Sujet : musique médiévale, chants, visions, mystique chrétienne, moyen-âge chrétien. Sainte Hildegarde, mystère, spectacle vivant
Période : moyen-âge central, XIIe siècle
Auteur : Hildegarde de Bingen (1098-1179)
Ensemble médiéval : Vox in Rama
Evénement : souscription et offre spéciale de lancement pour le CD/livret du Mystère Vox Sanguinis autour de Hildegarde
Bonjour à tous,
ous vous en souvenez certainement, nous vous avions présenté, il y a quelque temps, le travail artistique de la formation Vox In Rama autour des chants et des visions de l’abbesse bénédictine du XIIe siècle Hildegarde de Bingen (voir article).
A la faveur des fêtes et dans le prolongement du spectacle vivant « MystèreVox Sanguinis » qu’il continue de donner en ce moment-même, l’ensemble musical médiéval propose aujourd’hui une offre exceptionnelle de lancement pour l’acquisition du Film et CD avec livret complet du spectacle qui sortira courant 2018. Le principe en est simple, il s’agit de souscrire dés maintenant pour son achat. Les souscriptions permettront d’appuyer Vox in Rama dans ses démarches de production mais vous aurez en plus l’avantage de pouvoir acquérir le CD, Film et livret à un prix moindre, en bénéficiant d’une réduction de 20%.
Présentation / teaser du Mystère Vox Sanguinis
Pour plus d’informations cliquez simplement sur le bouton ci-dessous
Sujet : musique médiévale, chants mystique chrétienne, visions, moyen-âge chrétien. médecine médiévale.
Période : moyen-âge central, XIIe
Auteur : Hildegarde de Bingen (1098-1179)
Ensemble: Vox in rama
Evénement : Vox Sanguinis, mystère médiéval sur la vie, les visions & les chants d’Hildegarde
Dates :les 17, 18 et 19 novembre 2017, Paris 5e, et Longpont-sur-Orge
Bonjour à tous,
etraduire au plus près de leur authenticité originelle la musique et les chants médiévaux relève souvent de la gageure, mais que dire quand les oeuvres en question ont été composées par une grande mystique, sinon la plus grande du moyen-âge central, Hildegarde de Bingen et quand, en plus, on entend bien, à travers une restitution contemporaine, tenter de transmettre et de faire sentir toute la richesse de l’expérience mystique et des visions de la sainte du XIIe siècle?
C’est pourtant là le pari noble et ambitieux relevé par l’ensemble vocal médiéval Vox in rama, dans un spectacle vivant qui puise à la fois dans le répertoire des chants et musiques sacrés de l’abbesse bénédictine mais encore dans d’autres de ses écrits auto-biographiques, religieux, visionnaires ou même issus de ses traités de médecine.
Un Mystère médiéval sur la vie, les visions et les chants d’Hildegarde de Bingen
« Ouvre la clôture des mystères, car par timidité, les gens les ont gardés inutiles et enfermés dans un champ caché. » Sainte Hildegarde Von Bingen (1098-1179)
u service de cette restitution, l’ensemble Vox in Rama sera entouré d’instrumentistes et de compositeurs, mais aussi d’une comédienne qui aura en charge de faire revivre la Sainte médiévale au travers des lectures. Avant le spectacle, un atelier/conférence fournira également quelques clés pour mieux entrer dans l’univers de la Sainte.
A travers ce mystère et ce drame musical qui se veut résolument ouvert à tous, il est résolument question d’interpeller notre modernité. Les visions de la Sainte autant que les idées qui en émanent, notamment en matière de médecine, semblent en effet résonner, par endroits, d’une étrange avance sur leur temps. On pense notamment à sa vision du macrocosme/microcosme qu’un Paracelse, bien des siècles plus tard, n’aurait sans doute pas désavoué, mais aussi à cette médecine qui intègre le corps, la dimension spirituelle et l’âme dans une même dynamique et qui pourrait presque déjà nous rappeler certaines médecines « holistiques » plus modernes.
En se souvenant encore des vertus thérapeutiques qu’Hildegarde de Bingen pouvait prêter aux chants et aux sons, de l’importance aussi qu’elle pouvait accorder aux gemmes et aux cristaux (on la trouve même citée ici ou là sur des sites web actuels traitant de lithothérapie), ou même de la place qu’elle attribuait aux éléments et à leur équilibre dans ses théories toutes à la fois médicales et spirituelles, on pourrait même être tenté de faire quelques rapprochements avec certaines idées en vogue du côté du « New Age ». Dans un interview radio du 2 mai 2017, accordé à Radio Notre Dame. Frédéric Rantières, fondateur et directeur artistique et musical de l’ensemble Vox In Rama, ne manque d’ailleurs pas de le soulever tout en demeurant très clair sur ce point : ce raccourci ou cet « écueil » un peu rapide – dont on pourrait presque craindre (et ceci est à notre compte), qu’il « stigmatise » ou réduise la Sainte et ses visions, en les faisant entrer à la hâte et sans ménagement dans une certaine ère du Verseau – ne saurait être, pour lui, une raison suffisante pour reléguer dans l’oubli le legs médical et spirituel de la mystique bénédictine. Il faut, au contraire, l’aborder « fraîchement » dans son entier et dans sa modernité, en faisant face sereinement aux questions qu’il peut soulever.
Dates et lieux du mystère: les 17 et 18 novembre 2017 à 18 heures à l’Eglise évangélique Saint-Marcel, Paris 5e, le 19 novembre à 14 heures à la Basilique de Longpont-sur-Orge.
ondée en 2006 par Frédéric Rantières, à la fois chanteur, directeur de choeur, mais aussi chercheur versé en anthropologue religieuse, la formation Vox in Rama se propose d’explorer les premières traditions vocales de l’Occident médiéval. Empruntant essentiellement au répertoire des chants sacrés, son ambition est de se situer au carrefour du moyen-âge et du XXI siècle pour « revisiter les traditions musicales anciennes en tant que patrimoine vivant, dont le germe et le contenu participent à la création contemporaine. »
A ce jour, l’ensemble compte trois CD’s à son actif que vous pourrez retrouver sur leur site web, ainsi qu’un certain nombre de pièces disponibles à la libre écoute. En plus des productions musicales et des prestations scéniques de Vox in Rama, Frédéric Rantières propose aussi des stages de chant grégorien et médiéval, allant de l’initiation à des niveaux plus avancés et, encore, diverses conférences sur des thèmes connexes. Vous pourrez en trouver le détail sur son propre site web.
Extrait musical d’une des productions de Vox In Rama,
Tiré de l’album Lignum Vitae.
En vous souhaitant une excellente journée.
Frédéric EFFE
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Sujet : poésie médiévale, poésie réaliste, auteur médiéval. mort, extrait, prière, poèmes mystiques. Auteur : François Villon (1431-?1463) Période : moyen-âge tardif, XVe siècle. Ouvrage : extrait du grand Testament.
Bonjour à tous,
ien qu’il serait sans doute plus simple de publier, d’un coup d’un seul, toute l’oeuvre poétique de François Villon ou même tout leGrand testament puisque c’est ce dont il s’agit ici, sa publication par fragments ou extraits offre l’avantage de prendre toute la mesure de la force et la beauté du verbe de ce poète médiéval à nul autre pareil.
« Si prie au benoît Fils de Dieu, Qu’à tous mes besoins je réclame, Que ma pauvre prière ait lieu Vers lui, de qui tiens corps et âme, Qui m’a préservé de maint blâme Et franchi de vile puissance. Loué soit-il, et Notre Dame, Et Louis, le bon roi de France ! »
Bien sûr, le drame qui sous-tend de nombreux passages du grand testament et tout le désespoir qu’ils portent viennent encore lui donner ce regain de puissance qui font de ce texte un pièce unique et si particulière dans l’histoire de la poésie médiévale française.
Du fond de cette prison froide et hostile, soumis à la torture, Villonle mauvais garçon repenti, l’homme, le poète et le croyant sont tous à la fois réunis dans un cri et presque déjà morts. Contre toute attente et par la grâce d’un roi, l’auteur médiéval ne rencontrera pourtant pas son destin dans cette geôle et elle ne lui sera pas fatale, mais il en résultera son plus grand legs poétique, un héritage empreint à jamais de peur, de repentir, de souffrance et de mysticisme profond.
Lectures poétiques, fragments: extrait du Grand testament par Gilbert Robin
n 1962, la Bibliothèque Nationale de France, en collaboration avec le label Believe digital, proposaient à la distribution un disque dans lequel on pouvait retrouver des poèmes mystiques choisis de François Villon, lus par divers comédiens, sur une mise en musique de l’Ensemble Guillaume-Dufay. L’extrait ci-dessus, lu par le comédien Gilbert Robin(portrait ci-contre) est tiré de ce disque.
En vous souhaitant une très belle journée.
Fred
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Sujet : réflexions, philosophie, raison, citations médiévales, Saint chrétien, moyen-âge chrétien, théologie. mystique chrétienne. Auteur : Saint-Augustin d’Hippone (354-430) Période : aube du moyen-âge, fin de l’antiquité Ouvrages : les confessions, la cité de Dieu, De la trinité.
“Les hommes s’en vont admirer la cime des montagnes, les vagues énormes de la mer, le large cours des fleuves, les côtes de l’océan, les révolutions et les astres, et ils se détournent d’eux-mêmes.” Saint-Augustin d’Hippone (354-430) – Les confessions
Bonjour à tous,
hilosophe, théologien, brillant orateur, auteur confirmé et grand mystique chrétien de la toute fin de l’antiquité, par les réflexions et les nombreux écrits qu’il léguera, Saint-Augustin influencera de manière profonde le moyen-âge chrétien. Au delà du monde médiéval, il restera même, jusqu’à nos jours, un grand auteur de référence de la théologie chrétienne et de son enseignement, même si les conceptions de Saint Thomas d’Aquin viendront à partir du XIIIe siècle quelque peu atténuer l’influence augustinienne. Sans prétendre faire ici l’hagiographie d’Augustin d’Hippone, l’oeuvre, l’homme autant que son influence ne pouvant être traités dans le cadre d’un seul article, il est tout de même important d’en dire quelques premiers mots,
Eléments de biographie
Une vie de bonheur, n’est-ce pas la chose que tout le monde veut et quepersonne au monde ne refuse? Mais où l’a-t-on connue pour la vouloir tant? Où l’a-t-on vue pour en être si épris? Saint-Augustin d’Hippone (354-430) – Les confessions
Issu d’une famille de petits propriétaires fonciers romains, Saint Augustin naît en 354, près de la fin de l’Antiquité, dans la ville de Souk-Ahras sur le territoire de l’Algérie actuelle, appelée alors Thagaste. Il mourra 76 ans plus tard, en 430 à Annaba, l’Hippone d’alors. Durant les années de sa vie et notamment durant son ministère, Rome connaîtra de nombreuses crises sous l’impulsion des incursions barbares et bien que se tenant en Afrique, Augustin se tiendra toujours proche et à l’écoute des problématiques de l’Eglise Romaine.
Dans un IVe siècle qui voit triompher et s’officialiser la religion chrétienne comme religion unique de l’Empire romain, les écoles de pensée philosophiques et les débats théologiques essaiment, et avec eux, l’interprétation des textes et les grandes questions qu’elle soulève: manichéisme, néo-platonisme, pélagianisme, donatisme, arianisme. Au fil de sa vie, la pensée de Saint-Augustin se définira par ses propres expériences personnelles et par les écoles philosophiques l’ayant influencées, autant que par les détracteurs de l’Eglise catholique ou les différents schismes auxquels sa charge d’évêque le conduira à faire face. Ces tensions dogmatiques et philosophiques lui permettront d’affiner sa propre vision de la conversion, autant que de se prononcer sur la place de l’homme face au divin et face au monde, dans sa solitude comme dans ses cités.
Les questionnements de l’homme et du divin
« Cependant, si faible que soit l’esprit humain, vicié par le péché, l’âme humaine, toujours raisonnable et intelligente… parce qu’elle a été faite à l’image de Dieu, peut, à l’aide de la raison et de l’intelligence, comprendre et voir Dieu » Saint-Augustin d’Hippone (354-430) – De la trinité
A la frontière de la philosophie et de la théologie, on glose alors, durant ces IVe, Ve siècles autour de la relation de l’homme au divin, mais aussi de l’homme au monde et les questions sont multiples.
Elles touchent la philosophie, comme la spiritualité : comment articuler foi et raison? Quel est la part de Dieu dans l’homme? Peut-il être saisi par l’esprit? Fait de chair et de matière (impure?) l’homme est-il condamné à contenir le mal en lui ou en être le foyer, contre la perfection divine de l’univers, comme les manichéens le pensent alors? Peut-il s’élever vers le divin sans renoncer totalement au monde ou se mortifier? Quelle est la place du choix dans le processus et le long chemin qui conduit à la pureté? En tant que créature de Dieu, ne la contient-il pas? Son libre arbitre seul peut-il suffire à le faire adhérer au bien et à l’affranchir du mal? Et finalement, à travers tout cela, on s’interroge sur la manière dont l’homme peut s’inscrire dans le dessein divin et y prendre sa place.
Tout au long de son ministère et à toutes les questions posées par la philosophie mais aussi par des théologiens menaçant l’église de leurs interprétations et donnant lieu aux premières hérésies, Saint-Augustin apportera la contradiction et, avec elle, la vision d’une conversion et d’une élévation faite d’une mélange entre psychologie, raison et œuvre divine, Sans démystifier l’importance des desseins et de la grâce divine à l’œuvre dans la conversion et tout en leur laissant leur part d’insaisissable et de mystère, il brossera le portrait d’une alchimie divine qui opérera le bien à travers l’homme, pour peu que ce dernier l’appel de ses vœux et soit persévérant. Se faisant, ce grand penseur, que l’on a souvent à juste titre désigné comme l’un des premiers philosophes chrétiens, se prononcera sur l’importance de l’homme, de sa raison et de ses choix au sein du destin divin.
Au delà de tous ces questionnements, Saint-Augustin introduira encore l’idée de Dieu dans la gestion de la cité et la politique et jettera les bases d’une théocratie qui entendra soumettre le pouvoir politique au divin et à ses représentants sur terre, comprenez l’Eglise et les papes.
“Ne t’en vas pas au dehors, rentre en toi-même; au cœur de la créature habite la vérité” Saint-Augustin d’Hippone (354-430) – Du maître.
Relations entre grâce et Salut, questionnement sur la liberté humaine et affirmation de la nécessité de recherches introspectives articulant foi et raison pour retrouver le chemin qui mène au divin dans une incessante quête de pureté, cité de Dieu contre cité des hommes, et tant d’autres thèmes encore, ce qui deviendra après Saint-Augustin l’augustinisme sera longtemps enseigné comme base de la philosophie. Et jusqu’à la redécouverte d’Aristote et les réflexions de Thomas d’Aquin au XIIIe siècle, les écrits et les pensées de l’évêque d’Hippone influenceront grandement le moyen-âge chrétien et la manière de penser la relation de l’homme au divin. Plus tard, dans le courant du XVIe siècle, ses pensées auront encore une grande influence sur le luthéranisme et la naissance du protestantisme. A ce jour, il demeure encore par son leg et ses œuvres une source d’inspiration et de réflexion pour les pères de l’église comme pour les philosophes chrétiens ou non d’ailleurs.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.