Sujet : fêtes, festivités, marché, animation, compagnies médiévales, sortie historique, agenda week end, Période: Moyen Âge Lieu : Rodemack (Mozelle, Grand Est) Evénements : Cité Médiévale en fête. Dates : les 24 & 25 juin 2017
Bonjour à tous,
n Lorraine aussi, on se revêt, cette fin de semaine, des plus belles couleurs médiévales pour la 38e édition d’une fête de deux jours pleins : Rodemack, cité médiévale en fête.
La passion de l’Histoire au service de la vie culturelle et de la sauvegarde patrimoniale
C’est l’association Les Amis des Vieilles Pierres pour la sauvegarde de Rodemack qui propose et organise, chaque année, cet événement de taille qui voit affluer des visiteurs de tous côtés et qui accueillera pour cette édition entre bateleurs, troubadours, artisans reconstituteurs et maisnies de guerriers et chevaliers, plus de quarante compagnies médiévales et artistiques.
Fondée en 1978, l’association se fait fort depuis de valoriser le patrimoine historique de la cité mais pas seulement. En plus des activités culturelles et festives qu’elle met en place, elle se donne encore pour mission, comme son nom l’indique, la sauvegarde et la rénovation des remparts de Rodemack. Il faut saluer ici encore de telles initiatives qui, au vue du temps qu’elles prennent à leurs membres, ne peuvent avoir pour moteur que la passion de l’Histoire autant que le souci de préserver les trésors de patrimoine hérités du Moyen Âge.
Au programme des réjouissances
Tout au long de l’événement, les acteurs, artistes et artisans, mais aussi tous les bénévoles associés à la fête animeront la ville de leurs frasques, de leurs reconstitutions et de leur art, pour vous transporter au cœur du monde médiéval. Avec un tel nombre de troupes, autant dire que des spectacles seront proposés en continu, sans laisser aux visiteurs et pour leur plus grande joie, le temps de souffler.
Animations médiévales : campements, artisans, troupes et reconstituteurs
Au côté du traditionnel marché local dédié aux producteurs du cru, se tiendra un grand marché médiéval avec plus de 90 échoppes dédiées.
Bal médiéval et spectacle de feu, le samedi au soir et en nocturne, défilé et grande parade déambulatoire le dimanche avec plus de six-cent acteurs en costumes attendus, il y aura encore, au menu des ripailles, un grand repas convivial pour partager et célébrer la fête.
Pour ceux qui en ont la curiosité, nous faisons suivre cet article d’un second billet sur l’Histoire médiévale de Rodemack, et quelques éléments d’archéologie récents la concernant.
En vous souhaitant une excellente fin de semaine quel que soit votre programme.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : marché, festivités, événement, agenda sortie, médiéval, historique, moyen-âge, artisanat, animations, compagnies médiévales. Evénement : Médiévales de Cogolin Lieu : Cogolin, Var (Hauts de France) Dates : les 8 et 9 avril 2017
Bonjour à tous,
hose promise, chose due, nous vous avions parlé de plusieurs événements festifs autour du moyen-âge ce week end, et comme nous vous avons présenté le Marché de l’Histoire qui se tiendra, cette fin de semaine, à Margny Lès Compiègne au nord de Paris, ceux d’entre vous qui sont plus proches du Sud et de la méditerranée, ne seront pas non plus en reste.
A l’agenda médiéval de cette fin de semaine, la Côte d’Azur vous réserve, en effet, quelques bonnes surprises puisque c’est le village de Cogolin dans le Var qui y célébrera, durant deux jours, ses Médiévales.
Programme des réjouissances médiévales
Un marché médiéval, des animations, des défilés, et bien entendu, ripailles et réjouissances sont au programme de cette deuxième édition. Les premières médiévales de Cogolin ont, en effet, vu le jour en 2016 avec comme objectif une sensibilisation et un voyage dans le monde médiéval. Il ne s’agit donc pas pour l’instant d’en faire un gigantesque festival ou de rassemblement dans le domaine du moyen-âge. L’événement est donc plutôt jeune et comme l’édition précédente était réussie et l’essai transformé la ville le reconduit de nouveau cette année, avec la ferme intention de le faire perdurer dans le temps.
Comme l’an passé, des compagnies médiévales seront sur place pour assurer l’animation, il y aura plusieurs spectacles équestres. des tournois d’archerie et encore des démonstrations de joute à cheval. En soirée, le samedi sont encore prévus un défilé des flambeaux dans la ville ainsi qu’un spectacle nocturne avec cracheurs de feu et chevaliers montés.
Du point de vue de son histoire médiévale, dans le courant du XIIIe siècle, la seigneurie de Cogolin fut, pendant un temps, à la main de la maison de Peirasson (Peyrassol), elle-même rattachée à la commanderie des templiers d’Hyères. L’événement réservera donc cette année encore, comme la précédente, une bonne place aux templiers.
Pour le programme détaillé, vous pouvez consulter le site officiel de la municipalité qui organise ces Médiévales 2017 de Cogolin.
Pour revenir un peu sur l’échelle de l’événement, ajoutons encore que l’on trouve aujourd’hui sur l’ensemble du territoire, des associations très sérieuses, conduites par de véritables passionnés dans le domaine de l’histoire médiévale et de l’animation. La quantité n’est donc pas nécessaire pour obtenir la qualité, mais plutôt le discernement dans le choix des compagnies. L’an dernier, les Médiévales de Cogolin comptaient notamment sur la présence des blancs chevaliers de la commanderie templière de Biot, une troupe et une association qui prend très au sérieux sa vocation de faire connaître au grand public les différents ordre de chevaleries du moyen-âge. Si tout se passe comme prévu, ils devraient être, avec d’autres compagnies, artisans et passionnés, cette année encore, au rendez-vous de l’événement.
Voilà donc une deuxième idée de sortie sympathique et dépaysante pour ceux de nos lecteurs qui seront ce week end du côté de la côte d’Azur ou qui y vivent.
En vous souhaitant une excellente journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : fêtes historiques, festival moyen-âge, troubadours, compagnies médiévales. Evénement : Les Trobades médiévales de Perpignan 2016 Lieu : Perpignan (Pyrénées-Orientales, Occitanie) Date : les 15 et 16 octobre 2016
Bonjour à tous,
ette fin de semaine, sur l’agenda des événements célébrant le monde médiéval, c’est vers le sud de la France que nous vous invitons à diriger vos chausses si vous ne vous y trouvez pas déjà, pour une grande fête de deux jours en bord de mer, dans la cité de Perpignan la Catalane.
L’événement, organisé à la fois par la ville et par l’office du tourisme, est de taille puisque pendant ces deux journées de samedi et dimanche ce sont plus de deux cent cinquante figurants et acteurs et près de vingt compagnies médiévales qui investiront le centre historique de la cité catalane, pour la faire revenir pour vous au moyen-âge central des XIIIe et XIVe siècles.
Le programme détaillé
des trobades de Perpignan 2016
Entre jeux médiévaux, défilés et parades, animations, concerts de musique, troubadours et jongleurs, de la farce légère aux reconstitutions historiques les plus sérieuses, le programme de ces Trobades 2016, s’annonce fort chargé et ne vous laissera que l’embarras du choix. Au titre des spectacles de rue, il y aura même une troupe humoristique qui vous fera voyager dans la médecine des temps anciens et encore une bande de joyeux goliards pour vous entraîner dans leurs facéties musicales et farcesques.
Les chevaux seront aussi de la fête et une belle place leur a été ménagée puisque trois compagnies différentes les représenteront, entre camp équestre, numéros de dressage en costumes d’époque, mais encore joutes et voltiges. En plus de toutes ces animations historiques et festives, vous pourrez, bien sûr, compter sur des campements ou ateliers thématiques à la redécouverte des métiers du moyen-âge mais encore – que les amateurs de ripailles se rassurent – sur un marché médiéval et « gourmand »! Ajoutons enfin que la fête se veut résolument familiale et que les enfants n’ont pas été oubliés puisque de nombreuses animations leur seront également destinées.
La riche histoire médiévale
de Perpignyà, la catalane
L’histoire du site de Perpignan et de ses environs ne commence pas tout à fait au moyen-âge. Au VIIe siècle avant notre ère, on trouve, en effet, des traces attestées d’occupation des lieux par les Sordes, une tribu d’origine ibérique, qui y tenaient leur capitale: une cité du nom de Ruscino, qui donnera plus tard son nom à la province du Roussillon. Autour du premier siècle et après la colonisation romaine, les Sordes finiront par disparaître et les romains s’installeront sur ce site, situé à quelques kilomètres de l’actuel cité de Perpignan. Ils y établiront un Forum et feront même de Ruscino une véritable cité romaine mais l’abandonneront pourtant, un peu plus tard dans le temps, pour des raisons que les historiens n’ont pas réussi à percer à ce jour (l’hypothèse d’un séisme a été soulevée sans être, pour l’instant, avérée). Vraisemblablement, ils iront s’installer un peu plus loin pour y fonder la ville de Perpignan. De son côté, la ville de Ruscillo restera occupée durant le haut moyen-âge mais son histoire est mal connue, même si des découvertes récentes montrent qu’elle a pu jouer un rôle important, au VIIe siècle, dans la conquête de Narbonne par les Arabes. Quoiqu’il en soit, elle disparaîtra, semble-t’il, de manière définitive à la période carolingienne et la seule certitude que l’on est que le site de la ville actuelle de Perpignan est sans relation avec celui dont les Sordes avait fait, à quelques kilomètres de là leur capitale. Concernant la cité catalane, il faudra attendre le Xe siècle pour en trouver les premières mentions. (ci- dessus la tour de Château Roussillon, construite au XIIIe, XIVe siècles, sur le site de l’ancienne Ruscino ).
Perpignan en Roussillon-Empúries
L’histoire médiévale de Perpignan est assez mouvementée. La cité changera, en effet, plusieurs fois de main, de province et même de nation, du moyen-âge central, jusqu’au XVIIe siècle. Dès son entrée dans l’histoire du Xe siècle, en 927 précisément, elle sera sous l’égide des comtes de Roussillon-Empuries.
Unifiés au IXe siècle par le comte catalan Sunyer II, fondateur de la maison d’Empúries (Ampurias), les deux comtés d’Empúries et de Roussillon étaient alors sous la même main et Perpignan la catalane en était devenue la capitale. A la fin du Xe siècle, en 991, et quelques trois générations plus tard, à la mort de Gausfred 1er, les comtés se retrouveront divisés entre deux de ses héritiers: Hug et Guislabert qui deviendront respectivement les comtes Hug 1er d’Empuries et Guislabert 1er de Roussillon. Par un jeu complexe d’alliances, d’obligations et d’héritage, un status quo sera toutefois maintenu entre les deux provinces pendant encore longtemps et la séparation ne semblera même pas effective jusque dans le courant du XIe siècle. Les alliances résisteront même à de sérieux conflits qui éclateront entre les deux maisons, jusqu’à ce dans le courant du XIIe siècle le comte de Barcelone devenant lui-même de plus en plus puissant s’en mêle. En commençant à faire pression sur le comte d’Empúries, il modifia, en effet, le jeu des forces pour que ce dernier se sépare de manière plus tranchée de ses alliances d’avec le comté de Roussillon. Bien que le Roussillon s’en trouva quitte de céder certaines de ses terres et châteaux, la séparation ne fut pour autant pas consommée et malgré un fort déséquilibre entre les deux comtés né de ces jeux de pouvoirs, les relations loyales complexes qui s’étaient été établies de longue date entre les deux provinces perdurèrent longtemps et même après que le Roussillon et Perpignan aient changé de mains pour passer dans celles d’Aragon*.
D’Aragon à Majorque
En 1172, le comté de Roussillon et la ville de Perpignan seront finalement légués par Girard II de Roussillon à la couronne d’Aragon, en la personne d’Alphone II d’Aragon. Pierre II le catholique, le fils de ce dernier crééra vingt ans plus tard dans la cité, un consulat, accordant à la ville et ses habitants des privilèges et droits en matière politique, juridique et civile ce qui marque bien l’importance que la ville avait alors déjà prise. Il faudra pourtant attendre le fils de Pierre II: Jacques 1er d’Aragon, nommé en catalan Jaume el Conqueridorpour que le cours du destin de Perpignan soit changé à jamais.
Sous le règne de ce roi chevalier conquérant, la ville connaîtra, en effet, sa période la plus florissante et, pour le dire autrement, un véritable âge d’or. Il en fera la capitale du royaume de Majorque, y fera construire un palais des rois et, de 1276 à 1344, Perpignan connaîtra un essor économique et commercial sans précédent: cuir, draperie, orfèvrerie, artisanat de luxe, elle sera devenue alors le centre d’un royaume nouveau fondé de toutes pièces par ce personnage historique flamboyant dont il faut dire un mot ici.
Jacques 1er ou Jaume le conquérant
Né à Montpellier, cet homme est devenu un véritable héros catalan. Fils de Pierre II et de Marie de Montpellier, il se montrera, en effet, durant son long règne, aussi fin politique que bon stratège. Roi d’Aragon, comte de Barcelone, D’abord contesté par les nobles d’Aragon, il s’imposera bientôt en faisant d’habiles alliances avec la couronne d’Espagne et en mettant en place des réformes sur ses territoires. Sous la pression des marchands et nobles de Barcelone qui se plaindront alors de nombreux raids de pirates maures dans les eaux côtières, tout autant qu’animé par l’idée chrétienne de reprendre des territoires historiques des mains des maures, il organisera bientôt de véritables campagne de reconquêtes et connaîtra un succès retentissant dans ses entreprises qui lui vaudront son surnom, autant que son entrée dans la postérité: il reprendra, en effet, des mains des musulmans et avec ses armées les territoires de Majorque (Mallorqua), mais aussi la Ville de Valence et plus au sud celle d’Alzira. Il réussira même à soumettre Minorque (Menorqua).
Au sortir de ses conquêtes il fondera le royaume de Majorque et fera de Perpignan sa capitale, faisant entrer cette dernière dans la période la plus faste de son histoire. La liste de titres que Jacques le Conquérant possède alors donne la mesure de son influence et, du même coup, du rayonnement et du prestige qu’il offrira à la cité catalane: souverain de la couronne d’Aragon et comte de Ribagorce, comte de Barcelone, de Gérone, de Besalú et de Pallars Jussà, Roi de Valence, Comte de Gevaudan, Comte d’Urgell, Seigneur de Montpellier, et pour finir, comte de Roussillon et roi de Majorque.
Au terme d’un règne de plus de soixante-ans, il laissera derrière lui douze héritiers issus de deux mariages différents. Le royaume de Majorque, la seigneurie de Montpellier, les comtés de Cerdagne et celui de Roussillon et avec lui Perpignan, reviendront alors à son fils cadet Jacques (Jaume) II de Majorque, ce qui n’ira pas sans poser quelques problèmes à son fils ainé, Pierre III d’Aragon dit Pierre le Grand que l’héritage de l’aragonais, de Barcelone et de Valence ne semblait pas seul contenter. Huit ans après la mort de Jaume le conquérant, cette mésentente et les tensions entre les deux frères nés de cette convoitise, se traduiront par une mésalliance. Le roi de France Philippe III le Hardipartant à la conquête de l’Aragonais avec la bénédiction du pape Martin IV qui voulait freiner les ardeurs conquérantes de Pierre III en Sicile, le cadet Jacques II, s’alliera, en effet, avec le roi de France contre son frère aîné. Revenant de cette croisade infructueuse contre Pierre III d’Aragon, c’est d’ailleurs dans la ville de Perpignan que le roi de France trouvera la mort en 1285. Mais le conflit laissera longtemps des traces entre les deux branches familiales et pour le dire trivialement, le ver sera dans le fruit.
De fait, deux générations plus tard, en 1344 et durant la guerre de cent ans, le royaume de Majorque périclitera suite à une trahison entre les descendants des deux maisons, Pierre IV d’Aragon (ci-contre) et Jacques III de Majorque, autant que par des prises de position par ce dernier « un peu trop anglaises » au goût du royaume de France, en la personne de Phillipe VI qui aura son rôle à jouer. Indéniablement, sur l’échiquier, il faudra désormais compter sur la couronne française et sur son intérêt pour la province qui ne fera que s’affirmer avec le temps. Au sortir du conflit, la seigneurie de Montpellier sera rachetée par le roi de France et le Roussillon tombera aux mains de Pierre IV. Perpignan sera redevenue aragonaise. Elle perdra alors son statut de capitale mais conservera tout de même son importance se voyant construire une université et, quelques trente ans plus tard, un tribunal de la mer. Entre temps, en 1346, la peste noire l’aura sévèrement mise à l’épreuve.
Perpignan et la Catalogne
prises entre deux couronnes
Au moyen-âge finissant et dans le courant du XVe siècle, la couronne de France confirmera ses visées expansionnistes en occupant Perpignan dans la ferme intention de la reprendre. Les habitants de l’entendront pourtant pas de cette oreille et la cité se soulèvera quelques dix ans plus tard, en pure perte, lors d’un siège cruellement mémorable de deux ans, de 1473 à 1475. A l’issu du conflit, elle restera française mais sa pugnacité sera saluée par les rois d’Aragon. Le coeur catalan n’a jamais eu le goût de la soumission. Vingt ans plus tard, Charles VIII la restituera toutefois avec le Roussillon aux rois catholiques dans une Espagne qui, à l’image des autres royaumes d’Europe, s’unifie et entend bien centraliser son pouvoir. A partir de cette période, la cité fera les frais des conflits entre les deux grandes puissances et son économie en pâtira.
Dans le courant du XVIIe, en 1640, durant la guerre des faucheurs et le soulèvement des catalans contre l’occupation de leur territoire par les troupes madrilènes, Perpignan se révoltera aussi contre Madrid et la ville connaîtra, à nouveau, un siège. Elle sera alors alliée dans ce conflit avec la France. Vingt ans plus tard, le traité des Pyrénées de 1659 la restituera, cette fois-ci définitivement, avec le Roussillon et la moitié du comté de Cerdagne, à la couronne de France, laissant la Catalogne coupée en deux par une frontière qui, dans le coeur de nombre de catalans, n’a toujours existé que sur le papier. Qu’il suffise de lever un peu la tête en se promenant dans Perpignan en toute saison, pour y voir les bannières dorées au quatre griffures rouge sang, pour s’en apercevoir (ci-dessus la première page du traité des Pyrénées).
Quelques siècles plus tard et après bien des péripéties, Perpignan la catalane de coeur n’a rien oublié de son histoire et pour aller la découvrir et s’ouvrir à ce riche passé, il n’y a surement pas de plus belles occasions que ces trobades en fête qu’elle vous offre cette fin de semaine. Vous y êtes donc conviés chaleureusement et si vous avez l’opportunité de vous y rendre, n’hésitez pas un seul instant.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
Sujet : festival , fêtes médiévales, reconstitutions historiques, idées sortie, week end. Lieu : Blain, Château de la Groulaie Département : Loire Atlantique Date : les 24 et 25 septembre 2016 Nom : Les médiévales de Blain et les 16ème joutes d’Archers,
Bonjour à tous,
ous espérons que ce billet vous trouve en forme et en joie pour débuter ce week end dans les meilleures conditions et comme nous le faisons régulièrement, nous vous invitons à nouveau à passer ces quelques jours qui viennent à vous détendre et à vous divertir. Du dépaysement, de l’émotion et du rêve donc, et un voyage qui, à l’habitude, ne se fera pas que sur une carte et dans l’espace, mais aussi dans le temps puisqu’il vous plongera au coeur du monde médiéval, le temps d’un festival.
Cette semaine, c’est du côté de la Loire Atlantique que nous vous proposons de diriger votre charrette, votre carrosse ou vos chausses vers la ville de Blain et rien moins que dans un château; celui de la Groulaie. Pour la seizième année consécutive, il s’y déroule, en effet, un événement de taille autour du moyen-âge qui commencera dès le samedi et atteindra son point culminant, le dimanche avec ses joutes d’archers et ses reconstitutions historiques.
Quand la passion est de la fête
On ne parle jamais assez de la passion qu’il faut pour animer et faire vivre de tels événements autour de l’histoire et du moyen-âge et nous voudrions, ici, prendre un instant pour le faire. Il y a, bien sûr, tout ceux qui sont tombés dans la marmite de l’histoire médiévale et qui, durant l’année, écument les routes de France et de Navarre pour s’y trouver présents: artistes, troubadours, jongleurs, saltimbanques, acteurs et comédiens, troupes et compagnies et encore artisans, passionnés et autres fondus du monde médiéval et qui y ont décidé d’y consacrer leur vie ou leurs week end, mais il y a encore tous les bénévoles qui s’associent à la fête et développent des trésors d’ingénuité et d’énergie autour d’elle, pas seulement le temps qu’elle dure mais longtemps avant et après aussi.
En l’occurrence à Blain, le château est propriété de la commune qui est totalement associée à la valorisation du site, mais il héberge aussi une association de véritables passionnés et d’habitants bien décidés à faire vivre leur histoire, autant que leur patrimoine historique, dans le but louable de vous les faire partager: l’association du Château Essor Blinois(ci contre les armoiries de l’association). L’histoire a commencé, il y a plus de vingt ans maintenant, mais la passion ne ternit pas, et l’association n’a jamais été aussi vivante. Outre les ateliers à thèmes et les visites qu’elle organise toute l’année sur site pour faire découvrir le château, il y a quelques années, entre deux grands fêtes historiques, ses bénévoles ont même recrée dans la plaine du pavé et à l’ombre des tours du château, un merveilleux jardin médiéval! Sous le signe de la passion historique, ce petit paradis de verdure est une reconstitution à la fusion de trois jardins différents du XIVe siècle.
Doté d’un verger et d’un potager où sont même cultivés des légumes ou fruits d’espèce peu communes et d’époque, le petit havre a aussi ses espaces dédiés à l’agrément, à la détente et pourquoi pas, aux élans romantiques, et héberge encore des plantes destinées à fabriquer les teintures, pour les ateliers de calligraphie aux Château. Pour finir, on y a même planté des vignes. Ceux qui ont un jour cultivé un peu de terre ou même un jardin, savent surement le temps qu’il faut y consacrer pour le maintenir et le faire vivre, que l’on sache que c’est la même flamme qui anime ces passionnés du Chateau Essor Blinois quand il s’agit d’organiser des fêtes médiévales et de célébrer le moyen-âge.
Le programme des festivités
Pour assurer toute la réussite de ces médiévales cette fin de semaine, plus de 62 compagnies et échoppes médiévales, ainsi que pas moins de 450 « reconstituteurs » seront présents sur le site du château pour y recréer pour vous faire partager dans la joie, la flamme de leur passion pour cette époque lointaine. On y trouvera un marché médiéval bien sûr, avec ses échoppes artisanales, et de nombreuses animations musicales et
festives autour du moyen-âge, nourritures et boissons à foison, dans le cadre reconstitué d’un véritable campement du XIVe siècle avec plus de quatre-vingt tentes de campagnes. Le dimanche 25, les joutes d’archers permettront aux amoureux de l’arme de jet et, notamment de l’arc long, de se mesurer mais sera aussi l’occasion de vous offrir des reconstitutions historiques grandeur nature, avec même une grande mêlée à laquelle participeront force hommes en armure et en arme! A la bataiiiiiiillle!
Pour contacter les organisateurs, réserver ou même simplement pour plus d’informations sur ces réjouissances, suivez le lien du site de l’association ou celui du Facebook.
Blain et le château de la Groulaie :
neuf siècles d’Histoire.
A quelques quarante kilomètres au nord de Nantes, et non loin de la route qui conduit à Rennes, le site de la commune de Blain a été occupé depuis des temps reculés. A l’époque gallo-romaine, les romains s’y étaient déjà établis et plus tard, les francs, à leur tour, firent de même. Ce sont eux qui élevèrent les premières fortifications au bord de l’Isac, une installation militaire proche d’une motte castrale avec son donjon de bois. Quelque temps après, au tout début du XIIe siècle, Alain IV Fergent, duc de Bretagne et comte de Nantes dressera là une nouvelle forteresse qui deviendra alors l’un des châteaux forts les plus grands et les plus imposants de Bretagne.
D’abord confié en fief par un Chevalier, du nom de Guégon, premier seigneur de Blain que l’histoire connaisse, la forteresse passera bientôt et ce jusqu’à la fin du XIVe siècle, sous la main d’une grande lignée de seigneurs de Bretagne, celle des Clisson. La seigneurie de Blain, ainsi que le château, seront ensuite transmis en héritage à la maison de Rohan, en la personne de Alain VIII, vicomte de Rohan. Les Rohans étaient alors une autre puissante famille du Duché de Bretagne qui jouera également un rôle dans l’Histoire de France. Sous leur main, le château de Blain se verra doté d’installations luxueuses et prendra des allures de palais. Plus tard, séjourneront en ses murs des rois et des reines et notamment le roi Louis XII et son épouse Anne de Bretagne(portrait ci dessus), et plus tard encore Henri II.
Aujourd’hui le site est classé monument historique et c’est à la commune de Blain, propriétaire du lieu, qu’il revient de le maintenir et de le faire vivre, ce qu’elle prend très à coeur et dont elle s’acquitte fort bien; l’événement de cette fin de semaine en est d’ailleurs la preuve, s’il en était besoin, Pour ceux qui peuvent s’y rendre, vous y êtes donc attendu à bras ouverts que vous soyez Guillaume Tell en herbe, même si le héros suisse préférait l’arbalète à l’arc long, fan de Robin des bois, ou même simplement à la recherche de belles distractions médiévales, à l’ombre des pierres d’un château de prestige.
Une fort belle journée et un excellent week end à tous!
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.