our ceux qui seraient passés à côté, notre proposition aux artistes, artisans, graphistes, designers, organisateurs d’événements, etc, en bref passionnés du monde médiéval, est toujours d’actualité. Alors, n’hésitez pas à nous contacter pour nous parler de ce que vous faîtes, nous aurions plaisir à faire un article sur vos activités, votre art ou vos actualités, en relation avec le moyen-âge bien sûr.
Le plus simple reste encore le courriel, nous avons crée une page FB mais pour l’instant nous ne nous sommes pas tellement occupés de la promotionner.
Une belle journée à tous.
Fred
Moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
J’espère que cette journée vous trouve en grande joie.
ous publions encore un petit index thématique pour faciliter un peu l’accès à certaines parties du site. Nous en profitons pour repasser en revue les articles!
Dans quelque temps, des sous-catégories vont s’avérer nécessaires pour ordonner un peu mieux tout cela, d’autant que nous sommes maintenant arrivé à deux-cents articles sur le monde médiéval! O joie!
Aujourd’hui, l’index concerne la poésie de maître François Villon, le grand poète du moyen-âge tardif que, vous le savez, nous affectionnons particulièrement sur moyenagepassion:
« Combien est épineux le chemin de la vie, et combien alpestre et dure est la montée que l’homme doit parcourir pour arriver à une véritable valeur ! »
François Pétrarque (1304-1374)
rudit, poète, diplomate, homme de science, historien et humaniste florentin du XIVe siècle, François Pétrarque est reconnu, encore à ce jour, comme un de plus grands auteurs italiens du moyen-âge avec Dante. Considéré encore comme un des pères de l’humanisme, on lui prête une influence durable sur la poésie romantique et moderne occidentale, mais, au delà, sur les valeurs morales et politiques des siècles suivants.
« C’est pourquoi également l’art qui exprime avec le plus de rigueur et de perfection les sentiments et les aspirations les plus constants et les plus élevés de l’homme passe nécessairement par Pétrarque, de Bembo à Michel-Ange et à Ronsard, de Góngora et Milton à Klopstock, de Shelley et Heine à Leopardi, Heredia et D’Annunzio. » Vittore BRANCA – Universalis – Pétrarque
yant grandi en Provence, amoureux du Vaucluse et des sources de la Sorgue qui longtemps l’inspireront, Petrarque connaîtra aussi la vie bruyante d’Avignon, siège des papes d’alors. Plus tard, il finira par rentrer en Italie pour y passer le reste de sa vie.
Influencé par les confessions de Saint Augustin à l’âge de trente ans, son chemin se fraiera, dés lors, entre une foi chrétienne profonde et une ascèse à laquelle il aspire mais que sa nature de bon vivant semble le condamner à ne pas pouvoir toujours atteindre. Ainsi, il encensera les périodes de solitude et de retraites méditatives mais les alternera aussi avec des périodes plus mondaines. Ambitieux, mais aussi apprécié et reconnu de son temps, il acceptera également un certain nombre de missions politiques et diplomatiques, après être retourné définitivement sur le sol italien.
Sur son chemin de vie « alpestre », comme il le décrit lui-même dans cette citation, sa foi triomphera pourtant et il sera considéré comme un poète profondément chrétien ayant même oeuvré pour le renouveau des valeurs chrétiennes et classiques de l’Italie du XIVe siècles et les quelques disciples d’Averroès qui, sur le tard, le prendront à partie en moquant ses croyances n’y pourront rien changé. Au delà de tout cela, il restera, quoiqu’il en soit, considéré comme un des plus grands érudits, poète de son temps, un auteur de grand talent et un homme à l’humanisme profond.
Une belle journée!
Fred
pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : poésie médiévale, poète satirique, ballade médiévale, Auteur : Eustache Deschamps dit Morel (~1340-1406) Titre : « Quand j’ai la terre et mer avironnée » Période : moyen-âge tardif
Bonjour à tous,
ous vous proposons aujourd’hui une belle poésie de Eustache Deschamps, auteur médiéval dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises ici. Cette fois-ci, il nous convie à sa suite dans le Paris du XVe siècle. Le texte n’est pas particulièrement satirique et il y loue même, au contraire, les beautés de la capitale de ces années là. Bien sûr, les champs et les vignes se sont forcément éloignés au fil des siècles, mais cette ode conserve le charme incomparable d’un voyage dans le temps avec comme guide privilégié, ce grand poète médiéval.
Lecture audio de la poésie
d’Eustache Deschamps en vieux français
Quant j’ay la terre et mer avironnée
version originale vieux français
Quant j’ay la terre et mer avironnée, Et visité en chascune partie Jherusalem, Egipte et Galilée, Alixandre, Damas et la Surie, Babiloine, le Caire et Tartarie, Et touz les pors qui y sont, Les espices et succres qui s’i font, Les fins draps d’or et soye du pays, Valent trop mieulx ce que les François ont : Riens ne se puet comparer à Paris.
C’est la cité sur toutes couronnée, Fonteine et puis de sens et de clergie, Sur le fleuve de Saine située : Vignes, bois a, terres et praerie. De touz les biens de ceste mortel vie A plus qu’autres citez n’ont; Tuit estrangier l’aiment et ameront, Car, pour deduits et pour estre jolis, Jamais cité tele ne trouveront : Riens ne se puet comparer à Paris.
Mais elle est bien mieulx que ville fermée, Et de chasteaulx de grant anceserie,* De gens d’onneur et de marchans peuplée, De touz ouvriers d’armes, d’orfaverie ; De touz les ars c’est la flour, quoy qu’on die : Touz ouvraiges a droit font ; Subtil engin, entendement parfont Verrez avoir aux habitans toudis**, Et loyaulté aux euvres qu’ilz feront : Riens ne se puet comparer a Paris.
*anceserie : ancienneté **toudis : toujours
Quand j’ai la terre et mer avironnée
Version français moderne
Quand j’ai la terre et mer avironnée Et visité en chacune partie Jérusalem, Egypte et Galilée, Alexandrie, Damas et la Syrie, Babylone, le Caire et Tartarie, Et tous les ports qui y sont, Les épices et sucres qui s’y font, Les fins draps d’or et soies du pays Valent trop mieux ce que les Français ont : Rien ne se peut comparer à Paris.
C’est la cité sur toutes couronnée, Fontaine et puits de science et de clergie, Sur le fleuve de Seine située : Vignes, bois a, terres et prairies, De tous les biens de cette mortel(le) vie A plus qu’autres cités n’ont; Tout étranger l’aiment et aimeront, Car, pour plaisirs et pour sites jolis, Jamais cité telle ne trouveront : Rien ne se peut comparer à Paris.
Mais elle est bien mieux que ville fermée, Et de châteaux de grande ancestrerie*, De gens d’honneur et de marchands peuplée, De tous ouvriers d’armes, d’orfèvrerie ; De tous les arts c’est la fleur, quoi qu’on die : Tous ouvrages adroits font ; Subtil engin, entendement profond Verrez avoir aux habitants toudis**, Et loyauté aux œuvres qu’ils feront : Rien ne se peut comparer à Paris.
Une bien belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.