Sujet : humour médiéval, musique, geek culture, Festival cidre et dragon 2016 Groupe : Naheulband Auteur : John Lang (le donjon de Naheulbeuk) Période : médiéval fantastique Titre :A l’aventure Compagnon
Bonjour à tous,
uste une petite note pour vous rappeler que le concert du Naheulband c’est ce soir au Festival médiéval fantastique Cidre et Dragon. Ils n’y seront pas seuls, d’ailleurs, et pour la modique somme de 17 euros vous aurez même droit à trois groupes puisque Pagan Noz et Oubéret seront aussi de la fête! D’ailleurs voilà une petite affiche maison pour que vous sachiez tout, en un clin d’oeil:
« Quand on aime, on ne compte pas », nous en profitons donc pour partager ici, une chanson de plus du Naheulband, ces joyeux drilles qui, comme ceux du festival Cidre et Dragon, sont tombés dans la marmite de Tolkien et de Donjons et Dragons quand ils étaient petits et qui, pour notre plus grand plaisir, n’en sont visiblement jamais ressortis!
« A l’aventure compagnon »
et l’humour déjanté du Naheulband
Sujet : musiques anciennes, musiques médiévales, troubadours, portrait d’un passionné d’instruments et de musiques anciennes, chanson. Auteur : Raimon de Miraval Titre : Bel m’es qu’ieu cant e condei Compositeur/Interprète ; Efrén Lopez, (EVO) Album : El fill de Llop (le fils du loup) 2015 Media : vidéo, concert et making of de l’album.
Bonjour à tous,
aissez-nous, une fois encore, vous entraîner à notre suite hors des frontières de France et vers le sud, à la découverte d’un musicien étonnant qui ne cesse de chercher et de créer autour des musiques anciennes et médiévales depuis près de vingt ans, tout en restant ouvert à toutes les influences.
Né à Valence, artiste et voyageur insatiable, toujours en recherche créative, Efrén LÓPEZ est espagnol, je devrais plutôt dire catalan, ou peut-être même simplement dire de lui que c’est un homme du sud ouvert culturellement au berceau du bassin méditerranéen et ses musiques anciennes et traditionnelles.
Au fil de son parcours et à travers ses multiples expérimentations, vous trouverez chez lui les interprétations les plus classiques de chansons de troubadours provençaux du moyen-âge central comme Bernard de Ventadorn (Ventadour), Giraut de Borneil, Raimon de Miraval, ou encore du répertoire des musiques anciennes espagnoles, jusqu’à des pièces qu’il revisite totalement de sa créativité et des compositions plus personnelles où viennent se mêler aux sonorités médiévales, des notes aux influences orientales et méditerranéennes riches et variées. L’art de Efrén Lopez s’envole alors jusqu’aux rivages de la musique juive séfarade de l’Espagne médiévale ou même en volutes de pur flamenco dans une fusion unique qui n’appartient qu’à lui.
En vérité, il est bien difficile de choisir une seule pièce musicale à partager ici, tant son répertoire est vaste. Nous en avons donc choisi deux pour ponctuer cet article : la première est un classique du répertoire médiéval; c’est une chanson en langue d’oc composée par Raimon de Miraval, troubadour de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe, ayant pour titre « Bel m’es qu’ieu cant e condei » : il me plaît d’aimer et chanter (ci-contre enluminure du XIIIe siècle représentant Raimon de Miraval, bnf). La seconde vidéo date de 2014. Efrén Lopez y présentait alors son album « El Fill de Llop » (le fils du loup) sorti depuis et ce court making of, tout en musique, a le mérite de bien mettre en valeur ses talents variés et le travail de fusion dont nous parlions plus haut.
Une chanson médiévale du troubadour Raimon De Miraval avec la formation EVO
La liste des instruments dont Efrén Lopez joue est impressionnante: luth, vièle, vielle à roue, oud, rabab, trompette marine, harpe gothique, et nombre d’autres instruments à corde d’époque. Il est aussi virtuose à la cithare sur table et au tympanon mais vous pourrez encore le croiser jouant avec facilité de la guitare classique ou même électrique à deux manches! Voici, en tout cas, ci-dessous, un petit échantillon de ses talents d’instrumentiste et de compositeur.
« making of » de l’album El fill de Llop,
u fil des années, Efrén a fait de multiples alliances avec d’autres musiciens, le temps d’un concert ou d’un festival, ou pour des durées plus longues (le groupe allemand Estampie ou le compositeur, musicien irlandais Ross Daly entre autres noms) et s’est même initié aux musiques anciennes de l’Inde et de l’Afghanistan pour enrichir son répertoire et ses expériences. Il a aussi créé ses propres groupes comme l’Ham de Foc, ou plus récemment le groupe EVO, en s’entourant de musiciens catalans ou espagnols de renom.
A voir son parcours et son sens du partage, on ne peut s’empêcher de penser que s’il existe encore des troubadours de la veine de ceux qui voyageaient sans relâche durant le moyen-âge, ne cessant de créér et de s’enrichir aux contacts des artistes et des musiques qu’ils croisaient, alors Efrén Lopez est sans nul doute l’un deux, conjugué au présent.
Vous pouvez retrouver toutes ses productions en direct sur Amazon et notamment ce fils du loup magique en format CD ou MP3. Tout est là!
Une très belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
Sujet : danse, musique médiévale, Saltarelle Période : moyen-âge tardif, XIVe siècle Titre : Saltarello. Auteur : anonyme Tirée du Manuscrit Add 29987 British Museum. Interprète : Dead Can Dance Album : Aion (1990)
Bonjour à tous,
ous avons déjà parlé ici du manuscrit ancien Add 29987 du British Museum dans lequel on retrouve, entre autres pièces musicales, nombre d’estampies ou saltarello du moyen-âge central. De nombreux ensembles de musique ancienne et médiévale s’y sont frottés mais, aujourd’hui, c’est la version d’un groupe qui n’est pas coutumier du genre que nous vous proposons. En 1990 et bien avant la reprise la version du musicien hongrois Arany Zoltán que nous vous avions présenté il y a quelque temps, le groupe australien mythique Dead Can Dance interprétait, en effet, sa propre version du même Saltarello (ou Saltarelle en bon français) dans son cinquième album, intitulé Aion, album dédié tout entier aux musiques médiévales et anciennes, revisitées à la façon du groupe.
Dead Can Dance:
musique experimentale gothique inclassable
ormé dans les années 81 à Melbourne en Australie par Lisa Gerrard and Brendan Perry, le groupe Dead Can Dance s’est ensuite installé à Londres pour y poursuivre sa carrière. Après une séparation à la fin des années 90, ils se sont reformés, à nouveau , dans les années 2010. Aux dernières nouvelles et plus près de nous en 2015, le groupe s’était installé cette fois-ci, en France, pour y concocter un nouvel album.
Il n’est pas facile d’enfermer les Dead Can Dance dans un genre musical tant ces artistes vont puiser leurs inspirations dans des répertoires acoustiques variées: des sonorités et rythmiques africaines, aux influences folk anglaises, en allant encore jusqu’aux chants grégoriens ou à des notes indiennes et moyen orientales. On les range, tour à tour, dans la Dark wave néoclassique, la World music, le rock gothique ou païen et même le post-punk mais, au delà des étiquettes, on se situe indéniablement, avec eux, dans la recherche artistique débridée et la musique expérimentale dans le bon sens du terme. Du reste, quand ils s’attaquent au répertoire des musiques anciennes et médiévales comme ici, avec ce Saltarello du XIVe siècle, ils le font avec une grande aisance et même avec brio.
Une bonne écoute et une très belle journée à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : danse, musique médiévale, ductia Période: moyen-âge central, XIIIe siècle Titre : « Ductia » Auteur : Anonyme Interprètes : ArteFactum Album: « Saltos brincos y reverencias » 2008
Bonjour à tous,
oici un peu de musique médiévale pour commencer dans la joie cette journée, avec une Ductia du XIIIe siècle. Comme l’estampie, la Ductia est, en générale, une pièce instrumentale destinée à être dansée même s’il en existe quelques formes chantées. De tempo modéré, rythmée par un battement de percussions, cette danse se classe dans la même famille que l’Estampie ou la nota. On la trouve mentionnée au XIVe siècle par Jean De Grouchy (1255-1320). théoricien de la musique français encore connu sous le nom de Johannes de Grocheio, dans son traité Ars musicae. L’auteur dira de ces danses qu’elles « influencent le coeur des jeunes filles et garçons et peuvent les tirer de la vanité » et leur prêtera même encore la réputation de pouvoir éloigner les passions et notamment celle qu’on appelle l’amour. Nous ne nous aventurerons pas à nous prononcer sur la nature scientifique de cette assertion mais il la faisait en relation à la difficulté technique et la concentration que ces danses très précises et structurées requéraient de leurs exécutants.
Artefactum un ensemble espagnol
dévoué au répertoire médiéval
oncernant les interprètes de cette ductia dont l’auteur est resté inconnu, à ce jour, ArteFactum est un ensemble espagnol originaire de Séville, formé de musiciens d’expérience aux trajectoires artistiques variées.
Dès leur création en 1994, le groupe s’est positionné sur le répertoire des musiques anciennes et médiévales, en ne s’interdisant rien et avec l’ambition de tout explorer de cette période, des pièces liturgiques aux compositions les plus légères, jusqu’à la poésie goliardique. On leur doit, à ce jour, cinq albums, dans lesquels ils nous entraînent successivement à la découverte de la musique des troubadours, des Cantigas Santa Maria ou des danses médiévales variées, en passant par les chants et musiques des pèlerins de Compostelle et en allant jusqu’à l’interprétation de Carmina Burana dont nous avions déjà publié un morceau de leur cru ici, il y a quelque temps.
Une très belle journée à tous.
Fred
Pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C