« Qui est beau, ce n’est mye pour soy enorgueillir, Mais pour belles pensées en sa beaulté cueillir; Car tous les beaulx et laiz convient tous envieillir: Il n’est si grant beaulté qui ne viengne à faillir. »
Citation extrait du « Codicille » de Jean de Meung (Clopinel),
poète et auteur médiéval du XIIIe siècle (1250-1305).
Bonjour à tous,
oilà une version précoce du « Mignonne allons voir si la rose » de Pierre de Ronsard, façon XIIIe siècle et sous la plume de Jean de Meung. Elle est tirée du Codicille du grand auteur médiéval dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises ici. Comme elle ne présente pas de difficultés particulières à la compréhension, nous vous la livrons telle quelle sans la traduire.
Une belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : fêtes historiques, festival moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. festival historique. histoire vivante Evénement : Fous d’Histoire à Margny Lès Compiègne Lieu : Margny Lès Compiègne, Oise (Hauts de France) Date : les 19 et 20 novembre 2016
Bonjour à tous,
vec l’arrivée du mois de décembre et celle du froid aussi, les fêtes autour du moyen-âge cèdent progressivement le pas aux marchés de noël mais c’est sans compter sans nos amis de l’Association Histoire Vivante qui nous ont concocté un autre grand rassemblement de deux jours complets pour célébrer l’Histoire , au sens large, et avec elle le monde médiéval.
Cette fois-ci c’est dans l’Oise qu’ils nous donnent rendez-vous, pour la 11e édition du festival Fous d’Histoire de Margny Lès Compiègne. Y sont attendues comme toujours de nombreuses compagnies pour y célébrer l’histoire vivante, mais aussi les arts poétiques, musicaux, théâtraux, dansés, et encore le spectacle de rue ou les numéros faisant intervenir le dressage animalier et plus généralement tout type de créations autour de l’Histoire réaliste ou plus imaginaire et allégorique. L’événement hébergera encore un grand marché historique avec plus de 200 artisans venus de l’Europe entière.
Un programme digne d’un grand festival
oncernant la programmation détaillée des activités qui auront lieu autour du parc d’Exposition le Tigre, ce sont pas moins de six pages de programmes étalées sur deux jours que vous propose les organisateurs. Autant dire que vous n’aurez que l’embarras du choix et peu le temps de vous ennuyer si vous souhaitez tout voir.
(Les derniers trouvères, groupe de musique festive aux sonorités médiévales avec de très belles orchestrations sur des paroles originales, seront présents.)
En réalité, le salon ouvre dès le vendredi 18 à guichet fermé mais cette journée est réservée aux scolaires et aux professionnels. De son côté, le grand public est attendu à partir du samedi 19,novembre, à partir 10h00 du matin pour un événement qui durera jusqu’au dimanche soir 18h00.
Côté tarif, rien à redire avec un ticket journée de 9 euros, et des tarifs réduits à 4,50 euros (enfants -12 ans, demandeurs d’emplois, handicapés), le festival se démarque encore par son accessibilité quand on songe aux nombres de spectacles et d’animations qui y sont proposées sur chacune des journées.
(Ci-contre la Compagnie Arcadia théâtre sera également de la fête.)
Si vous aviez eu la chance de vous rendre au Festival Fous d’Histoire de Dinan, il faut encore préciser que l’Association pour l’Histoire Vivante ne cède pas un pouce à la facilité puisqu’on retrouvera à l’occasion de cette édition de Margny-Lès-Compiègne de nombreuses compagnies et artisans historiques et médiévaux qui n’étaient pas présents à Dinan. Nous en présentons seulement quelques uns sur cette page, mais vous pourrez en retrouver la liste complète sur le site du festival.
Pour plus d’informations sur l’Association pour l’Histoire Vivante, partie-prenante de l’organisation de cet événement, nous vous renvoyons à l’article que nous avions fait sur le Festival Fous d’Histoire de Dinan auquel ils étaient déjà associés.
En vous souhaitant de très belles fêtes historiques de fin de semaine à Margny-lès-Compiègne si vous avez le plaisir de pouvoir vous y rendre, et sinon, quoiqu’il en soit, que la joie accompagne chacun de vos pas durant ce week end!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : musique médiévale, musiques anciennes, troubadours modernes Ensemble, Groupe :Vox Vulgaris. Titre : Cantiga 213 (Cantigas de Santa Maria) Période : moyen-âge central, XIIIe siècle Album : the shape of medieval music to come Année : 2003
Bonjour à tous,
n peu de la musique de la formation suédoise Vox Vulgaris aujourd’hui avec leur interprétation toujours très personnelle de pièces médiévales auxquelles ils n’hésitent pas à ajouter une touche subtile d’esprit Free Jazz et de variations libres.
Nous en profitons du même coup pour continuer d’explorer le leg musical d’Alphonse X de Castille et des cantigas de Santa Maria dont cette piède du jour est encore extraite.
Sujet : poésie, résonance médiévale, François Villon, Dizain, hommage, réhabilitation. Paroles : Théodore de Banville (1823-1891) Titre : Dizain à Villon Période : XIXe siècle
Bonjour à tous,
omme promis, il y a quelques temps, nous partageons une autre poésie de Théodore de Banville dédiée à Maistre François Villon. La dernière fois nous avions publié le verger du roi Louis ou Ballade des Pendus, hommage allégorique qu’avait rendu l’auteur du XIXe siècle aux formes poétiques de Villon tout autant qu’au contenu de son épitaphe. Cette fois-ci, la référence au poète médiéval est encore plus directe et plus qu’un hommage, ce Dizain prend même la forme d’une réhabilitation sublime de Villon lui-même et de son oeuvre.
Théodore de Banville nous offre l’image d’un Villon, rendu à jamais éternel comme Prométhée, le titan supplicié de la mythologie grecque qui s’en était allé dérober les arts du feu aux Dieux, pour les offrir aux hommes. Ce Villon à « la prunelle encore épouvantée » par son propre larcin qu’il nous dépeint, échappe définitivement à ses juges de mauvaise conscience pour devenir, rien moins que le porteur de la lumière, au service de tous les hommes. On rejoint presque ici, sur le plan de la mystique, la hauteur de vision que Michel de Meaulnes nous partageait de Villon dans un article précédent.
Le dizain à Villon de Théodore du Banville
« Sage Villon, dont la mémoire fut Navrée, hélas! comme une Iphigénie, Tant de menteurs s’étant mis à l’affût, Dans ta légende absurde, moi je nie Tout, grand aïeul, hors ton libre génie. O vagabond dormant sous le ciel bleu, Qui vins un jour nous apporter le feu Dans ta prunelle encore épouvantée, Ce vol hardi, tu ne l’as fait qu’à Dieu: Tu fus larron, mais comme Prométhée. » Théodore de Banville (1823-1891) Dizain à Villon
De nombreux auteurs ont déclamé leur admiration et même leur fascination pour la poésie de Villon, mais je ne sache pas qu’on est, jusqu’à ce jour, écrit éloge plus élevé et plus lyrique sur lui que ce dizain de Théodore de Banville.
Ce texte sera rien moins que la clôture de son ouvrage intitulé « 36 ballades joyeuses pour passer le temps » où le poète du XIXe renouait avec la forme poétique médiévale de la ballade, en la remettant au gout du jour, près de cinq siècles après qu’on l’eut presque entièrement délaissée. L’ombre de Villon passe, du reste sur l’ensemble de l’ouvrage, et on le trouve présent dès le premier dizain qui ouvre sur ces trente-six ballades joyeuses et que voici:
Dizain au lecteur
« Ami lecteur, donne-moi l’accolade, Car j’ai pour toi besogné, Dieu merci. Comme Villon qui polit sa Ballade Au temps jadis, pour charmer ton souci J’ai façonné la mienne, & la voici. Je ne dis pas que les deux font la paire. Et contenter tout le monde & son père Est malaisé, chacun garde son rang! Mais voire! avec ces rimes, je l’espère, Tu peux aussi te faire du bon sang. » Juin 1873.
Théodore de Banville
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.