Sujet: art martial, combat, joute médiévale, tournoi, chevalerie, histoire vivante, Fédération française de Béhourd, reconstitution historique. Période: moyen-âge central à tardif Evénement : Tournoi championnat de France
Bonjour à tous,
our faire suite à notre article sur le Béhourd de la semaine dernière, sachez que dans le cadre des championnats de France, un tournoi de sélection pour l’Equipe de France aura lieu à Saint-Dizier, dans la Haute-Marne, les 18 et 19 mars prochain.
Si vous avez la curiosité de découvrir cette forme moderne de combat médiéval et ses joutes chevaleresques, cela peut-être une occasion rêvée. Pour participer sur le terrain, bien sûr, il vous faudra d’abord vous inscrire et être adhérent. Je ne suis pas certain qu’il soit encore trop tard pour le faire mais en contactant le site officiel de la fédération sur www.combatmedieval.com, ils sauront vous le dire.
Et puisque nous sommes dans le sujet des tournois, je ne résiste pas à vous proposer un petit montage maison autour de la série télévisée Kaamelott d’Alexandre Astier (et oui je sais, mais c’est une source inépuisable d’inspiration. Il suffit de se baisser!).
ans cet épisode intitulé Morituri, Yvain (Simon Astier) et Gauvain (Aurélien Portehaut) sont sommés par le roi Arthur (Alexandre Astier) à demi-endormi et conscient de se battre à mort, sous l’oeil affligé de Calogrenant ( Stéphane Margot) et du père Blaise (Jean-Robert Lombard).
En l’occurrence, en fait de valeureux combattants de Béhourd ou même de grand héros comme nous les décrivait Michel Pastoureau dans sa conférence sur les légendes arthuriennes, ici, nous sommes un peu loin de l’ambiance du championnat de France de Béhourd mais plus proche de « sauve qui peut ».
En vous souhaitant une excellente journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du monde médiéval sous toutes ses formes.
résentée dans le cadre d’une exposition sur les armes anciennes et plus particulièrement l’épée, au musée national du moyen-âge de Cluny, cette vidéo très sérieuse détaille les techniques de combat à terre en armure. Elle se base sur des traités du XVe siècle et met en présence deux combattants revêtus d’armures qui sont, sans aucun doute, le fleuron de l’époque. Ce sont d’ailleurs les reconstitutions d’armures ayant appartenu à de grands nobles et seigneurs : d’un côté, Frédéric 1er le victorieux de Bavière (1425 -1476), électeur palatin du Rhin et fils de Louis III, Pour information d’ailleurs, la reproduction de son armure (photo ci-contre), vous coûtera la bagatelle de 6105 euros sur le site boutique.epees.fr. On pourra donc en conclure que l’investissement de départ pour l’escrime ancienne est un peu plus important qu’au Judo qui, lui-même, tout étant toujours relatif, reste bien supérieur au Sumo. mais je plaisante car cette armure n’est apparemment que décorative et pèse pas moins de 45 kilos, ce qui est sans doute plus que l’authentique. Cela reste à vérifier car sauf à quelques exceptions près, les armures du moyen-âge semblent en effet avoir été plus proches de 25 kilos.
Pour ce qui est de la reconstitution de ces techniques de combat à l’épée, de l’autre côté et dans cette vidéo, nous avons donc l’armure de Robert de Sanseverino d’Aragona (1418-1487), comte de Cajazzo, noble également donc, mais encore condotierre* italien (*chef d’armées de mercenaires) et donc combattant aguerri. (ci-dessous l’armure en question).
Pour ceux qui avaient pu voir ici le documentaire sur le manuel du maître d’armes Hans Talhoffer dont nous avions publié la vidéo, ce reportage nous donnait également un aperçu de ces techniques et de la capacité de mobilité en armure. Contrairement ce qu’on pourrait être tenté de croire, ces équipements sont loin d’être aussi peu maniables qu’on pourrait le penser et n’étaient pas conçus que pour protéger un chevalier, juché sur un lourd frison. L’homme devait pouvoir combattre au sol, remonter sur sa monture ou même gravir des obstacles lors des sièges. Du fait que la charge est répartie sur l’ensemble du corps, le poids de ces armures reste donc relatif et c’est bien plus certainement l’endurance sur la durée et la longueur du combat que la liberté de mouvement qui est en question. Pour information, la moyenne, comme nous le disions, semble se situer autour de 25 kilos, ce qui correspond à peu près au poids de la tenue d’un sapeur pompier en action. Pour poursuivre la comparaison, pendant la première guerre mondiale et près de cinq siècles après, le poids moyen de la tenue militaire des fantassins, toute nation confondue, se situait autour de valeurs similaires et même supérieures puique voisines de 30 kilos, suivant que l’on inclut ou non l’ensemble du paquetage.
este qu’au vue du prix exorbitant de ce genre d’équipements à l’époque, dans ce documentaire, on a bien la fine fleur de ce type d’armures que seuls les plus nobles et fortunés chevaliers pouvaient acquérir, à défaut de les récupérer directement sur le champ de bataille ou sur leurs ennemis. Sauf bien sûr à parler des coups fatals qui intervenaient dans le feu de l’action, il faut encore ajouter que pour ce qui est d’achever au sol un homme d’armes vêtu d’une telle valeur sur lui, on préférait bien souvent mieux lui ôter, la récupérer, ainsi que son cheval, mais si possible ne pas le tuer pour obtenir rançon de sa libération. C’est un sport dont les compagnies de routiers étaient assez friandes durant la guerre de cent ans. mais qui faisaient aussi partie intégrante des retombées économiques appréciées de toute victoire durant les batailles du moyen-âge. Il y a bien sûr eu de sanglantes exceptions comme Azincourt, où la crainte d’être débordé et pris à revers par les prisonniers a poussé Henri V à faire exécuter sans forme de procès tous les prisonniers, mais l’histoire raconte que même ses archers refusèrent d’obéir à ses ordres justement pour ne pas perdre le bénéfice de ces rançons. (photo de droite, épée du XIVe siècle, musée de l’armée, Paris),
En vous souhaitant une bonne journée!
Fred
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