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Kaamelott au Cinema : un premier teaser officiel du film et une sortie avancée dans le temps

kaamelott_integrale_dvd_serie_televisee_coffret_humour_legendes_arthuriennes_GraalSujet :  Kaamelott, humour, série télévisée,  trilogie, cinéma, tournage,   légendes arthuriennes,  quête du Graal, Heroic Fantasy, médiéval-fantastique, comédie.
Période  : haut Moyen Âge à  Moyen Âge central,
Auteur-Réalisateur :  Alexandre Astier

Bonjour à tous,

D_lettrine_moyen_age_passionepuis quelques heures, les fans de la série humoristique Kaamelott d’Alexandre Astier  ont eu la joie d’apprendre  une bonne nouvelle de la part de l’auteur lui-même :  la sortie du  long métrage,  qui devrait être le premier opus d’une trilogie, aura, en effet, lieu deux mois avant la date préalablement annoncée d’octobre 2020.   Sur ce même post, A Astier a également gratifié ses fans d’un premier trailer officiel du film que voici.

Après   des années d’attente, la suite   des légendes arthuriennes à la française sur grand écran va enfin voir  le jour.  C’est désormais plus   concret que jamais et les nombreux sceptiques  vont donc pouvoir remiser leurs doutes au placard.

Kaamelott au cinema : le premier trailer officiel

 Comédie  ou pas ?

Dans la veine des    mystères   dont Alexandre Astier aime gratifier    son public, le teaser ne  dit rien de l’histoire   et demeure  chiche en dialogues. trailer-kaamelott-cinema-trilogie-monde-medievalAu vue de sa gravité, on se demande même si le film ne sera pas plus proche des derniers opus de la série en terme d’ambiance, plutôt que de l’humour déjanté des premiers épisodes   .

Dans une interview déjà datée, Alexandre Astier avait, lui-même, confessé  être peut–être allé un peu trop loin dans la gravité, dans le  livre  V.  Alors difficile, dans ce contexte,   de tirer des conclusions hâtives à partir de ce tout premier trailer. Peut-être est-ce encore une façon pour lui de jouer avec son public ?  Si l’on peut s’attendre à trouver dans ce film, au minimum, quelques pointes d’humour, à l’exception d’une phrase de Perceval (Franck Pitiot)  plus comique dans son contenu que dans sa diction,   ce trailer demeure, en tout cas, un véritable contre-pied aux codes habituels de la bande annonce  en matière de comédie.

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Que dire de plus ? Sur tous les visages, le temps a passé mais  c’était le souhait de l’auteur-réalisateur. Au moment des premiers retards pris sur le calendrier de sortie du film, il avait annoncé que son histoire se situerait plus loin dans le temps par rapport aux derniers épisodes du livre 5 et que ce délai l’arrangeait. Le trailer lève aussi le voile sur un casting qui avait fait l’objet de mille questions de la part des fans. On y découvre même, avec surprise, quelques têtes inattendues dont celles de Sting et de Clovis Cornillac.

Pour le reste, visuellement, l’ensemble respire la super production  : scènes épiques, beaux décors naturels, direction photographique soignée. Au premier abord, quelques-unes des scènes et notamment certains costumes qu’on y voit défiler pourraient presque prendre des allures  Felliniennes. Tout cela est donc prometteur.  Il ne nous reste plus qu’à patienter pour en découvrir plus. On peut s’attendre à   de nouveaux trailers plus prés de la sortie, désormais prévue pour l’été 2020.

Retrouvez ici nos autres articles sur la série télévisée Kaamelott

En vous souhaitant une belle journée.

Frédéric EFFE
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes

Bande dessinée : à la poursuite de la Légende Dorée avec Jean-Pierre Joblin & Olivier le Discot

legende-doree-bande-dessinee-financement-participatifSujet :   bande dessinée, humour,   monde médiéval, financement participatif,   Jacques de Voragine
Période : Moyen Âge, XIIIe siècle.
Auteur : JP Joblin,  Olivier le Discot
Titre : la  légende dorée
Sortie prévue :   2020

Bonjour à tous

U_lettrine_moyen_age_passionne fois n’est pas coutume, nous vous présentons une opération de financement participatif en faveur d’une Bande dessinée humoristique, sur fond de XIIIe siècle mais surtout de médiéval fantasy.

   Nous  vous avions déjà parlé ici d’un de ses auteurs, Jean-Pierre Joblin, à l’occasion d’un excellent spectacle et d’un livre album autour de François  Villon.  Cette fois-ci, Joblin, qui partage ses talents entre l’écriture et l’illustration, se range uniquement du côté du scénario.   Du point de vue des thèmes, il récidive aussi avec le Moyen Âge et l’humour qui lui sont tous les deux chers. Côté illustration, il retrouve, dans ce projet, son complice Olivier le Discot. Tous deux  avaient, en effet,  publié, à partir de 2008 et chez Vents d’Ouest, une trilogie dont la BD du jour est une nouvel opus.

De    la légende Dorée  de Jacques de Voragine à la BD et Frère Boulu

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Dans le courant du XIIIe siècle, le  dominicain  et archevêque génois  Jacques de Voragine rédigea un ouvrage liturgique qui allait devenir l’un des plus lus du  Moyen Âge. On le sait par le nombre impressionnant de copie manuscrites et de traduction qui en furent faites. Sorte de compilation hagiographique, l’ouvrage conte la vie de près de 150 saints  et martyrs chrétiens.  Il  se fera  bientôt connaître sous le nom de Legenda aurea (soit Légende dorée)   et aura une véritable    influence sur la chrétienté médiévale    et sa mythologie.

moine-humour-medieval-moyen-age-legende-doree-joblin-le-discotOn l’aura compris, la bande dessinée qui fait l’objet de l’opération de financement participatif s’inspire de l’histoire et des  Saints, décrits  par Voragine, mais avec un scénario tout à fait original et sur le ton de l’humour. Ainsi, cette Légende Dorée illustrée conte les aventures d’un petit moine replet  :  Frère Boulu.   Bon vivant, épris de bonne chère et  doté du don rare, celui de pouvoir invoquer les Saints, il se  retrouvera, une fois de plus, entraîné dans de folles aventures.   Pour ce nouvel album, elles seront l’occasion de voir défiler une galerie de truculents personnages entre lesquels on reconnaîtra quelques  têtes inspirés du monde réel,  dont  Jean Lassale : le  grandiloquent député des Pyrénées atlantiques qui s’était fait remarquer, en 2017, par sa marche à travers la France et sa candidature à la présidence de la république. Encore tout récemment, il avait aussi investi l’Assemblée Nationale vêtu d’un gilet jaune, en solidarité au mouvement populaire du même nom, ce qui avait aussi fait grand bruit dans la presse.

Quoiqu’il en soit, nous laissons ici la place aux deux compères de cette Légende dorée moderne  pour vous présenter leur opération de financement en  textes et en images.


SAINTE ULULE, PRIEZ POUR NOUS !
par Jean-Pierre  Joblin

couverture-legende-doree-bande-dessinee-s« Il y a bien longtemps, en l’abbaye de Saint-Bibin-l’Imbibé, un jeune moine vivait dans l’amour de Dieu et … du gras de canard.  Non seulement, ce jeune moine pouvait adresser ses prières au saint dont la spécialité correspondait à la nature du problème qui se posait à lui, mais les saints se matérialisaient et venaient l’aider physiquement.  C’est à croire qu’il disposait des pages jaunes de l’annuaire paradisiaque… à moins qu’elles ne fussent… dorées  ! »

– « Alors ?… Quand est-ce qu’il repart vers de nouvelles aventures votre frère Boulu ? »

– « À quand un nouvel album de La Légende Dorée ?… »

Ces questions de lecteurs, combien de fois ne les avons-nous pas entendues dans les festivals, lors de rencontres, de dédicaces ?…

Enfin, une suite

bande-dessinee-legende-doree-frere-boulu-humour-sHé bien, cette fois, après que les planches aient été exposées au Scriptorial du Mont Saint-Michel, après avoir obtenu le prix « Jeune bulle pour le scénario » au Festival Atlantis de Nantes, nous souhaitons remettre la machine en marche et nous redorer la légende !

L’éditeur d’origine n’ayant pas imaginé publier autre chose qu’un triptyque et le paysage éditorial étant ce qu’il est, nous avons décidé de prendre le démon par les cornes.     Depuis des années, nous avons gardé le lien avec un grand nombre de lecteurs enthousiastes. Et c’est pourquoi nous communiquons à ceux qui souhaiteraient participer avec eux à la résurrection de frère Boulu, le lien du financement participatif qui nous permettra de sortir un gros album de 54 pages intitulé « LE VAMPIRE DES KUKULESCHKU » (voir lien en pied d’article).

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Frère Boulu, la Matago, l’abbé Retzina, frère Bruno, frère Aimable, la bande des coquillards et cette vieille carne épiscopale d’Archinaze de Tarabisco vont à nouveau trépigner, glisser, mordre, se bastonner, frémir, bondir, voltiger, festoyer, rigoler, s’empiffrer de gras de canard… et vider des tonneaux de bibinictine !  Il y aura aussi de nouveaux personnages comme Monseigneur Mosquito (inspiré d’un certain Jean Lassale),    Saint Janvier et sa nièce, une délicieuse tête à bande-dessinee-jean-lassale-humour-joblin-monde-medievalclaques nommée sainte Sanguine…  Sans compter le comte et la comtesse Kukuleschku entourés d’une nuée de vampires dans le lointain comté de Bellalugozie. Nous révélerons même le nom du véritable inventeur du boudin !  

C’est avec délectation que nous nous sommes replongés dans l’univers de « La Légende Dorée »  … Nous espérons, dans l’avenir, créer beaucoup de nouvelles aventures ! Aussi, vous qu’un Moyen Âge loufoque ne saurait effrayer, vous qui appréciez Rabelais, Villon, « Astérix », « Les Tontons flingueurs », « Le nom de la Rose », « Kaamelott », « Sacré Graal » et « Le bal des vampires » …   Vous, lecteurs de fabliaux, vous, qui vous enflammez à la lecture de maintes fantaisies héroïques, vous qui appréciez les enluminures et le beau dessin, vous devriez jeter un coup d’œil sur ce que nous proposons…

André May, notre coloriste, qui a déjà œuvré sur deux de nos albums sous le pseudo de « Searus » a déployé tout son savoir-faire pour servir au mieux le dessin virevoltant et si expressif d’Olivier Le Discot.

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Lancement de l’album

En cas de succès de l’opération Ulule, nous nous emploierons à sortir ce tout nouvel album pour Noël 2020.   Déjà nous prévoyons un gros événementiel dans les rues de Bourges  : défilé de moines bibinictins, personnages de la série en chair et en costumes, chant de leur hymne :  « D  inn’gueu di-diding diing diing  dingue dong ».   Il est interprété, ci-dessous, par les petits chanteurs à la gueule de bois emmenés par un certain Bruno Daraquy que certains ont déjà peut-être vu sous les hardes du François Villon surgit de mon livre-CD « François Villon, corps à cœur » (musique Malto – Yil édition).

Mais, pour l’heure, il importe de se rendre en pèlerinage sur la page  de l’opération de financement du Vampire des Kukuleschku.  Les collectionneurs pourront même acquérir des planches originales et une édition luxueuse de l’album.

Joblin

Scène et Musique médiévales : des instruments anciens aux synthétiseurs

musique-medievale-definition-influence-musique-electroniques-synthetiseur-musique-moderneSujet : musique médiévale, musiques anciennes, musique électronique, synthétiseur, folk médiéval, néo-folk, pagan médiéval, pagan rock, metal médiéval
Période : du Moyen Âge à nos jours

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passione Moyen Âge est à la mode. C’est encore vrai en 2020, longtemps après que Jacques le Goff ait prononcé cette phrase, en se félicitant de l’engouement de ses contemporains pour cette période de l’histoire. De la même façon, que le monde médiéval nous fait rêver, sa musique continue d’inspirer de nombreux groupes et formations. Du reste, avec déjà des centaines d’articles sur ce sujet, nous ne nous sommes pas privés ici de leur rendre hommage .

 À l’image de notre définition de “Moyen Âge”, force est de constater que cette  scène musicale  est pourtant relativement éclectique puisque ce que l’on s’accorde à nommer « musique médiévale » déborde, souvent, très largement, du champ des compositions  deco_medievale_enluminures_musique-vielle-a-roued’époque. Elle a, ainsi, fini par désigner, improprement, des musiques qui sonnent “médiévales” à l’oreille profane, sans pour autant venir du Moyen Âge et les tendances que l’on peut y trouver sont extrêmement variées : elles vont de l’Ethnomusicologie à des inspirations bien plus libres et plus modernes. Elles utilisent les instruments anciens, mais l’usage des instruments les plus à la pointe de la musique électronique comme les synthétiseurs s’y est, par endroits, largement introduit. Alors, pour faire un peu le tri, nous vous proposons un tour d’horizon de cette large définition que recouvre quelquefois la notion de « musique médiévale ». Au passage, nous en profiterons pour dire un mot de l’histoire de la musique électronique et de l’impact majeur du synthétiseur sur la musique moderne.

La  scène des   « musiques médiévales »

Sur la scène qui s’intéresse aux musiques médiévales, on peut donc trouver de tout. Sur les rivages les plus classiques, certaines formations se rangent directement sous la bannière de l’ethno-musicologie. Elles tentent alors de se situer au plus près des manuscrits anciens, de leurs notes, mais aussi de leurs instruments ; à ce sujet, on pourra réécouter avec plaisir, l’autobiographie intellectuelle de Jordi Savall dans laquelle le directeur d’orchestre  catalan nous contait la naissance de sa passion pour la musique ancienne et sa longue quête de ses sources historiques.

Sur cette même scène que l’on rattache très largement, au Moyen Âge, d’autres formations voguent, plus librement, sur les rivages de la musique électro-acoustique ou même électronique. Elles font alors appel aux instruments les plus modernes comme les synthétiseurs. Il faut dire que depuis sa démocratisation, la palette incroyable de sonorités et les qualités acoustiques offertes par ce type d’instrument a séduit plus d’un  musicien, y compris de formation classique. Pour les interprètes, comme pour ceux qui veulent s’essayer à la composition, le synthétiseur a également l’avantage d’ouvrir tout un champ de possibles. Retour sur l’histoire d’un instrument qui a révolutionné le monde de la musique.

L’arrivée du synthétiseur dans la musique synthetiseur-musique-medievale

Les premiers synthétiseurs furent mis sur le marché grand public, il y a une quarantaine d’années, ouvrant de nouveaux horizons musicaux. Depuis, l’instrument a pris largement sa place dans l’univers de la musique mondiale et pour ceux qui l’apprécient, la magie et les possibilités créatrices restent intactes. Du point de vue du marché,  l’offre ne cesse également de s’étoffer et les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour enrichir leurs claviers de nouveaux sons et de nouvelles fonctionnalités. Aujourd’hui, on trouve sur internet, de nombreuses des boutiques d’instruments de musique, entre lesquels il faut savoir choisir. En plus, de permettre aux amateurs, comme aux musiciens confirmés, d’acheter un synthétiseur, les plus sérieuses d’entre elles savent, en effet, les guider vers l’instrument le plus adapté à leurs besoins.


Qu’est-ce qu’un synthétiseur ?

Pour en donner une définition simple, voici celle que nous en donne l’encyclopédie Universalis :

« Les synthétiseurs sont des instruments de musique électroniques, capables de produire et de modifier électroniquement des sons, et fréquemment associés à un traitement informatique. Le synthétiseur engendre des signaux électriques ondulatoires, qu’il soumet ensuite à une série de transformations sélectionnées par l’interprète ou par le compositeur : transformations d’intensité, de durée, de fréquence, de timbre…. »    Encyclopédie Universalis – Voir article


Un peu d’histoire

Un long chemin a été parcouru, depuis l’invention des premiers claviers et de l’orgue hydraulique du grec Ctésibios, au III siècle avant Jésus-Christ. Si le Moyen Âge a particulièrement aimé les instruments à cordes, à vent et à archet, il a aussi vu se généraliser l’usage de l’orgue dans les églises. Il avait, depuis Ctésibios, fait de larges progrès. Pour les musiciens plus itinérants, le monde médiéval a également su mettre des claviers dans les instruments les plus originaux et les plus inattendus : on pense à l’Organistrum qui a sans doute donné naissance à l’incontournable Vielle à roue.

Pour arriver aux premiers musique-medievale-synthetiseur-invention-musique-moderne-electronique-ssynthétiseurs, il faut faire un véritable bond dans le temps. Ce n’est, en effet, que vers la fin du XIXe siècle en 1896 que l’inventeur américain Thaddeus Cahill (1867-1934) créa l’un des ancêtres les plus étonnants des synthétiseurs. Il le baptisa  Telharmonium. Son idée de base : générer de la musique à l’aide de l’électricité et pouvoir la diffuser au moyen des lignes téléphoniques dans certains établissements (restaurants, hôtels, etc…). Une sorte de pianiste d’ambiance à distance. À l’époque, le projet sembla un peu fou. Le résultat le fut aussi : un instrument de plus de 200 tonnes qui fonctionnait avec des rouages et des aimants et sur lequel chaque note de la gamme possédait sa propre roue. Chacune d’entre elle tournait à une certaine vitesse pour générer la bonne fréquence. On était loin de la technologie et de la qualité utilisée dans les synthétiseurs les plus récents, mais les principes ouvrirent la voie à de recherches futures pour donner lieu aux instruments que nous connaissons.

Les synthétiseurs  à l’ère de la musique moderne

Si le choix d’instruments electro-acoustiques est, aujourd’hui, très vaste, l’avènement des synthétiseurs dans les années 60-70 a offert aux compositeurs qui ont su se les approprier d’infinies perspectives. De fait, introduit par  Les Beatles en 1966, cet instrument d’un genre nouveau, n’allait cesser de s’imposer dans l’univers musical moderne. Au milieu des 70’s, le rock progressif et symphonique lui donnerait de belles lettres de noblesse avec des groupes comme Genesis, Supertramp, et tant d’autres.  Lunaire, astral, psychédélique, il entraîne alors ses audiences dans de longues mélopées  aux sons presque extra-terrestres et  fait la joie du public.

Entre la fin des 70’s et le début des 80’s, plus qu’un instrument d’accompagnement, le synthétiseur allait donné lieu à un genre à part entière : la musique électronique. Une forme que des artistes comme Marc marc-cerrone-synthetiseur-musique-electroniqueCerrone ou   Jean-Michel Jarre, en France, ou encore des groupes comme ResidentsKreftwork, Mike Oldfied, du côté anglo-saxons allaient porter haut. Encore une fois la liste est si longue qu’on aurait grand peine à la faire, mais avec ces formations, le synthétiseur et ses possibilités ont  fait le tour du monde.

Dans ces mêmes années 80, la commercialisation des premiers Yamahas allaient encore venir soutenir cet usage croissant du synthétiseur sur la scène musicale. Après cela, en dehors des musiques ou compositions entièrement basées sur son utilisation, on le retrouve partout. Il est de tous les styles : disco, funk, rap, RnB, jazz, folk. Il se taillera également de belles parts dans des groupes comme les Talking Heads, Weather Report et bien d’autres d’encore. La musique est, dès lors, entrée dans une nouvelle ère et même une bonne  partie de ceux qui  étaient montés au créneau à l’arrivée de l’instrument  ont  même fini par l’accepter    avec le temps.

Fusion moderne    et    musiques médiévales

Pour revenir  aux  ensembles qui s’inspirent de la musique médiévale sans se priver d’y introduire des instruments électroniques et synthétiques, on y retrouve, diverses familles et finalement des genres assez variés : certains de ces groupes sont assez proches des partitions d’époque. On citera, par exemple, la formation suédoise Vox Vulgaris et son superbe album The shape of medieval music to come daté 2003. En 1997, mettant la main à la patte, les Dead can Dance avaient aussi revisité, avec énergie, quelques danses et musiques médiévales dans leur album Songs And Dances of Gothic and Renaissance Period. Leur version du Saltarello du Manuscrit de Londres Add 29987 est ainsi resté dans les mémoires.

vox-vulgaris-jazz-musique-medieval-musique-moderneÀ ces formations qui collent aux mélodies et aux compositions du Moyen Âge, tout en leur apportant une touche de sonorité modernes, s’ajoutent celles qui mêlent librement, dans leur répertoire, musiques folk & traditionnelles (celtiques, nordiques, irlandaises, etc…) et mélodies médiévales. On peut même trouver, quelquefois, chez elles, des compositions maison à des lieues de  toutes mélodies historiques. D’un point de vue puriste, si on range quelquefois ces formations dans le champ des musiques médiévales, c’est un peu par glissement. Pour être juste et dans l’esprit, il est, en effet, plus question d’inspiration, de souffle lointain, et la fusion opérée puise, souvent, du côté des mondes imaginaires, pour évoquer un certain moyen-âge idéalisé : épique, celtique ou fantastique.  Nous y sommes souvent plus dans la musique moderne.

Aux origines du folk, rock, pop médiéval

On peut trouver la racine historique de nombre de ces inspirations, dans un certain mouvement du revival Folk, daté justement des années 70, période de grande effervescence créatrice musicale. Avec la volonté d’opérer un certain retour à la nature et à l’authenticité, les jeunes artistes d’alors explorent de nouveaux territoires. Ils repartent ainsi à la conquête de musiques plus traditionnelles et cherchent dans la culture populaire et folklorique  des racines et  peut-être même un sens que la société moderne faute à leur donner. C’est une génération de musiciens et d’artistes influencés aussi par la vague rock progressive anglo-saxonne et « le mouvement des fleurs » américain. Peut-être peut-on encore y ajouter pour une partie d’entre eux,  la redécouverte de Tolkien et d’un certain Moyen Âge idéalisé, dont s’étaient aussi emparés une partie de ces mêmes étudiants des 70’s, aux Etats-Unis.  Quoiqu’il en folk-medieval-neo-folk-rock-progressif-musique-medievale-definition-synthetiseursoit, sous ces différentes influences, la créativité se libérera pour donner lieu à de nouvelles fusions musicales. Avec sa capacité à produire les sons les plus étonnants et les plus divers, le synthétiseur se prêtera tout particulièrement à l’atmosphère de ce type de compositions. Dans les années 90, 2000, ces tendances musicales autour d’un « Moyen Âge » revisité et élargi se confirmeront, peut être impulsées par ceux ayant grandi, dans les années 70/80, bercé par ce folk nouveau : des enfants de Malicorne et d’autres groupes de cette génération.

On parle désormais de Folk médiéval, de néo-folk médiéval. On pourrait presque parler de pop ou de World Music médiéval. Sont venus s’y ajouter des styles   de musique plus rock : le pagan rock, le rock métal médiéval, etc. Il existe encore, de nos jours, une scène importante dans ce domaine. On connait des groupes au large succès comme Faun, Corvus Corax, mais cette tendance ne ne se limite pas à l’Allemagne, ni  au nord de l’Europe. Elle a aussi gagné la France avec de nombreux festivals. Aussi ne vous étonnez pas. Vous pourrez y croiser une vielle à roue faisant de l’œil à une basse, ou une belle harpe  complice d’un synthétiseur. Ici, sur le terrain de l’art et de la fusion, la modernité rejoint   le Moyen Âge  historique, musical ou quelquefois imaginaire. Cela peut-être très plaisant, même si d’un point de vue factuel, nous ne sommes  techniquement plus tout à fait dans  une définition historique de ce qu’est la musique médiévale.

En vous souhaitant une belle journée.

 Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.

Kaamelott : best-sellers et petite librairie imaginaire en vidéo

kaamelott_integrale_dvd_serie_televisee_coffret_humour_legendes_arthuriennes_Graal Sujet  :   Kaamelott, humour, détournement, série télévisée,     médiéval-fantastique, comédie, livres, bibliothèque, best-sellers, roman arthurien, légendes arthuriennes
Période  : haut moyen-âge à central
Auteur  :   Alexandre Astier
Producteurs : Calt Production, M6 studio.

Bonjour à tous,

V_lettrine_moyen_age_passion-copiaoilà longtemps que nous n’avions pas fait d’articles ou de détournements autour de la série Télévisée Kaamelott d’Alexandre Astier. Certains d’entre vous ont quelquefois pu se montrer surpris de la trouver mentionnée ici. Si cette dernière tient, il est vrai, bien plus de la comédie moderne que de l’humour médiéval, elle  a conquis et amusé,  entre ses millions de fans,  de nombreux médiévistes et spécialistes du roman arthurien. Il faut dire qu’en plus des qualités d’écritures et de jeu qu’on y trouve, le moyen-âge   au prisme de la modernité, intéresse, de nos jours, un nombre grandissant d’historiens.

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Kaamelott  – Lectures  &    guides pratiques

Il y a quelque temps, nous avions, de notre côté, imaginé des best sellers, sous forme de guides pratiques, réalisés par les personnages de la série.   Fort du succès rencontré par ces livres factices ici, mais aussi  sur les réseaux sociaux, notamment à travers la page Autour de Kaamelott (@Kamelottcreas), nous avons décidé  d’en compiler un certain nombre, dont un inédit, dans une vidéo courte que voici.  En espérant qu’elle rappelle aux amateurs de la série de bons souvenirs. Pour la découvrir dans les meilleures conditions, nous vous conseillons de la  visualiser  en plein écran, full hd (1080).

Kaamelott produits dérivés : best sellers et librairie imaginaire

Casting de la vidéo  & extraits sonores

Dans cette vidéo, vous retrouverez dans le désordre :

 Perceval (Franck Pitiot), Dame Séli (Joëlle Sevilla), Dame Ygerne (Josée Drevon), Lancelot (Thomas Cousseau), Dame Mevanwi (Caroline Ferrus),   Le roi Burgonde (Guillaume Briat), Guethenoc (Serge Papagalli), Roparzh (Gilles Graveleau), Bohort (Nicolas Gabion), Léodagan (Lionnel Astier), Le Roi Arthur (Alexandre Astier).

Pour rappel, la sortie du premier film de la trilogie Kaamelott sur grand écran a été annoncée pour octobre 2020.  Les fans l’attendent depuis plus de 10 ans dont un grand nombre d’entre eux toujours  avec impatience.

Une belle journée à tous.

Fred
Pour moyenagepassion.com
A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes