u fil de nos différentes recherches sur le moyen-âge, à l’occasion de nos écrits sur la question (romans ou histoires), ou même pour les vidéos que nous réalisons pour notre chaîne youtube, nous croisons sur le web des sites de grand intérêt et nous sommes aussi amenés à lire des ouvrages ou des documents sur le monde médiéval. Cette toute nouvelle section « sources et articles » sera destinée à accueillir ces liens ou ses sources, mais aussi des articles génériques sur la question.
Pour la mettre en place, il nous reste encore à trier, inventorier et à construire. Un peu de patience et d’indulgence donc, s’il vous plait, ça bosse! Dans l’attente, n’hésitez pas à parcourir les autres sections du site, elles sont toutes pleines de contenus.
Fred
moyenagepassion.com
PS : le visuel que nous avons légèrement détourné sur cette page est inspiré d’un bas-relief de l’Eglise D’Orsanmichele « Sculpteurs florentins dans leur atelier ». On le doit à Nanni di Banco et il est daté de 1412-1415.
Sujet : musique du moyen-âge, chanson médiévale, complainte, poésie, trouvères troubadours, musique ancienne. Datation : XVIe siècle Origine à rechercher du côté breton Titre : La complainte du Roi Renaud (ou chanson du Roi Renaud)
Bonjour à tous,
vec cette pièce musicale, nous nous situons dans l’interprétation moderne d’un titre dont l’origine semble remonter au XIIIe siècle. Elle conte la triste histoire d’un roi et chevalier blessé mortellement sur le champ de bataille.
Dans sa version française moderne, cette chanson a été interprétée, entre quelques noms célèbres par Edith Piaf et les compagnons de la chanson, par Yves montant, Cora Vocaire, Pierre Bensusan et encore par le groupe Malicorne (à qui l’ont doit d’ailleurs de véritables perles dans le registre du folk médiéval).
Plus Folk et traditionnelle que Médiévale
Du point de vue tant de la datation que de l’exécution, on ne trouvera rien ici qui puisse intéresser les puristes de musiques et de chansons issues du répertoire médiéval, ni même les amateurs de vieux français, d’Oc ou d’oïl, aux accents roulants. Les paroles sont en effet rédigées en français tout à fait moderne et nous sommes du point de vue de l’interprétation, dans le registre du Folk et de la chanson traditionnelle, évocatrice du moyen-âge.
Concernant les interprètes de la version proposée ici de cette pièce, à ce jour, nous n’avons toujours pas pu, hélas, les identifier mais elle est si réussie que nous n’avons pas résister à la partager. De notre côté, nous ne désespérons pas de leur faire tribut ici aussi n’hésitez pas à nous contacter si vous aviez quelques pistes à nous fournir sur le sujet. Précisons que c’est, à ce jour, l’une des très rares pièces que vous pourrez trouver présente sur l’ensemble du site pour laquelle nous ne possédons pas l’information.
En vous souhaitant une Bonne écoute!
Les Paroles de
La complainte du Roi Renaud
Le roi Renaud de guerre revint tenant ses tripes dans ses mains. Sa mère était sur le créneau qui vit venir son fils Renaud.
– Renaud, Renaud, réjouis-toi! Ta femme est accouché d’un roi! – Ni de ma femme ni de mon fils je ne saurais me réjouir.
Allez ma mère, partez devant, faites-moi faire un beau lit blanc. Guère de temps n’y resterai: à la minuit trépasserai.
Mais faites-le moi faire ici-bas que l’accouchée n’entende pas. Et quand ce vint sur la minuit, le roi Renaud rendit l’esprit..
Il ne fut pas le matin jour que les valets pleuraient tous. Il ne fut temps de déjeuner que les servantes ont pleuré.
– Mais dites-moi, mère, m’amie, que pleurent nos valets ici ? – Ma fille, en baignant nos chevaux ont laissé noyer le plus beau.
– Mais pourquoi, mère m’amie, pour un cheval pleurer ainsi ? Quand Renaud reviendra, plus beau cheval ramènera.
Et dites-moi, mère m’amie, que pleurent nos servantes ici ? – Ma fille , en lavant nos linceuls ont laissé aller le plus neuf.
Mais pourquoi, mère m’amie, pour un linceul pleurer ainsi ? Quand Renaud reviendra, plus beau linceul on brodera.
Mais, dites-moi, mère m’amie, que chantent les prêtres ici ? – Ma fille c’est la procession qui fait le tour de la maison.
Or, quand ce fut pour relever, à la messe elle voulut aller, et quand arriva le midi, elle voulut mettre ses habits.
– Mais dites-moi, mère m’amie, quel habit prendrai-je aujourd’hui ? – Prenez le vert, prenez le gris, prenez le noir pour mieux choisir.
– Mais dites-moi, mère m’amie, qu’est-ce que ce noir-là signifie – Femme qui relève d’enfant, le noir lui est bien plus séant.
Quand elle fut dans l’église entrée, un cierge on lui a présenté. Aperçut en s’agenouillant la terre fraîche sous son banc.
– Mais dites-moi, mère m’amie, pourquoi la terre est rafraîchie? – Ma fille, ne puis plus vous le cacher, Renaud est mort et enterré.
– Renaud, Renaud, mon réconfort, te voilà donc au rang des morts! Divin Renaud , mon réconfort, te voilà donc au rang des morts!
Puisque le roi Renaud est mort, voici les clefs de mon trésor. Prenez mes bagues et mes joyaux, prenez bien soin du fils Renaud.
Terre, ouvre-toi, terre fends-toi, que j’aille avec Renaud, mon roi! Terre s’ouvrit, terre fendit, et ci fut la belle englouti
Fred
Pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
«Mon cher fils, je te prie de te faire aimer du peuple de ton royaume ; car en vérité je préférerais qu’un Écossais vînt d’Écosse et gouvernât le peuple du royaume bien et loyalement, plutôt qu’on le vît mal gouverné par toi.»
Citation de Saint Louis, le Roi Louis IX (1214-1270), à son fils aîné Philippe, Fontainebleau, 1254. (photo : Saint Louis, miniature du XIVe siècle, BNF)