Sujet : légendes arthuriennes, humour, détournement, série télévisée, Kaamelott, Perceval, Franck Pitiot, citations, Heroic Fantasy, Jeu vidéo, médiéval fantasy Période : moyen-âge fantastique Auteurs : Alexandre Astier pour Kaamelott, CD Projekt pour The Witcher
Bonjour à tous,
la faveur du week-end, « un peu d’humour ne fait jamais de mal » comme le disait très justement en son temps, le philosophe Didier Bourdon. Inspiré à nouveau par la série télévisée Kaamelott et, suite à un premier détournement graphique dans lequel le clan des « semi-croustillants » croisait la route du jeu vidéo The Witcher (voir aticle ici), nous récidivons, aujourd’hui, avec trois nouvelles créations, à la lisière de ces deux univers. La limite de l’exercice étant que, si vous n’êtes familier ni de l’un ni de l’autre, bien évidemment, vous n’allez pas trouver ça drôle; les deux références étant un peu pointues, je m’en excuse, par avance, si c’est le cas.
N’empêche…
Alors, je sais, oh oui je sais bien, va…, Alexandre Astier n’a pas quatre bras, il n’est pas Vishnou et, quand bien même il les aurait, comme il aime faire les choses lui-même et s’y impliquer à fond, en l’occurrence, il lui faudrait aussi deux têtes (bon, j’arrête c’est en train de devenir du Stephen King, cette histoire). Or, en ligne droite, l’actualité de Kaamelott serait plutôt la réalisation du premier opus de la trilogie au cinéma dont, sauf aléas toujours possibles, on peut raisonnablement attendre la sortie autour de la fin 2019.
Pourtant, tout de même, geeks de tous bords, mes amis, mes frères, français, françaises, cousins, cousines, et vous aussi le gros monsieur qui dort là-bas dans le fond, si vous êtes amateurs de la série autant que de jeux vidéos, à la vue de ces âneries graphiques, vous ne pourrez rester insensible à l’énorme potentiel que pourrait avoir un tel titre autour de la licence Kaamelott, centré autour d’épiques aventures du Perceval de Galles (Franck Pitiot à l’écran), revu et corrigé par Alexandre Astier; celégendaire chevalier arthurienqui, dans une de ses premières apparitions à la table ronde, faisait déjà dire à Léodagan de Carmélide:
C’est quand même pas de bol, les rares fois où il arrive à faire quelque chose de ses 10 doigts, il se goure quand on lui demande son nom ! Léodagan (Lionnel Astier, Kaamelott, Alexandre Astier.
Rarement là où on l’attend, à la fois surdoué et non-comprenant, roi du double-combo « c’est pas faux » et encore antihéros qui bazarde allègrement les Saintes Reliques quand il finit par tomber dessus, au niveau du concept, un tel jeu vidéo serait rien moins qu’une sorte de première mondiale dans l’histoire du RPG ou de l’action Play. Mais ne rêvons pas trop, les moyens et le temps à engager ne sont sans doute pas pour l’instant, comme nous le disions plus haut, sur la liste des priorités.
Concernant The Witcher, excellent jeu produit par le studio polonais CD Projekt et basé sur un univers sorti de la plume de l’écrivain Andrzej Sapkowski, (voir là encore article précédent), il est aussi question de la réalisation prochaine d’un long métrage au cinéma. Quelque peu retardé aux dernières nouvelles, de dernier est d’ailleurs lui aussi très attendu par les fans du titre, comme quoi, souvent et selon l’expression, les bonnes choses savent se faire languir.
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publilius Syrus Ier s. av. J.-C.
Sujet : légendes arthuriennes, humour, série télévisée, Kaamelott, Perceval, Karadoc, citations, semi-croustillants, Heroic Fantasy, Jeux vidéo Période : moyen-âge central, haut moyen-âge Auteur : Alexandre Astier pour Kaamelott, CD Projekt pour The Witcher Médias : détournement, créa graphique, humour
Bonjour à tous,
Voici, pour aujourd’hui, un peu de médiéval fantastique et d’humour geek avec un petit détournement graphique basé sur une hybridation entre l’univers de la sérié télévisée Kaamelott et celui de l’excellent jeu video The Witcher 3. Quel rapport y-a-t’il entre les deux, me direz vous ? Rien de bien flagrant à première vue et pourtant quelques références partagées tout de même.
Kaamelott,
médiéval fantastique et jeux vidéo?
ême s’il se situe dans la comédie avec une bonne dose de non sens, l’univers de référence de Kaamelott est celui du médiéval fantastique. Son auteur lui-même Alexandre Astier n’a cessé de l’affirmer. Il en utilise les codes et on y trouve d’ailleurs (sans pour autant les voir) toute une galerie de monstres. Comme dans les classiques du genre Heroïc fantasy, jeux ou romans, on y explore aussi des donjons et labyrinthes en quête de trésor et on y croise encore des dragons (incontinents) et de la magie (plus ou moins réussie).
Selon A Astier toujours, la seule vraie différence entre son oeuvre et le médiéval fantastique « classique », c’est qu’à un moment dans Kaamelott quelque chose foire qui fait que cela ne se produit pas comme ça devrait. Sans trop se tromper, on peut avancer que c’est tout de même dû la plupart du temps aux personnages et à leur niveau général d’aptitude, de compréhension ou de perspicacité. Voilà ce qu’il disait récemment dans un interview accordé à PlaneteBD.com, dans le cadre du festival d’Angoulême à l’occasion duquel il présentait « L’antre du Basilic », sa dernière BD inspirée de l’univers Kaamelott.
« … Les aventures qui leur arrivent (aux héros de Kaamelott) sont « hyper » heroïc fantasy. C’est même du lieu commun de l’Heroïc Fantasy. C’est tiré d’un Donjons & Dragons ou d’un Warhammer parce que justement la petite couche qu’il y a, par dessus, c’est qu’ils n’y arrivent pas; ça, c’est ma mayonnaise à moi, mais tout est fait pour qu’ils puissent y arriver. » Alexandre Astier – Janvier 2018 – Interview pour PlaneteBD.com
Pour le reste et concernant ce clin d’oeil croisé du jour à la série télé culte et au jeu The Witcher, on sait aussi que l’auteur de Kaamelottapprécie l’univers des jeux vidéo. On se souvient d’une campagne de publicité pour World of Warcraft à laquelle il avait prêté sa contribution en 2008 ou même de sa participation, début 2017, à un doublage pour le jeu Mass Effect Andromeda. Côté hardcore Gaming, même si ses nombreuses activités lui laissent sans doute peu le temps de jouer, on peut encore retrouver son Top 5 sur la châine youtube du site Jeuxvideos.com : le Top 5 des jeux vidéo d’Alexandre Astier.
Les semi-croustillants, binôme de choc
ans la série des associations improbables de la série Kaamelott, il faut donc compter sur le binôme formé par le légendaire Perceval de Galles et le nettement moins célèbre et pourtant sans doute inspiré aussi des légendes arthuriennes Karadoc de Vannes.
La destinée de Perceval
Le premier, Perceval (Franck Pitiot à l’écran), est supérieurement intelligent, tout en restant, pourtant, relativement non-comprenant. Un brin « autistique » (au sens élargi et non clinique du terme), il est passionné d’astronomie et de sciences et même doté d’un don inexplicable pour les chiffres. Pour peu, il aurait presque certains traits d’un Dustin Hoffman dans Rain man.
Comme le Perceval des légendes arthuriennes, « il a un destin » mais force est de constater qu’il ne l’a pas encore croisé. Pour être juste, il l’a, en réalité, fait quelques fois, mais il ne s’en est pas rendu compte. Les quelques hauts faits militaires dont il est l’auteur se sont perdus suite à une erreur commise par l’intéressé. Il n’a en effet rien trouvé de mieux que de se vautrer sur son propre patronyme, en indiquant s’appeler : Provençal le Gaulois. Du côté de la Sainte quête, il a aussi réussi à bazarder en chemin quelques reliques sacrées dont les clous de la Sainte Croix et le Saint-suaire. Le plus souvent quand même, ses faits restent d’une platitude affligeante ou se résument à se faire mordre par son cheval ou encore à rencontrer « des vieux tout moisis » et imaginaires, bref à des actes manqués.
« Le Saint-Suaire ? Vous avez foutu en l’air le Saint-Suaire ???? »
Roi Arthur – Kaamelott – Alexandre Astier
Quant à la quête du Graal, notre preux chevalier s’est lui-même persuadé que « si Joseph d’Arimathie a pas été trop con, vous pouvez être sûr que le Graal, c’est un bocal à anchois ». L’affaire est donc plutôt mal engagée. Du reste,il ne fait pas montre d’une grande assiduité à le trouver et on pourrait même presque se demander s’il n’est pas déjà passé à côté, plusieurs fois, sans s’en apercevoir. Notons que de ce côté là, le Perceval de la légende ne peut pas tellement en rabattre non plus.
Karadoc de Vannes, entre Obélix et Jacquouille ?
nspiré peut-être de très loin de Caradoc Freichfras ou Briefbras ou encore Karadawc Vreichbras (Caradoc bras-court ou bras-fort), le Karadoc de Kaamelott (Jean-Christophe Hembert à l’écran) n’en a, semble-t-il et à une lettre près, hérité que le prénom. Son homologue légendaire est d’ailleurs gallois et pas de Vannes et les récits arthurien lui prêtent tout de même quelques exploits, ce qui n’est pas vraiment le cas de celui de la série qui brille surtout par sa voracité et aussi, il faut bien le dire, sa nullité,
« Les chicots, c’est sacré ! Parce que si j’les lave pas maintenant, dans dix ans, c’est tout à la soupe. Et l’mec qui me fera manger de la soupe il est pas né ! » Karadoc – Kaamelott – Alexandre Astier
Largement moins nanti intellectuellement et aussi bien plus rabelaisien que son compère Perceval, Karadoc hérite de quelques archétypes « gaulois » mais peut-être encore plus « moyenâgeux ». Morfal, tout en restant tout de même d’une grande exigence sur la qualité des produits qu’il ingère, il ne pense qu’à la mangeaille et va même jusqu’à se lever la nuit, à heures régulières, pour faire d’interminables casse-croûtes.
Du point de vue de l’hygiène, mis à part ses « chicots » qu’il considère comme sacro-saints (et pour cause), il pue, il pète et ne se lave pratiquement jamais même si l’occasion lui sera toutefois donnée, en cours de route, de s’amender en découvrant les plaisirs du bain. Disons-le quand même, le fait de pouvoir casser une graine tout en faisant trempette sera pour beaucoup dans cette conversion tardive.
Les semi-croustillants, unis pour le meilleur,
mais surtout pour le pire
« …Je lui ai expliqué une nouvelle technique de combat : on se bat à moitié à mains nues, et à moitié avec du calcium. J’peux vous dire il faisait moins le malin !« Perceval – Kaamelott – Alexandre Astier
reuve éclatante que 1+1 n’est pas toujours égal à 2 mais peut même quelquefois produire un résultat voisin de 0, le binôme de choc formé par Perceval et Karadoc passe plus de temps à ripailler et à glander qu’à courir après la gloire, les actions chevaleresques ou même le Graal. De fait, quelque soit les routes qu’ils empruntent, ils passent leur temps à vérifier l’adage que « tous les chemins mènent à la taverne ». Avec une ardoise « longue comme un jour sans pain » (sic), les deux lurons finiront même par devoir s’acquitter (avec inefficacité) de leur dette et décideront même d’y installer leur QG au moment de fonder leur clan « autonome » (c’est vite dit) : les semi-croustillants.
Avant cela, ils seront passés maîtres en recherche expérimentale dans le domaine des Arts Martiaux douteux et abscons et la série nous aura gratifié de nombreux épisodes dans lesquels les deux compères s’essayent aux techniques les plus débiles et « non sensiques ». Les quelques citations qui émaillent cet article nous en fournissent un bon échantillon.
« Tout à l’heure, on a vu que le chapelet de saucisses n’était pas un objet redondant. Et pourtant, on a pu lui trouver une utilisation périmétrique en s’en servant comme un fouet. »
Karadoc – Kaamelott – Alexandre Astier
The Witcher – Le jeu Vidéo
rande saga médiéval-fantastique du studio polonais CD Projekt , The witcher est un jeu vidéo de type action/Jeu-de-rôle (RPG) qui a eu un franc succès depuis sa sortie en 2007, au point d’avoir connu déjà deux suites.
Basé sur l’oeuvre de l’écrivain Andrzej Sapkowski, le joueur y incarne Geralt de Riv, un « sorceleur », sorte de mage guerrier hybride, pourfendeur de monstres maléfiques et qui vit solitaire et en marge de la communauté des hommes.
Développé sur le moteur Aurora Engine de BioWare recustomisé à la sauce CD Projekt, le jeu vidéo présente un univers graphique de suberbe qualité et notamment un environnement urbain médiéval époustouflant. Une ville immense et vivante, Novigrad, a été, en effet, créée de toutes pièces pour l’occasion. Voici une petite vidéo pour vous permettre de vous en faire une idée :
The Witcher un tour dans Novigrad
u côté de TheWitcher, on trouve ça et là quelques clins d’oeil plus que de véritables références aux légendes arthuriennes avec, par exemple, une une quête autour d’une étrange épée magique sortant de l’eau faisant intervenir une certaine dame du lac.
Sorti en 2015, le troisième opus de la Saga a été salué par les Game Awards et a été notamment sacré meilleur jeu de l’année et meilleur RPG. Un film, ainsi qu’une série inspirée de l’oeuvre écrite, mais surtout du jeu vidéo, sont actuellement en préparation.
Disons-le toutefois, pour ne pas faire de déçus, dans le jeu comme au cinéma, il ne fait pas s’attendre à y retrouver les Semi-croustillants et leurs exploits. Dommage ! On aurait été curieux de les voir à l’oeuvre aux côtés de Geralt de Riv, faisant étalage de leurstechniques les plus novatrices en matière de combat au corps à corps, comme celle que nous exposait encore ici le très affûté Perceval de Kaamelott :
« En plus je connais une technique pour tuer trois hommes en un coup rien qu’avec des feuilles mortes ! Alors là, vous êtes deux, vous avez bien de la chance. »Perceval – Kaamelott – Alexandre Astier
En vous souhaitant une belle journée.
Fred
Pour moyenagepassion.com A la découverte du moyen-âge sous toutes ses formes.