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Agenda : La médiévale de Pérouges 2017

agenda_sortie_historique_festivals_fetes_ripailles_week_end_theme_medieval_moyen-ageSujet : fêtes, festivités médiévales, marché, animation, compagnies médiévales, sortie historique, agenda week end,
Période: moyen-âge central
Lieu : Pérouges, Ain, Rhône-Alpes
Evénements: La médiévale 2017. Les fastes de la cour de Savoie
Dates : les 10  & 11  juin 2017

Bonjour à tous,

C_lettrine_moyen_age_passione week end, l’agenda médiéval nous emmène du côté de l’Ain et du très beau et très préservé village médiéval de Pérouges. Durant deux jours, on y célébrera l’histoire de la ville et notamment son perouges_ain_fetes_agenda_sortie_medievale_2017_ripailles_celebration_moyen-agepassé savoyard avec une médiévale intitulée : les fastes de la cour de Savoie.

La célébration battra son plein du samedi 10 juin, 14h00 jusqu’au dimanche 11, en fin d’après-midi. Marché médiéval et animations en journée, défilés et parades, concerts de rue et spectacle pyrotechnique en soirée, tout Pérouges intramuros sera à la fête et il y aura même, hors des remparts, un campement savoyard.

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Tout le programme
de la Médiévale de Pérouges 2017

Avec plus de 25 artisans et compagnies médiévales venus se joindre à la fête pour la faire vibrer aux sons et aux couleurs du moyen-âge, l’événement s’annonce sous les meilleurs auspices d’autant que le cadre même du village de Pérouges et son charme incomparable sont déjà en soi un voyage. Voici un avant goût des troupes, artistes, reconstituteurs et autres bateleurs que vous pourrez rencontrer sur place :

Escosssor vie de camp & combats – Diaboli Arma – La Compagnie des Trente – Di Penta Fauconnerie  – Les frères de Lumière – Les tritons ripailleurs – Les chevaliers de Crussol – Brame-farine – Les archers de Montluel – Jeff Burlington et ses serpents –  La petite faucheuse – Christine Brunon Calligraphie – Sir Pascal conteur de rues – La compagnie du polisson –  Caroline Genaud vannerie – La bravandrille, danses de cour –  Le confiseur apothicaire – La Guilde –  les Trobairitz – La Ménestrandie.

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Tarifs, accès et informations pratiques ici

fetes_medievales_perougesDu côté restauration et ripailles, tout au long de l’événement, les tavernes de la cité  vous proposeront des menus spéciaux dédiés à la gastronomie médiévale. Et, pour les petites faims, si vous aviez l’infortune de ne pas encore la connaître, comblez cette lacune sans attendre et ne passez pas à côté de la galette locale au sucre, c’est un régal!

En vous souhaitant une heureuse fin de semaine quelque soit votre programme.

Fred
Pour moyenagepassion;com
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.

Pérouges, histoire d’une belle cité médiévale au coeur du bugey

perouges_blason_histoire_cite_medievale_patrimoine_moyen-age_centralSujet :  histoire médiévale, plus beaux villages de France, histoire du Lyonnais, comte du Forez et de Lyon, Guichard d’Anthon. Guigues II,  Guichard de Pontigny
Période : moyen-âge central et tardif
Lieu : Pérouges (Ain – région Rhône-Alpes).

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passion‘agenda des sorties de fin de semaine nous amène du côté du célèbre village médiéval de Pérouges et comme il s’agit d’un lieu d’intérêt véritablement unique, nous voulons toucher ici deux mots de son histoire médiévale.

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 L’histoire médiévale de Pérouges

Il y a, à Pérouges, comme pour de nombreux autres sites, un fossé ou si l’on préfère une zone d’ombre entre les découvertes de l’archéologie ancienne et les éléments connus par leurs traces écrites à compter du moyen-âge central. On sait que le site  était déjà occupé plus de deux perouges_histoire_medievale_age_du_cuivre_merovingien_archeologiemille cinq cent ans avant notre ère, durant l’âge du cuivre et qu’il le fut jusqu’au XVIIIe siècle et à l’époque mérovingienne. Dans les années 80, cinquante-huit tombes couvrant cette large période furent, en effet, découvertes sur place

Sépulture mérovingienne – site archéologique de la Croix Tombée, (Musée du vieux Pérouges )

Après cela, il faut attendre le XIIe siècle pour reprendre l’Histoire en marche. La seigneurie de Pérouges était alors sous la main des comtes de Forez et de Lyon qui l’inféodèrent à Guichard d’Anthon 1er.  Nous sommes autour de l’an 1100, ce dernier est de retour victorieux de la première Croisade. Il y a conquis Jérusalem aux côtés de Girart de Roussillon. C’est dans le courant de ce même XIIe siècle qu’on trouvera la première mention d’un château sur le lieu dit nommé alors Péroges. Il est vraisemblable que le Seigneur d’Anthon le fit ériger.

Des comtes de Forez à l’Archevêché de Lyon

perouges_histoire_medievale_plus_beau_village_de_france_lieu_interetA l’approche de la fin du XIIe siècle, Guigues II,  comte de Forez et de Lyon, traite avec l’Archevêché de Lyon mettant  ainsi fin à des tensions et un conflit de près d’un siècle entre les comtes de Forez et l’Eglise pour la possession du Lyonnais.  Ce traité datant de 1173 et connu sous le nom de Permutatio est entériné par une bulle papale de 1174. L’église y cède ses terres du Forez et de Loire et récupère en échange toutes les terres lyonnaises de Guigues II, prenant ainsi la main sur la région dont elle devient la suzeraine. La  cession de la seigneurie de Pérouges, ainsi que son château sont dans les termes du traité. Ils passent donc sous le contrôle de l’archevêché lyonnais, en la personne de  Guichard de Pontigny.  Les Anthons conservent la tenue du fief.

Permutation 1173 - le traité d'échange entre le Comte de Forez et l'Eglise de Lyon (source Chapitre de Lyon — Archives départementales du Rhône )
Permutation 1173 – le traité d’échange entre le Comte de Forez et l’Eglise de Lyon (source Chapitre de Lyon — Archives départementales du Rhône )

Au XIIIe siècle, la Seigneurie de Pérouges passe par jeu de mariages des Anthon à la famille de Genève pour finalement échoir au début du XIVe aux Dauphins du Viennois qui accordèrent à la cité, entre les années 1329 et 1334, d’importants privilèges .

En 1343, le dernier dauphin du Viennois cède la seigneurie à la maison de France qui l’échangera contre d’autres terres, 11 ans plus tard, en 1354, aux comtes de Savoie. En 1469, le duc de Savoie s’étant allié à Charles le Téméraire, Louis XI envoie les troupes dauphinoises à l’assaut de Pérouges. La cité résistera bravement aux assauts et ne tombera pas. Elle recevra de ce fait, un perouges_histoire_village_medievale_dauphine_savoie_lieu_interetan plus tard, de nouveaux privilèges, cette fois ci de la main de son seigneur savoyard Philippe de Savoie: exonération de droits de fouages, subsides, péages, gabelle et Pontonnage pour un durée de 20 ans.

Dans le courant du XVIe siècle, Pérouges sera échangée par les Ducs de Savoie contre d’autres terres, au profit du Baron de Meximieux, puis finalement du Baron de Monfort. La ville suivra, par la suite, le jeu des familles et des héritages nobiliaires jusque XVIIIe siècle.

Pérouges, bijou médiéval, classé parmi
les plus beaux villages de France

C’est entre le XIIIe et le XIVe siècle que le château de Pérouges sera partiellement détruit et qu’une ville fortifiée sera établie sur le site, suite à un droit de franchise concédé aux habitants du lieu. Les murs d’enceinte datant du XIIe y sont encore relativement bien conservés et c’est la seule cité de tout le département de l’Ain qui ait su préserver intacte sa physionomie comme son architecture médiévale.

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Une belle ruelle de Pérouges – photo très réussie de Ltduende sur le site monnuage.fr

Son état de conservation est tel qu’un écrin mystérieux semble l’avoir protégée du passage du temps et l’on oublierait presque, le temps d’une ballade sur les vieux pavés de ses rues en pente, qu’elle fut sauvée des morsures du temps, au début du XXe siècle, sous la houlette d’Edouard Herriot. Depuis, sa beauté unique en a fait un lieu privilégié de tournage de film d’époques et ce n’est pas par hasard, si Pérouges est classé parmi les plus beaux villages de France. C’est une appellation amplement méritée.

Si vous passez dans la région Rhône-Alpes ou si vous ne connaissez pas encore cette belle cité médiévale, nous ne pouvons que vous conseiller de faire un crochet pour la visiter. Et s’il fallait vous convaincre qu’elle en vaut vraiment le coup d’oeil, sachez qu’entre toutes les personnalités célèbres que ses murs ont vu passer dans le courant du XXe siècle, le président américain Bill Clinton lui-même a fait le détour pour la visiter.

En vous souhaitant une belle journée !

Fred
Pourmoyenagepassion.com
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Perceval le Gallois, Eric Rohmer et les films du Losange : un regard sur le moyen-âge et sur le cinéma

litterature_poesie_medieval_legendes_arthuriennes_chretien_de_troyes_perceval_gallois_conte_graal_eric_rohmer_documentaire_moyen-ageSujet : Cinéma, Perceval le Gallois, 7eme Art, littérature, poésie médiévale, reconstruire le moyen-âge, légendes arthuriennes, roman arthurien, conte du Graal.
Période : moyen-âge central
Auteur : Eric Rohmer, Chrétien de Troyes
Société de distribution : les films du Losange

Bonjour à tous,

S_lettrine_moyen_age_passionuite à notre article sur Eric Rohmer et son Perceval le Gallois, nous tenions à faire aujourd’hui une mention spéciale à la société que le cinéaste créa en 1962 avec Barbet Schroeder : les films du Losange.

films_du_losange_perceval_le_gallois_eric_rohmer_7eme_artLa société produisit, bien sûr, ce Perceval qui demeure, à travers le temps, un chef d’oeuvre pour qui sait s’ouvrir à l’étonnement et se libérer des codes attendus. Nous l’avions déjà évoqué, ce film est un voyage au plus près du Conte du Graal de Chrétien de Troyes, autant qu’une plongée artistique dans un moyen-âge visuel et allégorique et sa qualité vaut que nous en disions  ici un mot de plus.

« Il n’y a pas un plan de Perceval qui ne soit le fruit d’une mûre réflexion, d’un parti pris esthétique, d’une connaissance profonde de l’œuvre originale. Joignant l’érudition de l’historien au raffinement du miniaturiste, Rohmer nous propose le plus merveilleux des voyages dans le temps. »
Jean de Baroncelli, Le Monde, 13 octobre 1978

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Reconstruire le moyen-âge des légendes

« Je voulais du naturel. Je n’aime pas indiquer de gestes aux acteurs. Je leur ai, en revanche, montré des miniatures. »
Eric Rohmer – 2007 –  Table ronde sur « la quête du Graal »
Musée national du Moyen Age, Paris
 – Le Monde 

Comment reconstruire le moyen-âge des légendes et approcher l’oeuvre littéraire de Chrétien de Troyes au moyen du cinéma ? Avec Perceval le Gallois, Eric Rohmer efaisait une démonstration magistrale en donnant, plus qu’une simple réponse, une vision profonde qui interrogeait autant la restitution de l’oeuvre du célèbre auteur médiéval que la manière de faire du cinéma : le 7eme Art au service de la littérature médiévale, donc mais au delà, l’art cinématographique comme medium de reconstruction et Perceval_fabrice_luchini_eric_rohmer_litterature_poesie_medievale_chretien_de_troyes_moyen-age_legendes_arthuriennessupport de l’évocation d’un monde dans lequel il va puiser les codes et les clefs, en réinventant au passage les siens.

De fait, il faut se tenir devant cette oeuvre d’Eric Rohmer sans a priori, comme l’on se tient face à un tableau de maître, pour le recevoir dans sa totalité et rechercher, à travers le pinceau de l’artiste et la fresque qu’il nous propose, les arcanes de l’allégorie: celles d’un moyen-âge reconstruit à travers l’approche compréhensive  de ses codes intrinsèques.

Et ce n’est pas par hasard si près de quarante ans après sa sortie dans les salles, on redécouvre aujourd’hui encore ce Perceval dans toute sa profondeur.  Plus que de fournir des arguments intellectuels à la glose, à laquelle nous nous prêtons ici de bonne grâce, il est encore et peut-être d’abord une émotion que l’on démêle patiemment après l’avoir reçue.

Les films du Losange

Alors, oser le 7eme Art comme une recherche artistique insatiable capable de remettre en jeu ses propres codes pour les réinventer ? C’est un défi que les films du Losange continuent à travers le temps de vouloir relever, en explorant cette question dans toutes ses dimensions et en donnant leur chance à des réalisateurs qui interrogent aussi le cinéma en tant qu’Art, c’est à dire, comme une « discipline » qui échappe aux ornières et ne cède jamais aux recettes faciles, une aventure buissonnière à la recherche de sens et de nouvelles formes d’expression.

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Pour conclure et puisqu’il est question ici de mention spéciale, il faut découvrir ou revoir le Perceval d’Eric Rohmer mais il faut aussi à travers ce film, saluer la société qui a rendu cela possible. Depuis plus d’un demi-siècle, avec plus de 80 films à son actif, les films du Losange poursuivent sans relâche leur quête d’un cinéma différent. Voici l’adresse de  leur site web à visiter sans modération.

En vous souhaitant une merveilleuse journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
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Excalibur, l’épée d’Arthur: aux origines de la légende

excalibur_legendes_arthuriennes_conference_histoire_medieval_litterature_moyen-age_michel_pastoureauSujet : Roi Arthur, légendes arthuriennes, roman arthurien, Excalibur, épée, tradition celtes, mythologie et légendes.
Période : haut moyen-âge et moyen-âge central
Sources : Excalibur, Britannia.com
Auteur : David Nash Ford (historien britannique),
Traduit de l’anglais

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionujourd’hui, nous remontons aux sources des légendes arthuriennes et notamment à la partie qui concerne la célèbre épée du roi : Excalibur. Nous le faisons en bonne compagnie puisque nous vous proposons, cette fois-ci, la traduction d’un article issu du très sérieux site Britannia.com.

Nous le devons à David Nash Ford, jeune historien et archéologue britannique littéralement tombé, enfant, dans les légendes arthuriennes, après avoir visité le site du château de Tintagel et qui s’en est fait, depuis, une spécialité.  Pour faire bonne mesure, en plus de sa traduction depuis l’anglais, nous y adjoignons quelques notes et éléments explicatifs, ainsi que des illustrations provenant d’autres sources.

En vous souhaitant une très bonne lecture !

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EXCALIBUR
Une discussion sur les origines de l’épée du Roi Arthur, par D Nash Ford

La tradition

Llegendes_arthuriennes_excalibur_symbole_origine_archeologiee nom Excalibur fut utilisé pour la première fois par les romanciers français pour désigner l’épée du Roi Arthur . Ce n’était pas alors la célèbre « épée du rocher » (qui s’est brisée lors d’une bataille), mais une deuxième épée acquise par le roi par l’intermédiaire de son conseiller  druidique Merddyn (Merlin). Inquiet qu’Arthur puisse tomber à la bataille, Merlin emmena le roi jusqu’à un lac magique où une main mystérieuse jaillit de l’eau, brandissant une épée magnifique. C’était la Dame du lac offrant à Arthur une épée magique incassable, forgée de la main même d’un elfe forgeron d’Avalon, ainsi qu’un fourreau qui permettrait de la protéger autant que son porteur, tant qu’il l’aurait sur lui. (ndt; le fourreau en lui-même était doté du pouvoir magique d’empêcher la mort de son porteur en cas de perte de sang occasionnée par des blessures). 

Près de la fin du règne d’Arthur, durant les temps troublés de la rébellion de Medrod (Mordred ou Mordred), Excalibur fut volée par la demi-soeur sorcière d’Arthur, la Fée Morgane. Bien que l’épée fut retrouvée, le fourreau, quant à lui, fut perdu à jamais.

excalibur_legendes_arthuriennes_epee_arthur_fee_morgane_jete_fourreau_magiqueLa fée Morgane se débarrasse du fourreau magique d’Excalibur (gravure de Henri Justice Ford 1902)

C’est ainsi qu’Arthur fut mortellement blessé durant la bataille de Camlann*. Suite à cela, le roi donna l’instruction à Bedwyr (ou Girflet) (le chevalier de la table ronde nommé Bedivere)  de rendre Excalibur au lac d’où elle était venue. Toutefois, questionné sur les circonstances autour du retour d’Excalibur dans l’eau, Bedwyr clama n’avoir rien noté d’extraordinaire. Arthur sut dès lors que Bedwyr avait gardé Excalibur pour lui-même et le renvoya une nouvelle fois au Lac. Ayant cette fois lancé l’épée dans les eaux troubles, Bedwyr vit la main mystérieuse apparaître et s’emparer d’Excalibur pour l’entraîner dans les fonds du lac pour la dernière fois.

L’évolution du nom

Les histoires arthuriennes les plus anciennes nomment l’épée du Roi Arthur Caladwich, un nom gallois dérivé de Calad-Bolg et qui signifie « Foudre puissante » (« Hard Lightning »). Par la suite, le nom a évolué pour devenir « Caliburn » chez Geoffroy de Monmouth, ce qui a finalement donné lieu au francisé Excalibur que nous connaissons aujourd’hui.

Les origines anciennes

Des figures légendaires sont associées à des épées magiques à travers le monde, ces dernières représentant souvent le symbole de leur pouvoir royal. Il est intéressant de noter que Curtana, une épée  datant du XVIIe siècle et succédant à l’épée originale de Ogier de Danemarche (Ogier the Dane, chevalier Danois légendaire) est encore utilisée jusqu’à ce jour durant les cérémonies de couronnement anglaises.  La légende du roi Arthur a aussi des similarités particulières avec la légende nordique de Sigurd, mais des parallèles encore plus frappants peuvent être faits avec le héros irlandais: Cu Chulainn (Cúchulainn) qui possédait lui aussi une épée du nom de Caladbolg.

Cuchulainn_heros_mythologie_irlandaise_celtique_legendes_arthuriennes_excaliburCúchulainn héros et guerrier aux pouvoirs extraordinaires parmi les plus importants personnage de la mythologie celte irlandaise.

De telles épées étaient en général réputées avoir été créées par un forgeron elfe. Dans la mythologie saxonne, on le connait sous le nom de Wayland, mais pour les celtes il s’appelait Gofannon. On peut encore l’identifier au Dieu romain Vulcain et au Dieu grec Hephaistos (Hephaestus) qui forgèrent des armes magiques que les muses donnèrent à Persée, et que Tétis (Thétis) donna a Achille. La capitulation ou la destruction ultime de l’épée est une symbole universel bien connu de défaite. Dans le cas présent, elle est emblématique de la mort elle-même.

Curtana, épée cérémonielle britannique du XVIIe siècle
Curtana, épée cérémonielle britannique du XVIIe siècle

Le « dépôt » d’épée, d’armes ou d’autres objets de valeurs dans les lacs sacrés et les rivières était une pratique répandue chez les peuple celtes. Strabon (historien géographe grec -64 BC. +25 AC)  a mentionné de tels rituels près de Toulouse en France et a noté que d’autres lacs sacrés ont existé à travers l’Europe. Grégoire de Tours (538-594) fait une allusion à des festivités de trois jours autour du lac Gévaudan dans les Cévennes, dédiées à ces rites_celtiques_legendes_arthuriennes_excalibur_origine_legende_dame_du_lacrituels. Certains érudits avancent que de telles pratiques faisaient parties des rites funéraires celtes.

Guerriers celtes et « dépôt » d’armes. Illustration sur la base de découvertes archéologiques dans la Ljubljanica  (rivière de Slovènie).

Des découvertes archéo-logiques de dépôts de pièces de métal venues de lointaines destinations, sont attestés dans le lac de Llyn Fawr  dans le comté de Glamorgan (Morgannwg- Sud du pays de Galles). Elles incluent des haches et des faucilles datant de l’an 600 avant JC. D’autres armes ont été découvertes dans le lac de Llyn Cerrig Bach de l’île galloise d’Anglesey. Leur datation va du 2e siècle avant J.C. jusqu’au 1er siècle Après J.C. De tels dépôts dans les rivières, durant l’âge de fer celtique,  sont si nombreux qu’on ne peut les compter. Parmi les plus célèbres d’entre eux, on peut mentionner le superbe bouclier de Battersea ainsi que le Casque du Waterloo Bridge trouvés dans la Tamise. La grande majorité des rivières anglaises semble avoir été communément  utilisée pour y déposer des épées du type de celle d’Arthur.« 

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David Nash Ford (historien britannique),
Traduit de l’anglais par moyenagepassion.com.

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*Bataille de Camlann : dernière bataille auquel Arthur aurait pris part, la plus ancienne référence historique de sa mention se trouve dans les annales de Galles (Annales Cambriae). Ce manuscrit datant du Xe siècle est vraisemblablement une compilation d’auteurs divers. Voilà ce que dit l’entrée pour l’année 516 et 537 de notre ère:

« 516. La bataille de Badon, durant laquelle Arthur porta la croix de notre seigneur Jésus-Christ durant trois jours et trois nuits sur ses épaules et les bretons furent victorieux.
« 537. La bataille de Camlann, durant laquelle Arthur et Medraut (Mordred) tombèrent. Et il y eu de nombreux morts (« plague ») sur l’ïle de Bretagne (Britain) et en Irlande. »

Une belle journée à tous.

Fred
Pour moyenagepassion.com
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