Sujet : Brocéliande, légendes bretonnes, lyrique courtoise, lecture poétique, spectacle. Période : Moyen-âge central (XIIe, XIIIe siècle) Evénement : Bréchéliant ou les chants de troubadours de Bretagne Auteur : Annick Le Scoëzec Masson Date : le dimanche 13 octobre 2019, à 14h30 Lieu ; Théâtre du Nord-Ouest
13, Rue du Faubourg Montmartre, Paris 9e
« Au cœur du Moyen Âge, en lisière de la forêt de Brocéliande, l’arrivée d’un insolite poète pèlerin bouleverse l’équilibre précaire de la vie au château… »
Bonjour à tous,
ous avions déjà dédié un article à ce spectacle basé sur l’ouvrage Bréchéliant de Annick Le Scoëzec Masson et il sera de retour au Théâtre du Nord-Ouest, à Paris, le 13 octobre prochain.
A l’image du roman, l’univers de cette lecture à plusieurs voix, avec chants et accompagnement musical, est celui d’un château fort imaginaire, au cœur de la célèbre forêt. Dans ce voyage au temps du moyen-âge des légendes bretonnes et des troubadours, il est question de mystère, d’attente, de désir et, plus que tout, de poésie, entre évocation des lais de Marie de France et l’Amour de loin de Jauffre Raudel.
Distribution : avec Anne Langlois, Caroline Duchenne, Claire Patoyt, Yannick Barne, Annick Le Scoëzec, Frédéric Ligier (arrangements musicaux) et Antoine Desmard (violoncelle).
Sujet : poésie médiévale, ballade médiéval, moyen-français, poésie réaliste, poésie satirique Auteur :François Villon (1431-?1463) Période : moyen-âge tardif, XVe siècle. Titre : « La ballade de l’Appel de Villon
ou question au clerc du guichet» Média : lecture audio
Bonjour à tous,
ans la foulée de notre analyse de la ballade de l’Appel de François Villon, en voici une petite lecture audio. Du point de vue de la prononciation, à l’arrivée du XVe siècle et du moyen-français, les « oi » deviennent des « Oué ». Les R sont, semble-t-il, toujours roulés.
NB : vous pourrez trouver dans certaines autres versions de cette poésie : « estoit-il lors temps de moi taire ? » en lieu de « estoit-il lors temps de me taire? » nous avons, quant à nous, choisi cette dernière version, conforme à de nombreuses transcriptions de l’oeuvre de VIllon..
Pour plus de détails sur cette ballade médiévale et quelques clés de vocabulaire, n’hésitez pas à vous reporter à notre article précédent la concernant.
En espérant que cette lecture audio vous agrée.
Une belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du Moyen-âge sous toutes ces formes.
Sujet : Brocéliande, légendes bretonnes, lyrique courtoise, lecture poétique, spectacle. Période : Moyen-âge central (XIIe, XIIIe siècle) Evénement : Printemps des poètes 2019 : « Bréchéliant, lecture-spectacle » Auteur : Annick Le Scoëzec Masson Date : le dimanche 24 mars 2019, à 14h30 Lieu ; Théâtre du Nord-Ouest 13 Rue du Faubourg Montmartre, Paris 9e
Bonjour à tous,
out au long de ce mois de Mars, le Printemps des Poètes est de retour à Paris. Il fêtera, cette année, ses 20 ans et c’est le thème de la beauté qui a été choisi pour célébrer cet anniversaire. En renouant, avec les lectures et la poésie vivante, l’événement devrait, à nouveau, permettre au public de découvrir de nombreux textes et auteurs.
S’il fait une large place à la poésie contemporaine, on notera cette année, la présence d’un spectacle original, en référence au monde médiéval, et particulièrement à la « matière de Bretagne » et à la poésie des troubadours. Cette lecture à plusieurs voix, avec chants et musique, est basée sur le roman Bréchéliant de l’hispaniste et écrivain Annick Le Scoëzec Masson etelle sera donnée le dimanche 24 mars à 14h30, au Théâtre du Nord-Ouest.
Paru en 2017, aux éditions Garamond, l’ouvrage Bréchéliant se présente comme un récit poétique sur le thème de l’attente et de la perception du temps, au prisme d’un certain univers féminin seigneurial médiéval. Son intrigue se situe dans un moyen-âge central littéraire et « archétypal » et on en retrouve tous les ingrédients : un château au seuil d’une forêt peuplée de mystères, une dame en sa haute tour, son chevalier parti aux croisades et qui n’a pour compagnie que deux autres femmes, l’arrivée d’un inconnu venu chambouler ce monde fait d’émotions contenues, de non-dits et de prières.
Sur fond de légendes bretonnes et de lyrique courtoise, l’auteur(e), agrégée d’Espagnol et docteur ès lettres, a renoué, ici, avec l’esprit des Lais de Marie de France et cette lecture-spectacle devrait permettre d’en retrouver l’inspiration.
Avec : Yannick Barne, Anne Langlois, Caroline Duchenne (chant), Annick Le Scoëzec, Frédéric Ligier (arrangements musicaux) et Antoine Desmard (violoncelle)
Sujet : chansons, poésie médiévale, amour courtois, poésie lyrique, trouvère, vieux français, fine amor, lyrique courtoise. Période : moyen-âge central Auteur : Thibaut IV de Champagne (1201-1253), Thibaut 1er de Navarre Programme : »Une vie, une Oeuvre, la chanson du Mal aimé » Intervenants : Jean Dufournet, Claude Mettra, France Culture (1989)
Bonjour à tous,
n 1989, Claude Mettra recevait sur France Culture, le médiéviste et romaniste Jean Dufournet dans le cadre de l’émission « Une vie, une oeuvre » dédiée tout entière à Thibaut IV de Champagne, roi de Navarre et grand poète courtois du XIIIe siècle.
« De touz maus n’est nus plesanz Fors seulement cil d’amer, Mès cil est douz et poignanz Et deliteus a penser Et tant set biau conforter, Et de granz biens i a tanz Que nus ne s’en doit oster. » Thibaut de Champagne, Chanson
Nous avons déjà souligné, à plusieurs reprises, l’importance de la cour de Champagne, de son rayonnement culturel dans le courant du Moyen-âge central, en particulier des XIIe, XIIIe siècles. Son influence s’étendra au nord jusqu’à la Flandre et même l’Allemagne. Dans les pérégrinations des intervenants du jour, on croisera, au nombre des personnages ayant compté dans ces échanges culturels entre différentes provinces de la France médiévale, Aliénor d’Aquitaine, mais aussi plus près de la Champagne, l’incontournable Gace Brûlé, aîné de Thibaut d’une génération et qui l’aura, à coup sûr, influencé, même s’il est difficile d’établir qu’ils se soient physiquement croisés.
Dans la lignée de ses pairs, le comte et roi-poète poursuivra ainsi, à son tour, la promotion et l’élévation de la fine amor et de ses codes courtois en langue d’Oïl, pour la situer dans une quête d’absolu, qualifiée même de « religion » par Jean Dufournet.
Une invitation au décryptage de la fine amor
en compagnie d’un grand médiéviste
On fera ici, un large et salutaire détour pour aborder, avec l’historien, les arcanes de l’amour courtois, ses principes, ses ressorts mais aussi le positionnement social presque « subversif » de ses valeurs au sein du moyen-âge chrétien féodal.
« Ce qui est paradoxal c’est que d’une part, la courtoisie développe la sociabilité, les rapports entre les gens, mais d’autre part, l’amour courtois tend à s’opposer, et au christianisme puisqu’il ne s’agit pas d’amour conjugal et au système féodal puisque, souvent, le poète ou le vassal est amoureux, ou prétend être amoureux, de la dame de son seigneur. Dans la mesure où la femme tend à vivre dans un univers particulier, éloignée de l’humanité quotidienne, les choses s’atténuent, mais il reste que les gens du moyen-âge ont bien senti cette difficulté et qu’en 1277, parmi les condamnations de l’évêque de Paris, Tempier, (Etienne Tempier 1210 -1279) il y avait la condamnation de la courtoisie et de l’art d’aimer d’André le Chapelain qui avait mis en forme tous les principes de cette courtoisie. » Jean Dufournet. Extrait d’un entretien avec Claude Mettra. Une vie, une oeuvre,Thibaut de Champagne. France Culture (1989).
« La joie et la douleur, la folie et la sagesse, la crainte et l’espérance sont étroitement liées. Il n’est pas de douleur, sans joie, ni de joie sans douleur. c’est à dire qu’il faut passer par la douleur de la séparation, de l’absence, des épreuves pour atteindre à cette joie supérieure. Il y a tout un long apprentissage, une sorte d’ascèse à la fois poétique et religieuse pour parvenir à cet état et il faut abandonner les chemins réguliers de la raison, de la connaissance rationnelle, tomber dans une sorte de folie. La pire folie pour les gens du moyen-âge c’est de ne pas aimer, et l’attitude la plus raisonnable c’est d’aimer à la folie. » Jean Dufournet. (op cité, France Culture, 1989).
Un peu plus loin, le médiéviste rapprochera la quête du fine amant, de celles des aventures chevaleresques et des croisades ou même encore des pèlerinages pour en faire une quête qui garde en commun avec toutes les autres, la recherche constante d’une perfection, d’un dépouillement, d’une purification, vouée peut-être à ne jamais véritablement aboutir. Ainsi et selon lui, le Roman de la Rose ou le Perceval et l’oeuvre de Chrétien de Troyes, entre autres exemples, ne seraient peut-être pas demeurées inachevés par hasard.
Enfin, dans ce tour d’horizon de la lyrique courtoise et de son influence, on évoquera, au passage, le culte marial venu se greffer sur ses codes pour faire de la Vierge Marie, à la fois la dame idéale et la médiatrice privilégiée et miséricordieuse, passeuse d’âmes vers le monde d’après.
Claude Mettra, Jean Dufournet, France Culture (1989)
Pour conclure, on trouvera dans cette rediffusion un lot de beaux extraits et d’heureuses lectures dans le vieux-français original du Comte de Champagne et Roi poète de Navarre et il faut rendre hommage à la grande qualité des questions de Claude Mettra, autant qu’aux comédiens qui l’entourent pour avoir su faire de ce programme un véritable moment d’exception.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.