Sujet : humour médiéval, musique, geek culture, Festival cidre et dragon 2016 Groupe : Naheulband Auteur : John Lang (le donjon de Naheulbeuk) Période : médiéval fantastique Titre :A l’aventure Compagnon
Bonjour à tous,
uste une petite note pour vous rappeler que le concert du Naheulband c’est ce soir au Festival médiéval fantastique Cidre et Dragon. Ils n’y seront pas seuls, d’ailleurs, et pour la modique somme de 17 euros vous aurez même droit à trois groupes puisque Pagan Noz et Oubéret seront aussi de la fête! D’ailleurs voilà une petite affiche maison pour que vous sachiez tout, en un clin d’oeil:
« Quand on aime, on ne compte pas », nous en profitons donc pour partager ici, une chanson de plus du Naheulband, ces joyeux drilles qui, comme ceux du festival Cidre et Dragon, sont tombés dans la marmite de Tolkien et de Donjons et Dragons quand ils étaient petits et qui, pour notre plus grand plaisir, n’en sont visiblement jamais ressortis!
« A l’aventure compagnon »
et l’humour déjanté du Naheulband
Sujet : festival médiéval, médiéval fantastique, univers fantasy, idées sortie, week end. Lieu : Merville Franceville Département : Calvados, Normandie Date : les 16,17 et 18 septembre Nom : festival Cidre et Dragon 2016
Bonjour à tous,
pprochez, approchez, bonne gens! Avides de nouvelles expérience et de grandes découvertes, curieux de mondes féeriques, légendaires et ludiques! Et vous aussi, amateurs de l’univers de JRR Tolkien, grands défenseurs de hobbits aux pieds poilus ou pourfendeurs de vils trolls cavernicoles aveuglés par leurs appétits voraces. Venez! Venez sans crainte vous joindre à la fête! Et vous encore, rôlistes aux poches pleines de sorts et de dés aux formes biscornus et étranges, quelque soit votre niveau ou votre spécialité, approchez sans hésitation! Faites confiance à votre serviteur, vous ne souffrirez aucun dommage et vous ne pourrez qu’y gagner de précieux points d’expérience! Approchez! Approchez tous, bonne gens! Entrez! entrez sans crainte! Ici, commence un monde peuplé de créatures magiques et mythiques. Ici s’ouvrent les portes de trois jours de rêve et d’aventure intense!
Bon, soit, j’ai l’air un peu de m’emballer mais vous l’avez compris, dans le cadre de nos billets sur les fêtes et événements médiévaux, nous vous proposons ce week end une sortie totalement dépaysante et magique. Loin des célébrations datées à la recherche du médiéval historique, c’est en effet, cette fois-ci, à un grand rassemblement autour du moyen-âge rêvé ou imaginaire que nous vous convions, un voyage au coeur du médiéval fantastique, de l’Heroic fantasy, et des univers « dragonesques ». Et comme ce festival a lieu dans la ville côtière et normande de Merville-Franceville et dans le Calvados, pour parer à tout risque possible de déshydratation de vos gorges assoiffées, nouées par les émotions que ne manquera pas de susciter ce grand événement, il y aura aussi à boire, d’où le nom de ce festival: Cidre et Dragon. Non, votre oeil n’a pas fourché et vous avez bien lu. Il s’agit bien de Cidre et Dragon et non pas de Tigres et Dragons.
Le plus grand rassemblement médiéval fantastique de France
ette année, le festival Cidre et Dragon fête, dans la liesse, sa dixième édition et s’il peut emprunter certains aspects « classiques » aux festivals ou réjouissances du genre, avec son marché médiéval, avec ses reconstitutions ou ses camps médiévaux dont bien sûr ici l’incontournable camp viking (nous sommes au meilleur endroit pour cela), ne vous y trompez pas. Cette grande fête s’inscrira comme chaque année résolument dans l’univers de référence du médiéval fantastique et de sa littérature! Egalement ouvert à la fantasy au sens large, ainsi qu’au fascinant courant artistique et littéraire Steampunk, (dont la photo ci-dessous est un brillant exemple), Cidre et Dragonregorgera de surprises et d’animations totalement originales, que vous ne pourrez retrouver dans aucun autre festival; le moyen-âge rêvé et l’imagination y seront au pouvoir pour trois jours et sans interruption, de ce soir même, vendredi 16 septembre jusqu’à dimanche.
Outre l’appui de la municipalité de Merville-Franceville, mais aussi du conseil régional de Normandie et du conseil départemental du Calvados, au fil du temps, le festival a su s’entourer de nombreux partenaires, bénévoles et professionnels qui en garantissent, chaque année, le succès croissant. Jugez plutôt, du point de vue de la fréquentation, l’édition 2015 a dépassé les 90000 festivaliers. Cidre et Dragon est désormais un événement de référence du genre et, sans nul doute, le festival médiéval fantastique qui attire le plus de monde en France.
Demandez le programme! Un week end fantastique sur les ailes des dragons
u côté animation, cette année, les organisateurs, l’association Le Raid tolkien, ces passionnés de fantasy qui ont impulsé cette idée folle, il y a maintenant dix ans, ont mis les bouchées doubles avec entre autres réjouissances: feu d’artifice d’ouverture, déambulations et parades les plus rocambolesques, démonstration et tirs de machines de guerre, Initiation aux danses celtiques, jeu de rôles grandeur nature, campement fantasy avec affrontements de monstres et autres créatures, espace dédié pour divertir les plus petits, espace rencontre auteurs/illustrateurs et même encore espace conférences sur le sujet! Il y aura encore trois grands concerts dont un du mythique groupe Naheulband auquel nous avons déjà dédié, ici, plusieurs articles. Je passe sur les nombreuses troupes d’acteurs et de bénévoles qui s’affaireront durant l’événement à vous surprendre à chaque instant et à chaque coin de rue, pour vous laisser découvrir le programme plus en détail: c’est ici! Et d’ailleurs, puisque nous y sommes voici également le Facebook comme ça vous aurez tout.
Avant d’en conclure sur ce programme, j’ajoute encore que, cette année, le festival vous donnera même l’occasion, à partir du vendredi 16 à 14 heures, de vous inscrire dans la postérité en participant à un record du monde: celui du plus grand tournage de masse dans le cadre de la désormais célèbre websérie Noob. Il faudra, bien sûr, pour relever ce challenge s’y rendre costumé à la mode médiévale fantastique.
Sous la plage, les dragons:
Merville-francheville sur la côte normande
quelques quatorze kilomètres au nord de Caen et sur la côte fleurie, le site de Merville, mentionné pour la première fois au XIe siècle, puis connu sous le nom de Merravilla au XIIIe siècle fut occupé depuis des temps reculés et dès le paléolithique. On y avait depuis l’antiquité exploité le sel mais, au début du XIVe siècle, Philippe VI y mit un terme en réglementant la production et en créant la gabelle. Depuis la fin du XIXe, la petite agglomération jouxtait la station balnéaire de Franceville, et au début du XXe siècle, le nom de Merville est devenu officiellement Merville-Franceville. Le site est encore entré dans l’histoire récente, bien plus que médiévale, durant la seconde guerre mondiale et le jour J, avec la bataille de Merville durant laquelle les parachutistes anglais mirent en échec les batteries des canons allemands.
Pour l’événement qui nous concerne aujourd’hui, il ne s’agit, de toute façon pas, vous l’aurez compris de commémorer précisément l’histoire médiévale ou même plus récente du lieu, mais le fait que le site soit situé sur les côtes normandes autant que la culture que les vikings y apportèrent durant le moyen-âge, y ont, bien sûr, une importance plus que symbolique.
Pour conclure, un amour de festival
oilà, mes ami(e)s! C’est tout pour ce petit billet de sortie week end. Que vous souhaitez de plus, si vous avez la chance de vous rendre à ces belles festivités? Une idylle impromptue avec un troll, en bord de plage? Les yeux dans les yeux à déguster une brochette de hobbit aux épices et au miel? « Dis, tu m’aimes vraiment mon trollounet? » « Grumfffffff ». Ou encore la révélation soudaine d’une passion pour la magie celtique accompagnée de la fâcheuse impulsion de vouloir jeter des boules de feu sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Nazgûl? Et ce même si vous réalisez l’immense vacuité de la chose parce que bon, ne vous mentez pas, vous le savez bien au fond de vous, le Nazgûl, il lui en faut tout de même un peu plus qu’une petite boule de feu de magicien niveau 1 pour le faire sourciller. Peut-être même qu’au sortir de ce grand week-end épique vous serez tant épris de ce bel événement que vous ne pourrez vous empêcher dès qu’on le mentionnera à la ronde de plisser les yeux et de susurrer entre vos dents : « mon précieux, mon précieux ». Qui sait? Quand l’imagination est aux commandes dans le règne du médiéval fantastique, tout peut arriver! Et si d’aventure, pendant ces jours de grande fête, la silhouette du grand JRR Tolkien vous effleure, laissant sur son passage, quelques volutes de fumée en forme de dragon ou un peu de l’odeur de sa pipe, ne vous en étonnez pas, il y serait à sa place puisque sa belle terre du milieu s’apprête, cette fin de semaine, à renaître en Normandie.
Une excellente journée à tous et un très beau festival Cidre et Dragon 2016 pour ceux qui s’y rendent!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : réjouissances et fêtes médiévales, fêtes historiques, idées sortie, idées week end, lieu d’intérêt Lieu : Crémieu Département : Isère Date : 10 et 11 septembre 2016 Nom : Les médiévales de Crémieu
Bonjour à tous!
écouvrir une ville et son histoire médiévale, le temps d’une sortie ou d’un week end, notre rubrique événements s’étoffe de semaine en semaine, mais au fond, quoi de plus probant quand il s’agit d’aborder le moyen-âge, de ses siècles à nos jours, que d’en visiter les lieux qui s’en font à nouveau le théâtre? Or, les occasions ne manquent pas et il est même étonnant de voir à quel point les mille ans que couvre cette période nous fascinent encore, peut-être même de manière croissante à en juger par le nombre d’événements proposés en terre de France, chaque fin de semaine. De fait, il est même parfois difficile de choisir sur lequel mettre l’accent tant nos villes et nos villages, et sans parler encore de ceux de Belgique, de Suisse ou d’Europe, ont à coeur d’éveiller réguliè-rement leurs vieilles pierres pour les faire vibrer à nouveau, le temps d’un festival, de leur histoire médiévale.
De fait, ce week-end, entre toutes les réjouissances médiévales qui se tiennent ici ou ailleurs, deux d’entre elles sont fort tentantes, Elles ont lieu toutes deux en région Rhône-Alpes: l’une, à quelques pas de Lyon, dans la très jolie cité médiévale de Crémieu. L’autre, en Provence, dans la cité des papes, la prestigieuse Avignon. Comme il faut pourtant bien choisir, nous avons décidé de dédier cet article aux médiévales de Crémieu, Assurément, le nombre d’événements et de célébrations historiques qui se déroulent régulièrement en Avignon nous fourniront d’autres occasions de parler de cette grande cité et de sa célèbre histoire. Si vous êtes dans ses alentours ce week end, voici tout de même le lien du festival des Carmes qui s’y déroule ce week end, mais pour l’instant place aux belles Médiévales de Crémieu! Cité dauphinoise que nous avons eu l’occasion de visiter plusieurs fois et que nous affectionnons particulièrement!
La 14e édition des médiévales de Crémieu
* Affiche non officielle des médiévales. voir pied de l’article
Depuis plus d’une dizaine d’années, les médiévales de Crémieu sont devenues une véritable tradition et sont toujours une grande réussite. Leur succès en a même fait l’une des fêtes sur le thème du moyen-âge les plus prisées de la région lyonnaise et des trois départements Ain, Isère et Rhône. Comme chaque année, les festivités couvriront une durée de deux jours pleins. et se dérouleront, à l’habituel, à l’occasion du deuxième week end de septembre. Elles seront, cette fois-ci, sous le signe du loup et pour faire honneur à cette thématique des animations et séances de dressage de l’animal, (rares!) seront même proposées durant l’événement qui s’annonce à l’image des années précédentes riche et haut en couleurs.
Du samedi au dimanche, vous pourrez, bien entendu et en sus du grand marché médiéval ou plus de cents exposants sont attendus, retrouver de nombreuses animations musicales, théâtrales et visuelles dans les rues de la cité médiévale. Pour vous en donner la mesure, chaque année, plus de deux-cents artistes professionnels et trois-cents bénévoles en moyenne sont présents sur le site pour vous y faire revivre le moyen-âge. Cette année, en plus des grandes parades festives programmées, pas moins de huit lieux du centre ville seront le théâtre permanent d’animations du samedi au dimanche, de la fin de matinée jusqu’au soir : ateliers et camps à thèmes, grands spectacles de chevalerie, mêlées de troupes au combat et à l’arme ancienne, concerts de musique festive et médiévale avec, entre autre, le joyeux trio de la compagnie gueule de loup, mais aussi troupes comiques, troubadours, conteurs, musiciens, jongleurs, comédiens sur échasses et j’en passe; l’église sera même de la fête et vous proposera des concerts de musiques anciennes.
Entre ripailles et un tour à la taverne, ou au grand banquet arrosé d’hypocras ou de vin rouge (avec modération) sous les majestueuses halles couvertes (photo ci-contre) jusqu’au grand bal médiéval du samedi soir, il y aura encore dans les rues de la belle cité, des processions de ladres avec force crécelles, pour vous faire souvenir que la lèpre, ramenée des lointaines terres croisées, fut, bien avant la peste noire et durant de longs siècles, un des autres fléaux qui toucha l’Europe médiévale. Rassurez-vous pourtant, ces ladres là, ne dénoteront pas du reste des festivités et n’auront à vous offrir pour contagion que celle du rire et de la bonne humeur.
Sise à quelques quarante kilomètres de Lyon, à la pointe nord du département de l’Isère, la cité de Crémieu est riche d’une histoire médiévale et dauphinoise qu’elle a su conserver et valoriser. De fait, point ne serait nécessaire d’attendre l’occasion d’une grande fête médiévale pour aller en découvrir le patrimoine et c’est même d’ailleurs une destination très prisée des fins de semaine pour de nombreux habitants du lyonnais ou du grenoblois qui viennent en arpenter les ruelles et se laisser aller à ses charmes incomparables. Et, du charme, Crémieu en déborde. Elle est de ces lieux encore préservés du temps dans lesquels chaque détour de rue semble vouloir nous conter une histoire.
Ses belles halles du XVe siècle sont désormais presque entrées dans la légende. Nous leur avions d’ailleurs dédié un hommage particulier, il y a quelque temps, à l’occasion d’une vidéo sur le sujet de la charpenterie médiévale. Outre leur esthétique indéniable, elles sont parmi les plus grandes halles de marché couvertes de France, les deuxièmes par la taille – pour en donner une idée, leur charpente, couverte de lauzes sur une surface de 1200 m², dépasse les 400 tonnes- , mais le patrimoine historique de Crémieu ne s’arrête pas là.
Historiquement, la ville entre véritablement dans la postérité dans le courant du XIIe siècle en devenant le lieu de résidence des Dauphins de la tour qui y construisent un château. Située à la pointe nord de l’Isère et à la frontière nord du Dauphiné historique, province alors indépendante, ces seigneurs y sont puissants et l’emplace-ment hautement stratégique de la cité, au portes de la Savoie et de la route d’Italie, en fait un site de choix. De fait, la présence des dauphins attirera sur la ville une prospérité économique et politique qui durera plusieurs siècles. On battra même à Crémieu monnaie pour leur compte, d’une monnaie qui est alors en usage dans une grande partie du sud-est de la France. Au hasard des rues, vous pourrez d’ailleurs découvrir d’anciennes maisons d’époque, construites du temps où la cité florissante attirait à elle de nombreux marchants venus y commercer.
De son emplacement stratégique, et militaire, autant que de cet essor économique, la ville conserve de très beaux remparts et dresse encore fièrement ses portes fortifiées du XIVe siècle à l’ombre desquels se tient un couvent d’Augustins et son cloître bâtis entre le XIV et le XVIIe siècle. Installé sur la colline Saint Laurent et dominant la cité, le château des dauphins des XIIe et XIIIe est encore là. Restauré au XIXe siècle, il semble veiller sur la plaine avec bienveillance comme il le faisait déjà plus de huit siècles auparavant. Sur les hauteurs encore, se dressent les remparts fortifiés et les restes du prieuré bénédictin Saint-Hippolyte, déserté par ses moines dans le courant du XIIe siècle mais dont les pierres résistent à l’assaut du temps.
Voilà, mes amis, un peu de détails sur la cité de Crémieu et sur ce bel événement qui s’y prépare cette fin de semaine. Autant de raisons de plus pour vous rendre sur place, si vous êtes quelque part non loin du Dauphiné, et pour aller y partager un peu de cette histoire, à l’occasion de cette grande fête médiévale.
Une belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
___________________________________________________________________________* Sur l’affiche non officielle des médiévales de Crémieu. Crédit photo pour l’homme loup: moncommuniquedepresse.com (Crémieu 2015), Logo officiel des medievales 2016 sur le site medievales-cremieu.fr / Montage, Retouche & création : moyenagepassion.com
Sujet : festivités médiévales, Saint-Louis, festival médiéval, défilés, ville historique, lieux d’intérêt,idées sortie week-end. Evénement : Fêtes de La Saint-Louis, Période : moyen-âge central Lieu : Aigues-Mortes (Camargue,Gard) Dates: Samedi 27 et dimanche 28 août.
Bonjour à tous,
ans le cadre de nos idées de sorties à thème, nous vous invitons cette fin de semaine en direction de la Provence et de la méditerranée, dans la belle et encore quelque peu préservée Camargue, au Sud des terres de France. Ce week end, s’y déroule, en effet, à Aigues-Mortes, l’une des plus jolies et des plus médiévales villes de cette région, de grandes festivités qui s’étalent sur plus de deux jours et qui ont pour thème le XIIIe siècle et le roi Saint Louis. Quel est donc le programme que nous ont concocté les organisateurs de cette grande fête médiévale mais encore, que vient y faire Saint Louis vous demanderez-vous peut-être? Et bien, si c’est le cas, ces deux questions tombent extrêmement bien puisque c’est justement ce à quoi nous allons nous employer à répondre dans cet article.
Aigues Mortes : joyau médiéval surgi de terre par la volonté d’un roi
Surgie au XIIIe siècle, au milieu des sables et des zones marécageuses du delta du Rhône et à deux pas de la mer, Aigues-Mortes s’y tient encore fière et comme au premier jour, dressant jusqu’au ciel ses beaux remparts de pierre remarquablement préservés du temps. Et quand, arrivant à ses portes, on la découvre dans son bel écrin de pierre, on se dit presque, avec raison, qu’une telle cité n’a pu naître que du caprice d’un roi ou de sa volonté. De fait, il y a indéniablement, concernant la belle cité historique et fortifiée d’Aigues Mortes, un avant et après son fondateur Louis IX, connu encore sous le nom de Saint-Louis.
Dès le début de son règne, soucieux de posséder un débouché direct sur la méditerranée, autant que de se doter d’une autonomie pour le transport maritime des croisés (alors affrétées, la plupart du temps, par les flottes italiennes), Saint-Louis, décide qu’il lui faut un port au Sud du territoire. A cette époque le grand port de Marseille n’est pas encore sous la main du roi de France, mais sous celle de son frère Charles D’Anjou. roi de Naples.
A l’époque où Saint Louis décide d’en faire son port vers la méditerranée, le site d’Aigues Mortes n’était déjà plus tout à fait qu’une bande de terre bordée de Salins mais il n’avait pourtant encore rien de commun avec la ville fortifiée que l’on connait aujourd’hui et que le roi de France fit alors surgir de terre. A la fin du IXe siècle, Charlemagne avait déjà fait renforcer la place d’une tour pour y protéger les exploitations de sel et les ouvriers qui en faisaient l’extraction. Bientôt cédée par le légendaire roi des francs aux bénédictins de l’Abbaye de Psalmodie, dont la présence sur le site est attestée dès le début du IXe siècle, la place restera durant de longs siècles sous la coupe des moines. Ils y mèneront une vie pieuse et recluse au milieu de ses terres encore à demi-sauvages où de petites gens et familles d’ouvriers y exploitent le sel, vivant chichement dans leurs petites cahutes.
En 1240, le roi Saint Louis négociera avec les religieux pour récupérer ces terres et commencera alors à y édifier les premières tours et fortifications. Un peu moins de vingt ans plus tard, c’est de là qu’il partira pour sa première croisade. comme il le fera à nouveau en 1270 pour sa deuxième croisade, celle de Tunisie. De fait, Aigues mortes est la dernière ville du sol français à avoir vu Louis IX vivant puisque le roi, périt lors de cette dernière expédition et n’en revint jamais.
Les fortifications et les travaux impulsés par ses soins seront poursuivis après lui sous le règne du Philippe le Hardi et la ville verra finalement la dernière pierre posée à ses remparts quelques décennies plus tard. L’édification d’Aigues-Mortes, bastide fortifiée, fleuron de l’architecture médiévale et nouveau port du sud de la France aura pris pas moins de trente ans.
Moins d’un demi-siècle plus tard, au début du XIVe, la cité sera encore témoin privilégié de l’affaire des templiers, puisque le roi Philippe le Bel, tirera partie des fortifications pour y enfermer une partie de ces derniers. Du point de vue maritime, elle restera un port d’importance longtemps après Saint Louis, et de grands travaux y seront même entrepris au début du XVe siècle, mais à la fin de ce même siècle, le ralliement de la Provence au territoire de France ré-ouvrira la possibilité pour la couronne d’utiliser Marseille et atténuera irrémédiablement l’importance stratégique du port d’Aigues Mortes.
Une grande fête entre les hauts remparts
Pour ceux qui auront la chance ou l’opportunité de s’y rendre, ce sont donc deux jours entiers de festivités et de festival que vous propose ce week end la belle cité médiévale camarguaise. Parée de ses plus beaux atours d’époque, elle célébrera son histoire, autant que le roi Saint Louis qui fonda la ville, il y a près de huit cents ans et changea pour toujours la destinée du site.
Les réjouissances commenceront le Samedi, dès le milieu de matinée avec un marché médiéval et se poursuivront jusqu’à la nuit par un bal médiéval où damoiseaux et damoiselles pourront se rendre pour y danser et y festoyer sans compter. Les agapes et festivités reprendront le lendemain, de la matinée jusqu’au soir et le festival se terminera, le dimanche soir et à la nuit tombée, par un grand spectacle pyrotechnique et musical restituant le départ de Saint-Louis pour la croisade.
Entre les deux et au programme, en plus des nombreuses animations, théâtres, amusements et autres musiques de rue, vous pourrez assister à de grands défilés historiques et thématiques de Louis IX et sa cour, mais également à un tournoi de Chevalerie, proposé par les voltigeurs de France (seul spectacle payant de la fête qui, par ailleurs, sera totalement libre d’accès et gratuite). Il y aura aussi de nombreux camps médiévaux à thème: forge, cuisine médiévale, armes et escrime anciennes, tir à l’arc, calligraphie et frappe de monnaie et même encore un camp à la triple nationalité (luxembourgeoise, italienne et française) qui se proposera de vous faire découvrir le quotidien de la vie monastique au moyen-âge.
En un mot, pour vous mettre l’eau à la bouche et sans même parler de gastronomie et des plaisantes ripailles qui accompagneront l’événement pour le plus grand plaisir de vos estomacs affamés ou de vos gorges sèches, plus d’une vingtaine de compagnies de troubadours, acteurs, jongleurs, et artistes sont à l’affiche des réjouissances! C’est vous dire si le programme promet d’être riche en événements. Pour plus de détails le concernant, cliquez ici.
Voilà donc, mes amis, une petite idée de sortie, avant la rentrée dans une ville unique que l’histoire médiévale a touché du bout de ses doigts. Si vous êtes non loin de la belle Camargue et du côté d’Aigues Mortes en cette fin de semaine, n’hésitez pas un seul instant et allez vous plonger dans l’ambiance médiévale, le temps d’une journée ou deux, au souvenir d’un de nos plus célèbres roi du passé: Saint Louis et, bien sûr, pour vous y divertir!
En vous souhaitant une belle journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C