ujourd’hui, nous voulons simplement faire passer un petit message aux passionnés de moyen-âge et aux personnes ayant des activités ou produisant des choses autour de ce thème du monde médiéval : artisanat, art, musique, nourriture, compagnies médiévales, site d’intérêt historique, organisateurs de spectacles ou d’événements, etc…
Si vous reconnaissez, n’hésitez pas à entrer en contact avec nous pour nous parler de cette passion et de vos réalisations. Nous prévoyons de faire régulièrement des articles pour présenter des profils de passionnés de monde médiéval qui œuvrent à le faire vivre ou revivre, sous toutes ses formes. Une petite sélection sera bien sûr effectuée sur la base du sérieux, des éléments et des médias (vidéos, photos) pouvant être fournis. (si vous souhaitez voir le type d’article que nous réalisons en voici un bel exemple ici.)
Voilà, portes ouvertes donc! Voici le courriel où nous joindre.
Une belle journée à tous et longue vie!
Fred
pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C
Sujet : Archéocéramique, poterie antique et poterie médiévale Artisan : Pierre-Alain Capt,
passionné de céramique antique Lieu : Suisse Romande, France. Média : site web d’intérêt, passion archéologie et histoire. Période : de l’Antiquité au haut moyen-âge
Bonjour à tous,
ous vous présentons, aujourd’hui, le site web d’un artisan passionné d’histoire et d’architecture qui s’attache à faire revivre l’art de la céramique ancienne, de l’antiquité au moyen-âge. Comme nous sommes occupés à effectuer des recherche sur le sujet, nous aurons sans doute l’occasion de l’approfondir plus avant dans de futurs articles, mais pour l’instant, nous ne pouvions résister à l’envie de vous faire partager son travail et ses réalisations.
L’artisan et le feu sacré
« Le sacré n’implique pas la croyance en dieu, ou en des esprits, c’est l’expérience d’une réalité et la source de la conscience d’exister dans le monde. »
Mircéa Eliade, la nostalgie des origines, méthodologie et histoire des religions, 1971 ( coll folio Essais, Gallimard)
ar le feu, l’homme a toujours transformé la matière, sa nourriture mais pas seulement, plus récemment le métal et plus antiquement encore, la terre et l’argile. Dans cet acte merveilleux, qu’il soit potier, céramiste ou forgeron, l’artisan rejoint toujours une forme de mythe car l’élément feu a, de tout temps, emporté avec lui une forte charge symbolique et magique.
Au delà de toute échelle de valeurs, forger une lame comme faire cuire une céramique ou une poterie reste, sans conteste, d’égale noblesse. Il s’agit, dans les deux cas, d’un acte très spécial. L’homme, au centre des éléments feu, air, terre et eau, fait lui-même de ces éléments, les manipule, en modifie et en réajuste les équilibres et les agencements pour les transformer ou pour les transmuter dans un acte créateur.
Au niveau symbolique, cette forme de transmutation touche le sacré et cet acte restera pour toujours, indépendamment de la charge consciente qu’on lui veut ou non lui prêter, une allégorie troublante de la création. Et si de nos jours, ces opérations ont quelquefois perdu cette nature sacrée, la magie et la fascination qu’exercent encore, sur beaucoup d’entre nous, les métiers de la forge comme ceux de la céramique restent intactes. Tout cela fait sens et plus encore, pour ne pas dire que c’en est une condition, quand la passion et le coeur de l’artisan s’en mêlent et nous invitent à approfondir son art.
Le site d’un artisan passionné,
à la recherche des céramiques anciennes
our toutes ces raisons auxquelles vient s’ajouter notre passion pour le monde médiéval, vous comprendrez notre grand enthousiasme quand effectuant des recherches sur les fours anciens et médiévaux, nous avons découvert le site web de Pierre-Alain Capt, dédié à « l’archéo-céramique ».
Toutes les belles histoires commencent souvent par une passion, et pour dire un mot du parcours de cet artisan potier et archéo-céramiste vivant en Suisse romande, c’est bien la passion qui l’a conduit vers l’Art des céramiques anciennes. On ne dira jamais assez qu’il faut savoir écouter cette flamme intérieure qui nous appelle et nous oriente dans nos choix de vies et il faut se souvenir entre autres nombreux exemples et pour ne citer que lui, que l’un des plus grands spécialistes actuel et reconnu de l’Histoire des châteaux, Jean Mesqui, y est venu aussi par le biais de la passion.
Concernant le site web Ars Cretariae, au delà d’être une mine d’informations, Pierre Alain Capt nous y fait partager avec une grande générosité, mais aussi de manière très didactique (médias, informa-tions et très belles photos à l’appui), ses recherches dans le domaine de l’archéo-céramique et ses expériences dans l’application des méthodes des céramistes et des potiers anciens. Sa curiosité ne se limite pas qu’à la période médiévale et il nous invite aussi à le suivre dans ses investigations jusqu’à l’antiquité, en passant par la Gaulle et la période gallo-romaine, jusqu’à quelques visites au musée, à la découverte des curieux vases à visage du premier siècle de notre ère.
L’Art de la céramique au haut moyen-âge
ien sûr, l’expérience qu’il fait en forêt, pour reconstituer un four du haut moyen-âge et y faire cuire de superbes pièces, a retenu particulièrement notre attention. J’en partage avec son autorisation quelques photos mais je vous enjoins vraiment à consulter son site web car la qualité des prises de vue, tout autant que des pièces et des informations qu’il y partage, en valent véritablement le détour. Et comme ce passionné tout à la fois d’histoire, d’archéologie et de céramique organise des fournées ouvertes au public, mais aussi des stages et des conférences sur le sujet en Suisse et en France, n’hésitez pas à consulter la rubrique événement du site pour savoir où le retrouver.
Merci encore à lui pour partager sa passion de l’histoire et pour faire revivre, sous nos yeux, toutes ses méthodes antiques de cuisson et de production. Je n’en démordrai pas et je continuerai de trouver son art totalement magique. D’ailleurs, je vous laisse ici un aperçu du résultat et de la finesse de ces céramiques du haut moyen-âge cuites à l’ancienne. Pour le reste, encore une fois, tout est sur son site web. Archéocéramique Ars Cretariae.
Une très belle journée à tous!
Fred
pour moyenagepassion.com
« Pour moi n’existent que les voyages sur les chemins qui ont un coeur, c’est là que je voyage et le seul défi qui compte. c’est d’aller jusqu’au bout. Et j’avance en regardant, à perdre haleine. » C Castañeda
« Ne lisez pas pour contredire ou pour réfuter, ni pour croire et pour accepter sans approfondir, mais pour peser et pour réfléchir. » Roger Bacon (1214-1294), « Docteur admirable », philosophe, savant, médecin, linguiste, astrologue et alchimiste.
oilà une belle éloge du sens critique de la part d’un des grands savants du moyen-âge central. Elle n’a pas pris une ride et même peut-être n’a-t’elle jamais été aussi pertinente en ces temps d’inflation et de surabondance de l’information où nous sommes rendus.
D’une certaine manière, cette citation médiévale pleine de sagesse recoupe une phrase que je lisais l’autre jour et qui faisait remarquer qu’à l’ère de l’information, chacun peut trouver les ouvrages, ressources, articles, sites, etc, sur à peu près tous les sujets. Me concernant, je n’en finis pas d’être confondu par la masse des ouvrages et des sources qui ont été numérisés et qui sont désormais disponibles par le simple canal du web. Il y a encore à peine vingt ans, il aurait fallu écumer bien plus d’une seule bibliothèque pour accéder à une telle richesse livresque et documentaire. Même si j’aime les livres papiers, je dois admettre que cette petite révolution moderne est largement bienvenue.
Au fond, disait encore l’auteur de la phrase, « dans ce contexte, il y a, en quelque sorte, de moins en moins d’excuses à l’ignorance » et il encourageait les gens à fouiller, à chercher par eux-mêmes. Je sais que cela n’est pas du goût de tout le monde. C’est un choix, il faut se garder de juger, on peut avoir des difficultés à trouver l’énergie pour creuser ou s’informer, ou simplement ne pas en avoir l’envie, ni la curiosité. D’une certaine manière, nos sociétés s’arrangent toujours pour nous faire courir après l’argent, le travail et finalement le temps, jusqu’au moment où il ne nous en reste plus. C’est un piège dans lequel nous tombons souvent et qui s’accompagne presque toujours du sentiment que nous manquons de temps pour tout quand, au final, nous en prenons aussi pour d’autres choses. Tout est vraiment question de choix, en définitive, mais, en tout cas, concernant l’information, tout est là, à disposition et aujourd’hui, comme au XIIIe siècle, il faut, avec Roger Bacon, approfondir pour trier et peser!
En vous souhaitant une belle journée!
Fred « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publilius Syrus Ier s. av. J.-C
Sujet : Un « air » médiéval et ancien pour une belle poésie de Gilles Vigneault. Chanson folk, musique traditionnelle. Titre : le jardin de mon père Interpréte : Gilles Vigneault
Bonjour à tous!
ous allez me dire que ce morceau de Gilles Vigneault que nous postons ici ne date pas du moyen-âge et que par conséquent, il n’a pas grand chose à voir avec le monde médiéval et vous aurez bien raison. Que les plus puristes d’entre vous ne me jettent pas la pierre pourtant, et conviennent avec moi que autant la musique et les arrangements de ce morceau que la poésie merveilleuse de Gilles Vigneault pourraient bien faire paraître cette chanson bien plus ancienne qu’elle ne l’est en réalité. Il y a quelquefois un fil ténu du folk ou de la musique traditionnelle et populaire, à certains airs de la musique médiévale, notamment de la fin du moyen-âge et des siècles suivants. C’est au fond une forme de continuité, rien de ces pièces hautement sophistiquées et allégoriques, quelque chose d’une transmission orale et populaire, des instruments anciens que l’on chérit aussi et que l’on soigne, un sens de la fête, de la joie mais du drame aussi. Me concernant, en tout cas, avant de connaître ce morceau et de savoir qui l’avait écrit, vous m’auriez dit que c’était un chant populaire ancien du XVIe XVIIe, je pense que je n’aurais pas ciller. Il n’est pas impossible que Gilles Vigneault y fasse indirectement allusion à une chanson ancienne du XVIIIe intitulé « Dans les jardins de mon père » mais ce n’est qu’une supposition.
En même temps, comme sur ce site, nous aimons la langue française et ses origines autant que ses poètes, ce post nous fournit une double occasion : la première est de saluer ce beau poète vivant qu’est Gilles Vigneault et dont il faut écouter et réécouter la belle poésie. Elle s’élève sans rougir au rang d’un Prévert, et cet homme de coeur et de verbe, aux racines bien trempées dans sa terre natale et qui rêve encore d’un monde meilleur en regardant les étoiles est un vrai cadeau. Tout cela nous donne aussi l’occasion de faire un clin d’oeil chaleureux aux gens du Québec, à leur attachement à leur histoire, autant qu’à leur amour de la langue française et à leur façon de la faire chanter et de la porter haut. Il y a vraiment des trésors de musiques traditionnelles et de musiques folk à découvrir de cet autre côté de la mer. On y trouve d’ailleurs de nombreuses associations et compagnies médiévales et il s’y organise à Montréal même et annuellement, un grand salon de la passion médiévale et historique, unique sur le continent nord américain. Le prochain sera bientôt là!
Les Paroles de la poésie de Gilles Vigneault
Au jardin de mon père
L’était un gros ballon
Au jardin de mon père
L’était un gros ballon
Tout rond comme la terre
En vert et bleu profond sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Des lacs et des rivières
Des plaines des vallons
Des lacs et des rivières
Des plaines des vallons
Le long de ces rivières
Des gens dans les maisons sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Un jour des gens de guerre
En rempli l’horizon
Un jour des gens de guerre
En rempli l’horizon
Ont cassé la barrière
Et crevé le ballon sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Ont vidé la rivière
Et pris tous les poissons
Ont vidé la rivière
Et pris tous les poissons
Ont pris toutes les pierres
Pour nourrir leurs canons sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Ont tué père et mère
Et brûlé la maison
Ont tué père et mère
Et brûlé la maison
Moi je les ai vus faire
Caché dans le bas-fond sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Moi je fais mes prières
Je sais bien ma leçon
Moi je fais mes prières
Je sais bien ma leçon
Si Dieu les laisse faire
C’est qu’il a ses raisons sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Si vous voyez mon frère
Dites-lui ma chanson
Si vous voyez mon frère
Dites-lui ma chanson
Dites-lui que j’espère
Qu’il rentre à la maison sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Au bord de la rivière
J’ai trouvé mon ballon
Au bord de la rivière
J’ai trouvé mon ballon
Il se prend pour la terre
A perdu la raison sous le pont
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront
Danse et ris mon compère
Les beaux jours viendront