Sujet : danse, musique médiévale, trotto, saltarelle, saltarello, Italie Période : moyen-âge central à tardif, XIVe siècle. Auteur : anonyme Source :Manuscrit Add 29987, Manuscrit de Londres, British Museum Interprètes : Arte Factum (2008) Album:« Saltos, brincos y reverencias »
Bonjour à tous
oici une danse médiévale enjouée pour égayer votre journée avec un pièce interprétée par la formation médiévale et espagnole ArteFactum Musica Antigua.
Ce Trotto, au tempo enlevé, nous vient encore du Manuscrit de Londres et vous pouvez le retrouver sur leur excellent album « Saltos brincos y reverencias » dont nous vous avons parlé ici et dans lequel le groupe andalous vous propose un vaste tour à la découverte des danses médiévales du XIIIe au XVe siècle.
Artefactum : chaîne youtube & liens utiles
ous pouvez découvrir d’autres belles pièces médiévales interprétées par ArteFacum sur leur chaîne youtube officielle ici.
Au niveau de leur agenda de concerts, entre danses médiévales mais surtout dernièrement poésie golliardique et pièces extraites du Carmina Burana, ils ne cessent de se produire sur scène mais il semble que, pour l’instant, ils le fassent principalement sur le territoire espagnol qui les tient fort occupés.
Cela dit, si vous souhaitez suivre leur actualité de plus près, voici leur Facebook GrupoArtefactum, ainsi que l’adresse de leur site web (en anglais et espagnol).
Sujet : danse, musique médiévale, saltarelle, Trotto, Saltarello Période : moyen-âge tardif, bas moyen-âge Auteur : anonyme Source : Manuscrit Add 29987 British Museum Interprètes : Lyrebyrd Consort
Bonjour à tous,
uelquefois ça ne l’est pas mais aujourd’hui, il se trouve que ça l’est. Quoi donc me direz-vous? Et je vous répondrais Trotto! Non mais je sais bien, n’en rajoutez pas, ce n’est pas comme si c’était moi qui écrivait ce genre d’âneries. Un brin de compassion de grâce! Mais, allons, un peu de sérieux.
Danse médiévale « enlevée » ou sautée, comme on préférera, le Trotto (le trot) est d’origine italienne d’où son nom d’ailleurs. Dans l’esprit, elle s’apparente tout à fait au Saltarello ou à la Saltarelle pour le dire en bon français. Vous vous souvenez? Nous en avons déjà parlé ici: originaire d’Italie, cette danse dynamique à tempo vif se répandit bientôt en Europe où elle fut très populaire à partir du XIIIe siècle. Elle est d’ailleurs encore dansée jusqu’à ce jour dans certaines régions du monde. C’est aussi et d’ailleurs le cas du Trotto. La composition du jour nous provient d’un manuscrit de musiques et de danses toscanes datant de la fin du XIVe: le manuscrit Add. 29987 actuellement conservé au British Museum, mais en attendant d’en parler un peu plus avant, place à la musique!
Trotto du XIVe siècle, auteur anonyme, par Lyrebyrd Consort
Add 29987: un manuscrit de musiques anciennes du moyen-âge
a datation de cet ouvrage reste, à ce jour, imprécise. On la fait remonter entre la fin du XIVe et le début du XVe siècle mais il contient des compositions qui, pour la plupart, sont datées du début du milieu du XIVe siècle. Elles sont au nombre de cent dix-neuf, dans leur grande majorité polyphoniques et, à trois exceptions près qui sont d’origine française, sont toutes italiennes et en provenance de compositeurs divers. A ce jour, sur l’ensemble du corpus, quatre-vingt deux pièces peuvent être attribuées à des compositeurs connus de l’Italie médiévale, les autres demeurent anonymes.
Entre Ballades et madrigaux qui constituent la majeure partie de l’ouvrage, on trouve aussi dans ce précieux manuscrit de musique ancienne quelques pièces instrumentales classées comme estampie, saltarello, trotto, ou virelais, et même encore quelques pièces liturgiques (kirie, etc…).
J’ajoute, au passage, que c’est du même manuscrit qu’était tiré le Saltarello interprété par le musicien hongrois Arany Zoltán, que nous avions posté il y a quelques temps.
Un mot de la dynastie Médicis, propriétaires du manuscrit
‘ouvrage arbore sur son premier feuillet le blason de la maison des Médicis, ce qui suggère bien évidemment qu’il leur aurait appartenu et qu’ils en auraient même certainement passé commande. Les Médicis furent une grande famille de banquiers et de marchants de Florence que l’habileté et la fortune conduisit jusqu’à la cour des princes et aux couloirs du pouvoir de la fin du moyen-âge à la renaissance italienne. Ils fonderont, notamment, en Toscane une dynastie et seront à la tête d’un duché qui durera plus de deux siècles, de 1537 à 1737.
On se souvient sans doute mieux, en France, du nom de Catherine de Médicis puisque épouse du second fils de François 1er. elle fut reine et régente du royaume de France au milieu du XVIe siècle. C’est aussi durant le règne de Charles IX, son fils, qu’eut lieu le tristement célèbre massacre de la Saint-Barthélémy dont firent les frais les protestants d’alors. Jusqu’à lors, même s’il reste difficile de mesurer l’implication exacte de la reine mère dans les événements, on s’accorde en général à dire qu’elle y fut associée. Quoiqu’il en soit, au delà du rôle qu’ait pu y jouer alors Catherine de Médicis, la monarchie française ne faisait que confirmer là son rejet du protestantisme et son ancrage dans le catholicisme.
Lyrebyrd Consort : les interprètes du jour
Lyrebyrd Consort est une formation australienne qui se dédie aux musiques anciennes. Il n’ont hélas, à ce jour, pas de sites web mais comme ils font partie du Lumina Vocal Ensemble, vous pourrez trouver plus d’informations sur eux et sur leurs musiciens sur cette page. (c’est en anglais par contre).
En vous souhaitant une fort belle journée.
Fred
moyenagepassion.com « L’ardente passion, que nul frein ne retient, poursuit ce qu’elle veut et non ce qui convient. »Publiliue Syrus Ier s. av. J.-C