Sujet : musique médiévale, troubadours et trouvères d’aujourd’hui. Titre : Saltarelle, danse italienne médiévale. Période : XIVe siècle, moyen-âge tardif. Interpréte : Arany Zoltán
Musique médiévale : Saltarelle interprétée par Arany Zoltán
eune Artiste hongrois, passionné d’instruments et de musiques anciennes, Arany Zoltán est un touche à tout aux multiples talents qui s’aventure dans de nombreux styles: folk, celtique, renaissance, traditionnel, mais aussi et pour notre plus grand plaisir dans la musique, les danses et même les chants de l’époque médiévale. Sa chaîne youtube est un véritable régal car il y partage sans compter ses créations, ses interprétations et encore sa passion pour les instruments d’époque. Il interprète, ici, avec une grande virtuosité une danse joyeuse et festive du XIVe siècle et plus précisément une Saltarelle,
La Saltarelle est une danse médiévale qui nous vient d’Italie et de la fin du moyen-âge (XIVe) mais qui puise ses racines dans l’époque romaine et latine ancienne. C’est une danse vive et dynamique, qui s’apparente à la tarentelle et fait partie de ce que l’on appelle les hautes danses. Ces dernières utilisent des pas sautés et aériens en opposition aux basses danses dans lesquelles les pas sont plus marchés ou glissés.
Une belle journée à tous!
Fred
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Sujet : Graduel de Fontevrault, chants liturgiques, musique médiévale Période : XIIIe, moyen-âge central Conservé à : Bibliothèque de Limoges Type : chants polyphoniques et grégoriens. Titre: « Kyrie: Orbis factor » Interprètes: Ensemble Organum Album: « Le chant de la Mémoire »
Un Codex exceptionnel du XIIIe siècle
ujourd’hui, nous publions un chant grégorien qui a donné des frissons à plus d’un. Il est tiré d’un ouvrage médiéval : le Graduel de Fontevrault. C’est un codex de plus de trois cent feuillets qui est, comme tous les graduels, un livre de chant de messes et un guide pour les messes au quotidien sur une année entière. La copie de l’ouvrage date du XIIIe siècle mais il aurait été légué au XIVe siècle à l’église de Saint-Junien, située dans la Haute Vienne (Limousin) et se trouve maintenant conservé à la bibliothèque de Limoges.
Par son contenu iconographique et musical unique, ce codex reste, encore à ce jour, une source exceptionnelle pour l’étude de la pratique liturgique et des chants grégoriens du moyen-âge central. Il est encore connu sous le nom de Graduel d’Alienor de Bretagne du nom de l’abbesse de Fontevrault (1302-1342) dont le blason figurait sur la tranche de l’ouvrage. Les études ont toutefois permis de montrer depuis que le codex avait été copié autour du milieu du XIIIe siècle dans un atelier de Paris.
Consulter l’ouvrage en ligne
a bibliothèque municipale de Limoges nous a fait la grâce de l’avoir mis en ligne afin que nous puissions apprécier la qualité de sa conservation autant que l’iconographie de ce manuscrit et pour ceux qui savent lire la musique pouvoir la décrypter. En voici les liens :
L’ensemble « Organum »,
à la recherche des musiques anciennes
« Il ne s’agit pas seulement de prendre une partition et de la jouer, il faut comprendre aussi le monde auquel cette musique fait référence » Marcel Pérès – Le chant de la mémoire
Sous la férule de Marcel Pérès, l’ensemble Organum , qui interprète ce chant grégorien ici, fait partie de ces groupes qui sont à la fois en quête de musique et d’histoire. Depuis 30 ans, ils fouillent, cherchent, s’interrogent et finalement livrent au public autant leur interprétation que le fruit de leurs recherches artistiques sur l’histoire des musiques anciennes et à travers elle, sur l’art et le sacré. C’est un long travail, ambitieux et patient, celui d’artistes animés par la passion de tenter de « reconstruire l’histoire du chant sacré« , comme ils le disent eux-même, Pour en savoir plus et mesurer toute leur ambition dans ce champ des musiques anciennes et sacrées, autant que pour en savoir plus sur leurs concerts, leurs productions et les encourager, je vous invite à visiter leur site web qui se trouve ici: : organumcirma.com
Pour le reste, le mystère d’une musique qui vous touche ou ne vous touche point, quelque soit son origine, son époque, les croyances qui la font naître où les instruments dont elle use, reste et restera toujours entier. Il ne me semble pas en tout cas qu’il faille nécessairement être chrétien, ni même peut-être croyant, pour se laisser transporter par ce chant grégorien et par son interprétation par les très belles voix de l’ensemble Organum.
Le Kirie « Orbis factor »
Du point de vue de son contenu, le Orbis Factor est une prière appelant la miséricorde divine et la lumière christique. Comme toutes les litanies religieuses, qu’elles soient chrétiennes, juives, musulmanes, bouddhistes, etc, etc, les paroles de cet orbis factor font appel à la répétition, en l’occurrence ici « eleison » (Kirie Eleison : « Seigneur aie pitié ») qui traduit l’insistance dans l’évocation. Il y a sans nul doute également dans la force vibratoire même du chant et de cette répétition, la recherche d’une élévation comme d’une purification. C’est une technique que les indiens et les bouddhistes connaissent bien aussi et pratiquent à travers le « mantra ».
Orbis factor rex aeterne, eleison Pietatis fons immense, eleison Noxas omnes nostras pelle, eleison Christe qui lux es mundi dator vitae, eleison Arte laesos daemonis intuere, eleison Conservans te credentes confirmansque, eleison Patrem tuum teque flamen utrorumque, eleison Deum scimus unum atque trinum esse, eleison Clemens nobis adsis paraclite ut vivamus in te, eleison.
Une belle journée à vous!
Fred
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