ans le cadre de notre découverte du bestiaire médiéval fantastique, nous abordons aujourd’hui les incontournables orcs. Nous le faisons avec une devinette qui devrait nous permettre de mieux approcher et de comprendre leur psychologie, autant que la structure leur organisation criminelle. Parler de psychologie pour des orcs, est certes ambitieux, mais il vaut mieux mettre la barre un peu haute et « Viser les étoiles pour atteindre la lune », comme dit l’adage. Bref…
– Combien faut-il d’orcs pour enlever l’enfant du seigneur?
Solution : il en faut trente. Un pour enlever et séquestrer l’enfant et vingt-neuf pour écrire la demande de rançon.
Nous aurons certainement l’occasion de parler plus avant de ces mystérieuses créatures dans le futur, mais ce premier post fera, nous l’espérons, un peu mieux toucher du doigt l’organisation sociale et criminelle complexe chez les orcs. C’était ambitieux, nous l’avions dit !
Vidéo d’une bataille médiévale épique entre l’ost française et anglaise*
* Ne vous laissez pas arrêter par le fait que la première tirade du chevalier n’est pas traduite en français, ce n’est pas nécessaire pour comprendre ce qui se joue dans cette video.
Jeu video : Medieval Total War et Medieval Total War II. Editeur : Creative Assembly Distributeur : Activision Type : stratégie/action; jeux de stratégie au tour par tour et tactique en temps réel.
Sujet : Batailles médiévales épiques du moyen-âge Période : de 1080 à 1530 Lieu : Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient Date de sortie : 2002, 2006, collector donc.
La série Total War
élange de stratégie et de batailles de terrain tactiques, la série Total war a connu son premier succès en 2000 avec le jeu Shogun Total War. Depuis la société Creative Assembly a développé et sorti de nombreux titres ayant pour objectif de faire revivre de grandes batailles stratégiques et historiques depuis Rome, jusqu’à Attila et même encore plus récemment l’univers médiéval fantastique de Warhammer.
De fait, ce concept Total War a rencontré un grand succès auprès des amateurs de batailles épiques et de jeux de stratégie militaires et de conquête, sur fond de réalisme historique. Dans les titres qui nous intéressent particulièrement ici, il faut relever Medieval Total War sorti en 2002 et Medieval Total War 2 en 2006. Chacun des titres proposera à son tour des extensions.
Medieval Total War (1)
12 factions jouables, 8 présentes sur le terrain mais non jouables.
La carte de campagne se partage entre vingt factions dont douze sont jouables. La stratégie se fait au tour par tour avant de passer en mode action ou bataille le cas échéant. Une fois les options stratégiques choisies, les batailles pourront alors se résoudre en 3D et sur le terrain. En terme de gestion, en dehors de la force pure et dure, il est également possible d’utiliser la religion ou la diplomatie.
Le territoire de chaque faction et les factions présentes, dépendent de la période historique choisie en début de partie : haut Moyen Âge le Moyen Âge central ou le bas Moyen Âge tardif. A la sortie de l’opus un de Medieval Total war, les journalistes ont notamment salué l’exactitude de sa trame historique.
En 2003, une extension appelée « Invasion Vikings » sortira proposant une campagne plus spécifique qui aura pour théâtre les îles Britanniques et la Scandinavie et se déroulera entre 793 et 1066.
Medieval Total War 2
Le jeu vous propose le choix entre 17 factions, d’Europe occidentale
et orientale, ainsi que du Proche-Orient, avec comme objectif de bâtir votre propre empire à travers l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen Orient.
Une extension offrant quatre campagnes supplémentaires et de nouvelles factions, sortira en 2007: « Total War Kingdoms »
Editeur et Batailles épiques filmées
éritable plus, l’éditeur permet la réalisation de véritables petits films sur les scènes d’action et l’on trouve sur youtube de nombreux exemples de ce type de vidéos. Celle que nous partageons en début d’article vous permettra de vous en faire une idée. Trés beau travail d’édition, cette vidéo donne une excellente idée de ce à quoi peuvent ressembler les batailles de Médiéval Total War. Epique à n’en pas douter!
S’il fallait être tatillon, nous dirions qu’il y a peut- être un peu trop de belles armures, notamment sur l’infanterie. Au vue du coût des armures en métal complète, heaume inclus, à la période médiévale, on a, en effet, un peu du mal à imaginer des milliers d’hommes à pied tous suréquipés de la sorte. On manque donc certainement un peu de ces troupes de mercenaires, de guerriers ou encore de routiers qui se joignaient aux batailles et aux différentes osts à la faveur des opportunités ou du plus offrant.
Reste que l’effort est louable et l’essai transformé, la bataille est épique et les blasons et armures, autant que les harnachements sont totalement somptueux.
En bref
Par goût personnel n’étant pas fan du moteur de jeu Total War et n’ayant pas pour être honnête passé des heures dessus, il faut bien reconnaître qu’à ce jour il reste encore le seul à permettre d’offrir des batailles rangées avec des milliers d’hommes en environnement 3D. Graphiquement réussi, les jeux de cette série offrent aussi une profondeur qui en garantit la durabilité pour les amateurs du genre. Un ou deux mécréants et néanmoins amis de ma connaissance ont blanchi de sérieuses nuits avec cette série et ils ne sont pas les seuls. Je sais qu’ils se reconnaîtront.
Fred
Pour moyenagepassion.com
Jeux video sur le moyen-âge, Batailles médiévales, Réconstitution historique
Sujet : Châteaux et forteresses, Château Montbrun, Dournazac, Haute vienne.
Histoire et architecture médiévales Média : vidéo, réplique du château Période : moyen-âge central
Bonjour à tous!
‘est avec grand plaisir que nous partageons aujourd’hui cette nouvelle vidéo sur le moyen-âge et ses forteresses, dans laquelle nous parlons du merveilleux et célèbre château Montbrun et de son domaine.
La construction de cette forteresse a débuté au XIIe siècle et s’est achevée au XVe s. Depuis, le château Montbrun a été sujet à diverses restaurations dont notamment une au XIXe siècle et une autre courant XXe par son actuel propriétaire. Par chance, il semble que l’ensemble de ces travaux n’ait pas dénaturé la forteresse d’origine, aujourd’hui classée au titre des monuments historiques français.
Une histoire qui se perd dans la nuit des temps
Le château Montbrun est situé en Haute-Vienne sur la commune de Dournazac. L’histoire, autant que les origines des terres autour de Montbrun, sont au moins aussi intéressantes et passionnantes que le château lui-même. Le terrain autour de la forteresse a en effet été occupé depuis des millénaires par des ethnies ou tribus successives qui, au delà de sa simple position stratégique, semblent y avoir vu et même découverts des richesses (mines d’or?) qui fondent encore les légendes actuelles du domaine et de château Montbrun. Les Celtes l’ont occupé, puis les francs et on y a même retrouvé la présence d’une motte castrale et d’une tour en bois. Non loin de là, encore, dans le courant du XIIe siècle (en 1199 pour être plus précis), sur le site de Châlus Chabrol, le roi Richard Coeur de lion en personne (rendu célèbre entre autre par les aventures de Robin de Bois) a trouvé la mort pendant un autre siège après avoir reçu un carreau d’arbalète à la base du cou. Au passage, si vous le souhaiter, vous pouvez consulter l’article sur la très belle complainte poétique que Richard Coeur de Lion nous a laissée alors qu’il était emprisonné en Autriche.
Un siège à 21 millions d’Euros :
la vidéo sur château Montbrun
Pourquoi ce titre ? Et bien tout d’abord parce que ce château et son gigantesque domaine (étables, maisons, dépendance, immense restaurant taverne, etc) sont à vendre. Le propriétaire actuel est un hollandais d’origine celte passionné et qui a beaucoup investi dans le château pour l’amener au niveau d’une prestation de luxe (héliport, jacuzzi, suites mirobolantes, mobilier d’époque, …) dans le respect de son architecture et de son histoire mais il souhaite apparemment le vendre depuis quelques années. Avis donc aux acheteurs nantis! On raconte même que Brad Pitt a failli l’acheter mais que Angelina Jolie le trouvait un peu isolé lui préférant une propriété un peu plus proche du bord de mer et des alizés. Je précise que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout, en situation de vérifier cette information hautement people, glanée sur le web et qui ne me passionne qu’à demi, il me faut bien l’avouer, mais comme certains pourraient la trouver intéressante, je la mentionne. Il en faut pour tout le monde.
Pour le côté « siège » du titre et de la vidéo, il s’agit bien sûr de siège médiéval. En effet, en 1424, le château est assiégé par le roi de France, Charles VII au motif que Guy Brun, le seigneur du domaine de cette époque refuse obstinément de se soumettre à son autorité, lui préférant la couronne anglaise et Henri VI. L’infortuné et outrecuidant Guy Brun périra dans ce siège.
En construisant une réplique de ce château à l’aide du moteur du jeu « Medieval Engineers » et de sa boîte à outils (sandbox*) pour bien sûr parler d’histoire et d’architecture médiévales nous avons aussi voulu ouvrir l’opportunité de pouvoir revivre ce siège de la manière la plus réaliste qui soit aux détenteurs de ce jeu vidéo.
L’architecture de château Montbrun
Grand château symétrique, à la cour intérieur carrée, doté de tours d’angle défensives dont une est surmontée d’un donjon immense, (chaque tour étant bien sûr relié par des courtines), il ne fait aucun doute que le Château Montbrun largement reconstruit au XVe hérite des standard de l’architecture philippienne.
Même si de l’extérieur, le château de Montbrun en impose par l’élévation de ses murs autant que par la hauteur vertigineuse de son donjon, nous ne sommes pas non plus en face d’une forteresse gigantesque mais plutôt d’un château de taille moyenne. Pourtant à flâner à l’intérieur de ses couloirs, ses escaliers de colimaçon et ses tours, on se rend bien compte de la surface habitable (plus de 400 m²) et l’impression de grandeur est au rendez-vous.
A l’image de nombreux autres châteaux du moyen-âge, cet édifice ramassé sur lui-même et dont chaque mètre carré semble avoir été optimisé à l’intérieur de son enceinte, contient tous les standards qu’on peut attendre d’un château-fort médiéval: une chapelle, un vaste logis du seigneur, de spacieuses cuisines et un grand hall pour les fêtes, et bien sûr de nombreuses dépendances et habitations. On y trouve même des oubliettes en sous-sol d’une des tours et, ô merveille pour les amateurs de souterrains et autre passage secret!, une chambre secrète dans une autre tour.
Détail de l’intérieur actuel de château Montbrun
Comme mentionné plus haut, le château a été superbement restauré et entretenu par son actuel propriétaire. Si vous souhaitez en savoir plus sur la question, vous trouverez plus de photos et détails ici : site web du château Montbrun à vendre. Je vous mets aussi quelques photos ci-dessous afin que vous vous en fassiez une idée.
Détails de l’intérieur de la réplique
Comme la réplique que nous avons faite a pour vocation d’aborder l’architecture et l’Histoire de château Montbrun, mais également de permettre de revivre le siège de 1424, nous ne l’avons pour l’instant pas meublé. Nous avons par contre mis force dispositifs en place pour en sécuriser les accès qu’il s’agisse de sa porterie principale avec sa grande portes et sa grille mais aussi de tout accès vers les bâtiments depuis la cour intérieure. Voici quelques captures d’écran de ces dispositifs.
Montbrun hanté ? La légende de la dame en bleu
Pour ce château comme pour tant d’autres, on conte l’histoire d’un revenant que l’on aperçoit encore de nos jours au hasard d’un couloir et d’une nuit sans lune. C’est l’âme d’une dame en peine, Jaquette de Bourdeille, qui erre à la recherche de sa bague.
N’hésitez pas à regardez la vidéo présente dans cet article pour en savoir plus sur elle et sur château Montbrun. Tout y est!
Merci de votre intérêt et Longue vie!
Fred
Pour moyenagepassion.com
* Sandbox : bac à sable. Désigne la boite à outils de jeu vidéo qui propose des pièces permettant l’assemblage et la construction d’édifices, de technologie ou d’objets complexes.
u’il s’agisse de fêtes ou de festivals médiévales, de sites web, ou autres médias, l’intérêt et la fascination que suscite le monde médiéval chez nos contemporains est indéniable. Le sujet nous concerne d’autant plus que Moyenagepassion s’intéresse autant à l’Histoire du moyen-âge qu’aux occasions qui nous sont données de vivre ou revivre, encore aujourd’hui et à notre époque, un peu de cette période de notre Histoire, fusse-t-il de manière imaginaire ou rêvée. De fait, une des ambitions de ce site est aussi de témoigner de cette fusion pour réunir ce qui compose le monde médiéval au sens large, dans son Histoire, dans sa contemporanéité, et pour tout dire dans sa dimension réaliste, autant que dans sa dimension imaginaire, littéraire ou fantaisiste, en prenant soin, bien sûr, de bien fixer les lignes de démarcation pour autant qu’elles soient claires.
ertains pourraient être tentés de voir dans l’engouement actuel pour cette période de notre Histoire, l’expression d’une passion passéiste. Sans tomber dans l’analyse socio-psychologique à deux sous, on peut se demander, il est vrai, d’où vient cette attraction quand il ne s’agit pas simplement de se divertir et de passer un bon moment. Est-ce simplement le besoin naturel de renouer avec notre propre histoire et nos vieilles racines? Peut-être garde-t-on, au fond, de ce long moyen-âge la nostalgie ou l’idée de certaines valeurs que la société moderne a un peu mise à mal? Ou est-ce encore, plutôt, le fait qu’un certain « obscurantisme » moderne et entretenu au sujet de ces mille ans d’histoire, en fait de créer un repoussoir, finisse par recouvrir ce monde médiéval d’un voile propice à l’imaginaire et aux rêves, qui nous attire dans ses replis? Ô chevaliers et dragons, gentes dames aux belles toilettes! A nous, ripailles et rires tonitruants ou encore fous du roi qui moquent le pouvoir! A nous jongleurs, troubadours et poètes!
ans doute les légendes du roi Arthur, de Merlin et des chevaliers de la table ronde hantent-elles encore nos esprits? Ou peut-être encore les écrits de Tolkien et toutes les créatures issues du médiéval fantaisie ou fantastique, contribuent-ils aussi à entretenir tout un univers de légendes autour de cette période chez certains de nos contemporains?
Quoiqu’il en soit, on le voit bien, le succès et l’attrait du moyen-âge ne se démordent pas auprès du public. Qu’il suffise de regarder les scores de la série du Trône de fer à chaque nouvelle saison, les résultats des adaptations cinématographiques de Peter Jackson des romans de JRR Tolkien et son excellente trilogie du seigneur des Anneaux, ou encore les nombreux fans de l’excellent Kaamelott d’Alexandre Astier. Qu’il suffise de se rendre dans une des nombreuses fêtes médiévales présentes sur notre belle terre de France et au delà dans toute l’Europe, pour s’en convaincre. Les ruines et les vieilles pierres des châteaux y revivent et ce sont autant d’événements, de marchés et de vibrantes reconstitutions historiques que l’on peut y retrouver.
LES AGES SOMBRES
ertes, le moyen-âge a aussi eu ses grands drames, ses guerres, ses invasions, et ceux, les pauvres, les gens du simple ou ceux de basse condition y étaient souvent en souffrance. Certes, l’ombre noire des terribles épidémies de peste qui ont disséminé les habitants de l’Europe au XIVe siècle plane encore sur ce monde médiéval et les cohortes de lépreux ou de ladres en procession continuent de marquer aussi les imaginaires, comme les grandes famines qui se sont produites durant ces mille ans d’Histoire, mais il demeure certain aussi, et, de plus en plus, que le tableau de cette période a été fortement noirci par le siècle des lumières qui a voulu trancher avec sa propre histoire et ses propres conditions d’émergence. Fallait-il donc pour mieux briller que les siècles précédents fussent ternis?
Il semble qu’une certaine Histoire moderne se soit faite également complice de tout cela, cédant, peut-être à la tentation de la vulgarisation, d’un certain sensationnalisme ou même encore de ses propres idéologies. Dressant sur le moyen-âge le tableau systéma-tique d’une période violente, obscure et obscurantiste à laquelle notre civilisation se serait finalement glorieusement arrachée depuis la Renaissance pour se tenir, enfin, dans la grande et merveilleuse lumière du progrès et de la raison, cette Histoire là, souvent loin des spécialistes de ces questions, nous a laissé le portrait d’un âge sombre et sanglant, où ne se passent guère de progrès ou de choses agréables, où ne semblent sévir qu’interminables famines, épidémies et guerres sans fin, où d’impitoyables seigneurs, encore, tranchent et découpent aussi les chairs des voleurs de poule en place publique.
L’IMPORTANCE DU SENS CRITIQUE
‘il n’est pas question de nier cette violence du monde médiéval, elle ne saurait pourtant résumer le moyen-âge et il faudrait sans doute un peu plus qu’un article de blog pour l’analyser. On trouve d’excellents documents en ligne de nos jours, des thèses, des essais très pointus d’historiens qui permettent de s’en faire une idée plus précise et plus réaliste. Pour approcher le moyen-âge dans sa complexité et ses nuances, il faut aller chercher, sans crainte et directement, les ouvrages de ces spécialistes et historiens et ne plus savoir se contenter d’une certaine vision « journalistique », « médiatisée » ou « hollywoodienne » sur ces questions.
Mais que l’on se rassure, ceux qui se passionnent, de nos jours, de cette longue période, l’ont déjà compris par eux-même, et ont fini souvent par lire dans le creux de non-dits et les vides laissés, autre chose que la marque du fer et du sang. J’ajouterai, comme eau à ce moulin, quelque chose qui n’engage que moi: au final, il faut bien faire le constat que le monde moderne finit par se montrer tout aussi violent et impitoyable à sa manière. Il suffirait d’ailleurs de demander aux petits paysans actuels s’ils ne ressentent aucune violence ou à ceux de plus en plus nombreux qui vivent dans les rues de nos grandes villes et se nourrissent des restes trouvés dans les poubelles ce qu’ils en pensent. Sans doute, faut-il bien que nous pointions du doigt quelque autre violence ou quelque autre obscurantisme pour ne point voir ceux qui sont à l’oeuvre même au coeur de nos sociétés. Aussi, sans céder à l’excès d’idéaliser le moyen-âge comme un paradis perdu sur lequel s’épancher, il est sans doute prudent de ne point se tenir béat devant le monde actuel en en gobant toutes les promesses ou les mirages, et avec eux, sa version de l’Histoire, quelquefois, commodément et pas toujours innocemment, revisitée. Pas de passéisme donc, mais un peu de vrai sens critique.
out cela étant dit, de nombreuses recherches historiques modernes se sont employées à patiemment déconstruire la soupe que l’on nous avait servie un peu vite sur le moyen-âge durant des années et pour peu que l’on s’y penche sérieusement, on a tôt fait de redécouvrir le monde médiéval sous un jour nouveau, bien loin des vieilles caricatures convenues. Le fait est là, la grande majorité des médiévistes sérieux et des historiens du moyen-âge semble s’accorder pour que l’on revienne à une vision plus nuancée de cette période passée. Dans le champ de la recherche sérieuse, en Histoire comme en Sciences Humaines, l‘objectivité est quelque chose qui se conquiert par le travail, par la patience, par la méthode, elle n’est jamais donnée. Nos représentations et nos valeurs compliquent, et la tentation de conclure n’est jamais loin. Autant de raison pour éviter de sous-estimer la dimension idéologique de l’Histoire qu’on nous sert. Elle n’est pas toujours dénuée d’intentionnalité, mais quand bien même elle le serait, elle reste écrite par des hommes, eux-même sujets aux conditionnements, au déterminisme et aux idéologies de leurs propres époques et/ou contrées.
Voilà, cela étant dit, pour revenir à des choses plus triviales, longue vie à la passion pour le monde médiéval, aux châteaux, aux dragons, mais aussi aux recherches sérieuses sur la question!
Bonne journée à tous!
Fred
pour moyenagepassion.com
« L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. » Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C