Sujet : troubadour contemporain, musique médiévale, inspiration moyen-âge, monde médiéval. Auteur/compositeur/interprète : Frédéric Mesnier Titre : Medieval Song Année : 2007 Média : vidéo youtube
Bonjour à tous,
u pur talent aujourd’hui avec un compositeur, mélodiste, soliste et guitariste contemporain que l’inspiration est venue visiter une nuit sans sommeil, de 2007 et qui a écrit cette « chanson Médiévale » (medieval song ) et l’interprète, ici, pour nous.
C’est une rareté et que les puristes ne nous jettent pas la pierre, cela n’a rien de « classique » au sens médiéval du terme. ( je sais, « classique au sens médiéval » sonne un peu paradoxal, mais comme le monde médiéval est notre point de référence, il devient du même coup notre classique. C’est beau la langue française ou pas?). Point de vièle donc, ici, ou autres instruments typiques de l’époque qui nous intéresse, mais un troubadour moderne face à sa guitare et son inspiration. Pour information, Frédéric Mesnier est un soliste de grand talent qui a déjà plus de huit albums à son actif et rédige également des ouvrages de partitions et de tablatures de guitares.
Cette pièce d’inspiration médiévale qu’il nous propose aujourd’hui est un petit bijou et il n’y a pas grand chose à ajouter, sauf peut-être vous conseiller d’aller faire un tour sur la chaîne youtube de cet artiste ou même sur son site web. Vous n’y trouverez pas une pléthore de morceaux ou pièces en référence au monde médiéval, encore que quelques unes, mais si vous êtes amateur de talent et de virtuosité, vous ne serez pas en reste.
Une belle journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
Sujet : fêtes médiévales, festivals, événements festifs moyen-âge, marché médiéval, idée, sortie week end. Date : du 22 au 25 juillet 2016 Lieu : Mirepoix (Ariège)
Bonjour à tous,
ue vous soyez ariégeois, joyeux Juillettistes ou simplement de passage dans le sud de France ce week-end, si vous êtes proche du joli comté de Foix, n’hésitez pas à aller faire un tour du côté de Mirepoix. Comme chaque année la jolie petite ville médiévale ariégeoise y célèbre, en effet, ses fêtes historiques et médiévales.
Sur la route des cathares et de l’histoire troublée d’une Ariège convertie au catharisme, Mirepoix a connu les drames de l’inquisition, puis s’en étant relevée a connu, quelques temps après, son propre déluge puisqu’elle fut inondée en 1289 et détruite par les eaux. Finalement reconstruite sur l’autre rive de la rivière Hers qui l’avait dévastée, elle le fut suivant les plans d’époque des fameuses bastides qui fleurissaient à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle dans le sud de la France. Elle en garde le plan géométrique et l’organisation, et ce charme médiéval incom-parable qui se prête parfaitement à l’événement joyeux et festif, évocateur du monde médiéval, que nous propose Mirepoix en cette fin de semaine.
Des festivités médiévales dans la joie,
au milieu du patrimoine unique de Mirepoix
u programme des activités, animations de rues, et autres défiles de troubadours et saltimbanques en musique et costumes, spécialités culinaires et de belles ballades dans cette ville pleine de charme, sous le soleil de juillet qu’on espère au rendez-vous.
Pour les yeux et pour la curiosité historique, par delà les artisans, les costumes, les musiques, et les jolies rues colorés à colombages, vous pourrez encore découvrir les belles halles de marché de Mirepoix sur la place centrale (du XIXe) et une belle cathédrale gothique médiévale. Pour dire un mot de cette dernière, la Cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix, fut construite au début du XIVe siècle quand Mirepoix fut érigé en évêché pour prévenir les populations de retomber dans le catharisme. Déclaré monument historique en 1907, de grands travaux y furent entrepris dans le courant du XIXe siècle pour, entre autre chose, surélever l’édifice et remplacer sa charpente de bois par une voûte de pierre. On apprendra notamment que d’entre les maîtres ayant coordonné les travaux, on trouve rien moins qu’un disciple direct de l’illustre architecte Eugène Viollet le Duc. Monument d’exception, l’édifice s’enorgueillit aussi de posséder une des nefs les plus larges d’Europe, la seconde après celle de la cathédrale espagnole Sainte-Marie de Gérone avec plus de 21,60 mètres.
La porte d’Aval de Mirepoix, vestige des remparts du XIVe siècle
u cours de vos pérégrinations, vous aurez, à coup sûr, le plaisir d’aller voir, à quelques pas de la place centrale, le palais épiscopal de Mirepoix des débuts de la renaissance, mais encore la porte d’Aval, dernière des quatre portes encore debout et vestige des remparts érigés dans le courant du XIVe pour fortifier la ville.
Pour les plus courageux, il y aura aussi la possibilité en vous éloignant un peu au nord de la ville, d’approcher le château de Terride, jadis nommé château de Mirepoix et dont les premières mentions nous ramènent à la fin de l’an mil. Classé lui aussi monument historique, il a appartenu notamment au comte de Foix Raymond Roger dans les tous débuts du XIIIe siècle et a connu, à quatre reprises au cours de sa longue histoire, le siège par les croisés. Autre château encore un peu plus loin, mais au sud cette fois, le château de Lagarde, (photo ci dessous), bâti quant à lui, au début du XIe siècle par Ramire Ier de Navarre ou d’Aragon, le premier roi de la province d’Aragon. Il ne reste aujourd’hui de l’édifice qu’une belle ruine mais qui sait? Les vieilles pierres encore là vous conteront peut-être à l’oreille, quelques légendes de ces temps anciens.
En bref, voilà une belle idée de ballade, pour cette fin de semaine, à la redécouverte du monde médiéval, à tout le moins un peu de ses couleurs, de ses saveurs ou de ses sonorités, dans une ambiance festive et populaire .
Une belle journée à tous, mes amis, dans la paix de l’esprit et la joie du coeur.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com « A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »
ujourd’hui, nous sortons un peu de l’ornière pour faire tribut à Angus McBride, un peintre britannique contemporain de talent, décédé, hélas, il y a quelques années et qui a dédié la plus grande partie de sa carrière à se spécialiser dans les illustrations historiques et d’époque. Bien sûr, tout cela nous ramène, comme on s’en doute, au monde médiéval et au moyen-âge qu’il a aussi contribué largement à illustrer.
Portrait d’un artiste de talent
L’infanterie française pendant la guerre de cent ans. Angus McBride
Né dans l’Angleterre de l’entre deux guerres, de parents écossais, Angus McBride devient orphelin à l’âge de cinq ans et sera recueilli et éduqué par l’école de la cathédrale de Canterbury.
Après guerre, la crise économique anglaise le poussera à immigrer en Afrique du sud pour y tenter sa chance. Il commencera à s’y faire connaître pour son Art et son talent d’illustration. Se sentant pourtant à l’étroit sur le marché sud africain, il en reviendra dans les années soixante pour s’installer à nouveau en Angleterre. Il y travaillera principalement pour des magasines éducatifs de renom, exerçant alors déjà son art sur les illustrations et reconstitutions d’époque. Il y consacrera d’ailleurs sa vie.
Quelques temps plus tard, il aura l’opportunité de travailler pour la célèbre compagnie Osprey Publishing, un éditeur d’Oxford spécialisé dans les ouvrages autour de l’histoire militaire. Il participera notamment à une série historique spécialisée sur les hommes d’armes (Men-at-arms).
De l’Histoire militaire jusqu’au médiéval fantastique et l’univers de JRR Tolkien
Charge celte, Angus Mc bride, illustrations historiques, XXe siècle
Dans les années soixante-dix la crise économique qui frappera à nouveau l’Angleterre poussera Angus McBride à retourner vivre avec sa famille en Afrique du Sud tout en continuant à travailler pour Osprey Publishing et quelques autres sociétés spécialisées dans l’histoire militaire.
Il aura également l’occasion de s’aventurer, avec succès, sur le terrain du médiéval fantastique, en mettant son talent au service de Iron Crown Enterprises, une société américaine spécialisée dans l’édition de jeux de sociétés. A ce titre, il participera notamment, pour le plus grand plaisir des rôlistes, à la réalisation des illustrations d’une série de jeux de rôle inspiré de l’univers de JRR Tolkien et la terre du Milieu (Middle-earth Role Playing). Dans ces années là, il gratifiera encore de son Art la société d’édition anglaise Ladybird, à l’occasion d’une collection dédiée au monde de l’horreur et autres créatures « vampiresques » ou « momietesques » ( je sais, cela n’existe pas et c’est totalement « pléonasmique », d’où les guillemets). Du point de vue des techniques, le talentueux peintre utilisera indifféremment l’huile ou la gouache mais gardera une prédilection pour cette dernière.
Le moyen-âge et Angus Mcbride
1241 Bataille de Legnica ou Liegnitz. Les envahisseurs mongoles mettent en déroute les chevaliers chrétiens.
Tout au long de sa carrière, Angus McBride a eu l’opportunité de s’atteler à bien des genres historiques différents, des époques les plus reculées aux plus récentes, mais sur la partie qui nous intéresse, le monde médiéval, on lui doit un grand nombre de planches de qualité. Avec l’appui et le soutien de ses éditeurs et un sérieux travail sur les sources et les références, son Art et ses illustrations font revivre, avec force détail et mouvement, les grandes batailles du monde médiéval, mais aussi les costumes, les armes et armures d’époques.
Comme nous avons déjà ici sollicités quelques unes de ses excellentes œuvres à l’occasion de certains articles, il nous semblait grand temps de rendre justice à cet illustrateur de talent et à son travail, autant qu’aux compagnies qui l’ont soutenu et fait travailler. C’est donc chose faite. Merci encore à Angus Mcbride pour son art et pour avoir fait renaître sous ses pinceaux et avec son art, un peu de l’histoire des hommes.
Une très belle journée à tous. Longue vie!
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com « A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »
Sujet : ballade, poésie médiévale, poésie satirique Auteur : Eustache DESCHAMPS (Morel) (1346-1406) Période : moyen-âge tardif, bas moyen-âge, XIVe Titre : Ballade sur le néant des choses de ce monde
Bonjour à tous,
ujourd’hui, nous vous proposons une autre pièce du grand Eustache Deschamps, dit Morel, C’est cette fois-ci, clairement, une poésie satirique sur les conflits de son temps. Souvenez-vous que ce poète médiéval a eu le privilège de vivre assez longtemps. Officier de cour, tour à tour messager, écuyer, huissier d’armes, il a occupé des emplois d’importance variable à la cour et a pu, au long de sa longue vie durant laquelle il ne cessa d’écrire, servir deux souverains. Concernant sa longévité, les avis sont partagés, dans la préface d’un ouvrage du XIXe siècle sur ses œuvres poétiques et satiriques, on lui prêtait près de vingt ans de vie en plus qu’on ne lui prête aujourd’hui.
Quoiqu’il en soit, Eustache Deschamps connaîtra les guerres et les conflits de son temps, l’interminable guerre de cent ans, le pays à feu et à sang, les épidémies de peste, encore, qui ravagent les terres. Avec ces réflexions en forme de poésie sur le néant des choses de ce monde, il s’attaque frontalement, à l’orgueil et la vanité des puissants, aux vaines conquêtes qui ne cessent de mettre les pays à feu et à sang. Jusqu’au bout du texte, on sent l’homme d’expérience désabusé, las des guerres et des conflits de pouvoir mis face à l’évidence de la vacuité des choses et nous retrouvons encore, ici, un Eustache Deschamps engagé, témoin critique et satirique de son temps.
Ballade d’Eustache Deschamps
Sur le néant des choses de ce monde
Las ! que j’ay veu de tribulacion, De tempestes et de mortalitez, De haines, de peuples mocion , De grans orgueilz et de grans vanitez , De traïsons et de crudelitez, Puis cinquante ans ; et vengence soudaine Conflis de Roys en France et en Espaigne Pour nos péchiez , et universel guerre Pour le débat de France et d’Angleterre, Pais ardoir, tout destruire à larronde, Pour convoitier et seignourie acquerre : C’est tout néant des choses de ce monde.
Car nul n’en a vraie posession, N’estre ne puct qu’à sa vie héritez, Au mieulx venir, et par déception En sont pluseurs ou par force privez A leur vivant. Entre vous, qui vivez, Aiez regart aux conquests Charlemaine, Ceulx d’Alixandre et de la gent romaine, Qui tant de maulx soufrirent pour conquerre ; Mais puis leur mort tout fut cas comme un voirre , Et divisé ; ainsi fault que tout fonde Des biens mondains; foulz est qui pour eulx erre : C’est tout néant des choses de ce monde.
Quatre lignie et généracion Ay veu des Roys , depuis que je fu nez : Philippe, Jehan, Charle en succession Le cinquième , Charles ses filz ainsnez Régna après, dont furent subjuguez A Rosebeth Flament sur la montaigne; Vingt-six mille moururent soubz s’enseigne ; Que treize ans n’ot quant les ala requerre; Après au Dant par siège les va querre ; Bonbourc assist ; à celle fois seconde Ses ennemis en desloge et desserre : C’est tout néant des choses de ce monde.
A Amiens vi la conjunction , Et les noces quant il fut espousez A Ysabel qui de l’estracion De Bavière est. Je vis ses osts menez En la duchié de Guclre, et feux boutez ; Le duc venir es tentes en la plaine Devers le Roy, et sa volunté plaine Faire du tout. Et qui en veult enquerre A Saint-Denis un chafault , et par terre Joustes très grans où l’or luit et habonde ; Mais qui vouldroit jugier à droitte esquerre ; C’est tout néant des choses de ce monde.
La feste vi passant en mission Toutes autres, de la Royne entendez, Faicte à Paris après l’Ascencion ; Pour la guerre j’ay veu pluseurs traictez , Les grans trêves des deux Roys ; assemblez Dessoubz Ardre leur gent et leur compaigne, La fille au roy de France qu’il amaine Au roy Anglois , qui pour femme o lui erre Droit à Calays ; n’a que sept ans soubz serre, Là espousa la vierge enfant et monde ; Mais qui ces poins sent dont li cuers me serre : C’est tout néant des choses de ce monde.
ENVOI
Prince, j’ay vu les temps desordonnez; Sanz droit, sanz loy, païs habandonnez; Tous maulx courir , iniquité parfonde, Lesquelz je voy en mieulx estre espérez ; Mais jà pour ce trop ne vous y fiez : C’est tout néant des choses de ce monde.
Une belle journée à tous.
Fred
Moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C