Sujet : Cinéma, Perceval le Gallois, 7eme Art, littérature, poésie médiévale, reconstruire le moyen-âge, légendes arthuriennes, roman arthurien, conte du Graal. Période : moyen-âge central Auteur : Eric Rohmer, Chrétien de Troyes Société de distribution : les films du Losange
La société produisit, bien sûr, ce Perceval qui demeure, à travers le temps, un chef d’oeuvre pour qui sait s’ouvrir à l’étonnement et se libérer des codes attendus. Nous l’avions déjà évoqué, ce film est un voyage au plus près du Conte du Graalde Chrétien de Troyes, autant qu’une plongée artistique dans un moyen-âge visuel et allégorique et sa qualité vaut que nous en disions ici un mot de plus.
« Il n’y a pas un plan de Perceval qui ne soit le fruit d’une mûre réflexion, d’un parti pris esthétique, d’une connaissance profonde de l’œuvre originale. Joignant l’érudition de l’historien au raffinement du miniaturiste, Rohmer nous propose le plus merveilleux des voyages dans le temps. » Jean de Baroncelli, Le Monde, 13 octobre 1978
Comment reconstruire le moyen-âge des légendes et approcher l’oeuvre littéraire de Chrétien de Troyes au moyen du cinéma ? Avec Perceval le Gallois, Eric Rohmer en faisait une démonstration magistrale en donnant, plus qu’une simple réponse, une vision profonde qui interrogeait autant la restitution de l’oeuvre du célèbre auteur médiéval que la manière de faire du cinéma : le 7eme Art au service de la littérature médiévale, donc mais au delà, l’art cinématographique comme medium de reconstruction et support de l’évocation d’un monde dans lequel il va puiser les codes et les clefs, en réinventant au passage les siens.
De fait, il faut se tenir devant cette oeuvre d’Eric Rohmer sans a priori, comme l’on se tient face à un tableau de maître, pour le recevoir dans sa totalité et rechercher, à travers le pinceau de l’artiste et la fresque qu’il nous propose, les arcanes de l’allégorie: celles d’un moyen-âge reconstruit à travers l’approche compréhensive de ses codes intrinsèques.
Et ce n’est pas par hasard si près de quarante ans après sa sortie dans les salles, on redécouvre aujourd’hui encore ce Perceval dans toute sa profondeur. Plus que de fournir des arguments intellectuels à la glose, à laquelle nous nous prêtons ici de bonne grâce, il est encore et peut-être d’abord une émotion que l’on démêle patiemment après l’avoir reçue.
Les films du Losange
Alors, oser le 7eme Art comme une recherche artistique insatiable capable de remettre en jeu ses propres codes pour les réinventer ? C’est un défi que les films du Losange continuent à travers le temps de vouloir relever, en explorant cette question dans toutes ses dimensions et en donnant leur chance à des réalisateurs qui interrogent aussi le cinéma en tant qu’Art, c’est à dire, comme une « discipline » qui échappe aux ornières et ne cède jamais aux recettes faciles, une aventure buissonnière à la recherche de sens et de nouvelles formes d’expression.
Pour conclure et puisqu’il est question ici de mention spéciale, il faut découvrir ou revoir le Perceval d’Eric Rohmer mais il faut aussi à travers ce film, saluer la société qui a rendu cela possible. Depuis plus d’un demi-siècle, avec plus de 80 films à son actif, les films du Losange poursuivent sans relâche leur quête d’un cinéma différent. Voici l’adresse de leur site web à visiter sans modération.
En vous souhaitant une merveilleuse journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : légendes arthuriennes, littérature médiévale, Période : moyen-âge central, XIIe Auteur : Chrétien de Troyes (1135-1185) Titre : le conte de Graal ou Perceval le Gallois Média : documentaire et trailer Réalisateur : Eric Rohmer
Bonjour à tous,
n 1964, bien avant la sortie de son film Perceval le Gallois, le cinéaste Eric Rohmer connaissait déjà bien son sujet. Il en faisait la démonstration en réalisant un documentaire de vingt minutes sur le roman de Chrétien de Troyes pour le compte de l’institut Pédagogique National et dans le cadre de la série « En profil dans le texte ».
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout le Perceval de Chrétien de Troyes et qui souhaiteraient en avoir une première approche, voila donc une excellente introduction. Peut-être vous donnera-t’elle l’envie d’aller au plus près d’un des textes fondateurs des légendes arthuriennes à la française. Comme nous l’expliquait Richard Trachsler dans une conférence sur le roman arthurien donnée à la grande Ecole des chartes, Chrétien de Troyes semble bien avoir été, et de loin, l’un des auteurs les plus populaires du corpus arthurien durant la période médiévale. De fait, on peut difficilement s’intéresser aux légendes arthuriennes en en faisant l’économie.
Ce documentaire d’Eric Rohmer a, en quelque sorte, une double valeur historique. La première renvoie, bien sûr, au moyen-âge central et aux prémices du roman arthurien à la française: les vers de Chrétien de Troyes feront date et marqueront à jamais le cycle de la légende du Graal. Pour ce qui est de la deuxième valeur historique de ce programme, elle concerne le septième art et nous témoigne de l’intérêt de longue date d’Eric Rohmer pour l’oeuvre de Chrétien de Troyes avant de la porter sur grand écran.
(Gravure supposée de Chrétien de Troyes, anonyme, XVIe siècle BnF)
Illustré par de nombreuses enluminures d’époque et quelques beaux extraits de l’oeuvre originale, nous suivons ici, pas à pas, le Perceval de Chrétien de Troyes. C’est le plus ingénu des chevaliers d’Arthur, mais aussi celui qui sera le plus proche d’atteindre le but ultime de la quête : le Saint Graal. On regrette presque que le programme n’ait pu être réalisé en couleurs pour apprécier à plein les enluminures, mais hormis cela, sa valeur pédagogique n’a pas pris une ride au moment d’approcher ce très célèbre conte du moyen-âge central.
Le Conte du Graal
« Et lui, qui ne savait son nom, le devine et répond qu’il s’appelait Perceval le Gallois. Il ne sait s’il dit vrai ou non, mais il disait vrai, bien qu’il n’en sût rien. » Chrétien de Troyes – Perceval le Gallois ou Le Conte de Graal
Ceux qui connaissent le Kaamelottd’Alexandre Astier ne pourront s’empêcher de sourire à la lecture de la citation en prose ci-dessus (« Provençal le Gaulois ! même pas foutu de connaître son nom). Il faut dire que le Perceval de Chrétien de Troyes semble personnifier l’ingénuité et la spontanéité qui l’accompagne. On se souviendra notamment de la première apparition de ce personnage dans le roman médiéval et de sa rencontre avec les chevaliers qu’il prend pour des anges et qu’il harangue de ses questions, au risque d’émousser la patience de certains d’entre eux, par son ignorance.
Avec le roman de Perceval le Gallois, Chrétien de Troyesnous contera donc le voyage initiatique de ce jeune « valet » d’abord tenu loin du monde et qui sera finalement rattrapé par sa destinée, à la grande tristesse de sa mère qui avait tout fait pour le préserver de l’univers de la chevalerie, de crainte qu’il n’en périsse comme ses frères et son père avant lui. Finalement adoubé, Perceval se signalera par ses faits, mais il passera pourtant à côté des épreuves les plus importantes qui lui seront soumises sans les relever, même si ce sera pour mieux en tirer les leçons.
Le paradoxe d’une innocence nécessaire et nécessairement perdue
Cette parabole d’un Perceval, « récipient » vide ou récipiendaire » qui fait de son mieux pour s’emplir des valeurs de la chevalerie, les suivant même trop littéralement, pour finir par comprendre qu’il aurait dû savoir s’en affranchir et dépasser sa timidité pour rejoindre sa véritable destinée est à l’image même de la difficulté de la quête du Graal. L’erreur et l’errance sont nécessaires dans ce parcours qui conduit au dépassement de soi véritable et à la renaissance dans les valeurs chrétiennes qui deviennent ici, et plus que jamais, indissociables de celles de la chevalerie.
Paradoxalement, cette innocence qui semble presque être une des raisons, sinon une des conditions nécessaires pouvant expliquer le succès de Perceval, est à jamais perdue mais peut-être n’a-t-elle pas été sacrifiée en vain ? La leçon sera lourde pourtant qui résonnera comme une sentence imparable et une malédiction pour n’avoir pas poser les bonnes questions qui auraient pu sauver le roi et le royaume, autant que pour avoir laissé mourir sa mère. A peine nommé « Perceval le Gallois » le voilà déjà rebaptisé « Perceval l’infortuné ».
« Perceval l’infortuné. Ah ! malheureux Perceval, comme il t’est mésavenu de n’avoir pas posé ces questions. (sur le Graal et sur la lance) C’eût été un tel bienfait pour le bon roi infirme qu’il eût retrouvé l’usage de ses jambes et eût été désormais capable de gouverner sa terre. Et quel service rendu à tous les autres ! Mais maintenant sache qu’il. en coûtera cher à autrui et à toi. Et c’est ton péché qui en est la cause, car tu as fait mourir ta mère de douleur. » Chrétien de Troyes – Perceval le Gallois ou Le Conte de Graal
Au final, le héros devra parvenir à trouver son propre chemin et sa propre vérité dans une allégorie du dépassement de soi qui passera par la transcendance. La quête du chevalier ne peut se faire sans Dieu. Dernier roman de Chrétien de Troyes, le conte de Graal restera inachevé et sans doute l’auteur médiéval a-t-il laissé ainsi involontairement ouvert le mystère de Perceval et de sa destinée, autant que celui du Graal, pour de longs siècles après lui. Le plus pur et le plus innocent des chevaliers de la table ronde était-il à jamais destiné à faillir ? Certains auteurs ont écrit leur propre suite, en le faisant triompher et en lui faisant trouver et, cette fois, saisir le Graal. Chrétien de Troyes n’en a pas eu le temps. L’aurait-il fait du reste?
Le Perceval d’Eric Rohmer sur grand écran
Il faudra pas moins de quatorze ans pour que la fascination d’Eric Rohmer pour l’oeuvre de Chrétien de Troyes et pour le personnage de Perceval le Gallois qu’il exprimait déjà dans ce documentaire, prenne forme sur grand écran.
Loin des tendances visuelles du cinéma d’alors, le réalisateur décidera de coller à l’approche graphique médiévale pour les décors de son film, utilisant des codes ambitieux qui ne seront pas décryptés par tous avec la même facilité. Les châteaux plus petits que les personnages, les décors plus théâtraux que cinématographiques, Eric Rohmerentendra situer son oeuvre dans un espace visuel reconstruit en référence aux miniatures médiévales, en prenant les codes du cinéma à contre-pied.
Nous partageons ici le trailer donné à l’époque pour présenter le film. On y reconnaîtra outre Fabrice Luchini qui décrochait là un premier rôle de taille, la présence de Arielle Dombasle en Blanchefleur et celle de André Dussollier en Gauvain.
Le choix de coller au plus près de l’oeuvre écrite avec des jeux d’acteurs qui, là aussi, s’inscriront dans un espace pas tout à fait vraiment théâtral mais pas sans doute pas non cinématographique, ne destinera pas le film au plus grand nombre, ni aux amateurs de format « standard ». Il recevra tout de même de nombreux éloges et trouvera ses détracteurs et son public. Le film obtiendra d’ailleurs le prix Méliès en 1979 et 2 nominations aux César en 1980 et il est indéniable que Eric Rohmer signera là une oeuvre totalement originale et au plus près du texte de Chrétien de Troyes et de son roman arthurien médiéval.
En vous souhaitant une très belle journée.
Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes
Sujet : Kaamelott, légendes arthuriennes, roi Arthur, humour, comédie, série télévisée culte. Période : moyen-âge central, haut moyen-âge pour la légende. Auteur : Alexandre Astier Média : livres, ouvrages sur la série, colloques Distribution : M6, Calt Production
Bonjour à tous,
oncernant la série télévisée Kaamelott, nous lui réservons, vous le savez, une large place ici. En dehors du fait que nous l’apprécions, nous sommes bien loin d’être les seuls dans le domaine de l’Histoire médiévale à nous y pencher.
Le colloque de la Sorbonne sur Kaamelott:
c’est aujourd’hui & demain 24, 25 mars 2017
Le travail d’Alexandre Astier autour des légendes Arthuriennes, autant que l’immense succès qu’il a rencontré auprès du public, ont, en effet, fait de Kaamelott un objet d’étude de choix pour les Historiens mêmes les plus académiques. Pour légère que puisse paraître la série, il ne faut pas s’y tromper, humour ne rime pas toujours et forcément avec trivialité. Au centre de l’intérêt que suscite aujourd’hui le monde médiéval, l’oeuvre télévisuelle interpelle aussi les chercheurs et elle a donné naissance à bien des livres, articles ou conférences. L’une d’elle – c’est même d’ailleurs un colloque de deux jours – est au coeur de l’actualité puisqu’elle se tient, aujourd’hui même et demain, à la Sorbonne :
Nous vous en avions parlé à la fin du mois de février, mais comme l’événement est complet depuis déjà quelques temps, inutile de vous y précipiter. En revanche, du côté des réseaux sociaux, les plus passionnés d’entre vous peuvent en saisir dors et déjà quelques bribes en direct sur Twitter (#collKaamelott). Si vous n’avez pas la chance de vous trouver sur place ou que Twitter n’est pas votre tasse de thé, rassurez-vous, les minutes de ce colloque devraient, quoiqu’il en soit, être bientôt disponibles sous forme papier ou même, espérons-le, de vidéos youtube. Nous vous en tiendrons informés, bien entendu.
A titre d’anecdote, Alexandre Astier a retwitté l’info sur la conférence, il y a deux jours et l’afflux d’audience sur le site de l’université a, semble-t-il, créer quelques surchauffes du côté du serveur! 🙂 L’intérêt pour l’auteur mais aussi pour la série autant que pour le moyen-âge qu’elle évoque ne se démord donc pas.
Lectures Kaamelott
Pour tromper l’attente, en attendant le compte rendu de cet événement , on retrouve encore des ouvrages sur le sujet de Kaamelott et notamment certains qui valent d’être mentionnés ici :
Un écrivain & un historien sur la piste de Kaamelott
Accompagné de l’historien médiéviste Martin Aurell, grand spécialiste de l’histoire du roi Arthur, l’écrivain Eric Le Nabour suit ici les pas d’Alexandre Astier et ses facéties « kaamelottiennes », en les croisant avec ce qui nous est parvenu des légendes.
Les scripts de la série au format poche
Vous pouvez également retrouver l’ensemble des scripts de la série au format poche pour vous replonger au coeur des dialogues hilarants d’Alexandre Astier.
Les DVD’s au complet
Ajoutons que même si l’oeuvre doit se prolonger sur grand écran, ses premiers opus sont aujourd’hui bouclés. Cela signifie très concrètement que si vous êtes de ceux qui ne regardez pas la télévision de manière régulière, et qui n’appréciez pas forcément de dépendre d’une série à suivre, tous les jours et à heure fixe, sur le petit écran, vous avez pu passer à côté de Kaamelott lors de sa diffusion, pour cette raison même. La bonne nouvelle est que l’ensemble de l’oeuvre (écrite jusque là) est aujourd’hui disponible sous forme de coffrets et peut être visionnée de manière continue, sans plus dépendre de l’attente que suppose le format d’une série quotidienne télévisuelle.
Pour conclure
n résonance avec la littérature médiévale arthurienne, dans la distance ou la proximité entre les personnages de la série et ceux du corpus arthurien, entre les lignes encore de notre intérêt pour le moyen-âge d’Alexandre Astier et tout ce qu’il nous renvoie de notre propre modernité, Kaamelott se lit à plusieurs degrés et nous invite à la réflexion. Bien entendu, il est aussi question du plaisir de rire avec une comédie qui, pour être très française, tire aussi, par instants, l’humour du côté d’un non-sens et d’un sens de l’absurde aux accents anglais, qui n’est pas sans évoquer l’excellent Sacré Graaldes Monty Python.
En vous souhaitant une belle journée dans la joie!
Fred
Pour moyenagepassion.com. A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes
Sujet : Kaamelott, légendes arthuriennes, roi Arthur, pécores, Hervé de Rinel, Léodagan, Perceval, bête du Gévaudan, humour, audio, inédit, comédie, hommage. Période : moyen-âge central, haut moyen-âge pour la légende. Auteur : Votre serviteur à la manière de l’auteurAlexandre Astier
Série télévisée culte, M6, Calt Production Média : épisodes audio, chaîne youtube.
Bonjour à tous,
our se détendre ce week end, nous vous proposons un nouvel épisode « maison » (voix et script) de la série télévisée culte des légendes arthuriennes à la française : Kaamelott. Il s’agit ici de la suite de la bête du Gévaudan dont nous avions publié le premier épisode, il y a quelque temps déjà (Visionnez le premier épisode ici).
Cette fois-ci, nous retrouvons nos preux chevaliers autour d’Arthur et à la table ronde. Parviendront-ils à élucider le mystère de l’étrange animal qui rode dans les campagnes environnantes et autour des fermes des pécores ?
Dans les intervenants, il y a ici le Roi Arthur (Alexandre Astier), Léodagan (Lionnel Astier), Perceval(Franck Pitiot) et surtout le grand Hervé de Rinel dont on peut déplorer les trop rares interventions dans la Série télévisée, tant il brille par son impressionnante nullité. Incarné à l’écran par Tony Saba, il faut vraiment faire ici une mention particulière à cet acteur pour la touche hilarante qu’il a su donner à ce personnage rêveur et totalement décalé. Il n’a, en effet, que quelques rares répliques dans toutes les saisons et pourtant, il n’est guère de fans ou d’aficionados de Kaamelott qui ne les connaissent par coeur. Ajoutons que le personnage de Hervé de Rinel est un ajout d’Alexandre Astier au corpus des légendes arthuriennes. Avant lui, ce chevalier n’y figurait pas.
Pour revenir sur l’épisode du jour, on y retrouvera encore les deux paysans, alias « les pécores » Guethenoc (Serge Papagalli) et Roparzh (Gilles Graveleau) pour une brève apparition. Précisons, comme c’est de rigueur, que ce petit exercice de style et d’écriture est en hommage à la série d’Alexandre Astier. C’est d’abord une façon de prolonger la compagnie des personnages créés par lui, en attendant le premier opus du film Kaamelott au Cinéma, et en espérant que le plaisir soit partagé.
Pour le reste, l’oeuvre demeure bien évidemment l’entière propriété de son brillant auteur et vous pouvez trouver les six livres vidéos qui la compose dans toute bonne boutique de DVDs ou même à l’achat en ligne.
Kaamelott, épisode audio inédit
en hommage à la série d’Alexandre Astier
La bête du Gévaudan 2: le script
Une réunion se finit à la table ronde.
Arthur: Bon, on a fait le tour, donc on se revoit plus tard dans la semaine. Ah, non, mais attendez, maintenant que j’y pense. Il y a un truc dont j’voulais vous parler. Apparemment du côté des pécores y aurait un genre de bête bizarre qui tournent autour de leurs baraques et d’leur vaches. Ça vous dit rien?
(réponses diffuses) Non Non Non
Léodagan : Non moi non plus mais y a eu des dégâts?
Arthur : Pour l’instant non, mais bon vu la description qu’ils en font, ça pourrait bien finir par arriver.
Hervé de Rinel : Heu j’peux prendre la parole?
Arthur : Heu oui allez y Hervé. Juste une chose. Vous êtes bien certain que ça va avoir un rapport avec le sujet?
Hervé de Rinel : Heu Normalement oui. Enfin j’crois…
Arthur : Bon bin allez y. (je me méfie quand même un peu, je ne vous le cache pas)
Hervé de Rinel : Non mais j’y suis tout le temps là bas, moi, je n’ai rien d’vu bizarre.
Arthur : Comment ça vous y êtes tout le temps. qu’est ce que vous fichez la bas? Vous avez rien de mieux à foutre?
Hervé de Rinel : Bin c’est rapport à ce qu’on s’était dit sur l’espionnage.
Arthur : De quoi? Non mais ça s’était y a 6 mois au moins ça. Ça fait longtemps que c’est plié.
Hervé de Rinel : Ah ça chais pas, à moi personne m’a rien dit. A moins que je me souvienne pas.
Générique
Arthur : NON MAIS C’EST PAS VRAI! CA NE FAIT PAS SIX MOIS QUE VOUS TRAÎNEZ VOTRE CUL DANS LES CAMPAGNES A ESPIONNER LES PÉCORES, SI?
Léodagan : Sans compter qu’s’ils le voient ça va encore nous les mettre de travers les bouseux.
Hervé de Rinel : Non mais ça, ça craint rien par contre.
Arthur : Comment ça ça craint rien? Avec le boucan que vous devez faire avec votre armure, vous risquez pas de passer inaperçu..
Hervé de Rinel : Non mais c’est impossible qu’ils me repèrent, j’y vais camouflé en fait.
Arthur : Camouflé, mais comment ça?
Hervé de Rinel : Je me déguise en renard.
Arthur : En quoi? Vous???? En renard?
Léodagan : Dites voir Vous en avez déjà vu beaucoup des renards vous ? Non parce que niveau gabarit, vous êtes largement plus proche du blaireau…
Hervé de Rinel : Bin ouais c’est bien le truc un peu rouge avec des cornes et qui poussent des cris? C’est pas ça? Bon, c’est ma femme qui m’a fait le costume, . elle s’y connait mieux que moi en animaux. Bin j’l’ai là, justement, j’en viens.
Arthur : Faites voir. Mais qu’est-ce que c’est que cette M….? C’est pas une peau de renard, ça, En plus, la vache qu’est que ça pue ce truc! Non mais c’est un genre de peau de bouc avec une queue de renard cousu au niveau du fion. Regardez-moi ça, c’est limite monstrueux!
Perceval : Ah mais c’est pour ça, ça fait des mois que ça pue pendant les réunions. J’ai rien dit je pensais que c’était Karadoc mais ça doit être l’explication…
Arthur: Non mais, regardez ça, y a même une peau de furet crevé cousu sur un bras. On s’demande c’que ça vient foutre là… Dites donc votre femme, elle est au moins aussi douée en connaissance animalière qu’en couture .
Hervé de Rinel : Oui, on fait une bonne équipe. Elle c’est plus le côté manuel.
Arthur : Et vous c’est la tête donc? P… la vache…
Léodagan : Moi, c’qui m’échappe c’est qu’ils ne se soient pas plaints avant les pécores.
Hervé de Rinel : Non mais là j’ai changé en fait. Avant elle m’avait fait un costume de pigeon mais j’en avais marre d’être toujours perché dans le même arbre. En plus il était un peu loin des habitations, j’entendais rien.
Arthur : P… Bon.. Pfffff, alors Hervé vous écoutez bien là?
Hervé de Rinel : heu ouais…
Arthur : Alors à partir de maintenant, la mission d’espionnage est finie d’accord ? Allez y, répétez.
Hervé de Rinel : Heu ouais…
Arthur : Non, mais répétez !
Hervé de Rinel : Heu la mission d’espionnage est finie
Arthur : Voilà très bien ET, attention, c’est important, vous arrêtez de roder autour des pécores avec ou sans costume! Terminé ! Ah et autre chose, ce truc immonde, vous m’le cramez, j’veux plus en entendre parler.
Hervé de Rinel : Vous êtes sûr? C’est dommage, Ma femme avait commencé à me faire un camouflage de truite.
Arthur : De? Truite ?????
Hervé de Rinel : Bin oui y a un ruisseau qui passe pas loin.
Arthur : oh p… Non mais vous arrêtez tout c’qu’est costume à l’extérieur. POINT! ça suffit! VOUS CRAMEZ TOUT CE MERDIER, LE BOUC, LE PIGEON ET TOUTE LA MÉNAGERIE. Après si chez vous en soirée, bref vous faites c’que vous voulez, j’veux surtout pas l’savoir.
Hervé de Rinel : Mais du coup quand est ce que j’vous fais mon rapport de mission?
Arthur : Votre?
Hervé de Rinel : Bin, j’y ai passé du temps quand même…
Arthur : Ah oui exact. pfff… Bon, grouillez vous! Allez-y…
Hervé de Rinel : Voila, j’ai remarqué que depuis quelques temps ils n’arrêtent pas de planter des piquets. Je ne sais pas ce qu’ils font mais ça parait bizarre.
Arthur : Ah ok d’accord, non non mais ça c’est bon on sait du coup.
Hervé de Rinel : Ah bon? Mais ça sert à quoi?
Arthur : Bin à mon avis, ça sert à attraper les gros cons déguisés en machins improbables et qui s’ prennent pour des renards…
Noir
Guethenoc : Alors, Sire rapport à notre problème vous avez des nouvelles?
Arthur : Non mais ça craint plus rien ça, c’est bon. c’est réglé
Roparzh : Comment ça c’est réglé? Mais c’tait quoi alors cette saloperie?
Arthur : Non mais rien. Alors si quand même par contre, parce qu’on sait jamais si vous voyez encore un truc dans le même style, roder par là-bas, sur la terre, dans un arbre ou tiens dans l’eau même, on sait pas, quelque soit la forme que ça a, vous y mettez un bon coup de fourche dans le fion.
Guethenoc : Ah non mais ça, avec nous, y a pas de problème. Par contre j’aime mieux vous l’dire si on a l’temps d’viser on choisira plutôt la tête.
En vous souhaitant une excellente journée!
Fred
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