le but déclaré n’est pas – les archéologues sur place s’en défendent largement – de rechercher une quelconque corrélation entre les découvertes et les légendes arthuriennes, mais bien plutôt de mettre à jour les vestiges de bâtiments du haut Moyen Âge.
Dans les années 30, certaines fouilles avaient, en effet, permis de découvrir les traces d’édifices datant d’une période contemporaine des légendes : les Ve, VIᵉ siècles et le haut Moyen Âge. Suite à ces découvertes effectuées du début du XXe siècle, les fouilles s’étaient interrompues pour quelques décennies et, pire même, la demeure de l’archéologue qui les avait en charge ayant été détruite par des bombardements durant la deuxième guerre mondiale, les traces de ses conclusions avaient été en grande partie perdues. Quoiqu’il en soit, depuis les années 70-80, on admettait généralement que les vestiges mis à jour et les traces de bâtiments enfouis pouvaient être les restes d’une forteresse celte, et peut-être même le centre du Royaume de Dumnonia(Domnonée). A partir du IVe siècle et jusqu’au début du IXe siècle et l’invasion des saxons, cette province s’étendait de part et d’autre de la manche sur l’île britannique, mais aussi en Bretagne continentale.
« La pierre d’Arthur »
Débutée dans les années 90, la campagne de fouilles menée par l’organisme English Heritage a permis de mettre à jour une première découverte troublante dans le courant de l’année 98. Si elle ne créa pas de révolution majeure chez les archéologues, amateurs de faits avérés et peu enclins à s’échauffer rapidement, la nouvelle fit le « buzz » dans la presse anglaise. La découverte était un fragment d’ardoise plate gravée d’inscriptions. On émet l’hypothèse qu’elles furent écrites par une main gauloise et toutes ne sont pas entières mais la partie déchiffrable permet de lire : « Pater Coliavificit Artognov« . L’archéologue et historien Charles Thomas (1928-2016) de l’Université d’Exeter la traduisit ainsi : « Artognou, father of a descendant of Coll, has had this built » soit en français moderne : « Artognov (Arthnou, Arthur) père et descendant de Coll a possédé cette construction« .
La pierre a passé, avec succès, les tests de datation et on a pu ainsi la faire remonter au VIe siècle. Elle serait donc contemporaine de la période durant laquelle Arthur aurait vécu. Comme nous le disions plus haut, les historiens et archéologues ne sont jamais prompts à sauter trop rapidement sur les conclusions et se tiennent toujours dans une réserve scientifique prudente, mais certains sont tout de même plus enclins à s’enthousiasmer que d’autres. Ainsi, au moment de la découverte, quand les uns affirmaient que la seule chose que l’on puisse déduire, pour l’instant et avec certitude, de cette pierre était que le prénom « Arthur » était en usage à l’époque, mais aussi que ses inscriptions établissaient la présence d’une compétence de lecture et d’écriture en dehors du cadre religieux, le professeur et archéologue Geoffrey Wainwrightprésent sur le site se montrait, quant à lui, largement plus enthousiaste et déclarait :
« Tintagel nous a présenté la preuve de l’existence d’un prince de Cornouailles, au haut Moyen Âge (dark ages), d’un statut social élevé et qui vivait au temps où Arthur vivait. Le site nous a livré le nom d’une personne : « Arthnou ». Arthnou était ici, c’est son nom que nous retrouvons sur ce morceau de pierre. C’est tout de même assez énorme comme coïncidence, C’est là que le mythe rejoint l’histoire. C’est la découverte de toute une vie. » Geoffrey Wainwright, Arthur Stone Discovery at Tintagel
Les découvertes de 2016
En août 2016, en poursuivant les fouilles sur le site, l’équipe d’archéologues a mis à jour de nouvelles découvertes : les restes d’un mur enfoui d’un mètre d’épaisseur datée de ce même haut Moyen Âge et également de nombreux fragments de poterie et d’objets de verre qui, à l’analyse, proviennent de sites très distants : romains, anatoliens et méditerranéens notamment. L’ensemble tend à confirmer la présence sur place d’une installation de taille, peut-être même d’une forteresse « royale » qui aurait pu être, comme on le pensait depuis quelque temps déjà, le centre de la Domnonée.
De manière certaine, en tout cas, le site était le lieu de vie d’une élite, abritée derrière de hauts et solides murs de pierre dans un complexe élaboré, tant au niveau architectural que défensif. L’endroit était aussi, à l’évidence, le centre d’une forte activité commerciale. Les experts de cette période et de ce peuple celte brittonique de Domnonée avancent que ces derniers échangeaient très certainement de l’étain, et peut-être même encore des esclaves et des chiens de chasse contre ces produits élaborés d’origine lointaine et méditerranéenne (vin, huile d’olive, etc…). Plus d’informations sur la Domnonée ici ( en anglais).
Corrélations arthuriennes ?
Et Arthur dans tout ça, me direz-vous ? Et bien les bâtiments sont, encore une fois, contemporains du siècle où la légende situe le roi breton mais les archéologues restent, là encore, prudents. Si certains y cèdent volontiers, il semble tout de même que l’ensemble de la corporation voit la poursuite des légendes arthuriennes plus proche d’un film de Stephen Spielberg que d’un travail sérieux de recherche de terrain. Arthur n’est donc pas devenu leur Graal et ils se défendent, au moins officiellement, d’en poursuivre la chimère. Ils préfèrent donc se focaliser sur les informations cruciales que promettent, quoiqu’il en soit, d’apporter les fouilles de Tintagel dans les années à venir sur l’Angleterre du haut moyen âge, et sur cette période encore peu connue de son histoire qui fait suite à la chute de l’empire romain. Ajoutons que ces dernières trouvailles archéologiques ont fait de Tintagel, un site d’exception et sans doute même, l’un des plus importants d’Europe de l’ouest, sur la période du haut Moyen Âge.
Bien sûr, du côté des amateurs du mythe d’Arthur et ses preux chevaliers, chaque découverte allant dans le sens de la légende est toujours un enchantement et ces dernières trouvailles risquent de garantir encore pour longtemps la haute fréquentation du site de Tintagel.
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : événement, festival, abbaye de Fontfroide, musiques anciennes, musiques médiévales, Jordi Savall, Hespèrion XXI, viole de gambe Nom : 12e Festival Musique & Histoire, organisé par Jordi Savall Dates : du 15 au 19 juillet 2017 Lieu : Abbaye de Fontfroide, Narbonne Label et chaîne youtube : Alia vox
Bonjour à tous,
haque mois de juillet, depuis maintenant onze ans, se tient dans le cadre verdoyant de l’abbaye narbonnaise Sainte-Marie de Fontfroide, et au coeur de ses vieilles pierres, un festival d’exception. Dédié à un répertoire qui va du monde médiéval à la renaissance, l’événement a été créé en 2006 par Jordi Savall et Montserrat Figueras et reste toujours organisé par lui, depuis la disparition de cette dernière.
Cette année, le festival se tiendra du 15 au 19 juillet 2017et comme il couvre une durée de quatre jours, nous publions déjà l’information le concernant afin que vous puissiez vous organiser pour vous y rendre, si le coeur vous en dit. Il s’agit donc de sa 12eme édition.
Le programme n’est pas encore disponible mais comme l’événement est organisé par le grand maître de musique catalan, vous pourrez y retrouver, à coup sûr, ses deux formations musicales d’exception : Hespèrion XXImais aussi La Capella Reial de Catalunya, et encore de nombreux autres artistes passionnés de musiques anciennes et venus du monde entier pour l’occasion. Pour le reste, pour ceux qui suivent déjà nosarticles sur Jordi Savall, vous connaissez déjà son parti-pris de recherches fouillées autour des répertoires anciens mais aussi sa grande ouverture d’esprit. Chacun de ses pas, en matière artistique, est un prétexte à la rencontre et l’enrichissement interculturel autant qu’une célébration de la passion pour la musique et pour l’histoire et c’est donc tout cela que l’on retrouvera cette année, comme les précédentes, dans ce festival.
Ajoutons qu’en général, du point de vue de la programmation concrète, l’événement débute chaque jour par un concert autour de 18 heures et se poursuit en soirée par d’autres concerts jusqu’au milieu de la soirée.
A la découverte de l’abbaye de Fontfroide
avec un guide de prestige : Jordi Savall
l y a quelques années, Jordi Savallnous proposait une visite acoustique et esthétique de l’abbaye et nous ne résistons pas à l’envie de partager cette vidéo pour vous donner un avant goût du festival et de son ambiance artistique et historique.
L’abbaye de Fontfroide: un peu d’histoire
réée à la fin du XIe siècle sur des terres concédées à des bénédictins par le Vicomte de Narbonne, l’abbaye Sainte Marie de Fontfroide se rattachera quelques cinquante ans plus tard à l’ordre de Citeaux. Sous la houlette du célèbre Bernard de Clairvaux, l’ordre des moines blancs est alors en plein expansion et l’abbaye de Fontfroide sera entraînée par cette dynamique cistercienne et connaîtra à partir de là un réel développement.
L’épisode cathare
Nous sommes autour de 1145, en plein coeur du XIIe siècle, et dans cette province du Languedoc qui se tient comme un petit monde à part, avec sa langue et sa culture, pointe déjà les tensions nées de l’émergence d’une croyance et d’une pratique en marge de l’église, le catharisme ou la « religion » des albigeois. Les cisterciens feront de la lutte contre ces pratiques dissidentes émergentes, bientôt frappées d’hérésie, un de leur cheval de bataille et l’abbaye de Fontfroide y sera bien évidemment associée. Les prêches des moines blancs ne suffiront pourtant pas à ramener les brebis cathares dans le giron de l’église. Détonateur de la croisade qui déferlera bientôt sur le sud, sous la pression du Pape Innocent III, l’assassinat du légat du pape Pierre de Castelnau, moine de Fontfroide par un proche soldat du Comte de Toulouse, ouvrira un ère de larmes et de guerre pour le Languedoc médiéval et ses seigneurs qui finiront par y perdre presque tout.
Naissance d’un pape
Plus tard, aux début du XIVe, l’abbaye donnera naissance à un moine, Jacques fournier, qui sera bientôt fait pape et deviendra Benoît XII. Bien que cistercien et non dominicain, le religieux était avant cela devenu Cardinal et évêque de Mirepoix mais avait également officié et présidé le tribunal d’inquisition de Palmiers contre les derniers cathares. Devenu Pape, il entreprendra une réforme des ordres monastiques et lancera encore la construction du célèbre palais des Papes d’Avignon.
Du pouvoir royal au domaine privé
Dans le courant du XVe siècle, l’abbaye tombera sous la coupe du pouvoir royal. L’austérité et la règle des premiers temps seront alors loin derrière elle et les abbés nommés par le roi et qui s’y tiennent sont alors bien loin, dit-on, des moines austères des origines. Après la révolution française, l’abbaye et ses bâtiments seront donnés en legs aux Hospices de Narbonne. Elle connaîtra encore un épisode religieux puisqu’au milieu du XIXe siècle (1848) des moines de l’abbaye de Sénanque viendront s’y réinstaller, avant d’en être chassés par les lois de séparation de l’Etat et de l’église, quelque cinquante ans plus tard, au début du XXe. Acquise aux enchères en 1908, par le collectionneur Gustave Fayet, l’abbaye demeure, depuis lors, un bâtiment privé, propriété des descendants de ce dernier.
En vous souhaitant une merveilleuse journée.
Frédéric EFFE
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Sujet : événement, exposition monde médiéval, archéologie, histoire médiévale, INRAP, Cité des Sciences & de l’Industrie, empire carolingien, invasions « barbares » Média : vidéo documentaire universcience Période : haut moyen-âge au moyen-âge central Lieu : Cité des Sciences et de l’Industrie, Titre : » Quoi de Neuf au moyen-âge ? » Dates : jusqu’au 6 août 2017
Bonjour à tous,
our vous donner un avant-goût de la qualité des supports, du parti-pris pédagogique et de la qualité des informations présentées dans l’exposition Quoi de neuf au moyen-âge, nous partageons ici la première partie du documentaire qui vous y sera proposé sur le thème invasions et migrations. A la lumière des dernières découvertes de l’archéologie et de l’histoire médiévale, il se propose de retracer l’histoire des peuples qui, de la Gaule romaine à l’empire carolingien, donnèrent naissance à la France de Charlemagne.
Vidéo-documentaire, invasion ou migration
De la Gaule romaine à l’empire de Charlemagne
En vous souhaitant une excellente journée!
Fred
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