ous voici arrivé au dernier article de cette modeste série sur l’Histoire des châteaux médiévaux: des premières mottes castrales jusqu’aux derniers châteaux-forts. Après l’âge d’or, c’est maintenant de l’automne et de la fin des châteaux forts qu’il nous faut parler. Que l’on conserve bien à l’esprit ici, comme nous l’avons fait tout du long de cette série, que pour autant que nous puissions faire des chronologies, ou décider que tel ou tel château n’est plus un château-fort mais un château d’agrément, la réalité est toujours plus fine que cela: ce sont des phénomènes qui s’étalent dans le temps, les transitions ne sont jamais brutales, les définitions sont plus complexes, et les disparités commandent aussi.
L’Histoire n’observe, bien souvent, que des vérités tendancielles qu’il est toujours difficile de figer dans des chronologies simplistes. (ci-contre le château de Lassay, Loire, XVe siècle).
Tout ceci en tête, on s’entend généralement sur le fait que deux grands phénomènes marqueront la fin progressive de l’ère des châteaux forts: le premier vient des progrès de l’artillerie, le second des mouvements dans les équilibres et les jeux de pouvoir; en l’occurrence pour ce dernier phénomène, nous faisons référence à la domination progressive du pouvoir royal sur celui des seigneurs et des vassaux. De fait, quand les châteaux forts entreront dans leur automne et même leur hiver, la féodalité y entrera avec eux.
L’avènement de la poudre à canon et de l’artillerie lourde
u début du XIVe siècle, l’avènement de la poudre à canon et des engins de guerre utilisant cette dernière ne compliquera que de manière très relative la tâche de l’architecture médiévale défensive. Comme on l’a vu dans l’article précédent, l’usage de plus en plus fréquent, à partir du milieu du XIIe siècle, d’engins de siège titanesques tels que les trébuchets ou les mangonneaux, n’a pas suffi à empêcher que soient encore construits de nouveaux châteaux. Il en sera de même pour l’arrivée de la poudre: elle ne sera pas dans un premier temps une raison suffisante pour freiner l’élévation de tels édifices et il y aura même encore des avancées de l’architecture médiévale pour y surseoir. Du point de vue des dispositifs d’attaque, cette poudre aura encore quelques progrès à faire avant de menacer véritablement les châteaux et les premières bouche de feu du XIVe ne déclasseront pas d’avantage les engins de siège mécaniques qui seront encore utilisés lors des sièges.
Du point de vue de l’architecture défensive, les architectures arrondies offrant moins de prise aux projectiles de tout type, se généraliseront. Du côté des remparts et des fortifications, pour contrer les premiers canons, on ménagera encore en lieu et même souvent en plus des archères, des trous à canons. Un certain nombre de châteaux se verra également construit de manière plus « ramassé » pour que l’ensemble des remparts et tours fassent front plus efficacement aux gros engins de siège comme aux premiers canons.
Concernant le XIVe siècle et même dans une certaine mesure une grande partie du XVe siècle, il faut aussi noter qu’en dehors même des engins de siège si gros soient-ils et au delà encore du blocus des routes de la forteresse pour affamer et en démoraliser ses occupants, une des stratégies de siège majeure restera encore le travail de sape ou de mines. Or, l’Histoire nous apprend que le travail des sapeurs et ingénieurs de sape qui s’approchent des murailles ou creusent en dessous pour les détruire, continuera durant les XIVe et XVe siècle sur les bases des siècles précédents. Concernant ces techniques, l’usage d’engins explosifs pour détruire les remparts ne se généralisera pas avant le XVIe siècle (voir universalis. Histoire de l’Artillerie).
Oh le boulet…
ême si ce ne sera pas le seul facteur et nous verrons plus loin pourquoi, les progrès du boulet de fonte et son pouvoir dévastateur ainsi que la puissante grandissante des canons atermoieront quelque peu cette idée du château comme moyen privilégié, sinon unique, d’assurer la défense efficace des territoires, mais il faudra attendre pour cela la fin du XVe siècle. Voici une citation de Jean Delmas pour étayer ces dires ;
« L’introduction de la poudre en Occident n’entraîne pas de changements immédiats dans l’architecture militaire. Les boulets de pierre que lancent les premières bouches à feu n’entament pas l’escarpe d’Orléans (1428), n’ébrèchent que légèrement celle de Constantinople (1453). Mais le boulet de fonte triomphe de toutes les fortifications existantes. L’artillerie de Charles VIII en fait une brutale démonstration pendant la campagne d’Italie (1493). Les ingénieurs italiens, ainsi qu’Albert Durer en Allemagne, sont convaincus de la nécessité d’innover. »
Jean DELMAS, Histoire des Fortifications. Universalis.
Et même dans ce contexte, la confiance dans les édifices de pierre continuera d’avoir la vie dure. Dans les exemples de châteaux-forts les plus tardifs de la fin du XVe siècle, on tentera encore notamment « d’enfouir » en partie les châteaux pour éviter que des tirs répétés d’artillerie ne puissent ouvrir des brèches à la base de leurs murailles. La forteresse de Salses (Roussillon) construite entre la fin du XIVe siècle et le début du XVe par les rois espagnols pour contrer les avancées et l’occupation française, en est un célèbre témoin.
La recentralisation des pouvoirs militaires autour des rois et la naissance des nations
parallèlement à tout cela, la centralisation progressive du pouvoir s’organisera de plus en plus autour de la couronne et du royaume. C’est en réalité une lente évolution que l’on fait souvent débuter sous le règne de Philippe Auguste et se poursuivre avec Saint-Louis, mais qui touche bien d’autres pays que la France en Europe.
C’est un fait qui semble s’affirmer depuis le XIIe siècle et ne cesse de se voir confirmer dans les siècles suivants: la féodalité dérange le pouvoir central au fur et à mesure qu’il se réaffirme ce qu’il n’a de cesse de faire. Les pouvoirs économiques, politiques ou militaires qu’ont acquis au fil du temps les plus grands vassaux, autant que les trahisons ou manoeuvres de certains d’entre eux, menacent la couronne et la position des souverains. Tout cela a conduit naturellement ces derniers à vouloir y mettre le hola, quand ce n’est pas tout simplement un terme. Qu’on se souvienne, entre autres choses, des stratégies de Philippe-Auguste pendant que le Duc de Normandie et roi d’Angleterre, Richard Coeur de Lion était encore à la croisade et que le roi de France en était revenu, prématurément et sans lui. C’est un temps de reconquête du territoire, autant que du pouvoir royal sur ses propres terres,, et peut-être avec tout cela, l’affirmation de la naissance d’un nation. Il y a encore et bien sûr la victoire aussi réelle que symbolique du roi de France à la bataille de Bouvines qui l’opposait alors à de puissants princes et vassaux français, menés par Jean Santerre, et soutenus par l’empereur du Saint-Empire Otton IV. Comme Saint Louis le fera après lui, Philippe-Auguste édictera également de nombreuses lois pour réaffirmer le pouvoir royal.
ans ce phénomène de reconquête du pouvoir par les rois sur l’ensemble de leur territoire, il n’y a au fond, de leur part, que des stratégies visant à récupérer ce que, graduellement, la féodalité leur avaient confisqué, A cette volonté marquée, qui se traduit dans les lois comme dans les faits, il faudra encore ajouter le fait que les croisades auront contribué à décimer les seigneurs et à affaiblir la féodalité. Ces derniers en sont revenus, en effet, souvent ruinés et dépendants du trésor de la couronne pour subsister, quand ce n’est pas simplement les pieds devant. Tout cela fait, à certains endroits, le jeu des rois. A cet effet collatéral des croisades sur les politiques intérieurs et l’équilibre des pouvoirs, viendra encore s’ajouter un autre événement marquant du moyen-âge central qui secouera encore les seigneuries locales: la guerre de cent ans. Outre les pertes qu’occasionnera chez les nobles, ce conflit qui semble ne jamais devoir finir, même s’il est entrecoupé de trêves, la guerre de cent ans entraînera encore, à sa suite, les compagnies de routiers, restes de l’Ost anglais ou de mercenaires de provenance variés et leurs exactions incessantes sur certaines parties du territoire. Il faudra bien alors que l’on se rende compte du soutien que peuvent apporter les rois ou les princes de la couronne pour y mettre fin. Avec tout cela, le pouvoir royal autant que l’ost du roi se fortifieront et dans les esprits c’est aussi l’idée de nation qui commencera alors à se forger. Qui pourra alors mieux que le roi la personnifier et comment pourrait-il souffrir quelques concurrences locales dans ce contexte? (portrait de Philippe Auguste)
Dans les facteurs d’affaiblissement de cette féodalité et pour le mentionner ici par parenthèse, il faut encore ajouter les épidémies de peste noire qui, autant que la guerre de cent ans, décimèrent les populations et changèrent la donne en faveur de la main d’oeuvre restante; une forme de rééquilibrage des forces qui finalement jouera en faveur du petit peuple et en défaveur des seigneurs. A n’en pas douter, le monde féodal se porte de plus en plus mal et les souverains tirent leur épingle du jeu. Dans ce contexte politique et économique, la construction de châteaux (re)deviendra aussi et de plus en plus, le privilège du roi; le pouvoir dont les seigneurs locaux avaient hérité quelques siècles auparavant à la faveur du contexte historique, diminuera graduellement. Le système féodal cédera, peu à peu, la place à la monarchie centralisée.
Le château redevient le fait du prince
utre le fait qu’un des inconvénients du château pour la défense du territoire reste qu’il est difficile d’en déloger des ennemis aux mains desquels l’édifice serait éventuellement tombé à l’issu d’un siège, avec cette centralisation progressive du pouvoir royal, des volontés se sont donc faites jour, du côté des différentes royaumes d’Europe, de freiner la possibilité pour des nobles ou des seigneurs d’acquérir un peu trop de pouvoir défensif et militaire, et peut-être encore de prestige, par l’intermédiaire de la construction de châteaux. La féodalité finit aussi, à travers cela, par payer le prix de ses abus sur le fait du prince; en dehors du fait que des châteaux s’étaient construits sans toujours attendre l’autorisation des rois (cf Michel Bur) l’expérience aura aussi enseigné aux souverains que par le jeu compliqué des familles et des alliances, les vassaux et les seigneurs n’étaient pas toujours prompts à faire allégeance à leur propre couronne. Ils pouvaient même parfois se retourner contre elle. Se retranchant alors derrière les hauts murs de leurs forteresses, ils se trouvaient alors à faire la nique à leur propre souverain; or, faire ployer le genou à un noble qui possède en château reste toujours et forcément un peu plus délicat que s’il n’en possède pas (voir l’article sur le siège de château Montbrun en 1424).
Et même si l’on s’accorde généralement sur le fait que le lancement par François Ier (1515-1547) (portrait ci-dessus) du château de Chambord, véritable palace de prestige et « d’agrément », qu’il fait ériger à sa gloire marque la fin définitive des châteaux forts, on trouvera encore sous le règne d’Henri IV (1553-1610, portrait ci-contre), ces signes forts de la volonté qu’eurent les rois, même encore bien après Philippe Auguste et Saint Louis, de centraliser autour d’eux la défense du territoire et de ne plus laisser quelques nobles locaux mettre leur pouvoir en péril. Henri IV prendra, en effet, la décision de faire détruire ou démanteler de nombreux châteaux et forteresses afin d’éviter « qu’elles ne servent de repaires aux ennemis de l’autorité royale »; signe des temps amorcé des siècles auparavant sous Philippe Auguste, poursuivi sous Saint Louis et qui raisonnera encore jusqu’au début du XVIIe siècle. Léger paradoxe aussi puisqu’au vue des progrès de l’artillerie, le château, sous Henri IV, n’est plus tout à fait indestructible, ni imprenable, mais on le voit il reste encore, à l’évidence, d’une efficacité suffisamment établie pour qu’on le craigne au point de vouloir le détruire. Dans les siècles suivants, on retrouvera jusque dans les révolutions du XVIIIe siècle, notamment en Angleterre, cette même idée puisqu’on détruira alors, sur ordre du parlement, certains châteaux-forts, non seulement pour le symbole de classe qu’il représente mais aussi de peur que quelques ennemis de la nation n’y trouvent refuge. Et à travers tout cela, c’est encore et finalement à l’efficacité défensive des châteaux-forts que l’on rendra hommage, même, entre temps les innovations de l’armement et de l’artillerie seront venues la nuancer.
Murs de chair et contre murs de pierre
uoiqu’il en soit, tout facteur combiné et les progrès de l’artillerie à poudre inclus, à partir du XVe siècle, les guerres commenceront à changer défini-tivement de visage. La conception de la défense du territoire par les châteaux et par les nobles qui les occupent ne fera plus recette. Bien sûr, toutes les batailles du moyen-âge, du Xe au XVe siècles sont loin de s’être toutes jouées autour de forteresses assiégés mais on commencera alors, de manière plus systématique, à opposer aux armées d’invasion ou aux assaillants les « murs de chair » de l’armée du Roi, contre les « murs de pierre » des nobles et des seigneurs qui les avaient précédés. A noter que l’artillerie y prendra aussi sa part active puisque l’usage du canon et autres armes à feu portables ne se limiteront désormais plus à l’assaut des murailles des forteresses.
Ce sera encore, avec tout cela, la fin de l’ère de la chevalerie et des chevaliers. les archers anglais l’avait déjà mise à mal au début du XVe siècle, lors de la bataille d’Azincourt, mais avec ce nouveau type d’armes, la voilà encore bien compromise; même si on continuera encore longtemps de jouter, son rôle durant les batailles autant que les légendes qui entouraient les chevaliers, seront en recul. Bien sûr il y aura encore quelques charges à la lance et aussi l’héroïsme légendaire du chevalier Bayard, mais à quelques temps de là et à un peu plus d’un siècle de là, la chevalerie et ses valeurs auront changé de visage; Cervantes pourra même s’en rire, avec un brin de nostalgie poétique et son Don Quichotte n’aura plus alors que quelques moulins à défier (ci dessus le Don Quichotte de Picasso, XXe siècle).
Les châteaux-forts continueront d’être, pour nous de merveilleux fleurons de l’architecture médiévale comme le sont les cathédrales, mais sur le terrain et dans les faits, à leur rôle défensif, se substituera peu à peu l’édifice qui marque le prestige, celui du seigneur encore, mais surtout du roi qui les fera construire; l’esthétique et le faste primeront alors sur la nature militaire des édifices. Bien sûr, les bâtiments ne seront pas totalement dénués de dispositifs défensifs, mais on s’accorde alors pour dire qu’ils seront devenus plus « palais » ou même « châteaux » tout courts, plutôt que châteaux-forts. Pour nuancer cette question, je vous conseille un article très pertinent d’Hubert Damisch sur Persée, même s’il date déjà un peu : Histoire et Typologie de l’Architecture : le problème du château.
Aller plus loin sur les châteaux
our conclure sur tous ces aspects et sur l’histoire médiévale des châteaux et des techniques de siège, nous voulons encore insister sur le fait que cette série d’articles n’est qu’un survol de la question et n’a d’autres ambitions d’ailleurs. Comme nous le disions, l’analyse des discontinuités, des faits marquants ou des ruptures ne sont jamais si simples en Histoire, à moins que l’on veuille fixer dans les esprits quelques étapes et quelques dates utiles. Nous ne sommes pas entrés dans tous le détail des débats de spécialistes sur ce sujet, et ils sont nombreux, mais nous espérons, au moins, en avoir effleuré quelques uns.
Pour plus d’information et de réflexion critique sur ce sujet de l’Histoire médiévale châteaux-forts, je vous enjoins à consulter les références qui suivent. Je m’y suis appuyé tout au long de ces articles sans forcément les citer toujours explicitement; c’est la liberté et le privilège que donne « l’essai » sur le devoir rendu à l’université qui, lui, exige toujours qu’une bibliographie soit exhaustive et pointue. Appelons donc cela des pistes pour ceux qui veulent creuser: le dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle d’Eugène Viollet le Duc, les écrits de Michel Bür, de Michel Bouard et du colloque de Caen, les ouvrages de Jean Mesqui, les recherches récentes en archéologie sur ces sujets, l’excellent site persée.fr et ses précieuses sources, le fond documentaire merveilleux de la Bibliothèque Nationale de France et le site Gallica.fr, l’encyclopédie universalis encore pour le sérieux de ces auteurs et de ces articles. Et pourquoi pas encore certains articles de wikipédia quand ils sont bons, même s’ils méritent toujours d’être recroisés avec d’autres sources: les références ou les ouvrages qu’ils citent fournissent, en tout cas souvent, d’excellents points de départ pour aller chercher les informations soi-même sur toutes ces problématiques.
Merci encore de votre lecture et de votre présence!
En vous souhaitant une excellente journée, peut-être à l’ombre d’un vieux mur de pierre ou dans le songe évanescent d’une forteresse qui émerge du brouillard, par un matin blanc d’hiver. Longue vie!
Frédéric EFFE.
pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes
Sujet : poésie médiévale, poésie satirique, ballade Période : moyen-âge tardif, XIVe siècle Auteur ; Eustache Deschamps, Eustache Morel Titre : Mieux vaut honneur que honteuse Richesse Média : vidéo, lecture audio en vieux français
Bonjour à tous,
ous publions, aujourd’hui, une lecture audio autour de Eustache Deschamps, poète médiéval du XIVe siècle et officier d’armes à la cour sous Charles V et Charles VI. Nous en profitons pour dresser un court portrait de l’auteur et aussi pour faire lecture de la poésie « Mieux Vaut honneur que Honteuse richesse », toute chose dont nous avions parlé dans l’article que nous lui avions déjà consacré mais cette fois-ci en y ajoutant la dimension du son.
Pour plus de lectures audio, voici un petit récapitulatif de ce que nous avons déjà publié:
Sujet : musique médiévale, troubadours, trouvères, complainte du prisonnier Période ; moyen-âge central Titre : Ja nuns hons pris. Auteur : Richard Coeur de Lion Interprète : inconnu
Bonjour à tous,
ous n’avons pu encore retrouver l’interprète de cette pièce de musique médiévale, aux belles notes en cascade. C’est visiblement encore et d’oreille, une autre libre adaptation sur un tempo plutôt allegro et à la mandoline de la complainte du prisonnier que le roi Richard Coeur de Lion avait composé dans les geôles de Hongrie. (ci-joint portrait du roi d’Angleterre, manuscrit du XIIe siècle)
En tout cas, si ce n’est pas ça, cela y ressemble fortement. Si vous en connaissez l’interprète, n’hésitez pas à commenter! De notre côté, nous continuons de chercher.
Une belle journée!
Fred
pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C