Sujet : Infographie 3D, infographiste, Château, reconstitution historique, Vincennes, Histoire, Architecture, Histoire de l’Art, documentaire Période : du moyen-âge central à nos jours Média : vidéo 3D, youtube Artiste : Dimitri Bez
Bonjour à tous,
ous partageons aujourd’hui une très sobre mais très réussie réalisation 3D autour de l’histoire architecturale du château de Vincennes, du XIe siècle à nos jours. Nous la devons à Dimitri Bez, infographiste 3D, designer et peintre.
On trouve les premières mentions d’un habitat rural sur le site de Vincennes dès le XIe siècle. Jusqu’au début du XIIe un droit d’usage du bois sera concédé par différents rois de France à l’abbaye de Saint-Maur, ainsi qu’à différentes abbayes de la région. S’il se trouvait donc occupé de longue date, au moins de manière rurale, c’est Louis VII, qui, dès le XIIe siècle, conférera au site et à son bois, une première vocation royale.
Dans les siècles qui suivront, Vincennes ne cessera de s’embellir pour devenir d’un simple pavillon de chasse, un véritable palais. Philippe-Auguste y laissera son empreinte en y érigeant un manoir sur lequel Louis IX (Saint-Louis) effectuera à son tour quelques transformations mais ces constructions ne résisteront pas à l’emprise du temps pas d’avantage qu’aux grands travaux entrepris par la suite, dans le courant du XIVe, par Philippe de Valois et Charles V. C’est ce dernier qui lancera également vers la fin de ce siècle, en 1379, les travaux de la Sainte chapelle en vue d’y conserver les Saintes reliques de la Passion du Christ.
l faut noter que si, dans les premiers siècles, Vincennes n’était que d’un usage marginal et secondaire par les rois de France, c’est véritablement Saint-Louis en y faisant de nombreux séjours qui lui conférera une importance qu’il gardera aux yeux des souverains français dans les siècles suivants. Le château deviendra alors une résidence principale d’élection. On y célébrera des noces royales (Philippe II et III) et c’est aussi là que mourront les rois maudits (Louis X, Philippe V et Charles IV).
Le Donjon du XIVe, fleuron architectural de Vincennes, avec 50 m de hauteur, c’est un des plus hauts donjon d’Europe.
Dans le courant du XVIe siècle, le site verra encore s’effectuer de grands travaux et de Louis XI à Louis XIV, les rois continueront de construire et d’édifier à Vincennes. Ce n’est que sous Louis XV que la vocation de palais royal du lieu sera laissée de côté au profit, d’abord d’une fabrique de Porcelaine et bientôt d’une école militaire.
Plus tard, au XVIIIe et sous la révolution, il demeurera en si piteux état qu’il sera question de le raser, mais on ne trouvera personne pour se charger des travaux. Sous l’empire, Vincennes et son Donjon deviendront même une prison et il faudra attendre le XIXe siècle pour que de sérieux travaux de restauration y soient entrepris.
En vous souhaitant une excellente journée!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : fêtes historiques, festival moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. festival historique. Evénement : Salon Fous d’Histoire 2016 Lieu : Dinan, Côtes-d’Armor (Bretagne) Date : les 22 et 23 octobre 2016
Bonjour à tous,
e week end, la cité médiévale de Dinan vous accueille en ses murs pour y célébrer l’Histoire au sens large. Elle héberge, en effet, pour la deuxième fois consécutive, le festival Fous d’Histoire, un grand événement qui entend bien faire coup double, puisqu’il se destine à la fois au grand public mais aussi aux professionnels.
A travers le nombre impressionnant de compagnies venues se joindre au festival pour présenter reconstitutions et spectacles, les visiteurs pourront se divertir à loisir, quant aux organisateurs d’événements historiques, ils pourront ainsi juger sur pied et découvrir de nouvelles animations autour de différentes périodes de l’histoire et de leur reconstitution.
La période couverte est donc assez large et si les passionnés de moyen-âge n’y seront pas en reste puisque de très nombreuses compagnies médiévales y seront présentes, les curieux d’Histoire au sens large y trouveront, eux aussi, leur compte.
Le programme et les compagnies présentes.
‘est au Comité de la Fête des Rempartsde Dinanqui organise dans la belle citée médiévale la grande majorité des manifestations historiques, ainsi qu’à l’Association pour l’Histoire vivante (dont nous touchons un mot plus loin), que nous devons cette seconde édition du Festival Fous d’Histoire de Dinan.
L’événement a ceci d’ambitieux et d’original qu’il fait coexister un grand salon du spectacle historique qui accueillera des compagnies venues des quatre coins de France pour présenter leurs nouveaux spectacles et vous régaler de leurs prestations sur scène ou dans la rue, avec un marché de l’histoire et ses produits d’inspiration historiques, mais encore de nombreuses et très sérieuses conférences sur tous ces sujets. Il y aura même un espace dédié aux éditeurs pour vous y faire découvrir magazines, bandes dessinées, livres et autres ouvrages spécialisés sur le sujet de l’Histoire au sens large.
Pour preuve encore que ce festival met véritablement la barre très haute, du samedi 22 octobre au matin au soir du dimanche 23, plus de trente compagnies et exposants y sont attendus pour faire vibrer la cité médiévale de leur passion et de leur art. Se joindront encore à eux de nombreux autres acteurs qui oeuvrent dans le domaine de l’histoire vivante sous toutes ses formes. Au menu des réjouissances et des animations: musique, chants, danses, théâtres, spectacles et arts de rue, numéro de dressage animalier, art militaire et techniques de combats anciennes mais encore artisanat, fabrications d’armures, de décors, d’accessoires ou d’instruments anciens, et autres prestations diverses.
Nous vous présentons, tout au long de cet article et sous forme visuelle, une liste non exhaustive des compagnies présentes (en nous excusant auprès de ceux qui ne s’y trouveront pas) afin que vous puissiez vous faire une idée de la densité d’événements et de spectacles qui se trouvent concentrés sur ces deux journées. Nous sommes, chaque semaine, plus étonnés de voir combien de compagnies, d’artistes et de passionnés se dédient à l’Histoire et ce grand festival en propose un très bel échantillon. Pour plus de détails, vous pouvez valablement consulter le site de l’Association pour l’Histoire vivante qui, nous le disions plus haut, organise l’événement en coordination avec la municipalité de Dinan et son association historique.
Pour en terminer avec ce programme, et si vous comptez encore parmi les sceptiques qui pensent qu’Histoire peut parfois rimer avec rasoir, sachez qu’en Bretagne ce week end, tout sera fait pour vous démontrer le contraire. De nombreux spectacles seront humoristiques, d’autres encore tutoieront la poésie visuelle, et le rire, autant que la magie artistique, seront présents tout au long de ces deux jours dans les rues de Dinan. Il s’agit donc bien de se divertir sans compter, dans l’ambiance d’un festival haut en couleurs et en émotion. Ajoutons enfin, pour ceux qui pensent s’y rendre en famille que les enfants, là non plus, n’ont pas été oubliés puisque des grandes aires de jeux sont également prévues pour eux.
L’Association pour l’Histoire Vivante
réée en 2010, l’Association pour l’Histoire vivante, loi 1901,a pour vocation de promouvoir les différentes corporations, compagnies ou acteurs de la reconstitution historique en France. Même s’il existe un certain nombre d’institutions, associations, organismes, et compagnies spécialisées dans certaines périodes spécifiques de l’Histoire, une large place était, en effet, laissée à la promotion de l’Histoire vivante au sens large; c’est ce qui a motivé la création de cette Association et c’est, de fait, ce à quoi elle s’emploie depuis sa création.
A cette fin, elle organise et coordonne de multiples événements: marchés, festivals, spectacles et est aussi fournisseur de services dans le domaine de la reconstitution historique et de l’histoire vivante. En contact avec un grand nombre de compagnies du secteur
qu’elle aide à se produire, elle a eu également l’occasion de prêter la main à l’occasion de tournages historiques pour les chaînes de télévision généralistes ou plus spécialisées. Sur son site, elle propose encore la vente de produits autour de ses thématiques de prédilection. Quant au salon fous d’Histoire, il n’en est pas à sa première édition et elle le propose déjà dans plusieurs villes de France.
Dinan, cité médiévale historique
a cité de Dinan fournit un merveilleux cadre pour ce salon historique et comme il y est plus question d’y célébrer l’Histoire vivante au sens large, que l’Histoire même de la ville, nous n’en dirons qu’un mot ici.
Même si l’on suppose des traces d’occupation du site datant de l’antiquité, l’histoire connue de Dinan commence au moyen-âge central et au XIe siècle, date à laquelle elle est fondée par Josselin, l’un des fils du vicomte de Saint-Malo (qui s’appelle alors Alet). Ce sont ses descendants qui favoriseront l’installation sur le site d’un prieuré bénédictin ainsi que d’une église dans le courant de ce même siècle.
Située sur les bords de la Rance, la cité se dotera bientôt d’un port fluvial qui lui permettra d’établir des relations commerciales fortes avec l’Angleterre et la Flandre. Les deux siècles suivants, elle continuera de prospérer et verra même se construire une seconde église paroissiale. Son développement suscitera bientôt l’intérêt du duc de Bretagne, Jean 1er (gravure ci-contre) qui en achètera la moitié, flouant au passage les droits du seigneur légitime des lieux, Henri III d’Avaugour. Ce dernier disputera longtemps son héritage, mais la marche de l’Histoire sera la plus forte et Dinan sera bientôt tout entière sous la main du duché de Bretagne. La croissance de la ville s’y poursuivra au XIIIe siècle et les ducs y feront construire de puissants remparts qui feront alors de Dinan, après Nantes et Rennes, une des villes les mieux fortifiées de Bretagne. Ces efforts dénotent bien de la prospérité économique de la cité d’alors et l’installation de nouvelles communautés religieuses dans le courant de ce XIIIe siècle viendra encore confirmer ce fait.
Les efforts de fortifications se poursuivront aux XIVe et XVe siècles, faisant de Dinan une place forte stratégique pour la défense du territoire breton. Le début du XIVe siècle verra naître, non loin, le célèbre dogue noir de Brocéliande, Bertrand Du Guesclin et quelques quarante ans plus tard, ce dernier défendra avec succès la cité assiégée par les anglais, lors de la guerre de succession du duché de Bretagne. Une statue de lui est d’ailleurs érigée à Dinan (photo ci-contre).
Au début du XVIe siècle, tandis que le pouvoir royal se centralise de plus en plus, la cité deviendra française avec le reste des villes bretonnes. Au cours des siècles suivants, elle poursuivra son développement, en s’organisant notamment autour du commerce de toile qu’elle exportera vers le nord, et plus tard vers l’Espagne et même les Amériques. Sa noblesse et sa bourgeoisie y prospéreront jusqu’au XVIIIe, laissant en témoignage de nombreux édifices et de riches maisons datant de cette époque dans le centre historique de la ville.
Pour ce qui est de l’architecture de la ville, voici un reportage très court et très bien fait, tiré de l’émission de France 3, Des racines et des Ailes et qui vous permettra de vous en faire une belle idée :
Pour le reste, mes chers amis, si vous en avez l’opportunité, vous êtes cordialement attendus, cette fin de semaine, dans la jolie cité médiévale de Dinan pour y festoyer à l’occasion de ce grand festival qui célèbre la passion de l’histoire vivante!
En vous souhaitant une très belle fin de semaine.
Fréd
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Sujet : reconstitution d’une rue médiévale, outil de création 3D, monde virtuel, jeu vidéo, Unity3D, Unreal Engine (UDK) Période : moyen-âge central à tardif Média : vidéo, chaîne youtube
Bonjour à tous,
n attendant de vous présenter nos séries de vidéos encore en préparation sur les mottes castrales et autres châteaux-forts, nous vous invitons aujourd’hui à un petit voyage visuel dans le moyen-âge avec une création 3D de taille modeste mais très réussie.
Dans le même registre, nous avions déjà publié ici, il y a quelques temps, une « reconstitution » historique d’un village viking du moyen-âge situé au bord de la mer, mais c’est, cette fois, un petit coin de rue médiévale que nous vous proposons de découvrir. Elle est réalisée par un infographiste de talent qui s’est spécialisé avec sa chaîne youtube dans la création d’environnements ou de paysages virtuels à thème, à l’aide du moteur du software Unity 3D ou de celui de Unreal Engine, ce qui est le cas de cette dernière. La vidéo est accélérée mais le résultat obtenu en quelques heures reste impressionnant : ambiance, lumières, architecture, décoration, saisons, tout y est et il ne manque finalement que les habitants.
Datation de cette rue médiévale
es indices manquent pour dater précisément ce monde mais on peut tout de même se divertir à essayer de le faire. Les maisons à colombages ne sont pas suffisantes pour le déduire puisque cette technique est connue et utilisée depuis des temps reculés (haut moyen-âge) jusqu’à une période avancée (XIXe siècle). Les nombreuses fenêtres sembleraient plutôt indiquer le moyen-âge central à tardif. Elles ne sont, en plus, pas dotées de toile cirée ni même de papier huilé, pas d’avantage que de verre, et les grilles qui les protègent sont en bois. L’indice le plus utile pour approcher une datation reste les encorbellements, ces décrochages et avancées des façades qui permettaient de gagner en surface dans les appartements et habitations des étages supérieurs, mais aussi de protéger les façades des écoulements d’eaux de pluies. Cette technique est, en effet, plutôt datée du XIVe siècle et fut même interdite à partir du début du XVIe siècle. Tout cela semble donc indiquer que ce monde médiéval et cette rue se situent plutôt dans le moyen-âge central à tardif, et très probablement au XIVe ou XVe siècle.
Outils de réalisation :
et
ans la série des outils de création de mondes ou d’environnements virtuels mais également de jeux vidéos, le software Unity 3D permet la réalisation de choses tout à fait honorables et même de grande qualité. De fait, le marché de la 3D et du jeu vidéo ne s’y sont pas trompés et son aspect modulaire autant que sa puissance en font un outil de production utilisé actuellement par de nombreux éditeurs, qu’il s’agisse de modéliser rapidement les principes d’un jeu vidéo et son environnement, ou même, pour certains studios, de finaliser des titres prêts à la vente.
Bien sûr, pour aller plus loin avec Unity que la simple réalisation de décors et développer des applications totalement interactives, il faudra nécessairement passer par le code et la programmation (C#/Javascript) même si l’intégration des scripts est grandement facilitée par la philosophie de l’éditeur et les outils à disposition. Pour réaliser des environnements simples comme celui que nous présentons aujourd’hui. cela n’est, en tout cas, pas utile; il faudra « simplement » compter avec la prise en main de la couche « édition » du software, la bonne nouvelle étant, sur le plan économique, que la société qui produit Unity 3D propose une version totalement gratuite en téléchargement. Cela permet de créer des mondes virtuels avancés sans en être de ces propres deniers. Bien entendu, pour débloquer certaines fonctionnalités comme l’édition sérieuse de jeux vidéo et leur portabilité sur toutes les plateformes, il faudra compter avec des formules d’abonnement ($75 par mois) ou acquérir la licence ($1500).
Le modèle économique d’Unreal vient, de son côté, de passer également sur du gratuit avec royalties au pourcentage (5%) sur la distribution des applications réalisées. Le soft, s’il fonctionne avec la même philosophie avec son Développement Kit semble toutefois trouver sa préférence chez les gros éditeurs qui, s’ils peuvent parfois modéliser rapidement le Jeu sur Unity 3D pour en valider les principes, finissent tout de même souvent par lui préférer Unreal pour la version distribuée officiellement au public.
oté d’un éditeur puissant pour créer des mondes, terrains, matériaux, textures etc, les deux moteurs proposent également un traitement avancé des lumières, gèrent parfaitement l’eau, les particules et les effets atmosphériques ce qui en font des outils particulièrement adaptés à l’heure de réaliser des environnements virtuels. Un autre de leurs avantages est de s’inscrire parfaitement dans le workflow 3D en étant compatible avec la plupart des standards du marché en terme de modélisation d’objets, personnages, etc. On trouve encore pour gagner un temps précieux et si l’on ne connait pas soi-même les arcanes de la modélisation 3D, un nombre important d’infographistes 3D et autres compagnies spécialisées qui fabriquent et vendent des kits additionnels à thème: végétations, architectures, objets divers et variés, etc. Contre deniers sonnants et trébuchants, ce type de kit permet de réaliser des décors ou des mondes thématiques sans avoir à forcément créer tous les objets soi-même. C’est d’ailleurs le cas de l’environnement qui vous est présenté dans cette vidéo puisque les pièces modulaires utilisées pour le réaliser sont issues d’un kit dédié à l’architecture médiévale, proposé par la société Polypixel.
Pour le reste, au niveau du workflow autant que de la portabilité, les plus avancés en termes d’infographie 3D, d’architecture ou de design pourront, bien sûr, valablement importer leurs productions dans Unity: terrains, bâtiments, et autres objets ou personnages 3D réalisés à l’aide de programmes extérieurs à l’application (blender, 3DS Max, etc…).
Pour finir, dans la bataille des deux softs pour gagner les faveurs du marché du Jeu 3D, il semble tout de même que la longueur d’avance d’Unreal n’est pas prête d’être reprise par Unity qui s’adresse à un marché plus intermédiaire et n’a pas, pour l’instant comme son concurrent, les faveurs des plus grands studios d’édition.
Une excellente journée à tous avec tout le bonheur, la santé et la joie qu’il m’est possible de vous souhaiter.
Fred
Pour moyenagepassion.com « A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes »
n passant, nous vous proposons quelques nouvelles images de la motte castrale en cours de reconstitution. C’est un monde 3D que nous réalisons avec le moteur du jeu vidéo Medieval engineers de la société Keen Software et qui s’inspire de diverses lectures sur le sujet: de Viollet le Duc à d’autres études archéologiques plus récentes, en passant bien sûr par l’incontournable colloque de Caen sur l’archéologie médiévale et les écrits de Michel de Boüard et de Michel Bur (voir aussi nos articles sur la naissance et l’histoire des châteaux forts) et encore d’éléments retrouvés dans les chroniques de Guines et d’Ardre, par Lambert, curé d’Ardres (notamment sur la répartition des espaces privatifs et des pièces dans un donjon du milieu du XIIe siècle).
Nous nous attellerons bientôt à la réalisation d’une vidéo qui nous fournira l’occasion d’une visite virtuelle commentée de ce monde, mais en attendant, nous vous proposons un peu d’infographie et de travail sur les lumières, les ciels et les ambiances.
C’est donc un monde « imaginaire » que nous nous sommes proposés de réaliser ici. Il présente une grande motte castrale, ses installations défensives et sa basse-cour, et s’inspire de sources historiques et archéologiques sérieuses pour se situer à la croisée de possibles; l’idée étant donc de fournir le prétexte de parler de ces châteaux à motte et de leurs installations, autant que d’approcher la vie dans ce type de forteresses aux XIe, XIIe siècles.
Comme nous le disions déjà dans un premier article de présentation sur ce projet de motte castrale, ceux qui sont familiers de ce genre de châteaux de bois et de terre noteront que notre butte est d’une hauteur assez exceptionnelle. Elle dépasse, en effet largement, les trente mètres d’élévation, ce qui la rend, de fait, bien plus haute que la plupart de ses contemporaines qui, elles, plafonnent bien plus souvent à des hauteurs maximales de 15 à 20 mètres. Il existe, bien sûr, des exemples de mottes castrales artificielles frappées de gigantisme notamment au niveau du diamètre général d’élévation en pied de butte mais peu d’entre elles atteignent de telles hauteurs que celle de nos captures et de notre monde 3D, en étant artificielles.
Si une telle motte castrale avait existé, elle aurait été assurément juchée sur une butte semi artificielle, voir naturelle comme on a retrouvé certaines, depuis, grâce à l’archéologie ou encore à la photographie aérienne.
A l’image de sa hauteur, le diamètre du plateau de notre motte est aussi particulièrement grand. Bien qu’elles semblent avoir obéi à des standards de construction relativement hétérogènes, les mottes castrales du moyen-âge central présentent bien plus fréquemment des plateaux qui avoisinent les dix à quinze mètres de diamètre et celle-ci les supère largement. Même si notre forteresse imaginaire n’est pas encore de pierre, au vue de sa taille générale – motte et installations défensives et humaines comprises – autant que des moyens déployés nous sommes forcément, ici, en présence d’un seigneur de prestige et nanti. Pour faire bonne mesure nous lui avons d’ailleurs ménager une tour maîtresse (donjon) qui offre tout le confort auquel un tel seigneur aurait pu rêver dans le courant du XIIe siècle et dans ce moyen-âge, devenu féodal.
Vous pouvez, bien entendu, utiliser ces images, comme fonds d’écran gratuits si le coeur vous en dit.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
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