oilà! En définitive, j’ai décidé de lancer un peu d’audio autour de ces petites historiettes et blagounettes autour du monde médiéval fantastique dont nous vous avions déjà parlé ici et qui a pour titre le « bestiaire médiéval-fantastique ». Ce sont donc des histoires drôles ou des blagues « maison » et l’on y retrouvera les créatures, monstres ou personnages familiers de l’univers de Tolkien, de Donjons et Dragons et du médiéval fantaisie en général : elfes, trolls, orcs, dragons, nains, hobbits, gobelins, humains aussi, bien sûr (chevalier, pages et paladins, brigands, taverniers ou marchants, etc…) et tout ce petit monde se mélange ou se côtoie en essayant de bien s’entendre, ou à défaut au moins d’essayer de se comprendre et de s’adapter les uns aux autres, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes.
Voici donc la première histoire que nous avions déjà publié en texte sur ce site, il y a quelques temps, mais en version audio cette fois! Elle se passe dans une taverne médiévale.
Les Trois Trolls à la Taverne
Ces petites histoires drôles n’ont d’autres prétentions que de vous divertir et de vous détendre, aussi j’espère qu’elles atteindront leur but. Elles se destinent aux amateurs de moyen-âge fantastique, aux fans du « Seigneur des Anneaux » ou du « Hobbit » de JRR Tolkien et de cette littérature, mais encore et, bien sûr, aux rôlistes et aux geeks.
D’autres suivront bientôt et, dans cette attente, nous vous souhaitons une excellente journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
Second et dernier épisode de notre vidéo-documentaire sur le château de Bodiam au moyen-âge et sur l’architecture médiévale
Sujet : châteaux et forteresses, architecture médiévale. le château anglais de Bodiam et la guerre de cent ans. Période : 1385-1390, XIVe siècle, bas moyen-âge. Média : vidéo documentaire, reconstitution du château et de son intérieur en 3D d’après les sources archéologiques. Outil : sand box du jeu 3D médieval engineers.
Bonjour à tous bonne gens, passionnés de moyen-âge et de monde médiéval ou simplement curieux des choses de notre belle Histoire!
ous poursuivons donc aujourd’hui la présentation du château-fort de Bodiam, superbe édifice de la fin du XIVe siècle, inspiré de l’architecture Philippienne et qui se tient en Angleterre, dans l’Est du Sussex, non loin des côtes françaises et de Calais.
Pour mieux comprendre ce château et son domaine, approcher de plus près le contexte historique de la guerre de cent ans, mais aussi l’économie médiévale et féodale, n’hésitez pas à consulter le premier épisode sur le sujet ici : le Château fort de Bodiam, témoin de la guerre de cent ans, Episode 1.
Guerre de cent ans,
grandes compagnies et grande chevauchée
Dans ce deuxième épisode et cette nouvelle vidéo, nous parlons encore de la guerre de cent ans et des compagnies de routiers, ces grandes compagnies qui terrorisèrent les campagnes françaises d’alors et auxquelles le chevalier Edward Dalyngrigge, propriétaire et bâtisseur du château de Bodiam, aurait appartenu. Nous touchons également un mot de la « Grande Chevauchée » de Jean de Gand et la déroute subi par le Duc de Lancastre nous permettra, au passage, d’appréhender la réalité des grandes pandémies du moyen-âge (peste noire et dysenterie) et leur « rôle » jusque dans les batailles. Nous abordons aussi dans cet épisode les débats soulevés par les historiens anglais sur l’efficacité défensive réelle de Bodiam et nous penchons de manière plus précise sur l’architecture du château et ce que l’on peut trouver à l’intérieur de son enceinte.
L’architecture médiévale défensive
du château de Bodiam
Du point de vue de son architecture défensive, le château de Bodiam de 1390 dispose de haut murs, de nombreuses tours, de belles douves, ainsi que d’une barbacane doublée d’un haut corps de garde doté de mâchicoulis et d’assommoirs. Ses nombreuses grilles d’entrée sont aussi comme autant de sas pour freiner tout envahisseur parti à sa conquête. On y trouve encore une poterne avec sa sortie discrète à l’arrière du château en cas de siège, un puits comme dans toute bonne forteresse qui se respecte, de nombreux pont-levis et finalement, tout ce qui en fait, en apparence au moins, un véritable château-fort apte à résister et défendre son territoire.
Pourtant, malgré tous ces dispositifs défensifs et comme nous le mentionnions plus haut, de nombreux débats ont eu cours, auprès des historiens anglais de la période médiévale, pour savoir si ce beau château aurait été réellement efficace en cas d’invasion des côtes anglaises par les armées du roi de France. Un certain nombre d’arguments sont, en effet, soulevés sur ces questions que nous détaillons dans cette vidéo.
Tout le confort et le nécessaire
entre quatre murs d’enceinte
Comme nous le disions dans notre premier article, nous avons reconstitué ce château sur plans archéologiques. A ce jour, il ne reste, en effet, du Bodiam médiéval que les murs d’enceinte et les tours, et de nombreuses interrogations subsistent encore sur certaines de ses salles. On connaît, de manière certaine, la forme générale et la hauteur qu’avaient ses bâtiments mais l’on n’est pas sûr, pour une bonne partie d’entre eux, de leur affectation ni de leur usage.
Le château de Bodiam est aussi un mélange de « classicisme » et de modernité. Inspiré d’une architecture symétrique du XIIe, XIIIe siècle, il dispose de nombreux éléments qui l’inscrivent bien dans son époque et dans la « modernité » du XIVe, avec ses défenses militaires qui anticipent déjà l’arrivée, encore récente alors, de la poudre et de l’artillerie et qui ménagent des trous à canon dans ses murs d’enceinte, avec ces vingt-huit latrines qui se déversent dans l’eau de ses douves ou encore avec ses grandes cheminées et cette impression de confort qu’il donne quand on se plonge dans sa reconstitution.
A l’intérieur de ses quatre ailes, on retrouve un ordonnancement qui, même s’il reste partiellement inconnu, semble pourtant se dessiner clairement en divisions sociales, fonctionnelles, militaires ou festives. On y trouvera, notamment, une grande salle de banquet et ses grandes cuisines, une aile seigneuriale nantie d’une chapelle, des logis et cuisines pour les serviteurs, et encore d’autres choses que nous vous proposons de découvrir dans ce vidéo documentaire historique.
L’histoire de Bodiam du XIVe au XXe siècle
Pour revenir un peu sur l’histoire de Bodiam, au delà du moyen-âge qui l’a vu s’ériger, après qu’il fut construit en 1385 par Edward Dalyngrigge le château resta la propriété de sa lignée jusqu’à la mort de ce dernier. En 1470, Sir Thomas Lewknor en hérita, mais son soutien à la maison Lancastre durant « la guerre des deux roses » lui valut un siège en 1483 dont on ne connaît pas la durée mais à l’issu duquel Bodiam lui fut confisqué. Au seizième siècle, en 1542, quelques rois et passations de pouvoir plus loin, le château revînt finalement à nouveau à la lignée Lewknor.
A partir de là, Bodiam passera dans les mains de plusieurs générations de la famille Lewknor jusqu’au début du XVIIe siècle et sera ensuite vendu à John Tufton en 1639. Ce dernier s’étant rangé du côté des royalistes durant la première Révolution anglaise se verra condamné par le parlement anglais à payer une amende, et devra vendre Bodiam pour s’en acquitter. Il vendra le château à un membre de ce même parlement : Nathaniel Powell. C’est autour de cette période que le château de Bodiam sera démantelé partielle-ment. Après la première révolution anglaise, on a, en effet, détruit, de manière volontaire, de nombreux châteaux et édifices défensifs de crainte qu’ils ne puissent servir à nouveau aux partisans royalistes. La barbacane, les ponts et ponts levis ainsi que les bâtiments situés à l’intérieur du Château seront ainsi démantelés, ce qui explique, en grande partie, l’état dans lequel il se trouve aujourd’hui.
Le château restera dans la famille Powell jusqu’en 1722, date à laquelle il sera vendu à Sir Thomas Webster. Il restera dans la famille de ce dernier pendant plus d’un siècle et deviendra d’ors et déjà populaire, faisant l’objet de visites à la découverte de cette « ruine pittoresque » du XIVe siècle. Il sera à nouveau vendu en 1815 et passera ainsi dans différentes mains dans le courant du XIXe siècle, jusqu’à son acquisition par George Curzon au début du XXe, en 1916. Conscient de la valeur inestimable de ce patrimoine historique, ce dernier déploiera de grands efforts pour restaurer certaines parties du château et faire conduire également une étude archéologique et architecturale sur l’édifice. A sa mort en 1925, le château sera légué à l’institution National Trust (National Trust for Places of Historic Interest) et sera déclaré « monument historique classé ». C’est cette institution qui, aujourd’hui encore, prend grand soin de préserver le château médiéval de Bodiam et y organise les visites au public.
Voilà, mais assez parlé et place à la vidéo! Nous espérons que cette ballade dans ce beau château-fort du moyen-âge vous plaira autant qu’il nous a plu de le reconstituer et de le faire revivre pour vous à travers ce documentaire.
Une très belle journée à tous et un grand merci encore de votre présence.
Votre dévoué.
Frédéric E.
Pour Moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
“Nous ne sommes pas seulement nés de notre mère, la terre aussi est notre mère qui pénètre en nous jour après jour, avec chaque bouchée que nous mangeons.”
Sujet : Ballade, poésie médiévale, poésie satirique, réaliste, prière, frères humains. Titre : L’Épitaphe de Villon ou » Ballade des pendus » (appelé aussi « frères humains ») Auteur : François Villon (1431-1463) Période : XVe siècle, moyen-âge tardif Thème : poète médiéval, troubadour et trouvère du moyen-âge.
ur François Villon et sa vie de bohème, de prisonnier et de hors la loi, beaucoup a été dit et écrit, sur son chemin de misère et d’anticonformiste, ses douleurs du fond de ses geôles, son humour, ses amitiés, et bien sûr sa poésie réaliste ou satirique dans un moyen-âge finissant qui se prépare déjà à renaître bientôt en siècle « des lumières », mais, au bout du compte et par delà toutes les analyses de textes ou de sens, le plus beau que nous laisse cet auteur magistral, poète marginal et éclairé, reste et restera toujours à lire ou à écouter.
Cet Epitaphe de Villon ou « ballade des pendus » a été conté, lu ou dit maintes fois, chanté aussi bien sûr par Léo Ferré dans une version très inspirée mélangée de sa propre poésie, mais pour varier un peu cette fois et pour rester totalement fidèle au texte de François Villon qui se suffit à lui-même, nous avons choisi la version d’un troubadour des temps modernes.
Son nom est Mil Marie Mougenot et il est tout à la fois, chanteur, musicien, artiste, joueur de vièle à roue et autres instruments anciens qui nous apportent un peu de ce monde médiéval lointain. Cet artiste troubadour des temps modernes que vous croiserez peut-être, à l’ombre d’un rempart ou d’une tour maîtresse au hasard d’un festival ou d’une fête médiévale, propose aussi dans son répertoire, en dehors des chansons en provenance du moyen-âge, d’autres chants populaires ou encore des chants spirituels. Je vous encourage à le découvrir sur son site web ici.
« L’épitaphe de Villon »
interprété par Mil Marie Mougenot
Sur une musique de sa propre composition, filmé au Château de Crosville sur Douve en Mars 2014.
Les paroles de « Epitaphe de villon »
dans le français original de François Villon
Frères humains, qui après nous vivez, N’ayez les cueurs contre nous endurciz, Car, si pitié de nous povres avez, Dieu en aura plustost de vous merciz. Vous nous voyez cy attachez, cinq, six: Quant de la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s’en rie ; Mais priez Dieu que tous nous vueille absoudre!
Se vous clamons, frères, pas n’en devez Avoir desdaing, quoyque fusmes occis Par justice. Toutesfois, vous savez Que tous hommes n’ont pas bon sens rassis. Intercédez doncques de Cueur rassis, Envers le Fils de la Vierge Marie Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l’infernalle foudre. Nous sommes mors, ame ne nous harie, Mais priez Dieu que tous nous vueille absoudre!
La pluye nous a débuez et lavez, Et le soleil desséchez et noirciz; Pies, corbeaux nous ont les yeux cavez, Et arraché la barbe et les sourcilz. Jamais nul temps nous ne sommes rassis Puis ça, puis la, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charrie; Plus becquetez d’oyseaulx que dez à couldre. Hommes, icy n’usez de mocquerie ; Mais priez Dieu que tous nous vueille absoudre!
Prince Jésus, qui sur tous seigneurie Garde qu’Enfer n’ayt de nous la maistrie: A lui n’ayons que faire ne que souldre. Ne soyez donc de notre confrairie; Mais priez Dieu que tous nous vueille absoudre!
Une excellente journée à tous dans la bonne humeur et la joie de ne point nous trouver pendus!