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Quand la médecine médiévale se mêlait d’amour et de qualité de vie au sens large

medecine_medievale_enluminures_saignee_ecole_salerne_flos_medicinae_moyen-age_centralSujet :  médecine, citations médiévales, école de Salerne, Europe médiévale, science,  manuscrit ancien, hygiène, nature,  santé
Période: moyen-âge central (XIe, XIIe siècles)
Titre:  l’Ecole de Salerne (traduction de 1880)
Traducteur : Charles Meaux Saint-Marc

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionujourd’hui, nous parlons d’Amour, mais pas d’amour courtois et bien plutôt d’amour et de Santé puisque c’est de la bouche des médecins de l’Ecole médiévale de Salerne que viennent ces mots que nous allons vous faire partager.

De l’influence de l’amour sur la santé

Y-a-t-il une saison propice à l’Amour ? Fait-il partie de l’équilibre, de l’hygiène de vie et contribue-t-il à la santé ? A cette question, la médecine médiévale du Regimen Sanitatis répond définitivement oui. Elle le conjugue même, comme toute chose, au rythme des saisons, et nous y apprenons encore que l’Amour impur est « fatal et détruit la santé ».

« Le printemps de l’Amour est la saison propice;
L’hiver permet encore un si doux sacrifice;
L’automne, en l’exigeant, assure la santé.
Mais au printemps languit l’appétit rebuté;
L’hiver refroidit vite un amour éphémère;
L’automne trop souvent nous ravit la lumière.
L’amour est salutaire avec sobriété;
Impur, il est fatal et détruit la santé. »
L’Ecole de Salerne, “Flos medicinae vel regimen sanitatis salernitanum”  Traduction par Charles Meaux Saint-Marc (1880)

Les conditions d’une vie agréable

O_lettrine_moyen_age_passionn le comprend de plus en plus au fil de la lecture de ce manuscrit ancien du moyen-âge central, la médecine de Salerne est holistique. Hygiène  et conditions de vie s’y mêlent étroitement et tout influe sur l’état de santé : l’alimentation, l’exercice, les états émotionnels, les fréquentations, l’amour, l’ennui, le loisir, les vents, les planètes et tout amour_medecine_medievale_holistique_hygiene_ecole_salerne_regimen_sanitatis_science_moyen-age_centralce qui entre aussi par nos sens (odorat, vue, ouie, etc,…).

Ici, non contents de nous parler d’Amour, nos doctes savants et médecins médiévaux nous prodiguent encore des conseils d’ordre général pour créer les conditions d’une vie agréable, propices au maintien de la santé et au prolongement de l’existence : entre la façon de se vêtir (colorée), de festoyer entre amis (avec mesure), de se laisser aller au « charme adoucissant » de belles rimes et des belles poésies, et même de s’assurer l’amour et les attentions d’une belle femme aux attraits caressants, qu’à l’aulne de certaines de nos valeurs modernes, d’aucun(e)s jugeront peut-être quelque peu « chosifiée » dans l’opération (et où l’on comprend que l’ouvrage s’adresse plutôt sur ces quelques pieds de vers au moins à une clientèle masculine).

« Recherche des beaux vers le charme adoucissant,
L’enjoûment de la femme, et l’attrait caressant,
Tout ce qui rend la vie et plus douce et plus belle;
Fuis des procès bavards la lenteur immortelle.
Revêts d’habits nouveaux les riantes couleurs,
D’une aimable maîtresse implore les faveurs.
Sieds-toi, non sans amis, à table savoureuse,
Bois du vin qui te plaît la coupe généreuse.
Veux-tu de tes plaisirs prolonger le succès?
Du vice et de la table évite les excès. »
“Flos medicinae vel regimen sanitatis salernitanum”
Traduction par Charles Meaux Saint-Marc (1880)

P_lettrine_moyen_age_passion copiaSi nul ne désavouerait aujourd’hui l’influence de l’équilibre psychologique autant que l’importance de chaque chose sur l’état de santé et même pourquoi pas sur la tenue du système immunitaire, il reste toujours plaisant d’imaginer, pour le décalage, un médecin généraliste moderne déclamer, au sortir d’une consultation, ces quelques vers sur l’amour et sur les conditions générales de vie dans une grande envolée hygiéniste et holistique. La plupart d’entre nous s’en trouverait, à n’en pas douter, surpris.

Comment ne pas céder, amour_medecine_medievale_hygiene_ecole_salerne_regimen_sanitatis_science_moyen-age_centralpourtant, au charme incomparable de ces rimes et ces vers qui s’invitent jusque dans la science et la médecine médiévale ? Le Regimen Sanitatis est loin d’en être l’unique exemple et on retrouvera cela avant lui dans la médecine d’un Avicenne.

Nous avons, semble-t-il, perdu en route cet usage du vers et de la rime depuis le moyen-âge, au bénéfice graduel de la prose. Cette tendance s’est confirmée et la poésie est indéniablement en recul dans notre monde moderne bien plus encore au XXIe siècle, qu’elle ne le fut au XXe siècle. Pourtant, durant des millénaires et courant tout au long du monde médiéval, on trouvait de l’élégance au vers, jusqu’à  leur prêter même, comme on le voit ici, des vertus salutaires.

En vous souhaitant une excellente journée !

Fred
Pour moyenagepassion.com
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la danse de Clèves du MS 9085: basse-danse du XVe s et son manuscrit médiéval

musique_danses_medievales_manuscrit_ancien_moyen-age_tardif_renaissanceSujet : danse, musique médiévale, basse danse, Bourgogne, manuscrit ancien
Période : Moyen Âge tardif,  début renaissance XVe  s
Auteur : anonyme
Source : Manuscrit MS 9085, Manuscrit de Bruxelles, Manuscrit des basses danses de Marguerite d’Autriche
Titre :  Danse de Clèves
Interprètes : Arte Factum
Album: « Saltos, brincos y reverencias » (2007)

Bonjour à tous,

E_lettrine_moyen_age_passionn suivant le fil de l’excellent album Saltos, brincos y reverencias de la formation espagnole ArteFactum,  nous arrivons sur les rives du XVe siècle et au début de la renaissance avec une danse d’époque, appelée la danse de Clèves. C’est une basse danse qui s’exécute en cortège ou en couple et elle se différencie donc des Saltarello(s) ou autres ductia(s) dont les pas sont plus sautés, plus rapides  et les mouvements plus « envolés ».

MS 9085, le Manuscrit des basses danses de Marguerite d’Autriche

Conservé à la Bibliothèque Royale Albert Ier de Belgique, le manuscrit ancien MS 9085, connu encore sous le nom de Manuscrit de Bruxelles  ou Manuscrit des Basses Danses de Marguerite d’Autriche nous provient du milieu du XVe siècle. L’ouvrage date donc des débuts de la renaissance ou de la toute fin du Moyen Âge si l’on préfère. Il est constitué de vingt-cinq feuillets délicatement enluminés de lettres d’argent et d’or et contient, comme son nom l’indique des basses danses, dont certaines semblent provenir de Bourgogne ou dont les titres, à tout le moins font référence à cette aire géographique.

Au dos de l’ouvrage, on trouve une mention d’époque qui fait état de son appartenance « à la princesse d’Espaigne » Marguerite d’Autriche, fille de Marie de Bourgogne. Mariée à Jean d’Aragon, héritier de la couronne de Castille et d’Aragon de 1495 à 1501, elle fut, pendant ces années, princesse d’Espagne. L’idylle ne dura pas puisque le jeune prince, de petite santé, mourut, en effet, très vite et la laissa veuve, mais cela nous renseigne, en tout cas, assez précisément sur  la datation de ce manuscrit ancien.

(Portrait de Marguerite d’Autriche par  Bernard Van Orley, vers 1518).

Du point de vue de son contenu, il est scindé en deux parties. Les six premiers folios sont un traité de danse théorique expliquant la structure des basses danses, ainsi que leurs pas. Les dix-sept folios restant sont les partitions de musiques ainsi que les chorégraphies de cinquante-huit basses danses.

Concernant la pièce que nous vous proposons aujourd’hui, la Danse de Clèves, on suppose que son nom provient de Adolphe de Clèves qui était alors gouverneur général des états de Bourgogne. Pour ce qui est de sa composition, l’auteur est demeuré, à ce jour, anonyme.

ArteFactum, l’Andalousie à la conquête
des musiques médiévales

musique_medieval_artefactum_danse_ductia_albumNous avons déjà dédié plusieurs articles à cette excellente formation médiévale ainsi d’ailleurs qu’à son album « Danse, sauts et révérences » datant de 2007. Vous trouverez l’ensemble de ces articles ici : Artefactum, musiques médiévales et anciennes. L’album est toujours disponible à la vente en ligne (lien sur l’image ci-dessus).

En vous souhaitant une très belle journée et une bonne écoute.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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A la découverte des romans arthuriens et de la codicologie avec Richard Trachsler

video_conference_histoire_medievale_ecole_nationale_des_chartesSujet : codicologie, légendes arthuriennes, corpus, popularité, auteurs, chrétien de troyes, codex, manuscrits anciens
Période : Moyen Âge central
Média  : vidéo-conférence
Titre :  Le roman arthurien en vers. Profil codicologique d’un genre littéraire
Conférencier :  Richard Trachsler, professeur de littérature française et occitane du Moyen Âge
Lieu : Ecole nationale des chartes (2017)

Bonjour à tous,

C_lettrine_moyen_age_passion‘est une conférence que certains trouveront peut-être  un peu  ardue que nous partageons aujourd’hui. Donnée par Richard Trachsler, professeur de littérature française et médiévale à l’Université de Zurich, sur l’invitation de l’Ecole nationale des chartes, elle aborde les légendes arthuriennes en vers, leur corpus, autant que  leurs différents auteurs, sous un angle original. Plutôt que de s’attacher au  codex_manuscrits_anciens_codicologie_legendes_arthuriennes_graal_conferences_moyen-age_litterature_monde_medievalcontenu même, l’approche proposée ici est, en effet, celle de la codicologie, cette discipline  qui s’intéresse aux codex et aux manuscrits anciens en tant qu’objets matériels et archéologiques.

Outre ce que l’on peut y apprendre sur les formes prises par le corpus de légendes arthuriennes (prose ou vers), sur ses auteurs, sur leur « possible » popularité, etc…, un des autres grands intérêts de cette intervention est donc de nous permettre de découvrir véritablement cette science des codex et de mieux comprendre les préoccupations autant que l’approche méthodologique du codicologue face aux  sources documentaires en sa possession. Comment resituer l’œuvre littéraire dans son monde et dans son temps à travers l’étude des documents et sources matérielles qui nous sont parvenus ? Comment mesurer la popularité d’un auteur médiéval ?  A  quel patient travail  de tri, de comptage, d’identification, de comparaison, faut-il  faire face pour avancer et tenter de reconstruire la réalité de l’œuvre dans son contexte historique ?  Avec quel souci et de quelles précautions doit-on encore s’entourer pour faire des déductions scientifiques sérieuses et réalistes ?

Le roman arthurien en vers. Profil codicologique d’un genre littéraire

(n’hésitez pas à monter le son , le niveau de prise de son est bas.)

Richard Trachsler, littérature médiévale et légendes arthuriennes

Spécialisé dans le domaine de la littérature du Moyen Âge et de la Renaissance française, Docteur Es lettres, jeune professeur émérite et brillant d’origine suisse, Richard Trachsler a enseigné la littérature française médiévale à la Sorbonne et est, depuis 2012, professeur de littérature française et occitane du Moyen Âge à l’Université de Zurich.  Reconnu pour son expertise et ses merlin_boron_propheties_Richard_Trachsler_litterature_medievale_codicologie_legendes_arthuriennestravaux dans le domaine des légendes arthuriennes, il intervient activement sur le sujet et on lui doit de nombreuses publications et ouvrages sur la question dont une étude  sur les prophéties de Merlin  de Robert de Boron qui reste un de ses sujets de prédilection. Il est également, depuis 2012, président de la section suisse de la Société Internationale arthurienne.

Outre sa charge de cours et les nombreuses conférences qu’il donne sur des sujets ne se limitant pas nécessairement aux légendes arthuriennes,  Richard Trachsler est également directeur de plusieurs collections  dans le domaine de la littérature et la civilisation médiévale.

Encore une fois,  dans cette excellente conférence proposée ici sous l’égide de l’Ecole nationale des chartes, il nous en apprend au moins autant  sur les légendes arthuriennes et leurs auteurs. que sur  la codicologie,  et il faut lui rendre grâce  d’une grande transparence dans son approche pour nous faire partager ses doutes, autant que pour pointer du doigt les limites et la complexité du travail  de reconstruction. Qui sait ? Au final, cette conférence sera  peut-être  de nature à susciter quelques vocations chez certains d’entre vous ?

Pour le reste, n’oubliez pas que l’Université   d’été de  l’Ecole nationale de chartes  ouvrira bientôt ses portes au grand public pour une semaine de formation d’exception autour de l’histoire médiévale et du patrimoine.

En vous souhaitant une excellente journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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Le psautier d’Ingeburge de Danemark et l’étrange destin français d’une noble danoise

manuscrits_codex_anciens_exploration_poesie_litterature_musique_medecine_monde_medieval_moyen_ageSujet : manuscrit ancien, psautier,  moyen-âge chrétien,  enluminures, miniatures, ingeburge de  Danemark, Philippe-Auguste

Période : moyen-âge  central,  XIIIe siècle
Conservation : Musée de Condé, Chantilly
Manuscrit  ancien : le Psautier d’Ingeburge

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passione week end pascal nous donne l’occasion de vous souhaiter de joyeuses pâques tout en vous parlant d’un célèbre manuscrit ancien du XIIIe siècle et du personnage historique qui s’y trouve attaché. Il s’agit d’un ouvrage religieux  et même d’un livre de prières, connu sous le nom  de Psautier d’Ingeburge, du nom de la reine de France Ingeburge  de Danemark (Ingeborg), seconde et  « éphémère » épouse du roi Philippe-Auguste, pour lequel le manuscrit aurait été réalisé et qui lui aurait appartenu.

La cène, Psautier d’Ingeburge, enluminures et peintures sur feuille d’or du XIIIe siècle

L’étrange et douloureux destin
de la reine Ingeburge de Danemark

Concernant le destin de  cette jeune noble danoise, fille du roi Valdemar  1er,  en tant  que  reine de France, on se souvient qu’il fut assez particulier puisque, dès le lendemain de la nuit de noces, le roi Philippe Auguste la rejeta et s’employa, dés lors, à faire annuler ce mariage.  A ce jour, le mystère reste entier sur ce qui survint, cette nuit-là, dans la chambrée royale et les historiens s’y sont perdus en conjectures, sans que l’on puisse rien avérer.

Suite à son rejet par le roi,  la jeune danoise qui n’a alors que 18 ans cherchera et obtiendra l’appui du pape et de Rome contre l’annulation du mariage. Le roi lui fera payer puisqu’il lui imposera une errance de plus de vingt ans, en la tenant recluse ou prisonnière dans divers monastères et forteresses royales. Il  surseoira même à l’interdiction du pape en finissant par se remarier, même s’il n’eut jamais gain de cause face à l’Eglise.  Quatre conciles se prononcèrent, en effet, en défaveur de l’annulation et rien ne fit jamais fléchir Rome, ni la détermination de Ingeburge à maintenir son honneur sauf et à défendre son statut de reine de France.

ingerburge_psautier_manuscrit_ancien_reine_de_france_repudiation_philippe_auguste_mystere_histoireVingt ans après,  à la mort de sa troisième et illégitime épouse aux yeux de Rome, Agnès de Méran, Philippe-Auguste  réhabilitera la noble danoise sur le trône, comme il l’avait répudié, sans aucune explication. Elle aura, entre temps, subi ses foudres pendant de longues années, de sévices psychologiques en humiliation, pour une raison encore, à ce jour, inconnue, comme nous le disions plus haut.

Concernant la réhabilitation tardive d’Ingeburge, elle fut à l’évidence plus le fruit de calculs et de manoeuvres politiques en vue d’alliance de la part de Philippe-Auguste que dénotant d’une quelconque volonté d’expiation  face au sort qu’il avait réservé à la jeune femme. La stratégie fut vaine puisqu’il n’obtint rien des danois face aux anglais, mais la reine y gagna au moins sa liberté.

Une décennie plus tard, à la mort du roi, ce dernier tint, dans son testament, à que soit rendue à la reine, la dot de 10 000 marcs d’argent qu’il avait « injustement » perçue, à l’occasion de ce mariage; cette volonté inexpliquée d’effacer totalement cette union sera restée implacable jusqu’au bout. Après la mort de Philippe Auguste, Ingeburge fut reçu avec tous les égards de son rang par Blanche de Castille et le nouveau roi Louis VIII, elle put alors se consacrer à ses « oeuvres »,  jusqu’à 1238, date de sa mort.

Le prestigieux Psautier d’Ingeburge

C_lettrine_moyen_age_passionomposé de 197 feuillets, ce  manuscrit, riche en illustrations et enluminures, se trouve conservé au musée de Condé à Chantilly.  A la faveur du week end de Pâques, nous en partageons ici quelques  unes liées à cette fête religieuse. En plus du psautier et de ses enluminures, le manuscrit comprend aussi  un calendrier décoré, ainsi que plus de cinquante peintures et encore d’autres prières et oraisons.

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La reine   Ingeburge y a fait écrire les dates de la mort de ses parents, ainsi que celle de la bataille de Bouvines qui consacrait la victoire de Philippe-Auguste, mais aussi la fin de sa période de souffrances et de réclusion.

Après la mort de cette dernière, le manuscrit resta attaché à la maison royale et il comporte une mention qui atteste qu’il aurait  appartenu  par la suite  au roi Louis IX, Saint louis. Il fut d’ailleurs conservé dans le courant du XIVe siècle au château de Vincennes comme une relique de ce dernier roi.

Après le XIVe siècle, pour une raison inconnue, le manuscrit partit en périple jusqu’en Angleterre où il demeura jusqu’au milieu du XVIIe, date à laquelle il revint  finalement en France.  Une mention ajoutée par un faussaire  sur le manuscrit  tentait d’expliquer les raisons de ce passage en Angleterre mais ses affirmations ont été démontées  depuis  la fin du XIXe siècle, notamment par  l’historien  Léopold Delislemanuscrit_ancien_psautier_reine_ingeburge_moyen-age_central_enluminure_monde_medieval.

Après avoir été la possession de plusieurs familles ou collectionneurs, ce psautier fait partie désormais de la collection du Musée de Condé. Outre le fait qu’il est   passé dans les mains de grands personnages historiques, il demeure un précieux témoin de l’art légué par les ateliers d’enluminures des débuts du XIIIe siècle.

En vous souhaitant une belle journée et de joyeuses pâques !

Fred
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