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« Ai flores do verde pino », une belle cantiga de amigo par un roi-troubadour

roi_troubadour_poete_denis_1er_portugal_poesie_chansons_medievales_moyen-age_centralSujet :  troubadour, lyrique courtoise, galaïco-portugais, poésie, chansons médiévales, cantigas de Amigo, galicien-portugais, musique médiévale
Période : Moyen-âge central, XIIIe, début XIVe
Titre :  Ai flores, ai flores do verde pino
Auteur : Denis 1er du portugal (1261-1325)
Interprètes : La Batalla et  Pedro Caldeira Cabral
(cantigas de amigo, 1984)

Bonjour à tous,

A_lettrine_moyen_age_passionprès avoir fourni quelques éléments sur le Roi Denis 1er du Portugal, sa biographie et son oeuvre poétique, nous vous présentons aujourd’hui l’une de ses chansons. Cette Cantiga de amigo est pour ainsi dire un classique et c’est aussi d’ailleurs, une des compositions les plus célèbres du roi troubadour.

Du point de vue thématique, elle se situe tout à fait dans la veine des « Chansons pour l’ami » typiques de la littérature galaïco-portugaise médiévale. Le poète y met en scène une belle qui se tient dans la longue attente du retour de l’être aimé. Avec des termes et des rimes toujours d’une grande simplicité et d’une grande pureté, la montée en tension, la dimension dramatique de l’attente, autant que l’espérance s’opèrent ici par la répétition du refrain et les variantes introduites au fil de la chanson.

Semblablement à la lyrique courtoise des troubadours, la nature fournit souvent le cadre poétique de ces Cantigas de Amigo. Plus qu’un simple décorum c’est une source d’inspiration, un miroir des états d’âme du poète. Quelquefois, au delà, cette nature devient un interlocuteur actif avec lequel le troubadour engage un véritable dialogue et en attend des signes et des réponses. Ici c’est une modeste fleur de pin vert que la belle questionne, ailleurs ce pourra être une autre fleur ou le chant d’un oiseau.

Un cantiga de Amigo du Denis 1er par  Batalla et  Pedro Caldeira Cabral

La Batalla et  Pedro Caldeira Cabral

En 1984 le compositeur  guitariste, flûtiste, joueur de vièle et multi instrumentiste portugais Pedro da Fonseca  Caldeira Cabral fondait, à la demande du Monastère Santa Maria da Vitória, le groupe La Batalla. Dans le courant de la même année et à la faveur de leur création, la formation sortait, sous sa direction, un album ayant pour titre  Cantigas de Amigo.

cantigas_de_amigo_moyen-age_musique_poesie_chanson_medievale_lyrique_gallaico_portugaise_XIIIe_roi_denis_portugalOn peut y retrouver onze pièces du moyen-âge central dont celle du jour de Don Diniz. Le reste se partage entre des Cantigas de Santa Maria d’Alphonse X (les Cantigas 322 et 100), deux pièces de Martim Codax (Ondas do mar de Vigo et Mandad’ei comigo), quelques pièces d’autres troubadours gallicien-portugais (Joâo Zorro, Dom Sancho et Fernand’ Esquyo) et d’autres pièces anonymes et musicales dansées, de la même période (estampie, trotto, et ductia) empruntées au Chansonnier du Roy (MS Fr 844), au BM Harley 878 et encore au Manuscrit de Londres (MS Add 29987).

Pedro Caldeira Cabral,
grand nom de la scène musicale portugaise

« A tout seigneur, tout honneur ».  Pedro Caldeira Cabral semblait l’un des mieux désigné pour servir dignement cette Cantiga de Amigo du roi Denis. Né à Lisbonne en 1950, ce musicien compositeur de formation classique compte en effet parmi les plus grands noms de la scène musicale portugaise, autour de la Early Music.

Dés le début des années 70, il s’est passionné à la fois pour les instruments anciens et les musiques de l’Europe méditerranéenne et s’est fait, depuis une place de choix, dans le champ des musiques médiévales, baroques et renaissantes. musique_medievale_troubadour_poesie_cantigas_de_amigo_Pedro_-Caldeira_Cabral_moyen-ageAvec une ample discographie et plus de trente albums enregistrés au cours de sa longue carrière, il a largement exploré d’autres répertoires. On le retrouve ainsi sur des musiques traditionnelles, populaires et folkloriques ou même encore dans des registres plus modernes  et contemporains.

En plus de nombreux programmes, événements et séminaires sur la musique  auxquels il a participé ou qu’il a même organisés et animés, on doit également à Pedro Caldeira Cabral des publications sur son instrument de prédilection dont notamment un livre en 1999 dédié à la guitare portugaise, auquel on pourra ajouter diverses contributions (Les instruments de musique populaire portugais sortis en 2001).  Découvrir son site web officiel ici.

Ai flores, ai flores do verde pino
Paroles et traductions

Ai flores, ai flores do verde pino,
se sabedes novas do meu amigo?
Ai Deus, e u é?

Oh fleurs, oh fleurs du pin vert
Avez-vous des nouvelles de mon ami ?
Oh mon Dieu, et où il se trouve?

Ai flores, ai flores do verde ramo,
se sabedes novas do meu amado?
Ai Deus, e u é?

Oh fleurs, oh fleurs du pin vert
Avez-vous des nouvelles de mon aimé ?
Oh mon Dieu, et où il se trouve ?

Se sabedes novas do meu amigo,
aquel que mentiu do que pôs conmigo?
Ai Deus, e u é?

Avez-vous des nouvelles de mon ami ?
Celui qui a menti au sujet de qu’il avait convenu avec moi
Oh mon Dieu, et où il se trouve ?

Se sabedes novas do meu amado,
aquel que mentiu do que mi há jurado?
Ai Deus, e u é?
Ai Deus, e u é?

Avez-vous des nouvelles de mon aimé ?
Celui qui a menti sur ce qu’il m’avait juré
Oh mon Dieu, et où il se trouve ?
Oh mon Dieu, et où il se trouve ?

Vós me preguntades polo voss’amigo
e eu bem vos digo que é san’e vivo.
Ai Deus, e u é?
Ai Deus, e u é?

Vous me questionnez sur votre ami
Et je vous dis qu’il est sain et sauf
Oh mon Dieu, et où est-il?
Oh mon Dieu, et où est-il?

Vós me preguntades polo voss’amado
e eu bem vos digo que é viv’e sano.
Ai Deus, e u é?
Ai Deus, e u é?

Vous me questionnez sur votre aimé
Et je vous dis qu’il est sain et sauf
Oh mon Dieu, et où est-il?
Oh mon Dieu, et où est-il?

E eu bem vos digo que é san’e vivo
e será vosco ant’o prazo saído.
Ai Deus, e u é?
Ai Deus, e u é?

Et je vous dis qu’il est sain et sauf
Et qu’il sera avec vous avant la date échue
Oh mon Dieu, et où est-il?
Oh mon Dieu, et où est-il?

E eu bem vos digo que é viv’e sano
e será voscant’o prazo passado.
Ai Deus, e u é?
Ai Deus, e u é?

Et je vous dis qu’il est sain et sauf
Et qu’il sera avec vous avant que la date ne sois passée
Oh mon Dieu, et où est-il?
Oh mon Dieu, et où est-il?

En vous souhaitant une très belle journée.

Frédéric EFFE
A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes

Rappel agenda : le Festival Voix et Route Romane 2018

evenement_festival_musiques_medievales_moyen-age_ars_nova_chants_polyphoniquesSujet : événement, festival,  musiques anciennes, musiques médiévales, patrimoine, églises romanes, Ars Nova, chants polyphoniques, troubadours
Evénement :  Festival Voix et Route Romane, « l’Alpha et l’Omega, une Histoire du Temps »
Dates : du  31 août au 23 septembre 2018
Lieu : Alsace, itinérant,  (route, romane)

Bonjour à tous,

festival_musiques_medievales_2018_alsace_art_roman_moyen-age_centralPetit rappel sur l’agenda des événements notables de ce mois, le Festival Voix & Route Romane 2018 continue sa route itinérante à la découverte des musiques médiévales et de l’architecture de l’Alsace romane du Moyen-âge central.

Pour ne rien en manquer, nous vous invitons à consulter l’article que nous avions dédié à l’événement, il y a déjà quelque temps. Tout est là : le Festival Voix et Route Romane 2018

En vous souhaitant une belle journée.

Fred
Pour moyenagepassion.com

A la découverte du Moyen-âge sous toutes ses formes.

La Cantiga de Santa Maria 156 : le miracle d’un prêtre dévoué, à la langue tranchée, puis retrouvée

musique_espagne_medievale_cantigas_santa_maria_alphonse_de_castille_moyen-age_centralSujet : musique médiévale, Cantigas de Santa Maria, galaïco-portugais, culte marial, miracles, Sainte-Marie, vierge, moyen-âge chrétien, Espagne médiévale.
Période : moyen-âge central, XIIIe siècle
Auteur : Alphonse X  (1221-1284)
Ensemble : Musica Ficta & l’Ensemble Fontegara
Titre :  Cantiga 156
Album : Músicas Viajeras: Tres Culturas (Enchiriadis2013)

Bonjour à tous,

N_lettrine_moyen_age_passionous poursuivons aujourd’hui notre exploration du culte marial médiéval à travers l’étude des Cantigas de Santa Maria du roi Alphonse X de Castille. Cette fois-ci, nous nous penchons sur la Cantiga 156. A notre habitude, nous en détaillerons le contenu et nous en profiterons aussi pour vous dire un mot de la belle version que nous vous en présentons ici et de ses interprètes.

La Cantiga 156 par   Musica Ficta et l’Ensemble Fontegara

Musica Ficta et l’Ensemble Fontegara

Fondés au début des années  90,  par le musicien, directeur d’orchestre et éditeur de Musiques anciennes espagnoles, Raúl Mallavibarrena, les deux ensembles Musica Ficta  et Fontegara ont été réunis par lui en 2012 à  l’occasion d’un album ayant pour titre : Músicas Viajeras: Tres Culturas.

A la fusion des mondes chrétien, musulman et juif séfarade de la péninsule ibérique, Musicas Viajeras (Musiques itinérantes) est une invitation à la découverte de ces trois cultures, à travers leur univers musicaux. L’éventail des pièces proposées, au nombre de 15, déborde largement le Moyen-âge pour aller puiser jusque dans le répertoire de la période baroque. Entre tradition Sefardi, musique et chants arabes et chrétiens, on y retrouve deux Cantigas de Santa Maria, dont celle du jour. Ajoutons que dans cette production, les deux formations étaient accompagnées par la musiques_espagne_medievales_cantigas_santa_maria_156_ensemble_musica_ficta_culte_marial_moyen-agesoprano Rocío de Frutos.

A ce jour, l’album est toujours édité par Enchiriadis (la maison d’édition créée par le directeur des deux  ensembles) qui a eu l’excellente idée, en plus de le proposer au format CD, de le mettre à disposition également sous forme dématérialisée et MP3. Pour plus d’informations, voici un lien sur lequel vous pourrez trouver les deux formats:  Musicas Viajeras: Tres Culturas

Pour revenir à Raúl Mallavibarrena, dans le champ des musiques anciennes, du moyen-âge jusqu’à la période baroque, ce musicien et musicologue espagnol a déjà reçu de nombreux prix et la reconnaissance de ses pairs dans ses domaines de prédilection. musica_ficta_musique_medievale_renaissance_baroque_Raul_MallavibarrenaLoin de se contenter de diriger ou de fonder divers ensembles, il est également très actif dans le champ de la publication. A ce titre, il a participé notamment, depuis les années 90, à la revue de musique classique Ritmo et on lui doit encore, entre autres contributions, des articles sur les musiques médiévale, renaissante et baroque dans l’encyclopédie espagnole « Historia de la Música », paru aux Editions Altaya

Voici deux liens vous pouvez vous reporter pour plus d’informations (en Espagnol) : Site web de l’Ensemble Musica Ficta – Site Web des éditions Enchiriadis

Les paroles de la Cantigas 156
« A Madre do que de terra… » 

Les efforts pour séparer le « magique » du religieux courent tout le long de la période médiévale. Au XIIIe siècle, ils continuent d’être bien présents et même si les manifestations les plus fusionnelles de ces deux mondes telles qu’on pouvait les retrouver dans certaines formes d’Ordalie par exemple,  ont reculé depuis les débuts du XIe siècle. Dans ce moyen-âge imprégné de valeurs chrétiennes, au sein d’un univers nimbé de mystères et fait d’étranges lois d’analogies et de correspondances, les miracles resteront pour longtemps le signe d’une foi chrétienne qui tutoie,  le surnaturel et le magique et ouvrent tous les champs du musique_medievale_chant_chretien_culte_marial_miracle_alphonse-X_cantiga_santa_maria_moyen-agepossible. Dans ces champs là, les prodiges  qui on trait à l’intercession de la « mère du Dieu mort en croix » trouvent une place de choix,

Ci-contre miniature de la Cantiga de Santa Maria 156 dans le manuscrit de l’Escorial MS TI 1, Códice Rico (Bibliothèque San Lorenzo el Real, Madrid)

Le miracle dont il est question ici touche un prêtre que des hérétiques avaient châtié en lui coupant la langue, pour avoir trop chanté de louanges à la vierge. Le religieux se trouvait au désespoir de ne plus pouvoir entonner ses chants mais, là encore, sur les rives les plus miraculeuses du culte marial, tout peut s’accomplir. Ainsi, un jour qu’il se rendait à l’abbaye bénédictine de Cluny pour assister aux vêpres, avec les moines, il ne put s’empêcher de faire avec eux l’effort d’entonner les chants dédiés à la Sainte et, comme il s’exécutait, sa langue repoussa et elle lui fut rendue.

Comme dans de nombreuses autres Cantigas, le poète nous conte que bien des moines furent témoins du miracle et le louèrent. Pour finir, le prêtre se fit moine et rejoignit la communauté de Cluny.

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Este miragre fez Santa Maria en Cunnegro por un crerigo que cantava mui ben as sas prosas a ssa loor, e prendérono ereges e tallaron-ll’ a lingua.

A Madre do que de terra primeir’ ame foi fazer
ben pod’ a lingua tallada fazer que possa crecer.

Dest’ un mui maravilloso
miragre vos contarey,
que fez, e mui piadoso,
a Madre do alto Rei
por un crerigo, que foran a furt’ ereges prender
porque de Santa Maria sempr’ ya loor dizer.

A Madre do que de terra primeir’ ome foi fazer…

Poilo ouveron fillado,
quisérano y matar;
mais, polo fazer penado
viver, foron-lle tallar
a lingua ben na garganta, cuidando-o cofonder,
porque nunca mais da Virgen fosse loor compõer.

A Madre do que de terra primeir’ ome foi fazer…

Pois que ll’a lingua tallaron,
leixárono assi yr;
e mui mal lle per jogaron,
ca non podia pedir
nen cantar como cantara da que Deus quiso nacer
por nos; e con esta coita cuidava o sen perder.
A Madre do que de terra primeir’ ome foi fazer…

E o que mais grave ll’ era,
que quando oya son
dizer dos que el dissera,
quebrava-ll’ o coraçon
porque non podia nada cantar, onde gran prazer
ouvera muitas vegadas, e fillava-ss’ a gemer.

A Madre do que de terra primeir’ ome foi fazer…

El cuitad’ assi andando,
un dia foi que chegou
a Cunnegro, e entrando
na eigreja, ascuitou
e oyu como cantavan vesperas a gran lezer
da Virgen santa Rea; e quis con eles erger.

A Madre do que de terra primeir’ ome foi fazer…

Sa voz, e ssa voontade
e ssa punna y meteu.
E log’ a da gran bondade
fez que lingua lle naceu
toda nova e comprida, qual ante soy’ aver;
assi esta Virgen Madre lle foi conprir seu querer.

A Madre do que de terra primeir’ ome foi fazer…

Esto viron muitas gentes
que estavan enton y,
e meteron mui ben mentes
no miragre, com’ oý;
e a Virgen poren todos fillaron-s’ a beizer,
e o crerigo na orden dos monges se foi meter.

A Madre do que de terra primeir’ ome foi fazer…

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Retrouvez l’index de toutes les Cantigas de Santa Maria traduites et commentées, avec leur interprétation  par les plus grands ensembles de musique médiévale,

En vous souhaitant une très belle journée!

Fred
Pour moyenagepassion.com
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Danses médiévales : la sexte Estampie Royale du manuscrit du roy par le Eurasia Consort

sexte_estampie_royale_manuscrit_ancien_musiques_medievales_français_844Sujet : musique, danse médiévale, musique ancienne, Estampie Royale, manuscrit médiéval.
Période :  moyen-âge central, XIIIe
Titre :  la Sexte Estampie Royale
Tirée du manuscrit du Roy (Roi), chansonnier du Roy, français 844
Interprète: The Eurasia Consort
Média : A concert for Unity, 2016, Seattle, Chaîne youtube de August Denhard

Bonjour à tous,

L_lettrine_moyen_age_passion‘antique Chansonnier du Roy, daté du XIIIe siècle et conservé au département des manuscrits de la Bnf où il est référencé comme le MS français 844, n’en finit, décidément pas, de croiser notre route. Il faut dire que ce véritable trésor de musiques et chansons de la France médiévale d’Oc et d’Oil, demeure incontournable pour qui s’intéresse des près aux compositions musicales du moyen-âge central. Nous en reprenons donc, aujourd’hui, le fil pour vous présenter une estampie_royale_manuscrit_ancien_musiques_danses_medievales_français_844de ses nouvelles pièces.

Cette fois, il ne s’agit pas d’une chanson mais d’une danse : la Sexte Estampie Royale. Elle fait partie des rares compositions uniquement instrumentales (par ailleurs demeurées anonymes) que l’on peut trouver dans ce manuscrit.

Les Danses et Estampies royales du Manuscrit du Roy Français 844   consultable en ligne sur Gallica)

L’interprétation que nous en présentons ici, nous provient d’outre-atlantique et d’un ensemble nord américain formé d’artistes venus des Etats-Unis, d’Asie et encore de Turquie. Baptisée le Eurasia Consort, cette formation qui s’intéresse de près aux musiques médiévales, se veut également résolument ouverte sur le monde, ses cultures et ses musiques et nous vous la présenterons un peu plus avant, dans cet article.

Le Sexte Estampie Royale du Chansonnier du Roi par le Eurasia Consort

Le Eurasia Consort,  à la découverte des musiques anciennes sur les routes de la soie

F_lettrine_moyen_age_passion-copiaondé dans le courant de l’année 2013 aux Etats-Unis, par le luthiste et guitariste baroque américain August Denhard (par ailleurs très impliqué dans le champ de la early music côté US, puisqu’il est aussi directeur de l’organisme pour la promotion des musiques anciennes de Seattle depuis 15 ans) et la harpiste d’origine japonaise Tomoko Sugawara, le Eurasia Consort explore le large champ des musiques anciennes en provenance de l’Europe médiévale, du Proche orient, du bassin méditerranéen mais aussi de la Chine et du Japon.

musiques_anciennes_ensemble_medieval_eurasia_consort_route_de_la_soieA l’occasion de ses pérégrinations artistiques, la formation se propose, notamment, dans ses  derniers programmes, de suivre l’antique route de la soie  (du haut moyen-âge au moyen-âge tardif), en passant par les cours des empereurs chinois et ottomans, mais aussi celles du proche-orient ou de l’Europe méridionale.

Soutenu par une certain nombre de fondations américaines pour les arts, la musique et la culture, le Eurasia Consort se donne  pour objectif  la sensibilisation du public (adultes ou jeunes audiences et scolaires) à la richesse de toutes ces musiques anciennes qui font partie du patrimoine de l’Humanité et, plus largement encore, à travers tout cela, la promotion d’une plus grande ouverture sur les cultures du monde.

Du côté concert et prestations et bien qu’il compte en son sein des artistes à la carrière internationale, cet ensemble médiéval est pour l’instant, actif principalement aux Etats-Unis. Il n’a, à ce jour, toujours pas produit d’albums, mais, consolons-nous puisqu’à travers sa chaîne youtube, son co-fondateur August Denhard se charge de nous faire partager quelques unes de leurs pièces.

Visiter le site officiel du Eurasia Consort (anglais)

En vous souhaitant une belle journée.
Fred
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