Sujet : légendes arthuriennes, cinéma, Excalibur, citations médiévales, citations autour du Moyen Âge, roi Arthur, matière bretonne. Période : Moyen Âge central, haut Moyen Âge Film : Excalibur (1981) Réalisateur : John Boorman
« Je ne suis pas né pour vivre une vie d’homme, mais pour être la matière de la mémoire future. » Citation du Roi Arthur (Nigel Terry) , Excalibur de John Boorman (1981)
Version originale anglaise
« I was not born to live a man’s life, but to be the stuff of future memory. »
Bonjour à tous,
‘est en 1981 que les cinéphiles découvrent une très épique et spectaculaire version des légendes arthuriennes, signée du réalisateur et scénariste John Boorman. Servi par une pléiade d’acteurs, dont la plupart sont inconnus du grand public, le film retrace, sur plus de deux heures, la grande épopée arthurienne.
Pour son scénario, le directeur anglais s’est inspiré de l’ouvrage médiéval Le morte d’Arthur de Thomas Mallory (1485). Au vue de la densité des contenus, mais aussi de contraintes posées par la Warner sur la première mouture du scénario, Boorman sera conduit à faire des choix et opérer des raccourcis sur l’histoire originale. Rospo Pallenberg, lui aussi réalisateur et scénariste anglais et qui avait été son complice sur d’autres films, l’aidera dans cette tâche. Le budget, entre 11 et 12 millions de dollars, est plutôt limité pour une production de cette ambition. Mais l’énergie, le talent et la passion des intéressés compensera largement cela. L’ensemble du tournage sera fait en Irlande et s’étalera sur un peu moins de 5 mois.
A la sortie du film, L’accueil par les critiques est assez inégal et mitigé. Le film raflera tout de même quelques prix ; nominé dans plusieurs catégories au festival de Cannes de cette même année, il se verra discerner le « Prix de la contribution artistique ». L’autre prix viendra du Saturn Awards, l’année suivante et portera sur les costumes. Du côté box office, le public sera, quant à lui, au rendez-vous et les producteurs quadrupleront leur mise, sans compter les VHS et autres supports qui débarqueront plus tard dans le temps. Du point de vue des critiques, le film se bonifiera avec le temps et trouvera une sorte de second souffle et de reconnaissance à effet retard.
Frédéric EFFE Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
NB : sur l’image en-tête d’article, le roi Arthur (incarné par Nigel Terry à l’écran) est tiré du film Excalibur de Boorman. Quant à l’enluminure et la table ronde, au second plan, elle est tirée du Lancelot du Lac de Antoine Vérard, (enluminure Jacques de Besançon), manuscrit de la fin du XVe siècle, conservé à la BnF. A retrouver sur cette page de la Bibliothèque Nationale dédiée aux légendes arthuriennes.
Sujet : art miniature, diorama, maquettes, artiste, passion médiévale, architecture médiévale, maquettes médiévales. Période : Moyen Âge gothique et roman Artiste : Pascale Laîné Exposition : art miniatures et médiévales, au Musée miniature et cinéma de Lyon Œuvres : Odes à Mélusine, Ruelle médiévale, Eglise romane, ruine gothique imaginaire, Surgères au Couchant, …
Bonjour à tous,
Nos plus fidèles lecteurs s’en souviennent sûrement, il y a quelque temps, nous avions mis à l’honneur les maquettes médiévales et l’art miniature de Pascale Laîné. L’œuvre unique de cette artiste du nord de France se situe au carrefour de nobles passions pour le Moyen Âge, l’esthétique médiévale et ses architectures romanes et gothiques, mais aussi le goût de faire naître des univers miniatures qui sont comme autant d’invitation au rêve.
Tout au long de cet article, nous vous proposons quelques photos de ces réalisations miniatures inspirées du monde médiéval mais il nous faut nous empresser d’ajouter qu’à l’image de la peinture ou de toute œuvre artistique tridimensionnelle, la mise à plat photographique ne leur font que partiellement justice. Se retrouver face à une œuvre miniature et architecturale de Pascale est bien plus qu’un émotion esthétique et visuelle, c’est un voyage au cœur d’un monde.
Un art miniature à la croisée du Moyen Âge, de ses architectures et de l’imaginaire
Formée en histoire de l’art, Pascale bâtit patiemment et pierre par pierre ses mondes imaginaires. Inspiré de sa passion pour le Moyen Âge et ses rêveries, son art miniature ne date pas d’hier. Elle l’a chevillé au corps depuis de nombreuses années et ses œuvres sont déjà multiples. Dans leur réalisation, pas question de quantité, ni de coulage de résine à la va-vite, pas plus que l’achat d’éléments tout prêts chez le marchand de maquette du coin de la rue. Tout est fait main et chaque modèle prend des milliers d’heures à sa créatrice.
Dans le monde des maquettes, des dioramas ou même de miniatures, son art, son savoir faire et ses choix thématiques n’ont simplement pas d’équivalent. Ils lui appartiennent totalement. Les matériaux de chacune de ses maquettes sont aussi nobles (chaque œuvre pèse du reste énormément du fait de l’usage de vraie pierre) et aucun détail n’est laissé au hasard. En plus des éléments d’architecture — bâtiments, colonnes, arches et jusqu’à leurs gargouilles et leurs sculptures minutieuses — le moindre objet (mobilier, frasques et récipients, outils, poteries, instruments de musique,…) que vous pourrez voir dans ces fabuleuses créations sort tout droit de patientes recherches, au cœur des musées ou d’images anciennes. Ils sont réalisés d’après photos ou documents. Le réalisme et la volonté de reconstitution historique sont donc au rendez-vous même si leur échelle minuscule les distingue de leurs homologues historiques.
A la recherche d’ambiance et d’atmosphères
Ces œuvres sont-elles des dioramas ? L’appellation nous est familière et la pratique assez courante. Elle désigne des tableaux ou des scènes en trois dimensions, le plus souvent plantés dans un décor réaliste (historique, imaginaire, présent ou dystopique). Dans ce cadre, il n’est pas rare qu’il y survienne des personnages ou des mises en situation de sujets en action. Le diorama vise aussi, le plus souvent, dans son résultat, une forme de lisibilité immédiate, la photographie 3D d’une action figée par l’artiste. Si émotion, il y a, elle est, le plus souvent, suscitée par la mise en scène centrée sur des sujets présents dans un décor. Dans les œuvres de Pascale Laîné, et c’est probablement un des autres points qui en fait un art différent, aucun personnage de chair n’habite les décors, ni n’en forme le cœur. Si vivant, il y a, il est toujours suggéré par l’absence. Il est à reconstruire et quand il est présent, il est le plus souvent végétal.
D’une certaine façon, même le terme de « maquettes » pourrait sembler réducteur, tant la catégorie est couvre une réalité variée, du simple jouet de plastique à la maquette la plus élaborée. Ici, il ne s’agit pas non plus d’assembler, l’artiste s’en est déjà chargée. D’une certaine façon, on pourrait même dire que sa préoccupation et son propos sont ailleurs que dans la somme des éléments mises en scène. Car ce qui distingue encore ses saynètes architecturales, c’est le soin apporté à l’atmosphère. On pourrait même la définir comme la finalité principale de l’artiste, son point de visée.
Nul personnage qui s’agite ici. Les lieux sont déserts et, par cette absence même, l’artiste nous suggère de faire nous-même le chemin pour leur donner vie. Ces derniers ont-ils été abandonnés des hommes ? Pas tous, comme ce coin de ruelle médiévale et son joyeux fouillis artisanal, saisi sur le vif, par un moment calme. Mais certaines autres miniatures le suggèrent clairement comme cette incroyable chapelle gothique ou cette « Odes à Mélusine » avec ses vitraux, ses myriades de détails, mais aussi sa mousse, ses lianes et ses traces de lichens qui courent sur les vieilles pierres et dont on découvre qu’elles ont déjà repris le dessus sur la civilisation et le monde des hommes. Lieux oubliés, abandonnés et mystérieux, il plane dans certaines de ses atmosphères médiévales et leur désolation, un mélange de magie, quelquefois de drame, de nostalgie aussi. Et face à elles, le spectateur se retrouve le témoin privilégié d’un univers qui, jusque là, restait à découvrir et que son imagination va devoir investir. L’application et le soin infini apportés par l’artiste sont là pour le guider par petites touches subtiles.
L’art de Pascale Laîné exposé à Lyon
Durant tout le courant de l’année 2021 et une partie de 2022, les habitants du lyonnais et de la région Auvergne-Rhône-Alpes auront l’opportunité et la chance de découvrir une large sélection des œuvres de Pascale Laîné au Musée Miniature et Cinéma de Lyon. Dans un bel espace dédié à son travail, ses réalisations médiévales côtoieront pas moins de 100 œuvres d’artistes et scénaristes internationaux, spécialisés dans les scènes et l’Art miniature (toute période et thématique confondus).
Planté au cœur du vieux Saint-Jean, depuis 20 ans, l’institution est le fruit d’un double passion pour la miniature et le cinéma. Son conservateur et créateur, Dan Ohlmann, est lui-même artiste et c’est également un orfèvre en matière d’architecture de mondes miniatures. Si ses inspirations sont plus récentes, elles demeurent tout autant hyperréalistes.
En vous remerciant de votre lecture. Une très belle journée.
Frédéric EFFE Pour moyenagepassion.com A la découverte du Monde Médiéval sous toutes ses formes
NB : sur l’image d’en-tête l’exposition de l’art Miniature et des maquettes médiévales de Pascal Laîné. Crédits photo : Musée Miniature et Cinéma de Lyon
« Tout ce qui touche au savoir est ainsi honoré au Moyen Âge : « À déshonneur meurt à bon droit qui n’aime un livre », disait un proverbe ; et il suffit de se pencher sur les textes pour retrouver trace des mesures par lesquelles tout appétit de sciences était encouragé et alimenté. »
Lumière du Moyen Age, Régine Pernoud, Editions Grasset (1946),
Déconstruire les préjugés sur le Moyen Âge
En 1946, Régine Pernoud publiait son premier ouvrage chez Grasset. Avec pour titre édifiant : Lumière du Moyen Âge, la médiéviste se proposait d’y prendre le contrepied d’un certain nombre d’idées reçues à l’encontre de cette période historique, comme elle n’allait cesser de le faire, par la suite, tout au long de sa carrière.
Pour chasser les préjugés bien ancrés et, avec eux, la vision surfaite d’un monde médiéval barbare et obscurantiste (l’éternel retour de l’âge des ténèbres), l’historienne choisissait de souligner, sur les quelques 270 pages de ce livre, l’éclat du Moyen Âge. Les domaines abordés y sont aussi divers que le commerce, les arts, la littérature mais aussi la science ou la médecine. Elle portait aussi son attention sur des aspects liés aux droits des femmes dans les sociétés médiévales, à l’importance de la structure familiale ou encore à certains raffinements de la vie quotidienne. Pour être l’une des premières parutions d’importance de Régine Pernoud, l’ouvrage traçait déjà un bon nombre des pistes qu’on lui verrait reprendre et détailler dans l’ensemble de son œuvre.
Lumière du Moyen Âge a été réédité de nombreuses fois jusque dans les années 80. Aujourd’hui, on en trouve encore quelques exemplaires papier à la vente. L’éditeur a également eu la bonne idée de proposer l’ouvrage au format Kindle à petit prix. Voici un lien utile pour plus d’informations sur toutes ces options : Lumière du Moyen Age, Régine Pernoud
Les idées reçues à 75 ans de ce livre
L’ignorance a la vie dure. À plus de 75 ans de cette Lumière du Moyen Age de Régine Pernoud, de nombreux préjugés demeurent au sujet du monde médiéval. L’historienne du XXe siècle n’a pourtant pas été l’unique médiéviste à lutter contre eux, loin de là (voir Moyen Âge, idées reçues et révolution des machines). Si une partie du public semble y rester sourd, on en vient légitimement à se demander pourquoi. La légèreté de l’enseignement et des programmes ne sont, sans doute, pas les seuls à expliquer ce déficit de réalisme ou de sens historique. Et même si la renaissance, le siècle des lumières ou, encore, la révolution française (régicide et fondatrice de la république) ont été longtemps avancées pour expliquer la mise en place de certains préjugés, après plus de 150 ans d’une science historique et médiévale relativement mature, cet habituel trio peine un peu à continuer à servir, seul, d’explications.
De notre côté, nous serions plutôt tentés de poser que certaines forces antagonistes récentes ont continué de s’y ajouter pour souffler sur les braises de certaines idées reçues. Dans cette hypothèse, un certain dénigrement du Moyen Âge aurait pu permettre d’enterrer plus vite son importance, à la fois, sur les racines historiques de notre civilisation (et partant sur la légitimité de certaines de ses valeurs et de leur perdurance) comme sur certains de ses aspects éclairés et civilisationnels.
Des forces antagonistes ?
Mais alors quoi ? La spiritualité et certaines des valeurs humanistes chrétiennes du Moyen Âge, ses fortes structures familiales, ses freins moraux au libéralisme débridé, son système politique régalien, ses lumières culturelles et son legs : pour quelles idéologies récentes tout cela pourrait-il être autant d’ennemis désignés ? Au matérialisme scientifique et à la république auraient pu venir s’ajouter, bien plus tard, le capitalisme libertaire, son individualisme consumériste et sa guerre déclarée à une certaine France des traditions et des croyances. Plus près de nous, la financiarisation et la haute spéculation contre la valeur travail n’ont certes plus grand chose de médiéval. Dans cette liste, on pourrait ranger encore le néo-libéralisme et, pour nous tourner vers des éléments plus récents, certaines formes de progressisme transhumaniste.
Encore une fois, sans nécessairement œuvrer activement contre le Moyen Âge, on voit bien comment tous ces courants modernes sont à l’opposé éthique total de nombreuses valeurs portées par cette période. Dans le même ordre d’idées, on pourrait se demander à quel point, certaines formes extrêmes d’européisme fédératif ou impérialiste, dans leur volonté affichée d’annihiler les nations, peuvent travailler à l’encontre d’un certain roman national et historique : dans un vidéo récente, une technocrate allemande à Bruxelles parlait de la nécessité de « déconstruire les peuples ». Rien que ça… C’est une affirmation qui revient souvent dans la bouche de certains de ces idéologues, férus d’ingénierie sociale et souvent, il faut l’avouer, légèrement mégalomanes.
Si toutes ces forces existent bien, sont elles actives, activistes, ou simplement antagonistes ? Leur présence peut elle expliquer que certaines réalités médiévales et historiques puissent être maintenues sous cloche (voire revisitées) ? Ce n’est pas impossible même si, pour vérifier une telle hypothèse, il faudrait conduire des recherches qui déborderaient largement le cadre de cet article. Sans parler d’obstruction active, on peut supposer que les choix de financement de productions grand public, ou même d’aide à la culture et à l’éducation ne sont pas tout à fait enclins à se porter vers ces sujets ou certaines manières de les traiter. Ce qu’on peut, en revanche, constater, c’est que de nombreux préjugés sont entretenus pour que le Moyen Âge reste l’âge des rois tyrans, de la bêtise, de la saleté, des méchants croisés, du fanatisme religieux, des légions de bûchers à perte de vue (voir la légende noire de l’inquisition)… Mieux encore, avec un brin de condescendance, on se plaira à le décrire comme cette sorte d’enfance touchante, maladroite et révolue de notre civilisation, comme on avait pu considérer, aux siècles passées, les peuples traditionnels comme de gentils arriérés.
Avec l’ouvrage de Régine Pernoud, nous sommes, fort heureusement, à des lieues d’un Moyen Âge historique pétri d’ignorance crasse dans lequel, non contents d’y patauger, des hommes médiévaux ignares, sales et méchants, auraient eu à cœur de se complaire. La citation du jour nous permettra même de découvrir qu’au contraire, le goût du savoir et des livres y était encouragé et prisé. Pour abonder dans ce sens et pour n’en donner qu’une autre illustration, on pourra se reporter à cette ballade d’eustache Deschamps : Des plaisirs de l’étude et des sciences.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
ous le savez si vous faites partie des visiteurs réguliers du site, de temps en temps, nous faisons un point sur les contenus publiés à date. Cela permet de mieux voir le chemin parcouru mais surtout de vous donner des pistes de recherche concrètes. Nous avons, désormais passé le cap de 1400 articles mis en ligne et, au fil des années ( 5 ans déjà), moyenagepassion a pris le tour d’une encyclopédie médiévale. Si cette dernière reste relativement modeste en taille, quelques informations peuvent s’avérer grandement utiles pour une meilleure exploration du site.
Rappelons-le. En terme de ligne éditoriale, notre vocation première a toujours été de proposer une archive permettant de découvrir le Moyen Âge historique et ses productions, autant que certaines représentations plus modernes du Moyen Âge. Ces deux dernières années, si la rubrique évènementielle que nous maintenions aussi, a forcément pâti de l’annulation de nombreux fêtes et animations médiévales, nous avons poursuivi nos efforts. Nous nous sommes concentrés sur des choses moins éphémères et le Moyen Âge historique a donc gagné en taille. L’aventure a donc continué et c’est le plus important.
Archive médiévale & textes du Moyen Âge
Une des catégories les plus appréciées du site reste son archive médiévale. Elle regroupe près de 500 poésies, chansons et extraits de littérature du Moyen Âge. Les textes présentés et commentés sont, dans leur très grande majorité, traduit par nos soins. Pour chacun d’entre eux, nous indiquons également les sources historiques et manuscrites. De fait, vous trouverez référencés et présentés sur moyenagepassion près d’une centaine de manuscrits anciens et médiévaux. Quand il s’agit de chansons, nous nous efforçons de joindre également les notations musicales anciennes, ainsi qu’une interprétation par un groupe de musique spécialisé dans le répertoire du Moyen Âge.
Tout cela étant posé, voici quelques éléments pour vous aider à tirer le meilleur parti de cette archive. Nous ne notons ici que quelques aspects généraux. Pour le reste, vous pourrez toujours explorer les catégories de la navigation de gauche ou vous servir du champ de recherche. Plus de 4000 mots-clés sont aussi référencés sur le site.
Une pléthore d’auteurs médiévaux
Un total de 65 auteurs médiévaux est déjà recensé sur moyenagepassion auquel il faut ajouter une large quantité d’anonymes. Tous ces auteurs peuvent être seigneurs ou princes, simples clercs ou jongleurs, troubadours, trouvères, chroniqueurs, écrivains, philosophes, savants, poètes de cour officiels ou plus marginaux et occasionnels, …
Quant aux thèmes couverts, ils reflètent cette diversité et se concentrent principalement sur la littérature du Moyen Âge central à celle du Moyen Âge tardif, avec quelques incursions sur le haut Moyen Âge et la Renaissance : lyrique courtoise, poésies satiriques, contes moraux, poésies politiques, légendes arthuriennes, humour médiéval, fabliaux, fables mais aussi médecine, histoire ou philosophie, sciences et techniques,… En matière de provenance, tous ces textes proviennent, en grande partie, de la France médiévale (langue d’oïl, vieux français, moyen-français, occitan médiéval) mais ils ne s’y limitent pas. Nous explorons également l’Europe médiévale : Espagne, Portugal (espagnol ancien, galaïco-portugais), Italie, Angleterre jusqu’à même des destinations méditerranéennes plus lointaines.
En plus de ces auteurs d’époque, vous trouverez, sur le site, un grand nombre de personnages du Moyen Âge qui ne sont pas nécessairement des écrivains mais que les textes proposés nous conduisent à croiser et à présenter. Enfin, pour avoir une vision complète du tableau, de nombreux historiens et médiévistes des XIXe, XXe et XXIe siècles sont cités ou invités dans nos colonnes (conférences, ouvrages, publications…) et nous comptons encore quelques auteurs contemporains venus publier leurs propres articles sur le site.
i vous aimez la musique ancienne, vous trouverez aussi, sur moyenagepassion, quantité de formations à découvrir et écouter (72 à date). Ces ensembles de musique médiévale, férus d’ethnomusicologie, sont présentés, dans le détail, avec leur fondateur, leur répertoire, ainsi que certaines de leurs œuvres et albums. Dans une catégorie à part, nous avons également répertorié des artistes que le Moyen Âge a plus librement inspirés (variations libres, emprunts textuels, folk,…).
Comme nous l’avons indiqué, les catégories et le moteur de recherche sont là pour vous aider à explorer le site au gré de vos inspirations et de vos intérêts. Mais mentionnons tout de même des thèmes comme le culte marial et l’étude que nous avons entreprise des Cantigas de Santa Maria du roi Alphonse X de Castille : 25 de ces chants sont déjà commentés, traduits en français et disponibles à l’écoute. Dans un tout autre registre et si vous aviez envie de vous rafraîchir les idées, vous pouvez également consulter nos articles contre les préjugés à l’encontre du Moyen Âge ou même encore jeter un œil sur notre rubrique citations médiévales.
Pour conclure, disons un mot de notre chaîne youtube. Si elle est un peu demeurée à la traîne du site, elle s’approche désormais des 400 000 vues. Nous y passerions volontiers plus de temps mais, pour cela, il nous faudrait franchir la barre des 1000 abonnés. Ce n’est pas quelque chose sur lequel nous avons particulièrement insisté jusque là, mais sachez que vous nous aideriez grandement en vous abonnant. C’est totalement gratuit et ne requiert qu’un simple clic. Visiter la chaîne youtube de moyenagepassion.
Merci encore de votre présence et de votre lecture.
Frédéric Effe. Pour moyenagepassion.com. À la découverte du Moyen Âge sous toutes ses formes.
NB : l’enluminure, en-tête d’article, est tiré du manuscrit MS 9278 conservé au KBR Museum de Bruxelles (Débat de vraie noblesse, Buonaccorso de Pistoie – collection des ducs de Bourgogne). Elle représente l’écrivain, traducteur, prêtre et enlumineur Jehan Miélot (1420-1472) à son ouvrage.