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Jeu vidéo culte : Skyrim, RPG médiéval fantastique d’anthologie

skyrim_jeu-video_monde-medieval_moyen-age_fantastiqueSujet : jeu vidéo, heroic fantasy, RPG, jeux de rôle, jeu d’action,  moyen-âge fantastique, jeu culte.
Période : médiéval-fantastique
Titre : the Elder Scrolls V, Skyrim
Studio :   Bethesda studio
Date de sortie : 2011

Bonjour à tous,

H_lettrine_moyen_age_passionélas pour les gamers (gameurs), notre catégorie sur les jeux vidéos autour du monde médiéval, réaliste ou plus fantastique, est jusque là demeurée un peu le parent pauvre du site. Faute de temps. Pourtant, à la faveur d’une vidéo riche de quelques mods bien sentis et avant qu’il ne soit rangé au rang des antiquités par un concurrent ou un digne successeur (ce qui ne semble toujours pas être arrivé), nous voulons vous parler ici  d’un grand jeu vidéo médiéval fantastique. S’il est sorti, il y a déjà quelques années, il brille encore par sa profondeur, l’ampleur de son scénario mais aussi par son game play, j’ai nommé l’indémodable The Elder Scrolls V Skyrim.

RPG solo dans un environnement ouvert

Sortie en 2011, cette production avait eu quelques heureux prédécesseurs demeurés d’anthologie. Il se présentait, de fait, comme le 5e chapitre de la série The Elder Scrolls des studios américains de Bethesda Softworks. Rejoint par Todd Howard dans le courant 98, cette série d’action-aventure avait bénéficié,  dès son opus 2, de l’appui et du talent de ce concepteur médiatique qui compte dans le TOP 20 des personnes les plus influentes dans le domaine du jeux vidéo au niveau international.

Au milieu de la vague des univers persistants qui sévissaient en ligne durant les années 2010, ce RPG très attendu se présentait comme une alternative solo prometteuse d’autant que la société de production avait eu rapidement l’ingéniosité de le doter d’un environnement suffisamment ouvert pour le rendre modable. Hors, les mods ont largement pris, les programmeurs indépendants s’y sont collés et une véritable communauté s’est constituée. S’ils n’ont pas tous été maintenus, il en existe encore des centaines, des plus graphiques aux plus fantaisistes et cette ouverture a fini par représenter un atout indéniable de Skyrim, en l’améliorant tout en prolongeant sa durée de vie.

Vidéo : une version de Skyrim « ultra-modée » graphiquement

RolePlay et Action

Du point de vue de l’histoire et du Role Play, The Elder Scrolls V Skyrim présente une approche classique. Le joueur choisit une ethnie et lui attribue des points pour privilégier un premier set de compétences : force, magie, vol, etc,… Ce choix de départ orientera le Role play dans l’aventure, même si par un système de points plutôt généreux, Skyrim permet, au final, de créer des personnages assez polyvalents et moins spécialisés que ceux qu’on peut trouver dans d’autres jeux de ce type. A un niveau avancé de l’aventure, on peut ainsi être un excellent archer, savoir manier correctement une épée et un bouclier et être aussi un mage en possession d’un niveau de sorts et de puissance décents.

Du point de vue physique, la personnalisation de l’avatar offre un nombre considérable d’options et,, si le coeur vous en dit, vous pouvez même vous essayer à le rapprocher de votre propre physionomie. Mine de rien, c’est un de ses petits détails supplémentaires qui fait le charme de Skyrim, pratiquement dès l’entrée en matière. D’un point de vue ergonomique, le jeu est aussi une réussite puisque, notamment sur PC, la souris et quelques touches claviers sont nécessaires pour s’orienter efficacement et interagir avec  l’univers.

Le monde de Tamriel

Sur le fond, l’inspiration puise largement du côté des légendes nordiques revisitées à la façon Heroic Fantasy et si l’on y croise  quelques créatures familières du bestiaire de JRR Tolkien, Skyrim s’en distancie tout de même par un univers bien à lui. Une fois lancé dans l’aventure, un monde d’options, de quêtes et d’opportunités s’offre au joueur. Le scénario possède une colonne vertébrale qui vous proposera de reconquérir les pouvoirs de celui que vous êtes en réalité. Les dragons sont en effet revenus à Tamriel et menacent l’équilibre du monde. Seul un enfant de dragon pourra les mettre à mal et absorber leur force et ça tombe bien puisque vous en êtes un de ceux là.

La carte offre une grande variété de paysages et de climat. Entre hautes montagnes, bords de mer, collines ou plaines, sa surface est approximativement de 38 m².  On peut l’arpenter à pied ou même à cheval. D’une point de vue de la variété végétale, là encore les mods sont venus suppléer à la relative simplicité de départ : plus d’arbres, de fleurs, etc…

Compétences & quêtes annexes

Au fur et à mesure de l’avancée et de la montée en niveau du joueur,  Skyrim lui offre la possibilité de développer un nombre considérable de compétences : sorts divers, magie élémentale, enchantement d’armes ou d’armures, forge, vol, furtivité, charisme, etc, et bien sûr adresse et puissance au combat (épée à deux mains, boucliers et parades, arme à une main, archerie, …). Le système de déblocage de ces aptitudes et savoir-faire est fouillé, très créatif et particulièrement réussi visuellement.

Quant aux quêtes, elles vous entraîneront dans les nombreuses villes ou villages de la carte, mais encore dans les donjons ou les ruines abandonnées les plus obscures de Tamriel (près de 150 lieux annexes à explorer), à la rencontre de centaines de créatures hostiles à souhait. Il faut ici souligner que les quêtes annexes proposées ne se contentent pas d’être simplement des petites missions isolées pour occuper la galerie, à côté de l’histoire principale. A côté des quêtes simples, il existe, en effet, de véritables aventures intermédiaires qui regroupent à elles seules plusieurs missions complexes dont l’issu laisse le libre champ au Role Play et aux choix du joueur.  Sans trop spoiler l’histoire (qui pourrait s’étaler sur plusieurs articles, ce qui n’est pas ici le propos), vous aurez même l’occasion de participer à de larges échauffourées opposant la faction des « impériaux » qui tient, tant bien que mal, tout ce petit monde aux « Nordiques » et à leurs alliés qui brûlent d’en reprendre le contrôle.

Bestiaire skyrim

En plus des PNJs humains travaillant pour leur compte ou issus de différentes factions,(voleurs, bandits de grands chemins, légionnaires, mages corrompus, etc, …), le joueur pourra croiser, au cours de cette grande aventure heroic fantasy d’inspiration médiévale, des centaines de créatures, depuis les animaux sauvages (ours, loups, tigres à dent de sabre, etc…), jusqu’au trolls, vampires, géants, dragons, en passant par les squelettes, les créatures démoniaques et autres spectres de glace, ou encore des gardiens mécaniques laissés derrière eux par les Dwemers, une civilisation disparue dont les technologies et les installations souterraines ne sont pas sans évoquer celles du peuple des nains de Tolkien.

DLC’s & MMORPG

Quelques années après la sortie de Skyrim, Bethesda a gratifié les joueurs de quelques extensions supplémentaires permettant de prolonger d’autant le plaisir du jeu. En 2014, l’univers a même été porté en ligne à travers un MMORPG qui semble avoir un peu tardé à décoller : The elder scrolls online. Ce dernier propose un système de jeu différent et n’offre sans doute pas la profondeur RP que permettait son homologue solo. Comme c’est souvent le cas, les notions de RP ou de collaboration ont quelquefois tendance à se changer en ligne en toute autre chose, quant elle n’est pas sacrifié sur l’autel de la baston généralisée. Un bourrin averti en vaut deux.

En conclusion

Pour donner une approximation de l’aventure solo, DLCs comprises, plus quelques tests mod pour le fun, en faisant le tour de l’ensemble des quêtes en présence, vous pourrez compter sur plusieurs centaines d’heures en fonction de votre rythme de jeu.

Du point de vue de sa dimension culte, la presse spécialisée a reconnu et primé de divers manières ce titre exceptionnel. Au Japon, il est même un des rare jeu vidéo à avoir obtenu, en son temps une note de 40/40. Au delà de ses concurrents RP pris dans l’univers médiéval fantastique, qu’il continue de distancier sur bien des aspects, on admet généralement que Skyrim se situe, quelque part dans le Top 20 des meilleurs jeux vidéos mondiaux de tous les temps. Les quelques reproches qui avaient pu lui être fait, au lancement, au skyrim_jeu-video_medieval-fantastique_culte_RPG_heroic-fantasy_bestiaire_ssujet de l’interface ont depuis été comblés par les moddeurs et certains ont même vu leurs développements inclus dans le moteur standard du jeu. Avec son passage total sur Steam, il y a quelque temps de cela, le jeu a encore bénéficié d’une facilité accrue d’installation des mods qui lui a sans doute donné un peu de nouveau souffle. Quelques offres promotionnelles bien senties ont encore permis de le faire durer, à plus de 8 ans de sa création.

Bien entendu, malgré tous ces mods, on pourra argumenter que les capacités offertes par les cartes graphiques actuelles ont inévitablement distancé Skyrim, mais pour un jeu sorti en 2011, le titre s’en sort encore avec une mention largement honorable, si on le compare à d’autres titres de la même période.  De fait, si des millions de joueurs attendent aujourd’hui un Elder Scrolls VI bénéficiant de toutes ses avancées, suite que l’on espère advenir d’ici quelques années, la profondeur du titre et le nombre d’heures de jeu proposé permettent encore de patienter un peu.

En bref, pour tous ces arguments, ce n’est pas par hasard que depuis sa sortie, ce jeu exceptionnel s’est écoulé à près de 30 millions d’exemplaires.

En vous souhaitant une très belle  journée.

Frédéric EFFE
Pour moyenagepassion.com
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