Sujet : Projet, écriture, série humoristique médiévale, humour médiéval
Période : Moyen-âge central Média : vidéo, univers 3D fictionnel, moteur de Medieval Engineers
La Forteresse médiévale de Roqueblanche
a ville-forteresse de Roqueblanche est totalement fictionnelle et a été créée, de toutes pièces, à l’occasion d’un projet d’écriture. Ce projet consiste à réaliser une série humoristique ayant pour cadre le moyen-âge et qui se déroule dans une ville fortifiée, au début du XIIIe siècle.
Trente épisodes audio de cette série ont déjà été écrits et déposés à la société des auteurs, ayant pour cadre cet univers. On y retrouve de nombreux personnages et on peut y suivre, au fil du temps, la vie de cette forteresse et de ses habitants.
Un des lieux pivots de la série est une petite taverne brasserie de la ville, tenue par Adrien un personnage haut en couleurs. C’est un homme célibataire qui vit avec sa fille de vingt printemps, qui commence à lui causer de plus en plus de souci. On lui doit notamment la phrase suivante restée célèbre dans les annales de Roqueblanche pour sa nature hautement philosophique :
« Attention tout l’monde écoute, tout l’monde tend bien l’oreille parce que j’vais l’dire qu’une fois! J’vous préviens, le prochain qui dit qu’ma bière elle sent la pisse, j’le sors d’ici à coup de chausses dans les roustons! » Adrien, Tavernier, Roqueblanche
Bref, vous l’aurez compris, les premiers épisodes se présentent comme une galerie de portraits. Il y a bien sûr le seigneur, incorrigible fêtard et ses gens, mais il y a surtout les gens de la rue, ceux de l’ordinaire, le peuple, finalement, avec ses travers, son humour, sa tendresse, ses petites méchancetés, et toutes ces contradictions qui font de l’être humain ce qu’il est finalement.
Vidéo : présentation courte de la forteresse en Musique et en ambiance médiévale
Le lieu : les terres du Dauphiné
ien qu’elle soit fictionnelle, la forteresse se situe en terre dauphinoise, à la frontière de la Drôme des collines et de la Drôme provençale. Comme la zone est semi-montagneuse, elle pourrait se situer proche du Diois (Die, Dieulefit, ce genre d’endroit) même si encore une fois elle est totalement imaginaire.
Pourquoi ce lieu? Tout d’abord parce que c’est ma terre de naissance et que j’y suis attaché, à ses accents autant qu’à la simplicité salutaire de ses gens, et ensuite aussi parce que c’est là d’où je viens. oui, pas faux, ça sonne exactement pareil et ça fait un peu répétition mais j’avais envie d’insister.
L’époque : le moyen-âge central
‘histoire de Roqueblanche se situe en plein coeur du moyen-âge et au début du XIIIe siècle. Pourquoi? Parce que c’est un siècle que j’affectionne particulièrement et qu’ayant déjà écrit deux romans qui se passent pendant cette période médiévale, j’ai l’impression de commencer à bien la connaître. Je me situe avant les grandes épidémies de peste qui ravageront l’Europe, dans un temps ou l’on chante encore l’amour courtois et où l’on croit encore à la noble chevalerie, même si les habitants de Roqueblanche ne sont visiblement pas tous d’accord sur la question de glorifier les hommes en armure. Pour être plus précis, l’histoire se situe plutôt à partir de 1230, entre la sixième et la septième croisade.
Au fond, ce qui m’intéresse justement, c’est qu’il ne se passe rien de notable et d’ainsi pouvoir bénéficier d’une relative tranquillité et prospérité, favorable à une certaine « indolence ». Faire une série humoristique sur la peste, allez savoir pourquoi, je le sentais moyen. J’étais aussi assez attaché à l’idée de faire quelque chose de réaliste, en restant au niveau des gens, de leurs préoccupations quotidiennes et du comique qui peut ressortir des situations et des dialogues. Je voulais aussi éviter la fresque historique, hyper réaliste et documentée, non que je n’aime pas le genre, mais ce n’était simplement pas l’idée. Par ailleurs, d’autres savent le faire bien mieux que moi. Je lui préfère toujours la fiction.
La finalité du projet
êvons un peu. Dans l’idéal, la série Roqueblanche pourrait trouver sa place dans un format court et quotidien télévisuel. Dans le concret, elle a pris pour l’instant la forme de trente épisodes sonores et audio qui font en moyenne cinq minutes trente chacun. Je suis aussi en train d’explorer le moyen de la réaliser en animation de type 2D ou dessins animés, on va dire. C’est assez long à produire. Il faut créer les personnages, les décors, réaliser le montage vidéo image par image, etc… Non, rassurez-vous, je n’ai l’outrecuidance ou l’ambition de prétendre devenir Pixar à moi tout seul, mais j’espère, de cette façon au moins, partager de manière plus concrète cet univers et ces personnages, en espérant vous divertir.
En attendant d’en avoir plus à vous mettre sous la dent, je vous partage déjà dans cet article les vidéos sur les décors et ce petit monde avec un tour plus détaillé du propriétaire dans la vidéo ci-dessous. Pour le reste, promis, dès que j’ai quelque chose de prêt, je vous ferais passer une petite vidéo.
Vidéo 2 : présentation détaillée de la ville forteresse et grand tour du propriétaire
Qu’est-ce qu’on y trouve?
Comme Roqueblanche est plus une ville fortifiée qu’un simple château-fort, on y trouve représentée toute la société médiévale avec ses métiers, ses marchands, ses bâtiments, son seigneur, etc.
Les défenses de la ville et les murailles
Côté fortification, la forteresse a ses hauts murs, ses tours de garde, sa porterie, son pont-levis, sa large enceinte fortifiée avec ses créneaux, ses courtines et son long chemin de ronde. Elle a aussi ses douves sèches, son immense palais seigneurial, pour ne pas dire ostentatoire avec ses jardins et sa chapelle.
LA BASSE COUR
Échoppes, tavernes et restaurants
Côté bâtiments, on y trouve des logements pour les marchands, en général situés au dessus de leurs échoppes : boulangerie et four à pain, taverne et restaurant divers, marchand d’accessoires, de tissus, de meubles de bois, etc. On trouve également des halles de marché d’époque, ces grands bâtiments sans mur à la charpente merveilleuse qui commencent à fleurir un peu partout à partir du XIIe siècle dans les centres de village ou dans les bastides, et qui pour certain en deviennent le coeur aux côtés de l’église.
L’église
Cette dernière est bien sûr présente et a sa place centrale dans la basse cour de la ville, dans ce moyen-âge profondément imprégné de religion et de chrétienté. Entre la basse cour et la haute cour et son palais , il y a également un certain nombre de logements qui peuvent être destinée à héberger les notables, les administratifs, le pouvoir judiciaire et même les bourgeois qui existent forcément dans une ville de cette taille. Il y a encore des écuries bien sûr pour les chevaux des gens de passage.
Tribunal, cachots, potence et justice
Toujours au vue de la taille de cette ville forteresse, nous trouvons encore à Roqueblanche, un bâtiment dédié qui fait à la fois office de tribunal et de prison et dans lequel le bourreau en sous-sol déploie des trésors d’ingéniosité psychopathe pour faire dire à tous ceux qui passent entre ses mains ce qu’il a envie d’entendre. Dans ce même bâtiment, on a aussi prévu aux étages supérieurs l’hébergement d’une force armée totalement dédiée à la sécurité même de la ville, soit finalement un ancêtre des forces de polices, plutôt d’ailleurs des forces de gendarmerie pour être plus exacte puisqu’elles restent à composante militaire. Le royaume est donc en paix mais faut pas exagérer non plus.
Académie militaire : « Si vis pacem, para bellum »
Comme disait un romain que je n’ai pas vraiment connu personnellement et qui serait décédé depuis, d’après ce que j’ai compris, « si tu veux la paix, prépare la guerre ». On trouve donc entre la basse-cour et la haute cour de Roqueblanche, une académie militaire aménagée dans le premier château historique de la ville. Un deuxième palais a, en effet, été construit plus récemment à un niveau encore au dessus pour répondre aux exigences de luxe, de faste et des festins de la famille du seigneur.
Les métiers
Côté métiers, il y a aussi bien sûr, la forge et ses métiers (maréchal ferrant, forges d’outils, d’armes et d’armures), un tailleur de pierre, un boulanger, un atelier de poterie et céramique, un herboriste ou apothicaire, etc.
LA HAUTE COUR ET LE PALAIS SEIGNEURIAL
Elle contient principalement le château du seigneur qui est en réalité un véritable palais seigneurial avec sa grande salle pour festoyer, sa cave immense dans lequel le maître des lieux semble passer plus de temps qu’il ne devrait aux dires de certains au moins et encore de nombreuses pièces pour loger famille, familiers ou nobles de passage. Il y a aussi largement assez de place pour une petite armée de serviteurs et pour une large garnison rapprochée. On trouve également des jardins, une chapelle, un jeu de paume et tout un tas d’autres choses mais je ne veux pas tout dévoiler ici.
HORS LES MURS
Vilains, serfs, et zone périurbaine
A la faveur de la paix qui règne dans l’endroit et du grand développement de la ville, à défaut de pousser les murs d’enceinte, on retrouve en dehors de murs de la ville, une zone agricole bien sûr avec son moulin, son four banal, et ses fermes mais aussi un développement de type péri-urbain avec une grande zone d’accueil et d’hébergement pour tous les visiteurs extérieurs, mais aussi des premiers bâtiments d’habitation nichés à l’ombre des remparts, dont certains contiennent également des échoppes.
Champ de tournoi
Lieu Incontournable des grandes fêtes de printemps où les chevaliers les plus téméraires viennent partager leur temps entre camping sauvage et coups de lance dans les gencives ou le poitrail, Roqueblanche se devait d’avoir son champ de tournoi, et comme le dit le seigneur des lieux :
« On ne peut pas non plus passer son temps qu’à boire ou à dormir, de temps en temps, il faut bien se marrer un peu. »
Bref, voilà pour la présentation générale des lieux et du projet. D’autres informations et des choses plus concrètes suivront au fur et à mesure de nos avancées sur la réalisation!
Titre : Sacré Graal (the Holy Grail) Médias : film, trailer, vidéo, culte Période : haut moyen-âge Genre : médiéval fantaisie, humour surréaliste, non sens. Réalisation : Les Monty Python Date de sortie :1975 Sujet :la légende du roi Arthur revisitée par les Monty Python, légendes arthuriennes, Saint Graal
Bonjour à tous,
‘humour anglais n’est visiblement pas pour tout le monde mais pour qui l’apprécie vraiment, on peut difficilement faire l’impasse sur les Monty Python et de leur oeuvre délirante.
Avec leur Sacré Graal (The Holy Grail), la bande de joyeux drilles anglaise nous proposait, en 1975, de revisiter l’histoire du roi Arthur et les débuts du haut-moyen-âge, dans un long métrage déjanté, devenu culte pour longtemps. Nous sommes à la fin de la grandeur de l’empire romain et la grande Bretagne entre dans ses « Dark Ages« . Un héros va alors surgir pour écrire l’histoire d’une réunification autant que celle d’une lutte contre les invasions. Il trouvera même le temps d’entreprendre, durant son règne, un longue quête au nom de la nouvelle religion unique.
Bien entendu, pour les Monty Python, le roman arthurien deviendra le prétexte à un délire de chaque minute et si les comiques anglais reprendront quelques éléments forts de la légende, ils ne se priveront pas de tout réécrire avec leurs propres codes. Plus de quarante ans après la sortie de ce film génial qui fit date, il en est demeuré pour les amateurs de nombreuses répliques et scènes « cultissimes ». Bref, il reste à revoir pour ceux qui l’apprécient et à découvrir pour ceux qui ne le connaissent pas.
Un peu d’Histoire médiévale
n réalité, les exploits d’Arthur et sa légende seront écrits bien plus tard que le siècle durant lequel ils sont censés survenir. La mention d’un roi Arthur n’apparaît, en effet, de manière claire que dans des documents issus du moyen-âge central, au douzième siècle. On pense notamment à « l’ouvrage sur les rois de Bretagne » de Geoffroy Monmouth, ou même l’Historia Brittonumcensée se baser sur une compilation ayant été pour partie écrite au IXe siècle etqui évoque un personnage du nom de Arthur qui aurait vaincu les saxons; De fait, il reste difficile de savoir encore aujourd’hui, si le bon roi breton a vraiment existé ou s’il pourrait même être la fusion de plusieurs personnages historiques et le sujet continue de faire débat.
Ce douzième siècle verra plusieurs textes vanter la légende d’Arthur et plutôt même les aventures de ses chevaliers. Et comme de nouvelles valeurs commencent déjà à poindre sous la plume des troubadours et des premiers trouvères, cet idéal du chevalier noble, courtois, servant et au service aussi des valeurs chrétiennes se retrouvera bientôt étroitement mêlé à la « matière bretonne » sous la plume d’un Chrétien de Troyes. C’est d’ailleurs au génie de ce dernier et à sa popularité qu’on devra la première propagation notable du roman arthurien avec un nombre de manuscrits impressionnants (dans le contexte) autour de ses écrits (voir la conférence de Richard Traschler sur ces questions).
Une chose est certaine, l’ombre de ce roi d’origine celte, unificateur du royaume de Logres, et armé de son épée magique Excalibur, ne sont jamais très loin quand nous évoquons le monde médiéval et les visions qu’un certain moyen-âge peuvent éveiller en nous. Et l’on se laisse toujours volontiers entraîner au bord des falaises de Cornouailles ou sous les frondaisons de la forêt de Brocéliande, sur les pas de la belle dame du lac ou de Merlin l’enchanteur ou suivant, encore, ces preux chevaliers dans leurs exploits et leurs quêtes.
Bien sûr, concernant le roman arthurien revisité à la sauce « non-sensique » des Monty Python, il faut tout de même avouer que la quête du Graal y est légèrement plus laborieuse. Mais n’en disons pas plus, de crainte que sorti droit de leur film délirant, un chevalier gigantesque ne surgisse devant nous, au détour d’un sentier, pour nous lancer un terrible « Ni » vindicatif !
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.